Programme du colloque « Surmédicalisation, surdiagnostics, surtraitements » (27-28 avril 2012 à Bobigny)

Mise à jour à la fin : horaires du collloque et annonce d’une réunion de « debriefing et prospective » le samedi après-midi, après le colloque

Le colloque « Surmédicalisation, surdiagnostics, surtraitements » aura lieu à la Faculté de médecine de Bobigny (Bâtiment de l’Illustration) le 27 et le 28 avril 2012. Il est organisé par le groupe Princeps (Omar Brixi, Elena Pasca, François Pesty, Jean-Claude Salomon, Michel Thomas), la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste (SFTG) et le Département de médecine générale de la Faculté de médecine de Bobigny.

L’introduction, la présentation d’ensemble et toutes les informations pratiques (modalités d’accès, bulletin d’inscription…) sont accessibles sur cette page. Les inscriptions pour assister au colloque sont possibles sur place (frais d’inscription uniquement par chèque à l’ordre de la SFTG).

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« Quand la complicité médico-pharmaceutique dévoie le savoir médical », par Pierre Biron

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Le texte du Pr Pierre BIRON aborde des dimensions du complexe médico-industriel qu’il faut connaître pour s’orienter dans nos systèmes de santé et de soins et prendre des décisions en connaissance de cause. Il est suivi par la présentation de l’auteur et des liens vers d’autres articles qu’il a publiés sur Pharmacritique.

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Le glas aurait-il sonné pour la mammographie de dépistage du cancer du sein?

LE GLAS AURAIT-IL SONNE POUR LA MAMMOGRAPHIE DE DEPISTAGE?

  • Pierre BIRON (Professeur honoraire de l’Université de Montréal, Canada) [1]
  • Fernand TURCOTTE (Professeur émérite de l’Université Laval, Canada) [2] (photo)

Les invitations au dépistage : une forme bien particulière de loterie

Imaginons une boîte contenant 2000 billets. Tirer un billet de cette boîte équivaut à accepter l’invitation de subir une mammographie de dépistage tous les 2 à 3 ans durant 10 ans.

La boîte ne contient qu’un seul billet gagnant, qui fera de cette chanceuse une « grande gagnante » : elle évitera de mourir du cancer du sein grâce aux traitements reçus après un dépistage positif confirmé.

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Alter dictionnaire médico-pharmaceutique bilingue de Pierre Biron, présenté par le Pr Fernand Turcotte

Par le Pr Fernand TURCOTTE

 

Pierre Biron est professeur honoraire de pharmacologie à l’Université de Montréal. Une présentation plus détaillée de ses activités et de ses engagements est comprise dans l’introduction aux articles déjà publiés dans Pharmacritique [listés à la fin].


Pierre Biron continue de mettre à jour chaque mois son Alter dictionnaire médico-pharmaceutique bilingue, déjà présenté par Mme Pasca.

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Colloque « Surmédicalisation, surdiagnostics et surtraitements » fin avril 2012: présentation détaillée et appel à contributions actualisés

Dans ce billet, je faisais la première annonce du colloque « Surmédicalisation, surdiagnostics et surtraitements », qui aura lieu le 27 et le 28 avril 2012 à la Faculté de médecine de Bobigny, dont le Département de médecine générale est co-organisateur, avec le groupe Princeps et la SFTG (Société de formation thérapeutique du généraliste). Le colloque est organisé en toute indépendance et ne bénéficie d’aucun financement.  

Voici la plaquette définitive du colloque, contenant le bulletin d’inscription, les informations pratiques utiles, ainsi que la présentation détaillée des six ateliers. Les thèmes proposés ne sont que des points de départ, pour baliser un terrain très large et inciter à la réflexion pour les contributions. Le déroulement précis de chaque atelier sera en fonction de la nature et du contenu des communications retenues par le comité d’organisation.

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« Surmédicalisation, surdiagnostics et surtraitements »: colloque le 27 et 28 avril. Appel à contributions

La plaquette définitive et la présentation détaillée des ateliers sont sur cette page. Merci de tenir compte des actualisations. 

 

Merci de diffuser ces trois textes qui contiennent un court texte d’appel, l’appel à contributions et les grandes lignes thématiques (à affiner et préciser) que nous proposons d’aborder lors des six ateliers du colloque qui aura lieu les 27 et 28 avril 2012 à la Faculté de Médecine de Bobigny sous le titre « Surmédicalisation, surdiagnostics et surtraitements ».

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« Pertinence des prescriptions médicamenteuses »: des critères simples et efficaces. « Prescrire hors AMM ? »

Après quelques remarques de mon cru, sur la médecine organisée et la désorganisation d’un système de santé sans évaluation, la liberté de prescription, etc., je reprends deux textes avec l’aimable autorisation de leur auteur, le Pr de pharmacologie sociale Jean-Louis Montastruc. La photo accompagne une interview qu’il a donnée au Figaro et qui vaut elle aussi le détour: « Il faut revoir l’évaluation des médicaments » (28/09/10), comme ses autres écrits et prises de position.

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Médicalisation et conséquences: surprescription, médicamentation longue durée, surtraitement, iatrogénie, déficit de la Sécurité sociale…

Après les deux vidéos reproduisant l’intégralité de l’émission, je résume les grandes lignes des interventions, en intercalant des citations des intervenants, mais aussi des commentaires de mon cru, avec des informations et des liens permettant de compléter et d’approfondir.

L’émission C dans l’air du 22 septembre s’intitulait « Sécu : faut-il tout revoir ? » Mais le titre ne résume pas la richesse des interventions, qui ont porté sur les logiques systémiques qui mettent en danger les comptes de la Sécurité sociale, et notamment la médicalisation abusive, cette logique du « tout curatif » et du « tout médicament », comme si tout problème avait une solution médicale – et surtout médicamenteuse et interventionniste.

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La santé publique dans tous ses états: Questions au Dr Alain Braillon, un expert trop indépendant (II)

Ceci est la deuxième partie de l’interview très détaillée que j’ai faite avec le Dr Alain Braillon pour Pharmacritique et la Fondation Sciences Citoyennes. (La première partie est sur cette page).

Elena Pasca: L’un des objectifs en fonction desquels les médecins généralistes signataires du CAPI obtiendront leur prime à la performance, c’est le taux de mammographies. Qu’en pensez-vous ?

Alain Braillon: L’Assurance Maladie a décidé de donner un bonus financier aux médecins s’ils remplissent certains objectifs. C’est le CAPI [NdR : contrat d’amélioration des pratiques individuelles]. Parmi ces objectifs, il y a le pourcentage de femmes de 50 à 70 ans qui aura participé au dépistage du cancer du sein.

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La pharmaco-prévention dans les unités de soins de longue durée: un acharnement à dénoncer

NdR: Professeur honoraire de pharmacologie à l’Université de Montréal, engagé sur toutes les questions de pharmacologie sociale, Pierre Biron est un observateur critique de la scène médico-pharmaceutique, auteur et co-auteur de nombreux articles et chapitres de livres sur l’influence de l’industrie pharmaceutique sur la médecine, l’abus de prévention, la surmédicalisation et surmédicamentation, les formes de disease mongering (façonnage de maladies), les politiques du médicament…

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Entretien virtuel de Pierre Biron avec Jean Peneff, auteur de « La France malade de ses médecins »

Entrevue virtuelle avec Jean Peneff: « La France malade de ses médecins » [1]

Par Pierre Biron, médecin et anciennement professeur-chercheur en pharmacologie à l’Université de Montréal [2]

Question – Le rôle traditionnel de soignant est-il en train d’être détrôné par un rôle de pourvoyeur en vue de meilleures performances du corps humain ?

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« Sciences, clinique, psychotropes: quelles interactions? » Colloque international à Bruxelles (12 octobre 2010)

La Dre Monique Debauche m’a signalé d’un colloque pluridisciplinaire qu’elle co-organise au mois surconsommation psychotropes,monique debauche,diagnostic en psychiatrie,dépression et antidépresseurs,santé mentale,disease mongering,médicalisation de la vied’octobre à Bruxelles et dont le programme s’annonce excellent: « Sciences, clinique et psychotropes: quelles interactions? » (détails plus bas).

Monique Debauche est psychiatre et travaille à cette institution exemplaire dans l’approche globale de la santé qu’est la Free Clinic de Bruxelles. Elle fait partie du GRAS (Groupe de Recherche et d’Action en Santé), association de médecins belges indépendants, membre de l’ISDB (International Society of Drug Bulletins), dont je recommande vivement les travaux.

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Grippe A H1N1: valse des morts pour attiser les peurs. Dialectique des contraires entre l’apocalypse des scientistes et l’hécatombe des antivaccinalistes

La raison et la science sont les grands perdants dans cette valse des morts revendiqués par les deux extrêmes. Mais au-delà Danse macabre2.jpgdes réactions paranoïdes, comment s’étonner de la méfiance du public envers l’expertise et les autorités sanitaires, lorsqu’on lit certaines estimations apocalyptiques « prévoyant » (sic) 65.000 morts pour la Grande-Bretagne? 30.000 en France, 90.000 aux Etats-Unis. Comment s’étonner de ce rejet lorsqu’on apprend que le CDC (Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis) a brusquement changé sa façon de compter les morts, ce qui a pratiquement triplé leur nombre?

Des 65.000 morts britanniques, il en restait 154 le 10 novembre, alors que l’activité épidémique commençait déjà à baisser. Cette baisse se confirme dans plusieurs pays.

Mais les estimations des décideurs politico-sanitaires conseillés par des experts manifestement plus fortiches en conflits d’intérêts qu’en science sont bien pâles par rapport à celles des complotistes antivaccinalistes, selon lesquels quelques puissants voudraient exterminer jusqu’à un quart de l’humanité – soit par une grippe produite en laboratoire soit par la vaccination… Avec la variante de l’introduction de nanoparticules et / ou puces RFID chez tout le monde, pour un contrôle de la population à distance…

Madame Soleil à l’honneur, en version apocalypse…

Une telle annihilation des capacités critiques de la raison par l’appel aux affects immédiats (sans médiation), aux peurs, aux réflexes des tripes n’est pas nouvelle et doit être située dans un contexte plus large. En réfléchissant au fait que son meilleur terroir nourricier est le scientisme. Je me  demande si l’Ecole de Francfort n’est pas, en fin de compte, la seule dont le « savoir prévisionnel » – à ne pas confondre avec des chiffres, car il concerne les limites morales à imposer aux sciences – risque d’être confirmé par la réalité. Depuis les années 30, les Francfortois et leurs « descendants » renvoient dos à dos l’irrationalisme et le scientisme, comme autant de formes interdépendantes de destruction de la raison.

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Les effets de la surmédicamentation: Guillaume Meunier, gavé de psychotropes et mort à 30 ans

Guillaume Meunier « était différent, donc catalogué comme marginal et cas social », diagnostiqué agoraphobe, maniaco-dépressif (bipolaire), donc bourré de médicaments, sans prendre garde aux interactions et contre-indications médicamenteuses…

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Surdépistage et surdiagnostic des cancers. Urgence d’une expertise citoyenne sur la médicalisation, l’abus de prévention, la médecine paternaliste… Livre de Gilbert Welch

Mise à jour du 3 décembre 2012:

Les réflexions sur le dépistage et surdépistage des cancers, sur les surdiagnostics, sur les justifications mises en avant (qui occultent les intérêts en présence), sur la différence entre les découvertes histologiques (cancer histologique) et les symptômes cliniques (cancer maladie), sur le contexte dans lequel se fait ce surdépistage et sur ses conséquences sont abordés de façon disparate sur Pharmacritique, dans des articles et notes rassemblés sous plusieurs catégories, selon l’angle de vue: prévention, surmédicalisation, industrie du cancer, conflits d’intérêts, surmédicalisation du corps des femmes, médicalisation de l’existence, silence de la raison dès que le mot « cancer » est prononcé, vaccins supposés prévenir le cancer du col de l’utérus, disease mongering (façonnage de maladies/ invention de maladies / vendeurs de maladies), actes médicaux comme forme de contrôle social, uniformisation des individus à travers des normes médicales devenues des normes sociales, etc.

 

Ces articles (qui traitent donc tous du dépistage des cancers, en particulier celui du sein et de la prostate) sont acessibles à partir de la liste alphabétique des catégories à gauche du blog (il faut descendre sur la page, pour accéder aux articles, du plus récent au plus ancien). Quelques exemples de catégories: « surmédicalisation, surconsommation« , « prévention, abus de prévention, médecine préventive« , « disease mongering, invention de maladies, maladies à vendre », etc. 

 

Les actes du colloque « Surmédicalisation, surdiagnostics, surtraitements », qui a eu lieu à la Faculte de médecine de Bobigny fin avril 2012 à l’initiative du groupe Princeps dont je fais partie (et où il a beaucoup été question du dépistage/surdépistage, du surdiagnostic des cancers et ses conséquences), sont accessibles à partir de cette page, avec un accent mis sur les causes, le contexte global, les formes que prend le surdépistage ainsi que ses conséquences.

 

J’ai essayé d’expliquer comment des éléments très disparates – des intérêts matériels et idéologiques, des représentations sociales, des stéréotypes habilement exploités, une vision déformée du féminisme, des éléments scientistes qui s’imbriquent parfaitement avec des représentations et des clichés irrationnels, etc. – s’amalgament dans le dépistage du cancer du sein tel qu’il nous est présenté aujourd’hui. Après analyse, il se révèle être une construction sociale érigée en science.

 

J’ai essayé, dans cet article détaillé et donnant des liens et références, de montrer dans quel sens devrait aller, à mon avis, une analyse plus efficace du dépistage et d’en poser quelques balises. A mon avis, le débat public indispensable devrait s’appuyer sur une généalogie critique décomposant cette construction sociale dans ses éléments – chacun étudié en synchronie et en diachronie – et analysant comment et pourquoi ils se sont amalgamés pour donner le résultat que l’on connaît aujourd’hui et qui gonfle chaque année avec un « octobre rose » qui, manifestement, déconnecte notre matière grise…

L’article prend en compte aussi d’autres éléments d’actualité (les contradictions de Marisol Touraine, le prix de la revue Prescrire accordé à Peter Gotzsche pour son dernier livre sur le surdépistage et le surdiagnostic des cancers du sein, livre décrit en grandes lignes et avec des liens, etc.). Il s’appelle « Dépistage du cancer du sein par mammographie: une construction sociale érigée en science. Texte du Nordic Cochrane Centre et autres informations ». A la fin l’article, j’ai repris des extraits du texte informatif de Cochrane, que tout le monde devrait lire.

 

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J’ai parlé dans cette note de l’étude de Per-Henrik Zahl, H. Gilbert Welch et al qui mettent en évidence la Cancer dépistage.jpgrégression spontanée de 22% des cancers du sein et reposent avec éclat la question du surdépistage et du surdiagnostic de certains cancers qu’il aurait mieux valu ignorer, et ce pour que les personnes en question restent en bonne santé…

 

H. Gilbert Welch est professeur de médecine interne et de famille à la faculté de médecine de Dartmouth et dirige le département des anciens combattants (Veteran Affairs) dans l’Etat du Vermont.

 

Son livre Dois-je me faire tester pour le cancer ? Peut-être pas et voici pourquoi (PU Laval, 2005) fait une irruption rafraîchissante dans le monde sclérosé d’une médecine qui se comprend de plus en plus comme une application standardisée, réflexe et non réfléchie des acquis technologiques à l’ensemble de la population, et peu importe qu’il y ait des bénéfices réels ou pas. Or un dépistage généralisé – même d’affections telles que les cancers – ne tient pas lieu de politique de santé publique.

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Cancer du sein: taux élevé de régression spontanée. Critique du surdépistage: surdiagnostic, faux positifs, cancers radio-induits…

22% des cancers du sein régresseraient tout seuls – c’est l’estimation à laquelle arrive une étude publiée le 24 novembre dans la revue Archives of Internal Medicine : « The Natural History of Invasive Breast Cancers Detected by Screening Mammography » (L’histoire naturelle des cancers invasifs du sein détectés lors des mammographies de dépistage).

 

Les auteurs, Per-Henrik Zahl, Gilbert Welch et al, Américains et Norvégiens travaillant sur des données norvégiennes, concluent que « certains cancers du sein [qu’ils estiment à 22%, chiffre qui inclut certains cancers invasifs] détectés par des mammographies répétées régresseraient au point de ne plus être détectables si on faisait une seule mammographie au bout de 6 ans. Il est possible que l’évolution naturelle de certains cancers invasifs soit de régresser spontanément », sans aucun traitement qui, en l’occurrence, ferait plus de mal que de bien. La question centrale est celle du surdiagnostic des cancers du sein résultant du surdépistage.

 

Un article paru hier dans le New York Times – « Study Suggests Some Cancers May Go Away » (Une étude suggère que certains cancers pourraient disparaître tout seuls) – rend compte de l’étude et des réactions mitigées provoquées par ses résultats.

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Antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères… L’abrasement chimique d’un mal-être social (article du Monde)

Un article de Sandrine Blanchard en date du 8 novembre intitulé « Les Français sous psychotropes » reprend quelques grandes lignes des surméd St BMJ.gifanalyses désormais consensuelles en sciences humaines et que nous avons évoquées de façon assez détaillée dans la note « En finir avec l’abus de psychotropes » : appel à un usage raisonnable et à la limitation de l’emprise pharmaceutique« .

 

Un extrait: « Les psychotropes ont été détournés de leur usage premier (l’épisode dépressif majeur) pour soigner le mal-être, « l’anxiété sociale » et en devenir l’unique réponse. Résultat : des personnes véritablement déprimées sont sous-diagnostiquées, et de nombreux malades imaginaires, surmenés, fatigués, consultent en mettant sur le compte de la dépression les difficultés du quotidien. Les psychotropes coûtent une fortune à la Sécurité sociale. Or une analyse publiée en début d’année conclut que, en dehors des dépressions sévères, les antidépresseurs les plus prescrits ne sont pas plus efficaces qu’un placebo… »

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« Psychotropes : désintoxiquer la France » – c’est l’exigence de bon sens de la revue Prescrire

Un communiqué de presse du mois d’octobre de la revue Prescrire nous met en garde : « Des firmes pharmaceutiques n’ont de cesse de Surconso médocs CLAMP.jpgvouloir médicamenter l’existence avec des psychotropes. Soignants et patients doivent s’y opposer ».

 

« Dans son numéro d’octobre, Prescrire constate que l’imprégnation des patients par les médicaments psychotropes, sous l’influence de firmes pharmaceutiques, n’a pas de cesse. Même quand la balance bénéfices-risques est clairement défavorable. Même quand l’emploi d’un psychotrope est une erreur manifeste.

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Médicalisation des femmes, traitement hormonal substitutif et conflits d’intérêt de l’AFEM

Il s’agit d’un montage mettant l’accent sur les conflits d’intérêts. La version intégrale de cette vidéo est sur cette page : « Le médecin, les hormones et la ménopause ».

Au nom de standards de normalité abstraits et au nom d’une prévention réduite à la seule prise de médicaments, les femmes sont médicalisées et surmédicalisées, leur corps, leur santé et leur psychisme deviennent des marchandises, uniformisées, normalisées en extirpant toute différence épinglée comme une déviance à traiter. Grâce au dévoiement de la fonction sociale de la médecine. Comme d’autres instances, elle s’est parfaitement adaptée au néolibéralisme et s’est mise à son service en tant qu’agent de contrôle social.

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Même en bonne santé, les fumeurs sont des malades, dit l’ordre allemand des médecins. Cherchez l’argent…

Encore un pas vers le dévoiement de la médecine en un outil de normalisation et de contrôle social par la médicalisation de l’existence dans son Fumer DPAgentur.jpgensemble; par la médicalisation des modes de vie, en l’occurrence…

Je n’ai pas eu le temps de creuser les conflits d’intérêts qui se cachent à coup sûr derrière l’exigence de l’ordre fédéral des médecins allemands, formulée le 15 septembre devant un comité parlementaire : il faudrait « reconnaître » les fumeurs comme des malades comme les autres, dans la catégorie des addictions. Cette demande est contestée par les caisses d’assurance-maladie et fait débat au sein de la profession et au-delà.

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