Totomoxtle: le design écologique au secours des variétés de maïs mexicain détruites par Monsanto… Vote jusqu’à demain

Le vote pour le projet écologique et novateur de l’artiste mexicain Fernando Laposse, intitulé Totomoxtle, est possible jusqu’à demain 25 octobre, depuis cette page. C’est très simple, il vous suffit de donner votre nom et une adresse mail. La vidéo explicative ci-dessous est en anglais, dure environ 5 minutes et contient de très belles images et des explications historiques plaçant son projet de design durable dans un contexte culturel et écologique de préservation de pratiques agricoles profanes.

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Pour une recherche européenne au service des citoyens, pas du profit! Lettre ouverte de 98 organisations et ONG. Innovative Medicines Initiative et autres exemples

Cette lettre ouverte est une initiative de la Fondation Sciences Citoyennes, coordonnée par la déléguée générale de l’association, Claudia FSC logo.jpgNeubauer, dont je tiens à souligner l’excellent travail, ainsi que l’excellent travail de l’ensemble des salariés.

Mise à jour du 26 juillet: l’appel peut désormais être signé individuellement, sur cette page. Merci de signer et de diffuser l’information.

http://sciencescitoyennes.org/open-letter-eu-research/

La « stratégie de Lisbonne » désigne la politique européenne en matière de recherche, visant à privatiser l’ensemble des systèmes nationaux de recherche pour les mettre sous la coupe de firmes, multinationales et autres entreprises privées qui s’en mettront plein les poches. En France, c’est le collectif Sauvons la recherche qui mène la résistance contre l’édification d’un « marché de la connaissance », avec Sauvons l’université pour ce qui met en danger plus spécifiquement l’enseignement supérieur.

A ce qui est dit (voir les textes reproduits ci-après) dans le communiqué de presse et la lettre ouverte envoyée par 98 organisations et ONG à José Manuel Barroso et à divers représentants des Etats-membres et du Parlement européen, j’ajouterais l’exemple concret de Innovative Medicines Initiative (IMI), projet issu du 7ème programme-cadre européen pour la recherche et qui concrétise les Initiatives technologiques communes (JTI ou Joint Technology Initiative), ayant « pour objectif de renforcer l’innovation et la compétitivité des industriels dans un secteur économique clé pour l’Europe ». Compétitivité, le mot est lâché…

J’ai épinglé ce projet dans un article d’octobre 2008 intitulé « Innovative Medicines Initiative : la Commission européenne et EFPIA s’allient pour dévaliser la recherche et les deniers publics ».

Après des commentaires sur Innovative Medicines Initiative et les partenariats public–privé, je donne plusieurs exemples et liens, rappelant entre autres l’implication directe et intéressée de Nicolas Sarkozy dans ce type de politique et les conflits d’intérêts des frères Sarkozy, avec des intérêts matériels directs dans des projets concrétisant cette politique, puis reproduis le communiqué de presse et la lettre ouverte signée par les 98 associations et organisations européennes.

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Conflits d’intérêts des frères Sarkozy, plan Alzheimer et mutuelle obligatoire pour le profit de Sanofi et des assurances

A cause d’innombrables plagiats et instrumentalisations, je précise que l’original est celui-ci et que je n’accepte aucune reproduction de ce texte (ou des autres) sans autorisation préalable.

L’un des principaux symptômes de la maladie d’Alzheimer, c’est une altération de la mémoire. Exerçons-la un peu, alors. Pour voir comment les maillons de la chaîne politico-sanitaire s’enchevêtrent avec les gros intérêts privés de l’industrie pharmaceutique, et ce depuis la famille de Nicolas SARKOZY jusqu’à notre firme nationale, SANOFI-AVENTIS. L’imbrication est parfois directe, parfois par maillons interposés, comme il se doit dans tout réseau.

La maladie d’Alzheimer ne semble pas avoir été choisie par hasard par Nicolas Sarkozy, mais ce n’est pas la première fois que des initiatives présidentielles confortent les intérêts économiques privés de ses proches. Les conflits d’intérêts sont juste mieux cachés dans ce cas, occultés par des envolées lyriques et la posture du volontarisme politique (voir les discours).

Nous verrons l’implication de François SARKOZY et de Guillaume SARKOZY dans des secteurs clé, en rapport avec la maladie d’Alzheimer et d’autres dispositifs sur la dépendance des aînés. Eux et leurs sociétés bénéficient directement de l’argent public, de marchés publics et des changements intervenus récemment dans ce domaine.

Nous verrons aussi comment la structure scientifique (Fondation Alzheimer) mise en place actuellement, ainsi que les dispositifs de partenariat public – privé bénéficient directement à l’industrie pharmaceutique, en particulier à Sanofi-Aventis – et à ses sous-traitants et collaborateurs, parmi lesquels François Sarkozy.

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Textes et documentaire sur les contenus et l’impact de la loi LRU / Pécresse. Rappel de la manifestation du 10 février pour défendre l’université et la recherche contre la marchandisation et l’AGCS

Dans la note « L’enseignement et la recherche doivent rester publics, au service de l’intérêt général! Appel contre la stratégie européenne de Université Sarkozy Sauvons l'université.jpgprivatisation érigeant un « marché de la connaissance« , Pharmacritique a repris et commenté le texte de l’Appel – signé par plusieurs collectifs citoyens, d’universitaires et d’étudiants – à la résistance contre la stratégie européenne amorcée en 2000 à Lisbonne, qui effectuera la mise au pas nécessaire pour que l’AGCS (Accord général sur le commerce des services, bible de l’OMC signifiant la casse de tous les services publics, voir plus bas) puisse s’appliquer pleinement. Nous avons mentionné au passage la manifestation de demain, 10 février. Voici quelques détails sur celle-ci, mais surtout des références pour comprendre les raisons de l’ensemble du mouvement, qui continuera au-delà de la manifestation, jusqu’au retrait de la loi Pécresse (LRU: Libertés et responsabilités des universités).

La mobilisation et la grève s’étendent peu à peu au monde universitaire dans son ensemble. La manifestation nationale partira demain, 10 février, de la place Edmond Rostand (niveau Luxembourg sur le boulevard Saint-Michel, à Paris) à 14h, en direction de l’Assemblée Nationale, par les boulevards Saint-Michel, du Montparnasse et des Invalides.

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L’enseignement et la recherche doivent rester publics, au service de l’intérêt général! Appel contre la stratégie européenne de privatisation érigeant un « marché de la connaissance »

La Fondation Sciences Citoyennes, Attac, l’Union des familles laïques, les collectifs Sauvons la recherche et Sauvons l’université ainsi Academic Pride recherche.jpgque deux syndicats de chercheurs et d’enseignants (SNESUP et SNCS) figurent parmi les premiers signataires d’un appel à une mobilisation européenne contre la stratégie de Lisbonne en matière d’enseignement supérieur et de recherche, qui prépare la mise en place de l’AGCS (Accord général sur le commerce des services), évangile de l’OMC signifiant la mort des services publics. Voir les détails, un documentaire et des textes explicatif dans cette note.

Avant de reprendre le texte de l’Appel, voici quelques commentaires de Pharmacritique et quelques liens permettant d’approfondir le sujet

La stratégie de Lisbonne consiste à adapter ces domaines interdépendants aux seuls impératifs du marché et de l’économie néolibérale, sans débat préalable dans l’espace public sur l’objet, les objectifs, les fins morales et les limites de ces domaines. Or dans une République digne de ce nom, ce sont les citoyens formés et instruits par ces institutions émancipatrices qui doivent délibérer sur l’avenir de celles-ci, dans l’espace public où « l’expertise citoyenne » devrait avoir au moins tout autant à dire que celle technocratique et politique.

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La recherche publique de l’université Bordeaux 2 aux ordres de l’industrie pharmaceutique. Le LEEM remercie Mme Pécresse

Si quelqu’un pense que Pharmacritique exagère dans les notes de la catégorie « Université SARL« , voici une preuve de plus : le L€€M (syndicat Troupe aux ordres Préfecture Savoie.jpgde l’industrie pharmaceutique) a signé il y a une semaine « une convention de partenariat [sic] public/privé dont l’objectif est de mettre l’université Bordeaux II en phase [re sic] avec les besoins de l’industrie pharmaceutique », ce qui veut dire « adapter en permanence les contenus de formation aux besoins des entreprises » (Romandie News). Adieu la recherche fondamentale et la production de connaissances, vive les applications technologiques immédiatement profitables !

Le L€€M publie un dossier de presse sur son site et précise que « cet accord est une application exemplaire des voies ouvertes par la Loi Pécresse ». Ca, c’est certain ! Il est question d’ajuster les formations d’enseignement supérieur afin de répondre aux « besoins de la compétitivité mondiale ». Si on y pense, le lean management y répond à sa façon, la précarisation des chercheurs et les délocalisations aussi… Sans parler des usagers qui se fichent des conflits d’intérêts, adorent les grands pontes de la médecine qui servent de VRP aux firmes et gobent la pilule sans jamais rechigner.

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L’avenir de l’université: mandarinat, lobbies aux commandes, conflits d’intérêts privé – public… La casse de Pécresse est industrielle…

L’article « Dislocation accélérée du CNRS et de l’INSERM« , paru sur le blog du Collectif pour l’indépendance des chercheurs, décortique la Patron.jpgstratégie actuelle de privatisation des institutions publiques de recherche, qui suit en tous points le modèle américain Reagan-Bush, avec tous les conflits d’intérêts qu’il implique… Sarkozy et Pécresse tiennent décidément à appliquer, comme Bachelot en santé, un modèle désavoué ailleurs…

A lire aussi le texte du 31 octobre, « Statut des enseignants-chercheurs et privatisation de l’enseignement supérieur« , et divers autres articles à partir des liens.

Complétez par les sites Indépendance des chercheurs et Sauvons la recherche. Sur ce dernier, suivez les aventures d’Olivier Ertzscheid à l’université Lagardère, aux ordres des « partenaires industriels », lesquels décident (aussi) des thèmes de recherche en fonction des applications et des profits qu’ils peuvent en tirer et « sont les plus représentés dans toutes les nouvelles instances décisionnaires de l’université ». (Ceci est un extrait du texte de la loi Pécresse, notre vénérable « ministre de la recherche industrielle ». Il faut enfin dépoussiérer cette langue publique viellotte et appeler un chat un chat, que diable !! Statut des chercheurs, quelle vieille lune! Virons-les par SMS, s’ils l’ouvrent ! Ca s’appelle la flexibilité et la gestion compétitive des ressources humaines, autrement dit, du lean management pur jus !)

 

Photo : Merci patron! sur Dudélire.com

 

Elena Pasca

Le business pharmaceutique assuré par les brevets bloque l’innovation. Un chercheur réclame le partage des connaissances et la redéfinition des relations entre firmes et universités

L’article Le syndrome de la propriété intellectuelle, paru le 10 novembre dans le journal canadien Le Devoir, vaut le détour. Un petit brainstorm Webyday.jpgextrait pour vous mettre en appétit :


« « La façon de faire la recherche a radicalement changé (…), tandis que le modèle d’affaires, lui, n’a pas évolué ». (…) Les compagnies pharmaceutiques protègent jalousement leurs découvertes par des brevets et interdisent à quiconque d’utiliser les molécules découvertes, voire les gènes mis au jour dans leurs recherches. « Or ce modèle ne marche plus. » (…) Les universités canadiennes (…) « sont presque devenues pires que les compagnies pharmaceutiques. »


« Les politiques des universités doivent changer. Les modèles d’affaires et la façon dont le gouvernement investit dans la recherche aussi. C’est l’ensemble du système d’innovation qui n’est plus adapté et qui doit évoluer », martèle Richard Gold, ajoutant qu’il faudrait créer un système d’opposition qui faciliterait la contestation des brevets dont la validité est douteuse. Les brevets qui sont approuvés alors qu’ils n’auraient pas dû l’être nuisent à l’industrie parce que les concurrents décident alors de ne pas investir dans ce domaine, même s’ils savent que le brevet n’est probablement pas valide, car il en coûterait trop cher pour s’y opposer. Le public se trouve ainsi privé de nouveaux produits. »

Image: Brainstorm, Webyday

 

Elena pasca

Innovative Medicines Initiative : la Commission européenne et EFPIA s’allient pour dévaliser la recherche et les deniers publics

J’ai proposé dans cette note de nominer le syndicat européen de l’industrie pharmaceutique (EFPIA) et le commisaire Günter Verheugen pour les prix du lobby le plus néfaste et de la personnalité européenne traînant le plus de casseroles (pardon, conflits d’intérêts). Prix décernés par Corporate Europe Observatory à la suite du vote du grand public, qui débutera le 20 octobre.

Et voici une nouvelle occasion de voir à quel point ces deux-là méritent d’être couronnés… Dans l’éditorial traduit dans la note précédente, Nature Neuroscience donnait comme exemple à suivre un projet de la Commission européenne dont je n’avais pas encore entendu parler : Innovative Medicine Initiative (IMI). Une recherche rapide a suffi pour voir à quel point l’immense écran de fumée publicitaire cache une autre manoeuvre d’EFPIA, cette fois-ci pour utiliser l’argent public – nos impôts, autrement dit – à des fins de profits privés. Le projet donne à l’industrie pharmaceutique aussi la possibilité de s’approprier les résultats des équipes publiques de recherche. Pas si directement que cela, bien entendu…

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Université SARL: le monde privatisé de demain

Jennifer Washburn, journaliste d’investigation, est l’auteure de ce livre paru en 2005 et qui sert de référence à tous les travaux ultérieurs. Elle 257449594.jpga passé des années à réunir cette documentation sur la corruption des universités américaines par les multinationales, à coups de financements privés qui ont progressivement corrompu tout sens du mot « éducation ». Sans parler de la chose publique… (L’étiquette « sold » veut dire « vendu »).

Regardez cette belle caricature intitulée University, Inc.”, d’après le livre de Washburn et illustrant un entretien avec elle, postée sur un site britannique à explorer: Corpwatch. Holding Corporations Accountable (chien de garde qui demande des comptes aux multinationales).

C’est à ça que ressemblent une université et une recherche financées par le privé, qui acquiert de la respectabilité et devient sortable en dévorant tout sur son passage, à commencer par l’intérêt général… La chose publique n’est plus que « chose », elle n’a plus rien de public au sens du monde commun et de l’intérêt général auxquels l’éducation devrait pourtant préparer.

Traduction libre de la légende:

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Universités à vendre aux industriels les plus offrants. Bachelot et Pécresse font du marketing

Le dernier numéro d’Impact Médecine étale Valérie Pécresse sur toute sa une. Et son sourire m’a rappelé une lecture récente, en rapport avec la note précédente sur ce médecin australien censuré par une université arrosée de liquide par l’industrie pharmaceutique.

C’est là qu’on voit ce que devient une université, une recherche publique, dès lors qu’elle est financée par de l’argent industriel… J’avais parlé en passant de Mme Pécresse, en évoquant ce numéro de février de PharmaNetwork, qui a eu le privilège d’avoir deux ministres d’un coup…

C’est un magazine d' »information » précieuse sur les tendances lourdes de l’industrie pharmaceutiques, à l’exemple du « lean management« … Et, parlant « management », j’avais mentionné aussi les techniques magiques de gestion que Roselyne Bachelot s’applique à elle-même… Puisqu’elle y est allée pour évoquer à la une de PharmaNetwork l’avenir de la visite médicale, sans mentionner son propre passé de visiteuse médicale. Il a tout bonnement disparu de son CV. L’avenir de ce métier serait-il de disparaître de la sorte ?

Mais on peut douter que notre ministre de la privatisation de la santé puisse nourrir de telles idées subversives… Entre les paroles et les actes… Il y a par exemple le ratage tout récent sur les dépassements d’honoraires, qui pourraient augmenter au lieu de diminuer comme prévu. Il y a aussi ces phrases sur les changements dans la formation médicale continue que personne ne sait comment interpréter, du moins d’après le Quotidien du Médecin d’hier… (J’espère que tout le monde a remarqué le sérieux et l’indépendance de mes sources dans cette note 😉 Mais je voulais aller là où étaient ces deux ministres, et force est de constater qu’elles ne sont pas allées prêter main forte à la rédaction du dernier numéro de Prescrire, et pas non plus dans un laboratoire miteux du CNRS qui dépérit dans l’indifférence ministérielle, alors…)

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