« Gardasil: un scandale international ? » Conférence de presse avec des experts et des lanceurs d’alerte

J’aurai le plaisir d’intervenir demain lors de la conférence de presse qui aura lieu le 2 avril à Paris, à la représentation du Parlement européen, au 288, Bd Saint-Germain. J’interviendrai sur les conflits d’intérêts. Le lien vers le dossier de presse (accessible en ligne, fort détaillé) sera rajouté après la conférence de presse.

Plus bas, après le programme de la conférence de presse, j’évoquerai à quel point il m’a été difficile de faire entendre une voix critique sur le Gardasil, dès l’automne 2007. Je parlerai, pour la première fois en public, d’un projet sur lequel j’ai beaucoup travaillé, qui a capoté à cause du Dr Alain Siary et de la SFTG.

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Arrêt d’un essai clinique du Gardasil en Inde: 7 décès, 120 effets indésirables graves, conflits d’intérêts, désinformation…

Texte largement complété le 9 août au soir

Dans plusieurs articles parus dans les media indiens, on apprend que le Conseil Indien de la Brinda Karat the Hindu.jpgRecherche Médicale (ICMR : Indian Council of Medical Research) a décidé en juin 2010 d’arrêter la vaccination par le Gardasil dans les deux régions Gujarat et Andhra, dans le cadre d’un essai clinique mené depuis juillet 2009 par Merck, les autorités régionales et l’ONG PATH basée à Seattle. Le programme visait à inclure des jeunes filles des couches sociales les plus pauvres (intouchables, musulmanes, etc.) et bénéficiait pour ce faire d’un financement de la Fondation Bill et Melinda Gates.

La députée communiste Brinda Karat a exigé l’arrêt immédiat de cette recherche médicale lorsque la presse a fait état du décès de sept jeunes filles et d’au moins 120 cas d’effets indésirables sévères après la vaccination par Gardasil.

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Gardasil: efficacité non démontrée en prévention du cancer du col de l’utérus, dit la revue Prescrire

Depuis 2007, je donne l’alerte sur le Gardasil et le Cervarix, dans des articles apportant un argumentaire développé sous tous les angles: lecture critique des essais cliniques, rapport bénéfices-risques et efficacité, désinformation, lobbying, conflits d’intérêt et biais, facteurs de risque du cancer du col de l’utérus, répartition géographique et prévalence des sérotypes HPV, etc. Je traduis de plusieurs langues et rends compte des articles critiques, des pétitions et d’autres actions menées contre le Gardasil et le Cervarix à l’étranger. Dans cet article, je reprends les grandes lignes des critiques, donne beaucoup de liens et rappelle les positions des revues indépendantes.

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Gardasil et Cervarix : Astra Zeneca et la Fondation Nobel soupçonnées de corruption et conflits d’intérêts dans l’attribution du prix Nobel à Harald zur Hausen

Le prix Nobel attribué à Harald zur Hausen est l’apogée des conflits d’intérêt, tare originelle du Gardasil et du Cervarix dès leur conception. J’ai parlé dans cette note du réseau tentaculaire de conflits d’intérêts par lequel Merck, Sanofi Pasteur MSD et CSL ont imposé le Gardasil et empêché un vrai débat sur l’utilité et le rapport bénéfices – risques.

Conflits d’intérêts et corruption, selon le chef d’accusation envisagé par le procureur Christer van der Kwast, de l’office suédois de lutte contre la corruption.

J’enquête sur les conflits d’intérêt des institutions publiques et privées en Allemagne et ailleurs, sur l’histoire controversée du choix du HPV comme cause du cancer du col, puis du choix des HPV 16 et 18; j’enquête sur les investigations et révélations concernant le Comité Nobel et la firme Astra Zeneca, imbriquée dans le réseau de firmes et institutions qui ont fabriqué un storytelling justifiant le Gardasil. Un spin imposé par des leaders d’opinion et leurs sponsors dont j’évoque les stratégies dans cet article et les dizaines d’autres des catégories Gardasil et Cervarix.

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Gardasil: conflits d’intérêts du Pr Riethmuller, du Dr Prétet et de l’étude EDiTH. Ghost management du vaccin anti HPV en France

Informations et liens sur les principales tares originelles du Gardasil, dont les conflits d’intérêts font partie, à un niveau qui illustre le contrôle invisible mais omniprésent de l’industrie pharmaceutique. Preuves à l’appui, avec les leaders d’opinion et les méthodes de Sanofi Pasteur MSD, dont l’externalisation par le recours à la SRC Therapharm pour la recherche des résultats prévus d’avance et pour la communication d’influence.

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Pays-Bas : Perquisition chez Sanofi et GSK suite aux conflits d’intérêts concernant Gardasil et Cervarix. Le PS se mobilise

(Note largement complétée  et mise à jour)

 

Radio Netherlands Worldwide rend compte brièvement de la nouvelle et renvoie à l’émission Zembla de la chaîne de télévision VARA. Dans gsk_logo.jpgson numéro du 19 octobre, celle-ci relate le scandale qui secoue les Pays-Bas quant au Gardasil et au Cervarix. Des perquisitions ont eu lieu aux sièges de Sanofi Pasteur MSD et de GSK dans le cadre d’une enquête menée par l’Inspection des affaires de santé. Le Parti socialiste a demandé un débat parlementaire sur l’influence trop grande de l’industrie pharmaceutique sur les décisions de santé ainsi que sur le marketing agressif de celle-ci, et ce par la voix de la présidente de son groupe parlementaire à la Deuxième chambre, qui se trouve être la Dre Agnes Kant, médecin épidémiologiste… Elle a condamné publiquement certains membres de la Commission consultative en santé, qui Sanofi Pasteur MSD.jpgconseille le ministère sur des questions de santé publique et qui a recommandé un programme de vaccination généralisée. Or il s’avère que plusieurs de ses membres sont des consultants pour les firmes, dont ils ont reçu des financements ou d’autres formes de paiements. Conflits d’intérêts dans toute leur bassesse…

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Gardasil, Cervarix : Merck et GSK ont un réseau colossal de conflits d’intérêts politiques et médicaux

Le New York Times a publié le 19 août un excellent article intitulé « The Evidence Gap. Drug Makers’ Push Leads to Cancer Vaccines’ Rise » (L’écart entre la publicité et les preuves : Les stratégies marketing des firmes augmentent le taux de vaccinations).gaspillage d'argent.jpg

Ce long texte très bien documenté nous permet de comprendre pourquoi presque tous les professionnels de santé et les politiques répètent comme des perroquets les mêmes arguments publicitaires et font ce qu’il faut pour augmenter les chiffres de vente. La publicité et ce discours uniformisé et globalisé sont portés par une véritable armée de médecins, infirmiers, hommes politiques, associations de patients, institutions publiques et autres, payés très généreusement par Merck et GSK. (N’oublions pas Sanofi Pasteur MSD et CSL, même si l’article se focalise sur les deux labos à l’origine du commerce de ces vaccins). C’est l’argent qui parle et les perroquets font du copier/coller pour diffuser le message.

Et lorsqu’autant de monde a un intérêt financier (ou de prestige) à ce que le Gardasil et le Cervarix se vendent bien, la promotion à tous les niveaux et les décisions politiques intéressées s’accompagnent d’efforts de censure du débat sur l’(in)utilité, les incertitudes et les risques de ces vaccins.

Pharmacritique vous propose une traduction de plusieurs fragments portant surtout sur les conflits d’intérêts et la corruption.

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Gardasil: Carlos Alvarez-Dardet dénonce les mensonges du lobby pharmaceutique sur un vaccin à efficacité non démontrée, expérimenté directement sur la population

« Le fait qu’une piste d’investigation se montre prometteuse doit motiver le gouvernement à financer plus d’études, mais nous ne No vivisezione.jpgpouvons pas faire des expérimentations sur la population »

Voici un entretien décapant avec le Pr Carlos Alvarez-Dardet, paru le 2 décembre 2007 dans la Gazette de la Socamfyc (Société de médecine générale des Iles Canaries).

L’épidémiologiste Carlos Alvarez-Dardet, professeur de santé publique à l’université d’Alicante et directeur du Journal of Epidemiology and Community Health, est le fondateur et la figure de proue de la résistance espagnole au Gardasil. Résistance exprimée dans un manifeste publié par le journal El Pais expliquant les raisons pour lesquelles il est impératif d’obtenir un moratoire dans la vaccination par Gardasil et appelant à signer une pétition en ce sens. Plus de détails dans cette note.

L’entretien s’intitule La industria debe aclarar a quién paga por promover la vacuna del cáncer de útero (« L’industrie pharmaceutique doit dévoiler qui elle paie pour faire la promotion du vaccin contre le cancer du col de l’utérus »).

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Les conflits d’intérêt: tare de naissance du Gardasil. Constella Group fait de la pub pour Merck et GSK, établit la liste d’agents oncogènes et recueille les effets secondaires au VAERS…

Il faut remonter un peu dans le temps pour mieux comprendre à quel point ce vaccin est un énorme conflit d’intérêts et sa généralisation une « folie » dans un vide démocratique qui permet des collusions d’intérêts entre politiques et firmes pharmaceutiques, comme le disait le Pr Alvarez-Dardet. Lorsque des hommes politiques nous vendent un vaccin avant même que les « experts » se prononcent là-dessus, on sait d’avance quelle sera la décision…

Ce sont Carlos Alvarez-Dardet et l’excellente revue allemande indépendante Arznei-Telegramm qui ont ouvert le feu de la critique en Europe. Et l’opinion publique allemande est de plus en plus hostile au Gardasil. J’ai parlé des positions de la revue et de toutes les critiques étrangères, traductions et analyses à l’appui, dans plusieurs dizaines d’articles accessibles par les catégories Gardasil et Cervarix. 

L’article d’un chien de garde (« watchdog ») américain, paru dans le Milwaukee Journal Sentinel en avril 2007, parle des débuts de l’affaire Gardasil, aux Etats-Unis, avec Merck dans le rôle principal (de distributeur de billets) et les institutions de santé publique comme figurants plumés. Entre les deux, l’une de ces sociétés privées spécialisées dans l’externalisation et la sous-traitance de tous les aspects, depuis la recherche (essais cliniques…) jusqu’à la rédaction médicale et à la communication d’influence. L’une de ces nombreuses sociétés privées à but lucratif travaillant par projets et sous contrat soit avec une institution publique soit avec un laboratoire privé. Soit les deux. D’où leur nom : contract research organizations (CRO) ou sociétés de recherche sous contrat (SRC).

Mais il y a un énorme problème de crédibilité et de biais quand la même firme CRO est payée en même temps par les autorités fédérales américaines et par un laboratoire pharmaceutique, et ce pour travailler en même temps sur plusieurs versants du même sujet. Un énorme conflit d’intérêt qui devrait suffire à lui seul à discréditer les produits de ce travail. Le produit est le vaccin HPV Gardasil, en l’occurrence, puisque la CRO Constella Group a été partie prenante dès le départ.

La firme Constella a par ailleurs été propriétaire d’une autre CRO appelée Future, d’où le nom qu’on voit apparaître ici ou là : Constella Futures. Et le nom des essais cliniques du Gardasil est Future.

Mais prenons les choses dans l’ordre, parce que la confusion et la complexité sont dans les faits et qu’il est impossible de réduire cette complexité à quelques slogans.

La CRO Constella Group a été payée en 2003 par les National Institutes of Health (institution publique qui chaperonne tout la recherche médicale publique et distribue les fonds) pour actualiser la liste fédérale des agents carcinogènes et y a introduit les HPV (papillomavirus humains), qui n’y figuraient pas auparavant. Constella l’a fait alors même qu’elle travaillait pour les firmes Merck et GSK (sur Gardasil et Cervarix), et ce sans en dire un mot

Cela semble incroyable, et pourtant, une telle CRO n’a aucune obligation de déclarer ses clients privés. Il paraît qu’elle les avait déclarés par le passé, mais qu’elle ne le fait plus. Eli Lilly, AstraZeneca et Novartis figuraient parmi les laboratoires pharmaceutiques clients des filiales du Constella Group.

On imagine aisément l’aubaine et l’argument marketing extraordinaire pour Merck, que de pouvoir dire que le Gardasil protège contre deux souches de papillomavirus reconnus par les autorités fédérales des États-Unis comme oncogènes. Il faut dire ici que cela devait arriver de toute façon, puisque la grande majorité des chercheurs pensent effectivement que certains types de HPV sont oncogènes et impliqués dans plusieurs cancers, principalement celui du col de l’utérus. Même si certains points restent controversés, comme l’existence d’un petit nombre de cancers du col de l’utérus sans aucune trace de papillomavirus humains et le fait qu’une telle infection (même persistante et grave) n’est de loin pas une cause suffisante. D’autres co-facteurs sont nécessaires pour qu’une infection par un sérotype oncogène ne soit pas éliminée par le système immunitaire et évolue lentement vers une dysplasie de moyen puis de haut grade et éventuellement vers un cancer du col de l’utérus, en l’absence de tout frottis de dépistage et de tout traitement et s’il y a d’autres facteurs aggravants. J’ai abordé en détail tous ces aspects, références scientifiques à l’appui, dans des dizaines d’articles accessibles depuis la liste alphabétique des catégories.

On voit bien qu’une telle société de recherche sous contrat n’est pas là pour faire de la « science » sans intérêts autres. Le dévouement à son client Merck est exemplaire. Il n’en va pas de même pour les clients publics, mais ceux-ci ne sont certainement pas en mesure de payer aussi bien. N’empêche, apparemment la politique de la maison est de manger à tous les râteliers, vu que Constella Group est aussi sous contrat avec les autorités publiques pour recueillir les… effets secondaires des vaccins et les transmettre aux autorités fédérales. Il s’agit de tous les vaccins, incluant donc ceux commercialisés par les clients privés de la CRO Constella et dont elle-même supervise certains essais cliniques et/ou la commercialisation.

On apprend en lisant cet article que Constella Group a de nouveau remporté ce « marché », doté de 21 millions de dollars, pour gérer le VAERS (Vaccine Adverse Event Reporting System) pendant sept années supplémentaires, pour le compte du CDC (Centers for Disease Control and Prevention) et de la FDA (Food and Drug Administration : agence états-unienne du médicament). C’est l’une de ses filiales, Constella Health Sciences, qui s’en occupe.

L’on peut dire sans risque de se tromper que Constella Group a une vue panoramique sur le Gardasil : depuis la liste des agents oncogènes et des objectifs commerciaux des firmes privées clientes jusqu’à la production du vaccin Gardasil, sans oublier l’information, c’est-à-dire ce que le grand public et les institutions publiques de santé apprennent sur ce vaccin HPV et sur ses effets indésirables. En plus des National Institutes of Health, Constella travaille aussi pour la FDA (agence américaine de sécurité sanitaire), le ministère de la Défense, celui de l’environnement, le CDC (Centers for Disease Control and Prevention), c’est-à-dire le plus important centre d’épidémiologie qui fait office de référence mondiale.

L’article du Milwaukee Journal Sentinel mentionne entre autres la réaction du CDC à cette révélation sur la duplicité de Constella Group disant qu’il ne faudrait pas en tirer des conclusions hâtives, puisque dans ces entreprises, la main gauche ne sait pas toujours ce que fait la main droite. La CRO Constella elle-même se défend en disant qu’elle a un comité d’éthique et des directives internes permettant de séparer le travail pour le public du travail pour le privé. Voilà une schizophrénie qui n’est pas de nature à nous rassurer!

L’article original du Milwaukee Journal Sentinel s’appelle Research triggers conflict concerns. Booming private industry serves drug companies and government clients

L’article a été commenté en long et en large, par exemple sur l’un des blogs les plus actifs en matière de pharma-critique : Pharmalot, sous le titre : Greasing the Skids for HPV Vaccine (Graisser les patins du vaccin anti-HPV). Les rouages sont bien huilés, c’est une affaire qui roule, c’est le cas de le dire.

Et le Congrès américain a ouvert une enquête sur la question, considérant – à juste titre – que c’est la santé publique qui est mise en danger par ces conflits d’intérêts public – privé : National Institutes of Health and Constella are Investigated For Possible Conflicts of Interest. Les chiens de garde et autres critiques ne se privent pas de dire que c’est ce qui arrive forcément lorsque les institutions publiques et les autorités sanitaires sous-traitent la recherche et les questions de santé publique à des entreprises privées à but lucratif. Privatisons nos universités, que dis-je, privatisons toute la santé, on sait d’avance ce que ça donne. Cela nous évitera de tomber de haut…

D’autres détails sur Constella dans cette présentation faite par Source Watch, le point le plus intéressant étant les liens politico-industriels faramineux de cette société de recherche sous contrat.
Il existe meme un blog officieux des employés et anciens employés de Constella, qui porte le titre suggestif ConstellaNut. Les archives valent la peine. On apprend qu’il y a eu une épidémie de départs, y compris au niveau européen, lors de l’achat, puis de la revente de Futures, cette autre CRO plus petite. Le sous-traitant du sous-traitant, autrement dit. Les notes portent aussi sur les conflits d’intérêts.

J’arrête là; ça devient répétitif. Et tout le monde imagine la suite. Il faudrait quelques journalistes d’investigation pour se pencher sur ces choses-là côté européen et français aussi. Mais d’où les sortir en France?

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Liens vers les articles

Les articles publiés sur Pharmacritiqvue depuis 2007 sont accessibles depuis la liste alphabétique des catégories, dans la colonne latérale du blog. Il y a cinq catégories, pour plus de lisibilité. Évidemment, un article sur les conflits d’intérêt parlera très souvent aussi d’une ou plusieurs controverses à l’étranger, de la prévalence, des facteurs de risque multiples pour développer un cancer du col de l’utérus, de la désinformation et des méthodes de ghost management, etc.

Elena Pasca

Un médecin australien ose critiquer le Gardasil et se fait rappeler à l’ordre par l’université… financée par la firme qui commercialise le vaccin

Le Dr Andrew Gunn, enseignant en médecine générale à l’université de Queensland en Australie, a eu conflits d'intérêts,corruption,université,liberté d'expression,désinformation médicaledébut avril un blâme de l’université après avoir exprimé ses réserves vis-à-vis du Gardasil et de son marketing lors d’une émission d’ABC Radio. Et le comble : la faculté de médecine voulait qu’il adresse des excuses au fabricant du vaccin… Le blog Scientific Misconduct dit à juste titre que l’université du Queensland a signé ce jour-là son ticket de « sortie du monde scientifique civilisé ». Pour entrer, pourrions-nous ajouter, dans le monde du profit motus et bouche cousue, non, trop pleine de billets, repas, stylos et autres voyages.

Il se trouve que cette université est copropriétaire du brevet et « collabore » avec la firme CSL (équivalent australien de Sanofi Pasteur MSD) dans la fabrication et la commercialisation du Gardasil. Ce qui veut dire que la firme pharmaceutique finance, donc décide, contrôle et… réprimande…

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Gardasil. Sanofi Pasteur MSD désinforme sur le taux de cancer du col de l’utérus, selon Arznei-Telegramm

Voici la traduction d’un court encadré publié dans le numéro de novembre 2007 de la revue médicale allemande Arznei- Arznei-Telegramm logo2.jpgTelegramm. L’encadré accompagne un article qui parle du Cervarix de la firme GSK et dont nous publierons la traduction dans quelques jours.

Il ne s’agit pas d’un amalgame entre Gardasil et Cervarix, ni entre les deux firmes. Mais il est certain que la désinformation créée au départ par Merck et reprise par Sanofi Pasteur MSD sert les intérêts des deux vaccins. GSK peut même faire des économies côté publicité, puisque Merck et Sanofi Pasteur MSD l’assurent à sa place… La désinformation – ou la manipulation des chiffres – porte sur les pourcentages du cancer du col de l’utérus et le taux de décès à cause de cette maladie ainsi que sur la fréquence des génotypes HPV 16 et 18. La désinformation profite à la vente du Gardasil comme du Cervarix, puisque les deux sont censés protéger contre l’infection par ces mêmes deux types de papillomavirus à haut risque oncogène. (Les types HPV 6 et 11, en « supplément » dans le Gardasil, si l’on ose dire, étant responsables de verrues génitales).

A noter que les chiffres relevés par Arznei-Telegramm pour l’Allemagne concernent le cancer du col de l’utérus dû à TOUS les génotypes HPV considérés comme oncogènes: à haut risque de provoquer des lésions précancéreuses. Ils sont au nombre de quinze ou seize, selon les différentes sources. Il ne faut pas oublier que même une infection persistante avec un génotype de papillomavirus humain à haut risque est une cause nécessaire mais pas suffisante pour provoquer une dysplasie de haut grade et encore moins un cancer.

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