Noctran, Equanil, mépronizine (méprobamate): suspendus pour rapport bénéfice/risques défavorable. D’autres hypnotiques sont visés

De véritables « soupes d’hypnotiques » (Noctran, Mépronizine (insomnie occasionnelle de l’adulte), hypnotiques effets indésirables,noctran retrait effets indésirables,kaologeais effets indésirables retrait,precyclan effets indésirables retrait,méprobamate retrait effets indésirables,mépronizine effets indésirables retrait,equanil effets indésirables retrait,sevrage alcoolique médicaments,insomnie médicaments effets indésirables,syndrome prémenstruel médicamennt effets indésirables,hypnotiques somnifères syndrome de sevrage,hypnotique interactions,neuroleptiques cachés,acéprométazine effets indésirablescombinaisons à base de méprobamate (dans le sevrage alcoolique entre autres), dont le Kaologeais (gomme de sterculia+ kaolin+ magnésium+ méprobamate dans les troubles fonctionnels digestifs avec anxiété), Précyclan (bendrofluméthiazide + méprobamate dans le syndrome prémenstruel) sont actuellement sur le marché. Ces « soupes », selon l’excellente expression de Prescrire, font des ravages, en particulier chez les personnes âgées, avec une liste très longue d’effets indésirables graves et d’interactions potentielles.

En mai et juin 2010, la commission d’autorisation de mise sur le marché de l’AFSSAPS a proposé le retrait du marché des spécialités à base de l’anxiolytique méprobamate, commercialisées sous les noms Méprobamate Richard, Equanil (forme orale et injectable) et Mépronizine (formes orales).

Outre quelques informations, je reprends l’information envoyée par le centre régional de pharmacovigilance de Midi-Pyrénées (service du Pr Jean-Louis Montastruc), d’une part sur le méprobamate, d’autre part sur la mépronizine de Sanofi-Aventis (association de méprobamate et acéprométazine, un neuroleptique caché), critiquée par la revue Prescrire. Le retrait de la mépronizine est annoncé par l’AFSSAPS pour janvier 2012, soit… après plus de 40 ans de commercialisation…

Je finis par une reprise détaillée des informations toutes récentes à ce sujet – et surtout sur les effets indésirables – dans la revue Prescrire.

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Suicides: effet indésirable des antidépresseurs, antipsychotiques, tranquillisants… Ghost management des femmes

Les études sur les effets indésirables et l’absence d’efficacité des antidépresseurs se succèdent et se ressemblent. L’un des risques majeurs, reconnu et souligné par la pharmacovigilance anglo-saxonne, est le suicide.

Une enquête indépendante faite par Janne Larsson et publiée en octobre 2009 a analysé les suicides enregistrés en 2007 en Suède. Je détaille les résultats, donne des références avec des commentaires et rappelle les conclusions de sources médicales indépendantes quant à l’efficacité très faible des antidépresseurs.

Une longue partie parle de la surmédicalisation des femmes, de la psychanalyse et de la psychopharmacologie comme des outils d’un véritable ghost management sociétal des femmes.

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Violence, homicides, agressions : effets indésirables de 31 médicaments tels que Champix, antidépresseurs, sédatifs / hypnotiques, Ritaline…

Un article paru le 15 décembre 2010 dans la revue en libre accès PLoS One (Public Library of Science) sous le titre « Prescription Drugs Champix violence Revolution Broadcasting.jpgAssociated with Reports of Violence Towards Others » (Médicaments d’ordonnance signalés pour leurs effets secondaires de violence envers autrui) rend compte d’une étude rétrospective des signalements à la pharmacovigilance des Etats-Unis (FDA : Food and Drug Administration) entre 2004 et 2009.

31 médicaments ont été mis en cause pour 1527 actes de violence : crimes, idéation meurtrière, violences sur les personnes, abus sexuel et autres actes de violence commis sur d’autres personnes.

Le médicament le plus incriminé pour de tels effets secondaires est le Champix (tartrate de varénicline), suivi de onze antidépresseurs, six sédatifs / hypnotiques et trois médicaments prescrits dans le TDAH (trouble déficit d’attention avec hyperactivité). Voir plus bas pour la liste.

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Ritaline et risque de mort subite par arrêt cardiaque? Son usage dans l’hyperactivité n’est pas remis en cause. Motus en France

Une étude parue le 15 juin dans le American Journal of Psychiatry sous le titre « Sudden Death and Use of Stimulant Medications in Youths » enfant médicaments.jpg(Mort subite et usage de médicaments stimulants chez les jeunes), compare 564 enfants et adolescents décédés de mort subite avec 564 du même groupe d’âge décédés dans un accident de la route. Elle a été menée par une équipe du New York State Psychiatric Institute et de la Columbia University de New York et financée en partie par la FDA (agence américaine du médicament) et le National Institute for Mental Health (institut public, référence majeure en psychiatrie). Selon les chercheurs, la prise de Ritaline (méthylphénidate de Novartis) augmenterait le risque de mort subite par arrêt cardiaque chez les enfants et adolescents traités pour le trouble déficitaire d’attention avec hyperactivité (TDAH).

Cependant, la FDA et certains spécialistes considèrent que cette étude fait preuve d’un certain nombre de limitations méthodologiques et que ses résultats ne remettent pas en cause l’usage bien encadré des psychostimulants, notamment chez les enfants souffrant d’hyperactivité.

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Cyclothymie et psychodiversité. Les traitements en question

Par Régis Blain

La réintroduction du concept de cyclothymie permet un débat sur la définition de la bipolarité, du choix des traitements pharmacologiques ou non et surtout sur la notion de psychodiversité dans une société néo-libérale « productiviste » déshumanisée.

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Antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères… L’abrasement chimique d’un mal-être social (article du Monde)

Un article de Sandrine Blanchard en date du 8 novembre intitulé « Les Français sous psychotropes » reprend quelques grandes lignes des surméd St BMJ.gifanalyses désormais consensuelles en sciences humaines et que nous avons évoquées de façon assez détaillée dans la note « En finir avec l’abus de psychotropes » : appel à un usage raisonnable et à la limitation de l’emprise pharmaceutique« .

 

Un extrait: « Les psychotropes ont été détournés de leur usage premier (l’épisode dépressif majeur) pour soigner le mal-être, « l’anxiété sociale » et en devenir l’unique réponse. Résultat : des personnes véritablement déprimées sont sous-diagnostiquées, et de nombreux malades imaginaires, surmenés, fatigués, consultent en mettant sur le compte de la dépression les difficultés du quotidien. Les psychotropes coûtent une fortune à la Sécurité sociale. Or une analyse publiée en début d’année conclut que, en dehors des dépressions sévères, les antidépresseurs les plus prescrits ne sont pas plus efficaces qu’un placebo… »

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La FDA enquête sur le risque suicidaire des antidépresseurs, antiépileptiques, Champix, Singulair…

(Mise à jour à la fin: liens et liste de certains psychotropes concernés)

 

Nous avions parlé de l’alerte de la FDA (agence états-unienne du médicament) à propos du risque suicidaire sous antiépileptiques. Quant aux psychiatrie en crise BMJ.jpgantidépresseurs, cet effet indésirable est connu depuis longtemps et, aux Etats-Unis, un label noir (black box warning) portant là-dessus dissuade les médecins de les prescrire aux moins de 24 ans.

 

Vu le nombre de signalements à la pharmacovigilance et les exigences de certains chiens de garde, la FDA a lancé fin août une enquête sur le risque de suicide et d’idéation suicidaire induits par certains médicaments tels Prozac (fluoxétine), Deroxat / Seroxat (paroxétine), Zyban (buproprion) et Zoloft (sertraline), les antiépileptiques Lyrica (prégabaline) et Neurontin (gabapentine), l’aide au sevrage tabagique Champix (varénicline) ainsi que l’anti-acnéique Roaccutane (isotrétinoïne).

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« Médicaments dangereux : les Européens tenus dans l’ignorance », rappelle Donald Light dans la revue Prescrire

Donald W. Light, professeur à l’université du New Jersey, signe un article intéressant dans la revue Prescrire du 15 juillet : Médicaments dangereux : 1511975573.jpgles Européens tenus dans l’ignorance. En voici le texte, qui se passe de commentaires : 

« Les journaux et les programmes d’information télévisée en Europe abordent très peu ce sujet pourtant vital. Ayant été invité en Europe à faire une recherche sur les médicaments, je me suis demandé pourquoi la presse européenne parlait si peu des dangers qu’ils présentent. Les lecteurs européens ne souhaitent-ils donc pas être informés de leurs risques ? Les rédacteurs de la presse écrite et de la télévision pensent-ils que ces informations ne sont pas importantes ? Chaque mois une nouvelle affaire est révélée, il serait facile d’en faire un article. 

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Données sur les effets indésirables mortels aux Etats-Unis. Iatrogénie et erreurs médicales : le tabou français

Voici un article qui donne de quoi réfléchir sur les risques qu’il y a à faire mauvais usage de la iatrogénie médicaments victimes,chiffres victimes effets indésirables,erreur médicale chiffres,victimes accident médicament,responsabilité médicale erreur médicale prescription,surprescription surmédicalisation surconsommation médicament con,mort effets indésirables médicaments,omerta risques médicamentsmédecine et de tous ses instruments et outils. Il s’appelle Death by Medicine. Je viens de trouver une traduction française, pas extraordinaire, mais ce ne sont pas ses qualités littéraires qui comptent… Elle complète les notes de la catégorie « Désinformation médicale » et les autres, accessibles à partir de la liste alphabétique des sujets dans la colonne de gauche du blog.

Le titre en anglais suggère à la fois la mort causée par la médecine et par les médicaments. Mort sur ordonnance, en gros, pour désigner les conséquences les plus graves de la « iatrogénie ». La surmédicalisation a pour conséquence la surconsommation de médicaments, qui peuvent tuer par leurs effets indésirables, les réactions entre eux et avec des produits phytothérapeutiques et autres remèdes naturels, le non respect des contre-indications, la non prise en compte par les médecins des plaintes des patients, la sous-notification des effets indésirables, la désinformation par l’industrie pharmaceutique et par des instances de pharmacovigilance qui ne font pas leur travail correctement, etc.

Le terme « iatrogénie » désigne « l’ensemble des évènements indésirables consécutifs à l’action médicale ; cette action pouvant être effectuée par des médecins, le personnel para-médical et tout personnel de santé habilité. La iatrogénie regroupe, selon le vocable utilisé dans la Loi du 4 mars 2002, les accidents médicaux, les affections iatrogènes et les infections nosocomiales ».

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