La santé publique dans tous ses états: Questions au Dr Alain Braillon, un expert trop indépendant (II)

Ceci est la deuxième partie de l’interview très détaillée que j’ai faite avec le Dr Alain Braillon pour Pharmacritique et la Fondation Sciences Citoyennes. (La première partie est sur cette page).

Elena Pasca: L’un des objectifs en fonction desquels les médecins généralistes signataires du CAPI obtiendront leur prime à la performance, c’est le taux de mammographies. Qu’en pensez-vous ?

Alain Braillon: L’Assurance Maladie a décidé de donner un bonus financier aux médecins s’ils remplissent certains objectifs. C’est le CAPI [NdR : contrat d’amélioration des pratiques individuelles]. Parmi ces objectifs, il y a le pourcentage de femmes de 50 à 70 ans qui aura participé au dépistage du cancer du sein.

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La santé publique dans tous ses états: questions au Dr Alain Braillon, un expert trop indépendant (I)

J’ai proposé un entretien au Dr Alain Braillon, à la fois pour Pharmacritique et pour la Fondation Sciences Citoyennes, ce qui permet à l’association d’exprimer son soutien et sa solidarité en lui donnant directement la parole. Cette forme permet aussi de tendre un miroir à la santé publique, par des réponses ciblées sur des actualités comme sur des problématiques plus globales. Voici la première partie de l’entretien, après une introduction faite par moi. La deuxième partie est sur cette page.

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La misère de la santé publique cachée par le mastère Pasteur/CNAM/EHESP, sans garanties d’indépendance face à l’industrie

Le 23 juin, j’ai reçu un communiqué de presse du CNAM (Conservatoire national des Arts et Métiers). Il m’informe que le CNAM, l’Institut Pasteur et l’EHESP (Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique) vont mettre en place ensemble un mastère de santé publique, destiné à devenir une référence nationale. On ne peut que se féliciter si jamais il y a une volonté de rattraper l’énorme retard français en créant une filière apte à rivaliser avec les masters of public health des universités anglo-saxonnes.

Sauf que… la situation est loin d’être ce qu’elle paraît. Et une vitrine bien lustrée ne cache pas la misère qu’il y a derrière, ni la casse de ce qui existe déjà. Quelle est la logique régissant la création de ce qui se veut une référence, alors même que l’on détruit des services de santé publique existants ?

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