La santé publique dans tous ses états: Questions au Dr Alain Braillon, un expert trop indépendant (II)

Ceci est la deuxième partie de l’interview très détaillée que j’ai faite avec le Dr Alain Braillon pour Pharmacritique et la Fondation Sciences Citoyennes. (La première partie est sur cette page).

Elena Pasca: L’un des objectifs en fonction desquels les médecins généralistes signataires du CAPI obtiendront leur prime à la performance, c’est le taux de mammographies. Qu’en pensez-vous ?

Alain Braillon: L’Assurance Maladie a décidé de donner un bonus financier aux médecins s’ils remplissent certains objectifs. C’est le CAPI [NdR : contrat d’amélioration des pratiques individuelles]. Parmi ces objectifs, il y a le pourcentage de femmes de 50 à 70 ans qui aura participé au dépistage du cancer du sein.

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La Suède suspend le Pandemrix à cause de la narcolepsie. Michèle Rivasi réitère sa demande de retrait européen

L’Agence suédoise du médicament (Läkemedelsverket, équivalent de notre AFSSAPS) a rendu publics le 29 mars 2011 les résultats d’une Michèle Rivasi.jpgétude dans les registres de l’assurance-maladie de quatre régions (détails plus bas) comprenant 57% de la population du pays.

81 notifications de narcolepsie ont été faites, mettant en question le Pandemrix, dont 69 cas concernent des enfants et adolescents de moins de 20 ans.

Les résultats suggèrent un risque quatre fois plus élevé de développer une narcolepsie dans les deux – trois mois suivant la vaccination par Pandemrix des moins de 20 ans. Ils vont dans le même sens que l’étude finlandaise, qui a conclu sur un risque neuf fois plus élevé de narcolepsie chez les moins de 19 ans. Aucun risque n’a été constaté chez les adultes.

Au vu de ces résultats, qui devront être complétés pour compenser certaines limitations de l’étude, l’agence suédoise du médicament déconseille le Pandemrix chez les moins de 20 ans.

L’eurodéputée Michèle Rivasi (photo du site des Verts lyonnais) avait déjà interpellé la Commission européenne à ce sujet (voir l’article de Pharmacritique, qui rend compte aussi de l’étude finlandaise). Elle s’adresse de nouveau à John Dalli, le commissaire européen de la DG SANCO (direction générale pour la santé et la protection des consommateurs), demandant que la Commission européenne retire l’AMM (autorisation de mise sur le marché) du Pandemrix chez les moins de 20 ans. Le communiqué de presse daté d’aujourd’hui (31 mars) s’intitule : « Pandemrix : La Commission européenne est-elle atteinte de Narcolepsie ? »

 

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Vaccin Pandemrix : cause « probable » des cas de narcolepsie en Finlande. Risque élevé pour tous les enfants vaccinés

Pour compléter l’information disponible sur Pharmacritique à ce sujet Pandemrix Wikipédia.jpg

Selon un communiqué de l’Institut national finlandais pour la santé (THL) daté du 1er février 2011 et rendu public par une dépêche de l’Agence France Presse, le PANDEMRIX° de GSK est la cause « probable » de l’augmentation importante de cas de narcolepsie en 2009 et 2010 en Finlande. Une augmentation trois fois supérieure aux taux de narcolepsie enregistré chez les enfants et adolescents les trois années précédant cette vaccination. (Image tirée de cette page de Wikipédia).

« Actuellement, l’explication la plus probable est que l’augmentation des cas de narcolepsie est due à l’effet conjoint du vaccin et d’un ou plusieurs autres facteurs« . « L’association observée est si évidente qu’il est improbable que d’autres facteurs dits collatéraux puissent expliquer le phénomène« , car dans 90% des cas de narcolepsie, les adolescents ont été vaccinés par Pandemrix. Les symptômes se sont déclarés dans les deux à dix semaines suivant la vaccination.

Pour ne rien exclure, d’autres recherches seront menées à bien avant un rapport final au mois d’août. La plus haute autorité sanitaire finlandaise estime que les enfants et adolescents de 4 à 19 ans vaccinés par Pandemrix (vaccin adjuvanté contre la grippe A H1N1) ont un risque neuf fois plus élevé de souffrir de narcolepsie. En France, six cas ont été enregistrés, mais notre pharmacovigilance s’est hâtée de nier tout rapport avec le vaccin.

En tout, 90 millions de personnes ont été vaccinés par Pandemrix dans 19 pays européens, dont 2,5 millions en Finlande.

A noter que, de même qu’en septembre 2010, le Comité pour les médicaments à usage humain (CHMP) de l’agence européenne du médicament (EMA) a réaffirmé dans un communiqué de presse du 18 février 2011 qu’il n’était pas possible d’établir un lien de causalité entre Pandemrix et narcolepsie et que le rapport bénéfices-risques restait positif. (“European Medicines Agency reviews further data on narcolepsy and possible association with Pandemrix. Causal relationship not established; further study results awaited”).

*

J’ai rendu compte dans cet article, relayant la demande de l’eurodéputée Michèle Rivasi de retrait du Pandemrix chez les moins de 20 ans – du nombre de cas de narcolepsie enregistrés dans plusieurs pays européens en lien avec le Pandemrix.

Et les 35 articles parus sur Pharmacritique depuis l’été 2009 au sujet de la grippe AH1N1 – accessibles en descendant sur cette page – montrent les mises en garde en particulier quant aux adjuvants (squalène, cellules MDCK…), que j’ai relayées en présentant et en traduisant surtout des travaux allemands (et quelques espagnols).

La revue allemande indépendante Arznei-Telegramm a été comme toujours très lucide sur les risques des adjuvants et les pratiques douteuses de Glaxo Smith Kline, sans pour autant dévier des pratiques scientifiques.

Quelques exemples : « Grippe A: un vaccin douteux aux adjuvants risqués sera expérimenté directement sur la population », déplorait Arznei-Telegramm au mois d’août 2009, après un long travail d’explicaiton sur le caractère bénin de cette grippe. Ces propos ont été repris par des media allemands qui ont fait très tôt un remarquable travail d’investigation sur l’inefficacité et les effets secondaires du Tamiflu, sur les divers vaccins, les méthodes douteuses des laboratoires et des leaders d’opinion impliqués dans cet immense business. (A propos des affaires et des conflits d’intérêts, voir aussi le documentaire « Un virus fait débat » diffusé par ARTE en octobre 2009, pour lequel j’ai eu le plaisir de conseiller deux journalistes allemands et dans lequel j’ai fait une brève apparition).

La revue estimait que Focetria et Pandemrix – adjuvantés au squalène -, autorisés sans évaluation digne de ce nom, pourraient être plus dangereux que la grippe AH1N1, que le Celvapan (avec des cellules MDCK) n’était pas plus sûr que les vaccins au squalène, rappelait que les Etats-Unis n’ont pas autorisé de vaccins adjuvantés mais ont demandé que tous les vaccins contre la grippe A H1N1 soient produits selon les schémas classiques de fabrication des vaccins contre la grippe saisonnière. Aucune dimension essentielle du problème n’a échappé à Arznei-Telegramm. Chapeau bas, encore une fois!

Elena Pasca

© Pharmacritique

Michèle Rivasi demande la suspension du vaccin Pandemrix chez les enfants (narcolepsie)

Avant de citer le communiqué de presse de l’eurodéputée Michèle Rivasi, voici quelques données chiffrées précises extraites de l’analyse Pandemrix 2.jpgde ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control), publiée le 2 mars :

Il ne s’agit plus d’un problème limité à la Finlande et aux pays nordiques, car jusqu’au 27 janvier 2011, 162 notifications suggérant une narcolepsie en lien avec le vaccin contre la grippe A H1N1 Pandemrix (du laboratoire GSK) ont été reçues par la pharmacovigilance européenne EudraVigilance. 55 signalements viennent de Finlande, 20 de France, 8 d’Allemagne, 2 d’Irlande, 1 des Pays-Bas, 10 de Norvège, 1 du Portugal, 61 de Suède. Auxquels s’ajoutent 3 signalements venus d’Islande et 4 de Suisse.

Il faut souligner qu’en Suède, 59% de la population a été vaccinée et que sur les 61 cas suédois, 53 touchent des enfants et adolescents de moins de 20 ans.

Voici le texte de l’ECDC d’où sont extraites les données: « Reports of cases of narcolepsy and cataplexy in children and adolescents in Finland, Iceland, and Sweden”.

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Antivaccin et scientistes prédisant l’apocalypse par les vaccins ou par la grippe A: autocritique ou rationalisations un an après?

J’ai écrit cet article d’une traite, le 22 décembre 2010. Il est resté dans un tiroir. Je le poste tel quel, sans relecture. Certains n’apprécieront Madame Soleil.jpgpas, mais je ne suis pas là pour me faire des amis. Le problème abordé est important, par-delà la forme brute et spontanée.

Le 22 décembre 2009, j’ai reçu (sur une messagerie privée (!)) un courriel furieux  que je trouve assez représentatif de l’ensemble de ce qu’on m’a jeté à la figure à cause du travail d’information de Pharmacritique sur la grippe AH1N1 et les vaccins. Les antivaccin ne supportent pas mes positions, les provaccin en bloc, ne supportent pas que je puisse en critiquer certains, tout en étant pour le principe de la vaccination. C’est pour défendre le principe que je critique les vaccins inutiles et/ou présentant des risques tels que ceux induits pas des adjuvants trop peu testés.

L’expéditrice de ce mail (du camp des antivaccin) me donnait rendez-vous un an après pour constater les conséquences « eugénistes » (et autres) des vaccins contre la grippe A H1N1, mais pas seulement, puisqu’elle citait aussi un vaccin contre l’hépatite B. Elle disait qu’un an après mon article critique, renvoyant dos à dos les dogmatiques des deux camps, l’irresponsabilité de mon argumentaire serait clairement démontrée dans les faits qui n’allaient pas manquer de se produire…

A l’époque, je ne voulais pas céder aux peurs ambiantes et avais aussi demandé aux commentateurs médecins de ne pas donner des conseils personnalisés, et plus précisément de ne pas inciter les gens à ne pas se faire vacciner par peur des effets secondaires. Ce n’est d’ailleurs pas le rôle d’un blog/ site internet de se substituer à la consultation médicale et d’aller au-delà d’informations générales, certes sourcées et référencées, données pour faire réfléchir et aider à la formation d’un esprit critique).

Je me demande où est l’hécatombe annoncée par des experts scientistes tels Antoine Flahault, d’une part (30.000 morts), mais aussi, d’autre part, par des antivaccin tels que Marc Girard (60.000 victimes des vaccins, de mémoire). Sans parler des antivaccin les plus extrêmes, ceux adeptes de la théorie du complot/ conspiration mondiale, qui voyaient de l’eugénisme au bout de l’aiguille, en vue de décimer un quart de l’humanité.

Est-ce que les deux parties viendront reconnaître leurs erreurs, et surtout les conséquences désastreuses que leurs approches – qui se nourrissent l’une l’autre, dialectiquement – ont sur la réaction des citoyens face à des éventuels problèmes réels de santé publique?

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Australie: Décès d’une enfant et des dizaines de convulsions fébriles suite au vaccin trivalent antigrippe, incluant le A H1N1

Le 4 mai paraissait sur le site du British Medical Journal l’article de Melissa Sweet « Australia suspends seasonal flu vaccination of young Vaccin Relay.fr.jpgchildren » (BMJ  2010;340:c2419).

On apprend que l’Australie prolonge la suspension – décrétée le 23 avril – de la vaccination des enfants de moins de 5 ans par le vaccin trivalent contre la grippe saisonnière. Les autorités attendent les résultats d’une enquête sur la vague de convulsions fébriles enregistrée suite à ce vaccin fabriqué par CSL, en plus du décès d’une fillette de deux ans, en rapport chronologique avec le vaccin, mais considéré toujours comme « non élucidé » par la société savante financée par l’industrie qui s’est prononcée sur ce cas.

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Affaires illégales de Roche et pressions maximales pour vendre du Tamiflu, selon un ancien employé

Lors d’un procès aux prud’hommes intenté par un ancien employé de Roche, John Miller, celui-ci a dévoilé certains stratagèmes douteux Roche.jpgutilisés par la filiale britannique du laboratoire suisse. Ce dernier aurait imposé aux visiteurs médicaux des objectifs de vente de Tamiflu (l’antiviral oseltamivir) chiffrés à 15 à 20 millions de livres sterling rien que pour une période de neuf mois de l’année 2006. Les visiteurs médicaux devaient se servir de la menace d’une épidémie imminente de grippe – et des peurs générées par la grippe aviaire -, et ne devaient pas s’embarrasser des lois qui limitent aux professionnels de santé la gestion / prescription de tels médicaments.

Nous apprenons par le même article du Financial Times en date du 21 mai, « Roche Accused Over Illegal Tamiflu Deals« , que le laboratoire n’aurait pas non plus respecté ce qui avait été décidé par les autorités, à savoir le schéma de distribution prioritaire du Tamiflu considéré alors comme une ressource rare devant être stockée en priorité par des puissances publiques.

D’autres détails à lire dans l’article.

Dans la catégorie « Grippe A H1N1, Tamiflu, vaccins antigrippe… » de Pharmacritique, vous pourrez lire d’autres articles sur des sujets tels: l’inefficacité du Tamiflu, les résistances de bon nombre de souches virales, les effets secondaires, le fait que le médicament était pratiquement condamné à disparaître et n’a été sauvé in extremis que par le marketing de la peur, de même que les méthodes de Roche, telles les pressions sur les autorités pour l’achat de stocks énormes selon les conditions définies par la firme.

© Pharmacritique. Aucune reproduction sans accord préalable.

Enquête parlementaire sur les liens entre experts, labos et politiques dans la gestion de la grippe A H1N1? Soutenons l’initiative du sénateur Autain!

J’ai relayé par le passé plusieurs initiatives du sénateur François Autain, l’un des rarissimes hommes politiques français à vouloir endiguer corruption Radicarl.net.jpgles dérapages de l’industrie pharmaceutique et l’immense réseau de conflits d’intérêts qu’elle entretient au détriment du bien commun des citoyens et de notre santé à tous.

Nous les avons pourtant tous élu pour cela, nos hommes et nos femmes politiques: pour représenter l’intérêt général et ne pas courber l’échine devant la puissance financière et les courtisaneries du lobby pharmaceutique ou de quelque groupe d’intérêts privés que ce soit.

Et pourtant, force est de constater que les abus et les dérapages des industriels sont légion, rendus possibles par le copinage avec les politiques qui ne font rien pour combler le vide législatif et juridique français, et donc pour donner des moyens de répression (et de dissuasion) en la matière. Quelle que soit la gravité du scandale sanitaire, du pantouflage, des actes sous influence de tel politique, haut fonctionnaire, expert ou médecin, on ne voit aucun procès intenté par les puissances publiques françaises. Ni à eux ni à l’industrie pharmaceutique. Et aucune possibilité pour les usagers et leurs associations d’avoir une défense et une protection dignes de ce nom. Dans le sens contraire, les poursuites-bâillon et autres moyens d’intimidation des citoyens – visant à museler les lanceurs d’alerte et toute forme d’expertise citoyenne – fleurissent sans que quiconque se pose la question des dangers qu’entraîne cette élimination progressive de toute source d’information indépendante et non intéressée.

Aucun mécanisme de démocratie participative ne permet la participation et la délibération effectives des citoyens sur les questions politico-sanitaires. Aucun dispositif législatif ne permet d’investiguer et de réprimer sérieusement les dérapages des industriels. Aucun garde-fou n’existe, et rien ne permet d’endiguer lobbying, conflits d’intérêts, pantouflage et autres épiphénomènes traduisant cette même tendance à piétiner allègrement l’intérêt général au nom des profits boursiers et des retombées financières et autres pour toute la valetaille des industriels, qu’elle soit sur les bancs des assemblées politiques, dans les agences sanitaires, dans les cabinets médicaux ou partout ailleurs.

On constate de nouveau que François Autain mérite, lui, la confiance des usagers. Il mérite d’avoir le plus large soutien possible pour son travail de salubrité publique. Travail auquel nous tous pouvons et devons participer, chacun à sa façon, pour commencer enfin à nettoyer les écuries, à assainir cette infection permanente, cette septicémie chronique entraînée par les conflits d’intérêts dont les conséquences ont été une fois de plus illustrées par le fiasco de la grippe A H1N1. Que l’on ne s’y trompe pas! Ce qui s’est passé là n’est ni isolé, ni unique. Mais la dimension ouvertement planétaire et l’écho médiatique ont rendu cette situation malsaine plus facilement perceptible pour l’opinion publique.

Ce scandale permet à tout un chacun de réaliser à quel point les industriels et leur valetaille scientifique et politique jouent avec notre santé pour des raisons bassement économiques. Nous devrions saisir cela comme une occasion d’insister sur une refonte globale et urgente du système d’expertise et de prise de décision politico-sanitaire dans son ensemble, de préférence avant que la santé publique ne collapse. Nous devons exiger un changement radical et ne pas nous laisser endormir par les berceuses que sont les discours de congratulation réciproque, tels qu’entendus à la consternante réunion de la Haute autorité de santé en date du 10 décembre 2009. Le titre prometteur, « Expertise et conflits d’intérêts », et l’actualité de la question n’ont pas empêché les leaders d’opinion présents de dire que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes en matière de conflits d’intérêts… (Voir à ce titre la protestation de la Fondation Sciences Citoyennes contre cette coupure stupéfiante entre les experts et le commun des mortels et les dangers qu’elle entraîne, sur cette page et celle-ci, par exemple. La Fondation et le réseau ETAL dont elle fait partie portent plusieurs propositions fort bien étayées sur ces questions liées à l’expertise, aux lobbying et aux conflits d’intérêts en santé et dans tous les domaines).

François Autain et d’autres sénateurs cités plus bas ont déposé le 21 janvier une proposition de résolution « visant à créer une commission d’enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A (H1N1)v ». Ce qui veut dire aussi « faire toute la transparence sur les éléments d’informations délivrés aux gouvernants par les experts, leur indépendance et les éventuelles incidences des possibles conflits d’intérêts dans la prise de décision des pouvoirs publics. »

En voici le texte intégral (il vient juste de paraître sur le site du Sénat). (L’image est tirée du site Radicarl.net).

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Roselyne Bachelot révèle la vérité sur les effets secondaires des vaccins contre la grippe A H1N1!

L’exagération de Roselyne Bachelot retournée dans l’autre sens…

Enquête du Conseil de l’Europe sur les conflits d’intérêts autour de la grippe A et le business de vaccins non testés

A l’initiative du député social-démocrate allemand Wolfgang Wodarg, interviewé aussi dans le documentaire « Un virus fait débat » Wodarg.jpg(NDR pour ARTE) qu’on peut visionner sur cette page, le conseil de l’Europe lance une commission d’enquête sur les conflits d’intérêts entre instances décisionnaires et laboratoires pharmaceutiques producteurs de vaccins. Il pourrait y avoir un « débat d’urgence » lors de son assemblée parlementaire de janvier. Les firmes sont (enfin!) suspectées d’une énorme intox qui a permis un business planétaire avec des vaccins incertains.

Wolfgang Wodarg est lui-même médecin épidémiologiste spécialisé dans les affections pulmonaires et préside la commission santé au sein du Conseil de l’Europe. Il ne mâche pas ses mots, et on aimerait bien avoir de tels hommes politiques en France, qui dénoncent à la fois l’absence de transparence, l’absence de contrôle démocratique et les niveaux multiples de conflits d’intérêts, voire de corruption, entre les laboratoires et les autorités de régulation nationales et internationales.

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Double discours de Sanofi sur un vaccin antigrippe Panenza assez trouble

Sanofi Pasteur dit que le Panenza est produit de la même façon que les vaccins habituels contre la grippe saisonnière. Dans ces conditions, il est Sanofi Pasteur.jpgétonnant qu’il n’y ait pas eu d’autorisation européenne, alors que les vaccins des firmes concurrentes (Pandemrix, Focetria, puis Celvapan) ont été autorisés en septembre et octobre. Nos autorités d’insécurité sanitaire ont donné une autorisation unilatérale à ce vaccin.

Sanofi affirme que le Panenza n’est pas identique au Fluzone, son vaccin antigrippe saisonnière produit aux Etats-Unis, et utilisé contre la grippe A, après modification de l’antigène. Pourquoi Sanofi n-at-il pas fabriqué du Fluzone pour l’Europe aussi ? Pourquoi la firme a-t-elle pris autant de retard en proposant le Panenza, alors que le Fluzone version A H1N1 a été approuvé par l’agence américaine du médicament (FDA) dès la mi-septembre ?

Pour ce vaccin encore moins testé que les autres, le laboratoire lui-même dit à ses actionnaires de ne pas s’emballer, qu’il se peut que la réalité soit différente des promesses… Et certains exemples concrets de désinformation pratiquée par Sanofi encore récemment n’accréditent en rien la crédibilité de la firme. De toute façon, c’est de science et de santé publique qu’il devrait s’agir, donc de preuves, pas de paroles.

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Vaccination grippe A H1N1: consentement éclairé ou propagande ?

Par Annick vaccination grippe A.jpg

D’abord plantons le décor : je suis médecin libéral, gynécologue pour être exacte, et j’ai un fils asthmatique… Vous imaginez sans peine que la grippe et sa vaccination, j’y réfléchis, et ce, chaque année, puisque mon petit bonhomme reçoit à l’automne un bon pour la vaccination contre la grippe saisonnière.

Chaque année, le bon passe à la poubelle.

On estime qu’une personne développe une grippe tous les 15 à 20 ans.

La grippe est dans la majorité des cas une maladie bénigne dont la guérison est le plus souvent complète et sans séquelles. Mon fils souffre d’un asthme très modéré, et le rapport bénéfice / risque du vaccin ne m’a, jusque-là, pas incitée à la vaccination systématique.

Attention : mes décisions n’engagent que moi, et chaque situation étant différente, je n’encourage ici personne à en faire autant.

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« Aliénation grippale », par Joan Ramón Laporte. Censure des critiques de la vaccination de masse et des restrictions des libertés

L’une des méthodes de l’industrie pharmaceutique pour intimider les critiques, c’est de tenter de les discréditer. Lorsque des intérêts Joan Ramon Laporte.jpgéconomiques énormes sont en jeu, portés par un réseau de connexions malsaines entre hommes politiques, experts plombés par leurs conflits d’intérêts et media détenus par les industriels, il faut mobiliser la valetaille de leaders d’opinion pour chanter des berceuses qui endorment l’esprit critique du public ou pour le ramener dans le droit chemin, si jamais la voix d’un critique a réussi à susciter des interrogations.

Le Pr Joan Ramón Laporte n’a rien qui puisse plaire à l’industrie pharmaceutique. Aussi, quand il s’exprime pour critiquer la vaccination massive contre la grippe A, il faut le faire taire. Lui comme d’autres. Et voici un exemple de méthode : des experts aux positions orthodoxes écrivent un texte publié par le principal journal barcelonais, La Vanguardia, traitant tous les critiques d’irresponsables, etc. Visé lui aussi, Joan Ramón Laporte répond deux jours plus tard. Mais le journal le censure et d’autres suivent…

La blogosphère va jouer son rôle et déjouer les rouages de la désinformation. Merci à l’excellent Dr Carlos Ponte, responsable de l’association indépendante No gracias, présentée dans cette note, qui m’a transmis l’original. Paru juste sur le site de la Fondation catalane de pharmacologie, il sera publié bientôt sur des blogs espagnols du réseau « Gripe y calma » (voir plus bas).

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Grippe A H1N1: valse des morts pour attiser les peurs. Dialectique des contraires entre l’apocalypse des scientistes et l’hécatombe des antivaccinalistes

La raison et la science sont les grands perdants dans cette valse des morts revendiqués par les deux extrêmes. Mais au-delà Danse macabre2.jpgdes réactions paranoïdes, comment s’étonner de la méfiance du public envers l’expertise et les autorités sanitaires, lorsqu’on lit certaines estimations apocalyptiques « prévoyant » (sic) 65.000 morts pour la Grande-Bretagne? 30.000 en France, 90.000 aux Etats-Unis. Comment s’étonner de ce rejet lorsqu’on apprend que le CDC (Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis) a brusquement changé sa façon de compter les morts, ce qui a pratiquement triplé leur nombre?

Des 65.000 morts britanniques, il en restait 154 le 10 novembre, alors que l’activité épidémique commençait déjà à baisser. Cette baisse se confirme dans plusieurs pays.

Mais les estimations des décideurs politico-sanitaires conseillés par des experts manifestement plus fortiches en conflits d’intérêts qu’en science sont bien pâles par rapport à celles des complotistes antivaccinalistes, selon lesquels quelques puissants voudraient exterminer jusqu’à un quart de l’humanité – soit par une grippe produite en laboratoire soit par la vaccination… Avec la variante de l’introduction de nanoparticules et / ou puces RFID chez tout le monde, pour un contrôle de la population à distance…

Madame Soleil à l’honneur, en version apocalypse…

Une telle annihilation des capacités critiques de la raison par l’appel aux affects immédiats (sans médiation), aux peurs, aux réflexes des tripes n’est pas nouvelle et doit être située dans un contexte plus large. En réfléchissant au fait que son meilleur terroir nourricier est le scientisme. Je me  demande si l’Ecole de Francfort n’est pas, en fin de compte, la seule dont le « savoir prévisionnel » – à ne pas confondre avec des chiffres, car il concerne les limites morales à imposer aux sciences – risque d’être confirmé par la réalité. Depuis les années 30, les Francfortois et leurs « descendants » renvoient dos à dos l’irrationalisme et le scientisme, comme autant de formes interdépendantes de destruction de la raison.

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Le nombre de décès imputés à la grippe A H1N1 par pays, au 5 décembre 2009

Je conteste l’utilité du décompte. Pourtant, face aux spéculations les plus folles qui circulent ici ou là, il est nécessaire de donner les chiffres Arzte-Zeitung.jpgofficiels, avec le bémol de rigueur. C’est le principal journal médical allemand, Ärzte-Zeitung, organe du consensus officiel, qui publie ce décompte, dont les sources sont le CDC (Center for Disease Control and Prevention), l’ECDE (European Center for Disease Prevention), le Robert-Koch Institut (chargé de la surveillance des maladies infectieuses en Allemagne) et la DPA (agence de presse allemande).

Le nombre de décès attribués à la grippe A H1N1 s’élevait le 5 décembre 2009 à 1.035 morts en Union Européenne. Au niveau mondial, 12.268 décès ont été imputés à la grippe A. Les chiffres pour la France incluent ceux des DOM. Le journal tient à souligner que les chiffres mondiaux sont plus élevés que ceux auxquels on s’attendait, parce que le CDC a changé au mois d’octobre sa méthode de comptage. Cela a abouti à un bond dans le nombre des morts, qui ne correspond pas à une hausse des cas réels de décès. Ce nombre de morts devrait donc être relativisé, revu à la baisse.

Voici les chiffres par pays.

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Vaccin grippe A H1N1: réactions allergiques graves au Canada. GSK demande le retrait d’un lot de Pandemrix / Arepanrix… déjà utilisé

On savait déjà que la seule inquiétude reconnue du bout des lèvres par les instances de pharmacovigilance – en Suède et en Allemagne, lot vaccins Radio Canada.jpgnotamment – concerne le risque d’allergies du Pandemrix de GSK. On apprend que le même problème a été constaté au Canada, où le Pandemrix s’appelle Arenpanrix, dans des proportions encore plus importantes. Glaxo Smith Kline ne s’est prononcé sur la question que lorsqu’il n’avait plus le choix. Ce n’est pas très rassurant, surtout pour les Européens, qui comptent sur les fabricants de vaccins pour leur signaler les effets secondaires, afin d’actualiser éventuellement le résumé des caractéristiques des produits (RCP).

Les autorités sanitaires canadiennes ont choisi de parler du problème en mettant en avant la mise en garde de GSK qui demande la suspension d’un lot de 172.000 doses de vaccins… déjà utilisées pour la plupart. Mais d’autres sources d’information telles la BBC et même l’OMS (!) nous apprennent que la réaction tardive de GSK s’explique autrement. La firme n’avait pas le choix, puisque ce sont les autorités sanitaires de Manitoba qui ont demandé des explications suite à un nombre inhabituel de réactions allergiques signalées suite à la vaccination. Que GSK parle d’un seul lot suspect ressemble fort à une tentative de limiter les dégâts.

Parce qu’il n’y a pas que le Canada. Les autorités suédoises – repris par celles allemandes – ont parlé depuis fin octobre du nombre élevé de réactions allergiques, inhabituelles avec d’autres vaccins, inquiétude reprise dans un bilan fait à la mi-novembre… Et ces interrogations ne concernaient pas qu’un seul lot de Pandemrix, mais le vaccin dans son ensemble.

L’OMS et les autorités sanitaires nationales lavent les vaccins de tout soupçon concernant les décès comme les syndromes de Guillain-Barré. Peut-être n’y a-t-il pas de rapport, je n’en sais rien. Mais je conteste la méthode. Ces experts doivent lire dans les astres, puisqu’ils se prononcent avant même que les investigations soient menées. Pour les réactions anaphylactiques aussi, un officiel canadien a tenté le coup, parlant d’une possible « anomalie statistique »…

Ce cas illustre plusieurs problèmes résultant de la trop grande indulgence – souvent directement intéressée – des décideurs politico-sanitaires face aux laboratoires. On voit à quel point c’est aberrant d’accepter les méthodes de désinformation, de laisser la recherche aux firmes, ou encore de leur abandonner la pharmacovigilance et de leur accorder l’immunité juridique…  A-t-on vu une firme informer d’elle-même sur ces effets secondaires, entravant ainsi le superbe commerce qu’elle fait ?

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La Pologne refuse les vaccins mal testés contre la grippe A et l’exigence d’immunité juridique des laboratoires. Pressions sur la ministre de la santé

C’est la radio publique polonaise qui donnait la nouvelle dans un article du 13 novembre intitulé « Health minister to be sued over swine flu Ewa Kopacz Radio polonaise.jpgjab? » (Action en justice contre la ministre de la santé [à cause de son opposition] aux vaccins contre la grippe A ?)

Le médiateur chargé de veiller aux droits des citoyens a donné un ultimatum à la ministre, la Dre Ewa Kopacz (photo: radio polonaise), la menaçant de poursuites pénales si elle n’achetait pas des vaccins contre la grippe A dans les jours à venir (voir son intervention sur YouTube). Selon Janusz Kochanowski, la ministre « joue » avec la santé de la population. Il menace même de saisir les instances européennes pour pallier au déficit de responsabilité des décideurs de son pays… Or la Commission européenne tente déjà de faire pression sur le gouvernement polonais, qui ne veut pas acheter de vaccins sans études sérieuses démontrant leur sécurité et leur rapport bénéfices – risques. Début novembre, le premier ministre Donald Tusk avait critiqué ouvertement l’absence d’évaluation sérieuse des vaccins ainsi que le refus des laboratoires pharmaceutiques d’assumer leurs responsabilités en cas d’effets secondaires graves et/ou autres défauts des vaccins pandémiques. La ministre de la santé en a rajouté plusieurs couches en critiquant vertement les contrats douteux proposés par les laboratoires. Pour les autorités polonaises, en l’état actuel, les vaccins ne servent que les intérêts financiers des laboratoires qui les commercialisent. Les administrer massivement, c’est cela qui serait jouer avec la santé de la population.

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Roselyne Bachelot vante le vaccin contre la grippe A. Pharmacritique demande un vaccin contre les conflits d’intérêts

Charlie hebdo vaccin droite.jpg

L’image – modifiée par moi – est tirée de la newsletter du 17 novembre de Charlie Hebdo. Elle rentre dans la thématique de Pharmacritique par les conflits d’intérêts de certains hommes politiques avec les laboratoires pharmaceutiques. A commencer par les liens forts unissant Nicolas Sarkozy et François Sarkozy à Sanofi-Aventis. Roselyne Bachelot a elle aussi fait des cachotteries quant à son passé, aux 12 années passées au service de l’industrie pharmaceutique. Et elle choisit ses conseillers parmi les grands pontes qui mangent à tous les râteliers pharmaceutiques… Vous trouverez les détails dans les pages du blog, à partir de la catégorie « Hommes politiques et lobbies (conflits d’intérêts)« .
Pharmacritique exige que la fabrication d’un vaccin contre les conflits d’intérêts devienne priorité nationale !! Je m’engage à décerner un prix au laboratoire qui osera… Et, puisque notre ministre de la Santé est tellement dévouée et qu’elle est, de plus, concernée par cette affection chronique qu’on peut appeler « influence » – infiniment plus nocive que influenza (la grippe) – ou encore « biais », voire même « corruption », eh bien, quoi de plus logique que de lui laisser l’honneur d’inaugurer le vaccin. Elle fait partie des groupes à risque, à vacciner en priorité: hommes politiques, leaders d’opinion,grands patrons et autres décideurs… Et, bien sûr, les experts des autorités sanitaires de régulation – à commencer par le Comité technique des vaccinations (Daniel Floret, Brigitte Autran…), le GEIG (Bruno Lina) et autres catalyseurs de mélanges malsains de genres entre public et privé.
Voilà, on a déjà les participants aux essais cliniques pour tester le vaccin… Parmi les effets secondaires, on peut déjà s’attendre à une diminution des revenus. Parmi les bienfaits, le risque de cancer de la peau sera certainement diminué de façon statistiquement significative, puisque ces grands dealers d’opinion n’iront plus aux grandes foires commerciales – intitulées pudiquement « congrès scientifiques » -, qui ont tous lieux dans des endroits fort ensoleillés tels la Côte d’Azur, Monte Carlo…

« Grippe A H1N1: une expertise grippée ». Communiqué commun de la Fondation Sciences Citoyennes et du Réseau Environnement Santé

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« La révélation des liens étroits entre le Professeur Bruno Lina, le Groupe d’Expertise et d’Information sur la Grippe (GEIG), le Comité de lutte contre la grippe et l’industrie pharmaceutique est une illustration supplémentaire de la nécessité d’assainir la situation de l’expertise en France.

Qu’un groupe financé à 100 % par les producteurs de vaccins serve de conseiller à la Ministre de la Santé est une incongruité qui devrait cesser, voire même être sanctionnée.
La stratégie du Ministère repose depuis le début sur l’hypothèse d’une épidémie touchant 30 % de la population et responsable de 0,4 % de décès (soit 250 000 morts). Il est stupéfiant que ce scénario puisse constituer encore aujourd’hui le scénario de référence alors même que le bilan de la grippe A dans l’hémisphère Sud montre que son impact est de loin inférieur à celui de la grippe saisonnière.

On comprend que l’industrie pharmaceutique ait intérêt à maintenir cette fiction pour justifier la diffusion de millions de doses mais pourquoi l’expertise publique est-elle muette sur le sujet ? Pourquoi aucun scénario autre que celui de la vaccination massive n’a été pris en considération ?
Il semble de plus en plus évident pourtant qu’un autre scénario plus protecteur et plus économe de l’argent public s’impose : celui ciblé sur la protection des groupes à risque et le renforcement des mesures d’hygiène.
Ces faits illustrent l’importance de l’indépendance et de la transparence dans l’expertise pour qu’elle soit fiable et reconnue par les populations.

Cette affaire d’expertise sous influence pour la grippe n’est pas un cas isolé. C’est la même logique qui explique que l’Agence Française de Réseau environnement santé RES.jpgSécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) ait rendu récemment deux avis d’expertise influencés par l’industrie et non protecteurs de la santé publique sur le Bisphénol A et sur le PFOA, comme l’a dénoncé le Réseau Environnement Santé.

Ce grave dysfonctionnement de l’expertise publique montre la nécessité de développer la capacité d’expertise dans les organismes de recherche publique en France et de rompre avec la logique d’une recherche publique de plus en plus mise au service des intérêts privés. La Fondation Sciences Citoyennes demande une loi de protection des lanceurs d’alerte et de l’expertise, reposant principalement sur la création d’une Haute Autorité de l’Alerte et de l’Expertise, chargée non pas de réaliser des expertises mais de définir une déontologie de l’expertise et de la faire respecter (en cas de conflits d’intérêts notamment). Le principe en a été acté lors du Grenelle de l’Environnement, mais la traduction dans la loi Grenelle 1 n’a retenu que l’engagement du gouvernement à présenter un rapport d’ici juillet 2010.
Le rapport attendu du gouvernement sur la Haute Autorité de l’Alerte et de l’Expertise devra tenir compte de ces derniers événements. »

(5 novembre 2009)

Contacts FSC et RES

  • André Cicolella : 06 35 57 16 82
  • Elena Pasca : 01 43 60 01 35

http://sciencescitoyennes.org/

http://www.reseau-environnement-sante.fr/

« Les profiteurs de la peur », leurs conflits d’intérêts et leur business autour de la grippe A H1N1. Intégralité du documentaire ARTE « Un virus fait débat »

J’ai fait une brève présentation de ce documentaire dans cette note. Il esquisse les étapes de l’escalade qui nous a conduit à jouer les cobayes d’un commerce rendu possible par une OMS sous influence des laboratoires. Cette organisation, qui n’est que politique mais se fait passer pour une instance scientifique, a fort opportunément changé sa définition de ce qu’est une « pandémie ».

Le réseau de conflits d’intérêts tissé par l’industrie pharmaceutique dans chaque pays a fait le reste, et nous voilà avec des vaccins bâclés (Focetria, Pandemrix, Celvapan, Panenza…) et des médicaments (Tamiflu, Relenza) controversés et inutiles en l’état actuel de la pandémie. Sans parler de l’énorme gaspillage de finances pourtant mal en point. Et du discrédit que cette hystérie jette sur les procédures d’évaluation et de contrôle des médicaments et des vaccins, compte tenu des AMM (autorisations de mise sur le marché) tenues pour acquises avant même que les vaccins ne voient le jour, etc. Et du discrédit jeté sur tous ces experts et ces agences de régulation grevés de conflits d’intérêts, au vu du fondement scientifique quasi inexistant des décisions de vaccination massive. Le documentaire aborde beaucoup d’autres aspects, le mieux, c’est de le regarder.

Je note avec plaisir la présence, parmi les intervenants, du Pr Peter Schönhöfer, pharmacologue aux états de service impressionnants, pourfendeur de la corruption en santé et rédacteur de ma principale référence médicale: la revue Arznei-Telegramm. Et de Gerd Glaeske, économiste de la santé dénonçant les conflits d’intérêts, que j’ai cité à plusieurs reprises, notamment s’agissant de critiquer cette autre expérimentation grandeur nature qu’est la vaccination systématique des jeunes filles par Gardasil.

Les vaccins sont devenus une source centrale de revenus pour des laboratoires qui n’innovent plus et dont les pipelines sont vides… Plus que jamais comptent les slogans d’une « prévention » déformée, qui n’a plus grand chose de scientifique et dégénère en propagande. Il en faut afin de mettre en oeuvre le pharmacommerce de la peur à l’échelle voulue – y compris à l’échelle planétaire, comme on le voit avec la grippe porcine. Et pour ce faire, il suffit que les firmes se rappellent au bon souvenir de tous ceux qu’elles paient et qui sont leurs obligés par quelque moyen que ce soit. Hommes politiques ayant des liens (Roselyne Bachelot, Nicolas Sarkozy, etc.), experts consultants pour Sanofi, Baxter, GSK…, autorités sanitaires serviles dont le budget dépend des pharmas, leaders d’opinion, organisations professionnelles sponsorisées parfois à 100%, groupes de travail et comités techniques de vaccination sous influence, journalistes qui font des « ménages pour l’industrie » ou ne font pas leur travail… – c’est un système parfaitement verrouillé par l’industrie pharmaceutique. Il y a beaucoup de notes sur Pharmacritique traitant de ces aspects, accessibles à partir de la liste de catégories à gauche de la page.

A propos, le même système verrrouillé par les experts ayant des conflits d’intérêts qui en bloquent toutes les articulations est dénoncé par le réseau interassociatif ETAL, dont la Fondation Sciences Citoyennes fait partie. La description de ce système a semblé « effrayante » au vice-président du Sénat, Jean-Léonce Dupont, lors d’une audition du réseau ETAL le 29 septembre. (Voir le compte-rendu public). Et pourtant, la réalité dépasse les contes d’horreur.

Il suffit que l’OMS, instance de tous les pantouflages et liaisons dangereuses, donne l’alerte à la pandémie, et les firmes donnent l’alerte à leur valetaille, qui se charge aussi de la rétroaction sur l’OMS… Parler de ghost management n’est pas de la science-fiction: la gestion est là, invisible mais omniprésente, exerçant un contrôle total à tous les niveaux.

Voici les quatre parties du documentaire diffusé le 20 octobre 2009 sur ARTE.

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