Entrevue virtuelle avec Jean Peneff: « La France malade de ses médecins » [1]
Par Pierre Biron, médecin et anciennement professeur-chercheur en pharmacologie à l’Université de Montréal [2]
Question – Le rôle traditionnel de soignant est-il en train d’être détrôné par un rôle de pourvoyeur en vue de meilleures performances du corps humain ?
Réponse – Oui… la recherche du plaisir, la stimulation des sens, l’accroissement des capacités physiques, sexuelles, sportives ou intellectuelles font partie des nouvelles exigences des classes aisées urbaines. On passe ainsi de ‘maladie’ à ‘trouble de santé’, de ‘santé’ à ‘dépassement de soi’ avec recherche de performances, travail sur les sensations ou les sentiments à partir de la chimie, ou travail sur l’apparence.
Q – Comment pratiquent alors ces médecins devenus des pourvoyeurs et des « gros prescripteurs » plutôt que des soignants prudents?
R – Ils prescrivent sans modération, multiplient les consultations rapprochées, font consulter des confrères, orientent sans restriction vers des spécialistes, des cliniques ou des hôpitaux. Une telle logique rend évidemment toute logique de maîtrise rationnelle impossible.
Q – Pour mieux comprendre si leur comportement est logique et constant, une question : leur attitude reste-t-elle la même lorsqu’ils sont eux-mêmes malades?
R – Non. Ils sont très modérés dans leurs autodiagnostics, prudents dans l’usage des médicaments (surtout des psychotropes, qu’ils prescrivent tant par ailleurs).
Q – Seraient-ils moins médicalisés que leurs clients?
R – Oui, ils s’exposent à moins : moins de prescriptions, moins d’interventions chirurgicales – et choisissent leurs spécialistes selon des critères de compétence stricts. Ce qu’ils ne font pas toujours pour leurs propres patients.
Q – Vous citez plusieurs auteurs critiques de notre médecine moderne trop technologique, dont Philippe Meyer. Que retenez-vous de son livre sur L’Irresponsabilité médicale (Paris : Grasset; 1993)?
R – Quelques idées, mais la liste n’est pas exhaustive : Il y a trop de spécialistes, on manque de généralistes et ils sont mal répartis. La pratique hyper-technique mène à une perte du sens clinique aux conséquences multiples et fait disparaître la tradition humaniste de la médecine. L’esprit de concours aux examens reflète une formation scientiste. On a développé une foi excessive en la médecine, un appétit de soins et de prescriptions. Tous ces facteurs – et bien d’autres qu’on ne peut pas évoquer ici – sont interdépendants, se renforcent mutuellement dans un cercle vicieux qui dévoie la médecine de sa fonction première et en fait un rouage comme un autre dans cette ère de la performance et du narcissisme.
Q – Où se situe le médicament dans notre médecine moderne?
R – Il a un poids grandissant dans le budget global de la santé, il est devenu l’élément dominant sinon exclusif de tout traitement. Les patients tenant à leurs abus alimentaires et refusant tout exercice physique régulier, les médecins – que les systèmes actuels de paiement poussent à limiter les consultations -, ne prennent pas le temps d’expliquer et d’accompagner un changement des modes de vie. Ils prescrivent – et justifient ainsi un processus de médicalisation permanente, attitude qui a trouvé un allié de poids dans l’industrie pharmaceutique. Science et commerce y font bon ménage.
Q – Il me semble que c’est dans la littérature française que nous avons le premier exemple d’offre de consultations libérales, offre qui crée la demande de soins et entraîne la médicalisation des bien-portants?
R – Oui, c’était au théâtre. L’offreur de diagnostics, de traitements et de consolations qui n’attend pas le malade mais va le chercher est le désormais célèbre docteur Knock. L’intuition de l’auteur Jules Romain est qu’il faut inculquer un nouvel état d’esprit. Son autre prémonition est le rôle de propagandistes que les médecins allaient endosser.
[Note de Pierre Biron : Ce que font aujourd’hui les publicitaires des grosses pharmas et les cliniques privées avait été pressenti en 1923 par Jules Romain. L’état d’esprit est la prévention basée sur a peur, la valorisation des nouveaux produits, et des spécialités techniques en médecine. Les propagandistes sont les revues savantes, les leaders d’opinion, les associations professionnelles et universitaires, les émetteurs de guides de pratique, les associations de patients, qui bénéficient des largesses de l’industrie.]
Q – Quel est le rapport de la médecine avec l’argent?
R – L’élément moteur, c’est la volonté de maintenir la croissance des revenus au-dessus de celle des revenus des cadres supérieurs et des autres professions libérales. Il s’agit de conserver des gains élevés contre vents et marées, même si c’est au prix d’une déconsidération de la profession par l’opinion, surtout en temps de crise et de chômage. En outre, les gouvernants sont mal informés. Ils connaissent mal la pratique médicale, ses résultats, les coûts réels, ce qui fait qu’il n’y a pas de régulation de certaines pratiques, ni d’encadrement éthique clair.
Q – Et avec la privatisation?
R – La consommation médicale, désinvolte, toujours plus individualiste, encourage l’appropriation privée et occulte les dangers du volume excessif des dépenses de santé quand des besoins élémentaires de la société ne sont pas satisfaits. La privatisation de la santé n’est pas un danger qui nous menace : c’est déjà fait, et la gestion occulte d’un système peu lisible en est la cause.
Et pour terminer
Un résumé du livre par Anne Vega [3]
« Après de nombreux travaux sur les urgences, le sociologue Jean Peneff signe un livre polémique et militant. Portrait sévère de notre système de soins : 360 pages qui viennent briser les idées toutes faites sur l’échec des réformes de la Sécurité sociale en soulignant des disparités et immunités médicales, des déconnexions entre les besoins et l’offre de soins, et la faiblesse des études statistiques sur la santé en France. Il est possible que l’auteur, qui n’hésite pas à désacraliser une profession qu’il estime toujours « dominante », ne se fasse pas que des amis parmi les médecins. Donc à consommer avec… modération et esprit critique, mais les yeux grands ouverts…
Grâce à son regard très référencé, Jean Peneff aborde frontalement des thématiques difficiles. La formation médicale initiale prépare peu les étudiants à aborder la diversité des genres de vie, la variabilité des ressentis à l’égard de la douleur et des risques de santé. Le «groupe» médical reste caractérisé par ses traditions du secret (donc de pouvoir), mais des praticiens éprouvent aussi de nombreuses hantises et des sentiments de solitude, notamment en termes de responsabilité professionnelle … Les difficultés relatives aux positionnements médicaux à l’égard des tests de médicaments mériteraient à elles seules d’autres développements. La publication de cet auteur très indépendant mérite en tout cas d’être connue. »
Notes
[1] Jean Peneff. « La France est malade de ses médecins ». Paris: Les Empêcheurs de tourner en rond; 2005. 360 pages. Un livre à lire!
[2] On lira, du même auteur, deux articles en ligne sur le portail québécois de journalisme citoyen « Centpapiers », La profession médicale et les dépenses en santé remises en question, ainsi que Quand la complicité médico-pharmaceutique dévoie le savoir médical. Il rédige un dictionnaire bilingue toujours complété et augmenté: l’Alterdictionnaire médico-pharmaceutique bilingue, accessible sur cette page.
[3] Texte repris de http://www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/medecine/med/e-docs/00/04/4B/35/article.phtml
Déclaration d’intérêts
L’auteur n’a aucun conflit d’intérêts concernant cet article.
Bonjour
je suis repassé par ici parce que je m’intéresse au business de l’Alzheimer, que tu as décortiqué…
j’avoue avoir été réservé à la lecture de Peneff vers 2006 au moment où je débutais « Les Fossoyeurs ».
pour deux raisons. la première c’est que la thèse de la surmédicalisation voulue conjointement par des médecins libéraux payés à l’acte et des patients de classe moyenne gros consommateurs ( au détriment de la santé publique et/ou des salaires des plus pauvres) entrait curieusement en résonnance avec le discours sarkozyste de la responsabilisation des patients.
la seconde, plus personnelle certainement, je m’en suis expliqué dans « Les Fossoyeurs ».
« Le terme même de « médecine libérale » est trompeur. Il ne présuppose pas une adhésion aux thèses du libéralisme, mais le statut du médecin exerçant hors de l’hôpital, en ville ou dans une clinique dont il n’est pas salarié. Si certains syndicats prônent l’unité du corps médical, la réalité quotidienne, tant au niveau des conditions d’exercice que de la rémunération, est toute autre. Ce discours lénifiant masque mal les très fortes disparités de rémunération entre les spécialistes disposant de plateaux techniques, comme les radiologues, et les spécialistes faisant peu d’actes techniques onéreux, et surtout des actes intellectuels : c’est le cas des généralistes, mais aussi des endocrinologues, des psychiatres…
De plus, comme je l’ai décrit dans « Patients si vous saviez », la caste médicale hospitalo-universitaire a longtemps considéré le généraliste comme un sous-fifre, « sélectionné par l’échec à la voie royale de l’internat ». A lui les horaires délirants, à lui les gardes de nuit entre deux journées de travail, car a-t-on réellement besoin d’être en parfaite possession de ses moyens quand on ne soigne, dans l’esprit des puissants, que des rhumes et des bobos qui guérissent tout seuls, quand on n’est bon qu’à recopier avec application, en tirant la langue sur le côté, des ordonnances de grands professeurs? Jusque dans l’esprit des observateurs du secteur, cette vision du généraliste comme un sous-fifre a diffusé, même inconsciemment. Ainsi un journaliste médical pouvait-il écrire en 2004 qu’il était interdit à un médecin généraliste de modifier une prescription médicamenteuse hospitaliére ( Je prends la peine de préciser que c’est évidemment faux…Chaque médecin est personnellement responsable de ses prescriptions… comme nous le reverrons, plus tard, en parlant de l’affaire du Vioxx, un anti-inflammatoire présenté comme miraculeux…)
Et même Jean Peneff, sociologue très critique envers le pouvoir de la caste médicale, comme en témoigne le titre de son livre : « La France malade de ses médecins », ed. Les Empêcheurs de Penser en Rond, propage cette vision surannée de la médecine générale lorsqu’il base son analyse des dysfonctionnements du système de santé sur les ouvrages de douze médecins… tous professeurs ou chefs de service hospitaliers. Pourtant quelques médecins généralistes se sont exprimé, ces dernières années, à ce sujet, et parmi eux Norbert Bensaïd, Martin Winckler, pour ne pas me citer 😉
Clou du spectacle, Peneff conclut au terme de 354 pages, par ces quelques lignes : « Je voudrais terminer en rendant hommage à une catégorie de médecins dont j’ai peu parlé : « les travailleurs humbles et anonymes » ainsi qu’ils sont qualifiés dans la littérature sociale. Dans l’ombre, ils apportent une contribution irremplaçable en maintenant vivante une médecine populaire. »
C’est-y pas beau comme de l’antique, c’est-y pas émouvant ?
Au final, qu’y-a-t-il de pire : le mépris de la caste médicale, ou le mépris des spécialistes autoproclamés du secteur, pour lesquels le généraliste est un fantassin indigène à qui on laisse quelques verroteries en partant, et dont on loue les éloges, un siècle plus tard, au pied des monuments aux morts, avant d’aller dîner avec le sous-préfet ?
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Intéressante note et très bon commentaire sur la difficulté d’exercer la médecine. J’ai parfois envie d’arrêter ce métier, comme je ne sais rien faire d’autre je continue. Je partage assez votre constat sur le fait que les médecins dérivent depuis longtemps vers une vision uniquement consuméristes. Ce n’est pas étonnant. Ils suivent le mouvement de la société. Le seul référentiel est la performance évalué de préférence par ses revenus.
Les médecins ne sont que des hommes alors il suivent le mouvement, d’autant plus que durant leurs études, nous ne leur donnons pas les moyens de se défendre contre les tentations. L’absence de formation en sciences sociales, de culture philosophique expliquent que nous soyons emportés dans le flot du capitalisme libéral.
Je ne sais pas si il y a une solution, honnêtement je ne crois pas. Pour côtoyer pas mal de jeunes gens futurs médecins, je suis assez inquiet et pourtant ma génération n’est pas celle des moines combattants loin de là. Régulièrement, quand je suis de garde (encore deux par mois et oui des hu en font encore), la question de l’étudiant qui m’accompagne est combien vous gagnez, combien de temps vous travaillez, à votre age on fait encore des gardes?
Ces questions sont posées depuis deux trois ans.
Je pense que la société évolue et la médecine aussi, la médecine et ses acteurs n’est ni meilleur ni pire, juste au diapason.
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Bonjour,
Christian, j’ai pensé à toi récemment, justement à propos de l’Alzheimer, parce que je suis allée fouiller dans mes dossiers pour retrouver le travail que j’avais fait il y a des années sur les anticholinestérasiques et la mématine.
Et j’ai retrouvé une discussion que nous avons eue en octobre 2007 sur l’inefficacité et les effets secondaires de ces médicaments, où je donnais comme exemple les articles d’Arznei-Telegramm, inaccessibles aux participants à la liste de discussion, à cause de la langue.
J’ai l’intention d’écrire un article sur cette énorme tromperie que sont ces pseudo-traitements de l’Alzheimer (donépézil [Aricept°], galantamine [Réminyl°] et rivastigmine [Exelon°]), avec la mémantine (Ebixa°).
Le sujet est sur ma liste – trop longue… – depuis fort longtemps. Mais il y a trop de choses, et je n’ai jusqu’ici évoqué ces médicaments que sporadiquement, ou alors sur une page à peine, dans cet article
http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/07/31/des-effets-d-annonce-dements-dans-la-maladie-d-alzheimer-la.html
Là, des sujets urgents demandent à être traités. Mais je rassemble des matériaux (études, RCP, etc.) et le tour des anticholinestérasiques viendra.
***
Merci d’exposer ton avis sur la médecine libérale et les sujets évoqués dans le livre de Peneff. Je suis submergée pour le moment – trop de demandes extérieures, de travail sur des textes (les miens ou ceux des autres) et soucis de santé -, mais reviendrai sur ces thèmes.
Quelques remarques, mais vraiment à la va-vite:
Cela dit, quelque explication qu’on lui donne, pour moi, le terme « médecine libérale » reste une contradiction dans les termes.
D’autre part, il serait bon pour nous autres, usagers perdus dans ces querelles de clocher entre médecins libéraux et hospitalo-universitaires, que celles-ci cessent.
La médecine générale mérite d’être revalorisée, bien entendu. Mais il ne faudrait pas qu’elle se comporte comme un phagocyteur potentiel d’autres disciplines (gériatrie, pédiatrie, gynécologie médicale…), ni qu’elle oublie que le volet financier de cette revalorisation ne peut pas se faire dans une approche corporatiste, comme si les patients n’existaient pas.
Parce que cette approche-là, dominante à l’heure actuelle, se retournera contre la médecine générale.
je tiens à souligner le contre-exemple: le « Manifeste des médecins solidaires », dont je rendrai compte la semaine prochaine. Même si au départ l’intention n’était que obliquement celle d’attirer l’attention sur les problèmes de plus en plus étendus d’accès aux soins pour une population pauvre de plus en plus importante en termes de pourcentage, etc., c’est une initiative qui mérite d’être saluée et soutenue.
On peut signer la pétition là:
http://www.petitions24.net/manifeste_des_medecins_solidaires
J’avoue ne pas être d’accord sur tous les aspects, mais j’en parlerai le moment venu.
La médecine générale / libérale doit cesser aussi de succomber à des tentations du genre CAPI (contrat d’amélioration des performances individuelles), qui préconise de traiter les patients comme du bétail…
Il y aurait beaucoup à dire, pour parler de défauts comme des qualités, bien sûr.
[A la suite de la suppression d’un article et des commentaires, une partie de cette réponse n’a plus d’objet, alors je l’efface].
Voilà une réaction spontanée, très partielle, qui devrait être approfondie, complétée et argumentée, bien entendu.
Cordialement,
Elena
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Bonjour Pierre,
Je suis ravie de vous lire sur Pharmacritique!
Occasion pour moi de dire à quel point j’apprécie votre travail et de vous remercier encore une fois pour les informations que vous envoyez – entre autres à moi – et qui sont extrêmement utiles. Ainsi que pour la sensibilité pour certains sujets qui me tiennent à coeur à moi aussi.
Et pour le regard neuf sur le système français, très utile, parce que vous n’êtes pas partie prenante et n’avez aucun intérêt à le défendre ou à en défendre certains aspects.
Vous savez aussi très bien, par exemple grâce à la proximité géographique avec les Etats-Unis et l’influence sur le système canadien – à quoi peut mener la privatisation de la santé, le paiement à la performance (P4P) qui commence lentement en France avec le CAPI – et je vous saurais gré d’écrire là-dessus, ce serait une oeuvre de salubrité publique, tellement on se voile la face sur les conséquences de tout ce qui est en train de se mettre en place en France, et qui n’est qu’une traduction du néolibéralisme dans le système de santé…
Médecine commerce, le règne du Dr Knock, comme on le voit en Allemagne déjà – pour donner un exemple européen et tout proche.
Merci d’avoir rappelé les thèses de Peneff.
Au plaisir de vous lire plus souvent ici!
Bien cordialement,
Elena
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Bonjour Stéphane,
Quel cachotier, dites donc! 😉
Vous avez changé de plumage, si vous me permettez ;)) C’est réussi!
Mais je reconnais le bec ;))
Vous devez me permettre un peu d’humour potache, vous qui avez osé me traiter de « sainte », ce qui – je le rappelle pour des lecteurs qui pourraient se poser des questions au passage -, ne va vraiment pas avec mon plumage à moi, ni avec l’organe vocal corné et largement denté…
Ca obéit à dieu et aux bibles, ça, les saintes, quel que soit le dieu ou les bibles (voir ma réponse à Christian).
Allez, je ne vais pas recommencer…
Juste vous dire que ça fait longtemps que j’aimerais vous répondre à propos d’un autre article de votre blog, vers lequel vous avez posté plusieurs fois un lien. Je n’y arrive pas, ça me touche de trop près – même si la situation est différente -, et c’était le cas en particulier au moment où vous avez posté le lien pour la première fois (au tout début 2010) et où je vivais quelque chose de même nature.
Bonne continuation sur votre nouveau blog!
Bien cordialement,
Elena
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tout a fait d’accord sur les critiques du comportement de Prescrire .. quant a martin winckler , il s’est malheureusement mis a donner son avis sur beaucoup de choses , y compris dans des domaines qu’il connaît mal.. dérives fréquentes après une surmediatisation..
et mr peneff.. a lire mais les exces sont toujours nuisibles
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Bonjour elena
Le plumage change, le ramage malheureusement reste celui d’un corbeau.
Il parait que j’ai un certain talent pour appuyer là ou ça fait mal. C’est souvent involontaire. Ce n’est pas une bonne excuse. J’espère que la situation s’améliore.
En attendant avec intérêt votre commentaire.
Très cordialement
stéphane
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Christian Lehmann, sur ce sujet, a toujours eu une longueur d’avance et j’ai eu du mal à le comprendre quand il a publié ses livres.
Une simple remarque : le complexe administrativo-académico-industriel a compris que les MG n’étaient plus une corporation corvéable à merci. Il les « lâche ». Prenons un exemple : la diminution des effectifs de la visite médicale en médecine de ville n’est pas une « victoire » des anti Big Pharma, elle est, me semble-t-il, le constat fait par les industriels que les MG ne sont plus les vaches à lait qu’ils étaient (à la fois quantitativement et qualitativement). La partie est perdue.
La visite médicale et l’effort de promotion vont se recentrer sur les hospitaliers et les spécialistes et le grand public.
Je reviens sur un point développé par Peneff : s’il croit qu’il n’y a que les bobos qui sont attirés par l’augmentation de la performance, il ne doit pas fréquenter les zones sans bobos.
J’avais constaté il y a quelques années que la différence essentielle entre les EU et la France venait de ce que le tiers-monde était déjà à l’intérieur des EU alors qu’il était à l’extérieur de la France. Les choses sont en train de changer en France : la Santé Publique comporte des bulles et des poches et il y a effectivement des poches de pauvreté et des bulles de bien-être.
Bien à vous.
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