La gynécologie médicale est menacée de disparition, puisqu’il n’y a plus que 20 postes d’internat par an, beaucoup moins que ce qu’il faudrait. Et même ces 20 postes d’internat ont été arrachés par une très forte mobilisation déployée en 2003, qui a récolté plus de 3 millions de signatures. Le danger est plus que jamais présent, puisque le gouvernement pourrait profiter des « réformes » (lisez « de la casse ») en cours pour se débarrasser de la question, refilée à des généralistes dont presque tout le monde s’accorde à dire qu’ils n’ont pas la formation nécessaire, dès lors qu’on dépasse un niveau élémentaire.
Vous pourrez lire plusieurs documents à ce sujet sur le site de la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM), qui a par ailleurs publié en novembre 2008 les résultats d’un sondage BVA, intitulé « Ressenti des femmes à l’égard du suivi gynécologique« . Les conclusions sont on ne peut plus claires : 70% des femmes sont suivies par un gynécologue, contre 15% par un généraliste. « Comparativement aux médecins généralistes, les gynécologues sont jugés plus compétents pour le suivi gynécologique, et ce par l’ensemble des femmes (91%), qu’elles soient suivies par un gynécologue (94%) ou par un médecin généraliste (86%) ». Pour beaucoup, le suivi par le médecin généraliste n’est pas un choix ; elles n’ont pas le choix, justement, compte tenu de la pénurie et des délais d’attente conséquents.
Vous pouvez lire les détails à partir des liens indiquées, mais le plus important est ici de manifester notre volonté de garder cette spécialité médicale plébiscitée par les femmes, et ce en signant la pétition adressée à Roselyne Bachelot et mise en ligne par le Comité de Défense de la Gynécologie Médicale.
Certes, la gynécologie médicale est très courtisée par l’industrie pharmaceutique; il est impossible d’ignorer les conflits d’intérêts. Cela dit, il faut que les femmes aient le choix – et il faut contribuer à débarrasser toutes les spécialités médicales (y compris la médecine générale) de l’influence pharmaceutique et des conflits d’intérêts. C’est plutôt cela la solution, et non la disparition de spécialités.
Elena Pasca
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