RES : Santé Publique France ignore les causes environnementales et maladies

Le 16 mai 2017, le Réseau Environnement Santé a publié un communiqué qui dénonce les « oublis » et la façon de désinformer de Santé Publique France, organisme qui a rendu public le 11 mai son rapport 2017 Etat de santé de la population en France (sur cette page). Je le reprends plus bas après des commentaires et des liens vers des articles en lien avec le contenu du communiqué.

Or ce rapport, qui trouve que les Français sont globalement en bonne santé mais continuent de souffrir d’inégalités sociales et territoriales, ne mentionne pas les principaux problèmes structurels, parmi lesquels la question des causes environnementales, pourtant à l’origine d’une véritable explosion des maladies chroniques.

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Toxiques environnementaux, fertilité et maladies de l’appareil reproducteur: analyse de l’Institut de Veille sanitaire

L’Institut de Veille sanitaire (InVS) a publié le 21 février 2012 un numéro thématique de son Bulletin santé environnementale reproduction,environnement toxique fertilité,perturbateurs endocriniens toxicité,perturbateurs endocriniens InVS,fertilité reproduction perturbateurs endocriniens,bulletin épidémiologique hebdomadaire environnement fertilitéEpidémiologique Hebdomadaire (BEH) intitulé « Enjeux environnementaux pour la fertilité humaine » (BEH N° 7-8-9/2012). Le texte vaut le détour et ses perspectives ne se limitent pas aux divers aspects impliqués dans la baisse de la fertilité.

Comme le dit Alfred Spira dans son éditorial, les catastrophes de ces dernières années accentuent l’interrogation sur l’impact néfaste des « progrès scientifiques, technologiques et industriels » sur la santé humaine et le devenir de la planète. J’ai abordé ces questions dans l’article détaillé qui part du livre de Jacques Testart, Catherine Bourgain et Agnès Sinaï « Labo-Planète. Comment 2030 se prépare sans les citoyens » (Mille et une nuits 2011), dans lequel j’évoque les aspects théoriques et donne des références.  Dans ce billet, je me limiterai aux questions traitées dans cette analyse de l’InVS, qui illustrent par ailleurs parfaitement la validité du raisonnement théorique…

Outre les études mettant en évidence « une augmentation des allergies chez les enfants, une augmentation de l’incidence du diabète de type 2 et une augmentation en 25 ans du nombre de nouveaux cas de certains cancers tant chez l’homme que chez la femme, une augmentation de l’obésité et des maladies chroniques », se pose la question de l’impact sur la capacité de l’humanité à se reproduire. Cette interrogation, prégnante en particulier depuis la parution en 1962 du livre de Rachel Carson, « Silent spring » (« Printemps silencieux »), suppose un « débat sur des choix importants de développement, industriels, de modes de vie et de modèles économiques ». Et même si les législateurs et autres décideurs politico-sanitaires sont en retard sur le débat de société, qui commence peu à peu, l’on a quand même vu un certain nombre de mesures concernant les perturbateurs endocriniens, dont deux lois votées en 2011. Espérons que ce numéro du BEH  contribue à une prise de conscience, en particulier de la part des professionnels de santé, qui en sont les destinataires et qui ignorent largement la « santé environnementale »…

Les perturbateurs endocriniens, principales substances exogènes mises en cause, sont largement abordés dans un chapitre à part, « Mécanismes et enjeux de la perturbation endocrinienne », dont je conseille vivement la lecture, parce qu’il permet de comprendre la spécificité du mode d’action des perturbateurs endocriniens et la multiplicité de leurs effets toxiques, qui en fait un problème de santé publique face auquel les approches habituelles en toxicologie perdent leur validité.

Cette analyse pose aussi la question, restée longtemps taboue à cause des intérêts industriels en jeu et de l’influence des lobbies industriels sur les décideurs politiques, de la relation entre l’exposition professionnelle à divers toxiques environnementaux et les anomalies de la fertilité et les affections de l’appareil reproducteur. Le numéro contient par ailleurs une revue de la littérature scientifique récente à ce sujet aussi, sans être toutefois une méta-analyse (qualificatif utilisé par le Journal de l’Environnement), faute de méthodologie adéquate et de la prise en compte de toutes les études disponibles.

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Bisphénol A et diabète: de nouvelles confirmations chez l’homme

Voici un communiqué du Réseau Environnement Santé (RES) daté du 9 février 2012. perturbateurs endocriniens métabolisme diabète,diabète cause environnement,diabète bisphénol A BPA,bisphénol A toxicité endocrinienne,réseau environnement santé,études bisphénol A diabète,perturbateurs endocriniens maladies chroniques,pollution perturbateurs endocriniens,santé environnementale,maladies chroniques environnement,OMS maladies chroniques diabèteD’autres textes sur le bisphénol A et les perturbateurs endocriniens, contenant des liens et des références, sont accessibles en descendant sur cette page.

« Bisphénol A et Diabète : de nouvelles confirmations chez l’Homme »

3 études récentes confirment que le Bisphénol A est impliqué dans le diabète de type 2 chez l’homme.

« Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. Il en résulte une concentration accrue de glucose dans le sang (hyperglycémie).

La responsabilité d’un certain nombre de substances chimiques dites « diabétogènes », dont le Bisphénol A, est de plus en plus mise en évidence. L’étude la plus récente a été publiée le 8 février dans la revue PLoS ONE (« action insulinotrope rapide des faibles doses de bisphénol-A sur des îlots de Langerhans de souris et humains : le rôle de récepteur des oestrogènes ») [1]. Les auteurs font partie de l’équipe du Dr Angel Nadal de l’Université Miguel Hernandez Elche à Alicante, Espagne, qui a déjà publié de nombreux travaux sur BPA, diabète et obésité.

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Rétablir le programme CESA (contaminants et environnement) et le REMERA (registre des malformations du Rhône Alpes)

Mise à jour datée du 16 janvier 2012 à la fin de l’article

A l’heure où les études et les preuves scientifiques s’accumulent pointant dans le sens d’une implication massive des toxiques environnementaux dans la survenue de diverses maladies, qu’il s’agisse de co-facteurs ou de corrélations à approfondir, la recherche française fait marche arrière. Elle est pourtant déjà très en retard par rapport aux pays anglo-saxons en particulier, sans parler du retard en matière de sensibilisation de la population et des professionnels de santé, évident lorsqu’on regarde la quasi inexistence de formations en santé environnementale et le mépris des leaders d’opinion pour cette problématique.

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Lettre ouverte à l’OMS : approche et prévention des maladies chroniques, risque environnemental, maladies professionnelles…

Suite au rapport de l’OMS sur l' »épidémie » de maladies non-transmissibles, intitulé Global Status Report on Noncommunicable Diseases 2010 [NCD], le 19 et 20 septembre aura lieu à New York une « Réunion d’experts de haut niveau des Nations Unies sur la Prévention et le contrôle des maladies non-transmissibles à l’échelle globale ». Occasion pour une containe de scientifiques de signer une lettre ouverte sur ces questions, demandant aussi si ces experts ont entendu l’appel des Asturies (explicité dans le texte).

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Perturbateurs endocriniens et échec de la fécondation in vitro: les pesticides organochlorés. Initiative de la Commission européenne

J’évoque de temps à autre les méfaits des perturbateurs endocriniens (endocrine disruptors) ou perturbateurs endocriniens reproduction,pesticides organochlorés reproduction,perturbateurs endocriniens fausse couche,fécondation in vitro échec causes,bisphénol A reproduction,bisphénol A cancer,insecticides pyréthroïdes risque santé,Environmental health perspectives,fertilité toxicité pesticides,agents neurotoxiques,prévention cancer environnement,cancer cause environnementale,pollution de l'eau perturbateurs endocriniens,commission européenne perturbateurs endocriniens,perturbateurs endocriniens effets cumulatifssubstances à action endocrinienne, tels que le bisphénol A, les phtalates, les pesticides, les dioxines, les parabènes… Présents dans l’environnement, ils perturbent le système hormonal humain (entre autres) et des fonctions telles que la reproduction ; ils sont des co-facteurs dans l’apparition de maladies, et en particulier de pathologies hormono-dépendantes telles que les cancers de la prostate et du sein. En avril 2008, j’ai traduit les fragments essentiels d’un rapport très inquiétant du National Toxicology Program (Etats-Unis) sur les effets délétères du bisphénol A sur la santé humaine (neurotoxicité, cancérogénicité, perturbation endocrinienne et métabolique…).

Dans un article paru le 8 septembre 2011 dans le Journal de l’Environnement sous le titre « Les organochlorés perturberaient l’implantation de l’œuf fécondé », Romain Loury rend compte d’une étude parue dans la revue Environmental Health Perspectives (EHP) le 29 août sur les effets abortifs précoces de certains pesticides organochlorés. J’en rends compte, puis évoque d’autres articles récemment parus dans la même revue et une initiative de la Commission européenne en vue d’un changement des dispositifs existants et d’une stratégie globale permettant une évaluation individuelle des perturbateurs endocriniens, mais aussi une analyse de leurs effets cumulatifs.

L’illustration accompagne un texte paru le 10 septembre 2010 dans le Journal de l’Environnement sous le titre « Les perturbateurs endocriniens: vers un changement de paradigme? »

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« Mâles en péril ». Documentaire sur les effets des perturbateurs endocriniens: 8 juillet à 22h10 sur ARTE

Le documentaire « Mâles en péril » sera diffusé demain 8 juillet à 22 h 10 sur ARTE. Réalisé par Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade, il a mâles en péril spermatozoïdes.jpgreçu le prix Europa 2008 dans la catégorie « Meilleur programme télévisé d’actualité ».  C’est une enquête sur des phénomènes inquiétants touchant à la fertilité masculine, aux maladies de l’appareil reproducteur (cancers…), qui parle des investigations scientifiques menées sur les perturbateurs endocriniens (phtalates, bisphénol A, pesticides…) ainsi que des lobbies industriels qui mettent leurs profits avant la santé publique.

Rediffusions: samedi 9 juillet à 10h00, jeudi 14 juillet à 3h50, lundi 25 juillet à 2h40 sur ARTE.

En France, le Réseau Environnement Santé – co-fondé par la Fondation Sciences Citoyennes – est en pointe sur les perturbateurs endocriniens. Son site contient bon nombre d’informations et de documents édifiants.

Voici la présentation sur le site d’ARTE (où vous trouverez des liens intéressants à ce sujet), suivi de quatre extraits vidéo:

 

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Risque d’accouchement prématuré induit par des édulcorants (communiqué du Réseau Environnement Santé)

On a beaucoup parlé de l’aspartame ces derniers mois dans les media. Je viens de recevoir ce communiqué de presse du Réseau Environnement Santé (RES), très actif sur tous les risques environnementaux (et leurs RES logo complet.pngconséquences) tels que les perturbateurs endocriniens et autres substances toxiques (bisphénol A, phtalates, parabènes…). Le site du RES contient beaucoup d’informations utiles sur ces questions. Dans le texte, il n’est pas question que de l’aspartame, mais de tous les édulcorants, très (trop) utilisés à cause d’un marketing qui nous bassine avec des impératifs de minceur et nous fait croire qu’ils pourraient aider à contrôler le poids et réduire l’apport calorique.

« 24 mai 2011 – Pas de produits à base d’édulcorants chez la femme enceinte


Nous, médecins et sages-femmes, avons à ce jour suffisamment d’éléments en terme de bénéfice/risque pour déconseiller aux femmes enceintes de consommer quotidiennement des édulcorants intenses pendant la grossesse.

Le bénéfice d’une consommation d’édulcorants n’est pas démontré, notamment en termes de contrôle du poids, et en l’état de nos connaissances on ne peut que déconseiller d’utiliser des produits dont l’innocuité n’est pas suffisamment établie. En effet la consommation de boissons avec édulcorant peut induire un risque d’accouchement prématuré selon une étude prospective portant sur 59 334 femmes danoises enceintes (1).

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Bisphénol A: Le lobbying et les conflits d’intérêts de l’EFSA l’emportent sur la science et la santé publique…

Et rebelote… Après un avis plus que mitigé sur les OGM, l’EFSA (European Food Safety Authority: Autorité européenne de sécurité alimentaire) EFSA.gifvient de rendre un avis sur le bisphénol A pour le moins tout aussi contestable. Les conflits d’intérêts l’emportent encore une fois sur la protection de la santé des citoyens européens…

Pour ce qui est des informations sur le bisphénol, on peut se référer au site du Réseau Environnement Santé, réseau qui a été co-fondé par la Fondation Sciences Citoyennes, afin de faciliter une action plus ciblée en matière de santé environnementale. Sur Pharmacritique, il y a eu quelques articles réunis sous les catégories « Perturbateurs endocriniens, bisphénol, phtalates, parabènes« , « Toxiques, déchets, pollution » ou à la catégorie « Pétitions« , mais surtout la traduction d’un certain nombre de fragments d’un rapport du National Toxicology Programm (Etats-Unis) dans un article du 23 avril 2008 au titre suggestif: « Bisphénol A (BPA): cancérigène, toxique neurologique et perturbateur endocrinien. Rapport américain très alarmant ».

Voici le communiqué de presse du Réseau Environnement Santé, en date du 30 septembre:

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Bisphénol A: le Réseau Environnement Santé dénonce l’immobilisme et les conflits d’intérêts des autorités sanitaires françaises. Pétition

Pharmacritique avait traduit dans cette note des fragments du rapport du National Toxicology Programm (Etats-Unis) sur la toxicité du bisphénol A (BPA) et rendu compte de quelques initiatives Réseau environnement santé RES.jpgpour l’élimination de cette composante chimique des récipients alimentaires, par exemple au Canada.

Un communiqué du Réseau Environnement Santé (RES) en date du 10 juin 2009 rend compte de plusieurs avancées aux Etats-Unis, qui contrastent singulièrement avec la position opaque et contraire à l’éthique des décideurs politico-sanitaires français. Les conflits d’intérêts des autorités sanitaires nationales (AFSSA) et européennes (EFSA) ont été parfaitement visibles lors de l’audition publique organisée le 3 juin à l’Assemblée Nationale. Le RES en parle dans cet autre communiqué et souligne que ces agences non seulement ne jouent pas leur rôle de régulation, mais soutiennent sans aucun recul critique les positions de l’industrie des plastiques / industrie chimique.

Rappelons que le Réseau Environnement Santé (RES) a été lancé en mars 2009 par plusieurs associations et organismes dont L’Alliance pour la planète, la Fondation Sciences Citoyennes, le MDRGF, la Coordination Nationale Médicale Santé et Environnement (CNMSE), le Comité pour le Développement Durable en Santé (C2DS) et d’autres.

Voici le dossier de presse du Réseau Environnement Santé, son Appel dénonçant « une politique calamiteuse de santé environnementale », et surtout la page décrivant les modalités de participation à la « cybercampagne contre le bisphénol A » (pétition par courriel qu’on peut envoyer aux politiques à partir du site).

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Hermaphroditisme animal grâce à Monsanto, l’industrie pharmaceutique, chimique et agro-alimentaire…

Très heureuse d’avoir accouché, la maman poisson demande : « est-ce un garçon ou une fille ? » Et la sage-femelle lui répond : [C’est un miracle !] « Les deux en fait ! Avec tout ce qu’il y a dans l’eau de nos jours »… L’auteur de la caricature n’est pas si loin du réel: on a bel et bien constaté l’apparition de poissons hermaphrodites, ayant à la fois des testicules et des ovaires… Sans parler de l’explosion des maladies endocriniennes (endométriose, cancers hormonodépendants, hypospadias, infertilité féminine et masculine, puberté précoce, etc.), à cause de tous les toxiques qui interfèrent avec le fonctionnement du système neuroendocrinien humain. Les substances les plus connues sont les désorganisateurs/ perturbateurs endocriniens (« endocrine disrupters »), tels les pesticides, le bisphénol A, les dioxines, les phytoestrogènes, les parabènes et phtalates, les hormones dans la nourriture des animaux et celles consommées en trop grande quantité par les humains (traitement de la ménopause, etc.) et qui se retrouvent dans la nature.

Lire l’introduction de Greenfacts sur les perturbateurs endocriniens appelés aussi « substances à action endocrine ».

Voir aussi les autres articles de la catégorie « perturbateurs endocriniens, bisphénol A, phtalates, parabènes… » (Elena Pasca)

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Interdiction du bisphénol A dans tous les récipients alimentaires: pétition canadienne

L’ONG canadienne Environement Defence / Défense environnementale a mis en ligne une pétition demandant 28c93014c0c317691cc1d90e8bbc392d.jpgl’interdiction totale du bisphénol A  dans tous les récipients en contact avec les aliments et les liquides, puisque la recherche a montré que ce toxique migrait des emballages vers le contenu, par exemple dans les bouteilles d’eau, les biberons, les canettes et barquettes.

« Le gouvernement canadien est en train de réévaluer la sécurité du bisphénol A et celui de l’Ontario a mis sur pied un comité d’experts chargé d’examiner les substances chimiques toxiques, dont le bisphénol A. Défense environnementale estime que la prudence est de mise si nous voulons protéger la santé et le bien-être des générations futures. C’est pourquoi nous demandons que l’usage du bisphénol A soit interdit dans la fabrication de tous les récipients alimentaires. Des produits de rechange existent et les fabricants s’attachent déjà à répondre à la demande. Appuyez notre appel à l’action en signant notre pétition en ligne ».

On peut signer sur cette page du site Toxic Nation, qui met en ligne toute une série de liens et de documents sur le bisphénol A et d’autres produits toxiques. La page « Le guide Toxic nation des biberons toxiques » donne des informations en français permettant d’éviter les biberons et bouteilles d’eau contenant du bisphénol A.

Pour des détails sur tout le registre de dégâts que peut provoquer cette composante chimique, voir aussi les fragments traduits par Pharmacritique du rapport du National Toxicology Program (Etats-Unis): « Bisphénol A: cancérigène, toxique neurologique, perturbateur endocrinien… Rapport américain très alarmant » et les autres articles de la catégorie « perturbateurs endocriniens » (Elena Pasca)

Bisphénol A (BPA): cancérigène, neurotoxique et perturbateur endocrinien. Rapport alarmant du National Toxicology Program

Le 14 avril a été publié le rapport préliminaire du National Toxicology Program (l’autorité chargée de l’étude des produits Bisphénol A Medgadget.jpgtoxiques), en collaboration avec le Centre d’études des risques pour la reproduction humaine (CERHR: Center for Evaluation of Risks on Human Reproduction) et le ministère de la santé des Etats-Unis. Il s’agit des effets délétères du bisphénol A (BPA) sur l’ensemble de l’organisme. Les résultats sont pour le moins alarmants, même si les auteurs ne veulent pas créer de panique. J’en traduis ou résume les fragments essentiels.

“Ces découvertes sur les dangers du BPA sont basées sur les résultats de toute la recherche sur cette substance chimique », a déclaré John Dingell [député démocrate, président de la Commision Energie et Commerce]. J’espère que la FDA [agence de sécurité alimentaire et sanitaire des Etats-Unis] est disposée à réconsidérer sa position sur le BPA, au nom de la sécurité de nos nourrissons et de nos enfants. »

Le gouvernement canadien envisage de mettre le BPA sur la liste des produits toxiques.

Wal-Mart [l’énorme chaîne américaine d’hypermarchés] a déclaré que toute la gamme de biberons qu’il vend sera sans BPA au début de l’année prochaine. Et Playtex Infant Care et Thermo Fischer Scientific, deux des producteurs les plus importants, ont affirmé que leurs produits seront sans BPA dès la fin de l’année”, note le Center for Science in Public Interest.

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