Antivaccin et scientistes prédisant l’apocalypse par les vaccins ou par la grippe A: autocritique ou rationalisations un an après?

J’ai écrit cet article d’une traite, le 22 décembre 2010. Il est resté dans un tiroir. Je le poste tel quel, sans relecture. Certains n’apprécieront Madame Soleil.jpgpas, mais je ne suis pas là pour me faire des amis. Le problème abordé est important, par-delà la forme brute et spontanée.

Le 22 décembre 2009, j’ai reçu (sur une messagerie privée (!)) un courriel furieux  que je trouve assez représentatif de l’ensemble de ce qu’on m’a jeté à la figure à cause du travail d’information de Pharmacritique sur la grippe AH1N1 et les vaccins. Les antivaccin ne supportent pas mes positions, les provaccin en bloc, ne supportent pas que je puisse en critiquer certains, tout en étant pour le principe de la vaccination. C’est pour défendre le principe que je critique les vaccins inutiles et/ou présentant des risques tels que ceux induits pas des adjuvants trop peu testés.

L’expéditrice de ce mail (du camp des antivaccin) me donnait rendez-vous un an après pour constater les conséquences « eugénistes » (et autres) des vaccins contre la grippe A H1N1, mais pas seulement, puisqu’elle citait aussi un vaccin contre l’hépatite B. Elle disait qu’un an après mon article critique, renvoyant dos à dos les dogmatiques des deux camps, l’irresponsabilité de mon argumentaire serait clairement démontrée dans les faits qui n’allaient pas manquer de se produire…

A l’époque, je ne voulais pas céder aux peurs ambiantes et avais aussi demandé aux commentateurs médecins de ne pas donner des conseils personnalisés, et plus précisément de ne pas inciter les gens à ne pas se faire vacciner par peur des effets secondaires. Ce n’est d’ailleurs pas le rôle d’un blog/ site internet de se substituer à la consultation médicale et d’aller au-delà d’informations générales, certes sourcées et référencées, données pour faire réfléchir et aider à la formation d’un esprit critique).

Je me demande où est l’hécatombe annoncée par des experts scientistes tels Antoine Flahault, d’une part (30.000 morts), mais aussi, d’autre part, par des antivaccin tels que Marc Girard (60.000 victimes des vaccins, de mémoire). Sans parler des antivaccin les plus extrêmes, ceux adeptes de la théorie du complot/ conspiration mondiale, qui voyaient de l’eugénisme au bout de l’aiguille, en vue de décimer un quart de l’humanité.

Est-ce que les deux parties viendront reconnaître leurs erreurs, et surtout les conséquences désastreuses que leurs approches – qui se nourrissent l’une l’autre, dialectiquement – ont sur la réaction des citoyens face à des éventuels problèmes réels de santé publique?

Le doute est primordial pour la méthode. La philosophe que je suis va encore plus loin. Mais le doute doit être fondé, argumenté, pas amplifié du fait de la transmission par les réseau sociaux – problème que je souligne à nouveau -, ni basé sur des idéologies, des convictions et modes de vie personnels qui permettent de présenter les faits dans la lumière voulue… Le biais de sélection, la biais d’autoconfirmation font que ceux qui ont des opinions préconçues fortes, qui pensent par préjugés au lieu de s’informer et de se construire un avis propre en connaissance de cause, ne voient et ne diffusent que ce qui confirme leurs convictions.

Peut-on admettre que – pour démontrer l’inefficacité et les failles du système – certains mélangent pommes et poires, par exemple en passant des vaccins antigrippe aux vaccins contre l’hépatite B et de celui-ci au Médiator, comme si c’était la même chose? Les antivaccin le font, mais ce qui me paraît plus problématique, c’est qu’un expert désormais très médiatique et ayant beaucoup de suiveurs (sans trop de recul critique) tel que Marc Girard n’est pas loin de faire la même chose. En particulier dans son livre « Alerte grippale », qui passe confusément d’un dossier à un autre, d’une accusation à une autre, sur un ton de règlement de comptes allant jusqu’à l’injure que j’ai déjà critiqué (et il m’en a voulu, mais tant pis). Une certaine réserve idéologique et une certaine retenue devraient être de mise lorsqu’on parle en tant qu’expert.

Car autrement, quelle différence entre les faits déformés par les conflits d’intérêts matériels avec les industriels et ceux déformés du fait d’une vision idéologique qui oriente l’interprétation? Comme disait Nietzsche, il n’y a pas de faits, il n’y a que des interprétations. Comment sortir de ce relativisme qui rend impossibles à la fois la science et la morale?

Il faut d’abord distinguer entre foi et savoir. Puis s’en tenir à une méthode rigoureuse. Seule l’information issue d’études et d’interprétations faites selon des paramètres méthodologiques très stricts et rigoureux, vérifiables et reproductibles, exempts de sources de biais et de conflits d’intérêts – seule celle-là devrait être prise comme un argument valable – mais pas une certitude – dans une lecture critique aux sources multiples dont nous ne pourrons jamais nous dispenser.

Je n’adhère ni aux certitudes scientistes à la Antoine Flahault, Jean-François Delfraissy, Claude Hannoun ou d’autres experts ayant des conflits d’intérêts, ni aux certitudes presque inversement symétriques des antivaccinalistes. Tout cela – et surtout ce que je pense des conséquences de cet épisode symptomatique de la destruction de la raison – est détaillé dans l’analyse faite en décembre 2009: « Grippe A H1N1: valse des morts pour attiser les peurs. Dialectique des contraires entre l’apocalypse des scientistes et l’hécatombe des antivaccin ».

L’article est toujours d’actualité, parce que j’y ai posé le problème des conséquences de toutes ces exagérations dé-raisonnables, qu’elles soient scientistes ou irrationalistes, sur l’exercice même de la raison et les limites éthiques de la science, sur l’esprit critique des individus et les habitudes prises pour s’informer: des rumeurs juxtaposées et mâtinées de quelques éléments véridiques, des idéologèmes appliqués sans recul critique à des faits non analysés – cela suffirait pour être crédible de nos jours, à condition de gueuler fort, surtout sur les réseaux sociaux…

Triste état de la raison!

On se fie aux experts et aux idéologues de son camp, ou alors aux « autorités » dont certaines doivent leur carrière à l’argent industriel – avec le même aveuglement dans les deux cas. Les préjugés, stéréotypes et autres biais de la connaissance jouent à plein et évitent de penser par soi-même… C’est certes leur rôle en tant que repères dans la connaissance, mais uniquement à un stade primitif, initial, le temps d’une première orientation. S’arrêter aux préjugés, c’est, comme le terme l’indique, ne pas arriver au stade des jugements fondés en raison, c’est s’aveugler volontairement, se poser non pas des limites, mais des bornes. Des œillères. Or je n’en veux pas, quelle qu’en soit l’origine, quelles que soient les « compétences expertales » des leaders d’opinion de tous bords et de toutes castes.

C’est ainsi – et non pas comme une question de personnes – qu’il faut comprendre mon attitude critique, ici ou ailleurs. Pourquoi certains qui vantent les mérites de l’indépendance ne la supportent pas dans les faits, lorsqu’on veut être indépendant d’eux aussi ? Doit-on définir un camp, puis être indépendant du camp d’en face, mais dépendant des leaders d’opinion de son propre camp? Ce n’est même pas logique… Alors éthique, encore moins… Quant à la morale… Une telle attitude de partialité partisane la rend impossible.

Impossible de trouver l’origine de l’image de Madame Soleil, reprise souvent lorsqu’on parle de prévisions…

Le sous-titre (« les secrets du bonheur ») s’y prête, quel que soit l’angle, parce que ceux qui croient aveuglement au progrès pensent aussi que la science pourrait contribuer au bonheur, par exemple en le créant artificiellement, peut-être à coups d’antidépresseurs, qui sait… Le transhumanisme excelle dans le genre, et la banalisation de la médicalisation crée les conditions de son avènement, puisqu’on accepte l’idée d’un homme augmenté par la médecine, amélioré, renforcé, aux capacités étendues. Ou alors la science pourrait rendre le bonheur inutile, le rayer des questions humaines, trop humaines, puisque, dans un mode à l’image de 1984, la question du bonheur ne se pose même plus. Celle de la subjectivité critique non plus, remarquez.

C’est la quintessence du problème lorsque l’on envisage les obstacles actuels à la formation d’un esprit critique: on a déjà les réponses par packs entiers, avant même que les questions soient formulées. On perd la capacité à poser des questions, à douter, à s’interroger sur le pourquoi du comment, à prendre un recul pour mieux analyser et questionner: l’activité que désigne entre autres le verbe allemand hinterfragen.

Contexte

L’année dernière, j’ai été en première ligne pour informer – dès l’été 2009 et non pas à la fin de l’épidémie… – du mieux que je pouvais sur la grippe A H1N1 et les vaccins. Pour la bonne vingtaine d’articles à ce sujet (voir catégorie Grippe A H1N1, Tamiflu, vaccins antigrippe A), j’ai toujours privilégié les sources médicales indépendantes – ou du moins très fiables -, essayant de faire passer des informations non disponibles en France, par des traductions, des résumés, etc. Il y a eu tout d’abord la traduction des excellents articles de la revue allemande indépendante Arznei-Telegramm, ma principale référence sur tous les sujets médicaux. [Mise à jour février 2014: Les textes signés « Dr CMT » ont été refaits et corrigés par moi, et celui sur la grippe AH1N1 a été co-écrit avec moi, mais ma signature n’apparaît nulle part. C’est elle qui a fini par en parler, alors autant le dire. Ainsi, j’ai pu retirer au passage des affirmations erronées, qui auraient contribué à faire peur, puisque le Dr Claudina Michal-Teitelbaum (elle insiste depuis quelque temps pour ne plus être anonyme) confondait syndrome de Guillain-Barré et sclérose en plaques, notamment en parlant des effets indésirables des vaccins. Elle pensait que ces deux affections n’étaient qu’une seule. Inutile de dire quels désastres une telle erreur commise par un médecin peut provoquer, lorsque quelqu’un pense être atteint d’une maladie incurable telle que la sclérose en plaques… J’ai aussi corrigé des affirmations disant qu’il y aurait plus d’une centaine de souches de papillomavirus qui provoqueraient tous le même type d’infection, par exemple. Fin de la mise à jour].

Mais j’ai aussi rendu compte du revirement très rapide de media étrangers qui faisaient leur travail, contrairement à ceux français, et je pense surtout aux émissions et documentaires allemands sur les conflits d’intérêts à tous les niveaux, sur la faible dangerosité de la grippe A H1N1, sur l’absence de tests (dignes de ce nom) portant sur les vaccins et les adjuvants autorisés uniquement en Europe, sur les mensonges dans la propagande autour de ces derniers et autour de l’antiviral Tamiflu et son hypothétique efficacité.

L’argumentaire est toujours resté rationnel, comme mon approche et celle de mes sources. Je n’ai jamais cédé à une idéologie – vaccinaliste en bloc ou antivaccinaliste en bloc. Ni scientiste, par ailleurs. Je n’ai pas accepté non plus que la critique juste et argumentée en raison – celle au cas par cas, basée sur des faits et non pas sur des rumeurs et des spéculations – soit instrumentalisée à des fins de règlements de comptes politiques, idéologiques ou entre experts… D’où le copyright, pour éviter l’instrumentalisation de mes textes. (Et cela a été le cas, par exemple par les scientologues qui ont repris les articles sur les conflits d’intérêts en psychiatrie, par des mouvements politiques, pour ce qui est des articles sur les conflits d’intérêts des frères Sarkozy et d’autres hommes politiques, etc.)

Et j’ai refusé de faire de Pharmacritique un panneau publicitaire pour les nouveaux experts à la mode, pour les nouvelles peurs à la mode, pour les nouvelles méthodes d’information à la mode (colportage, copier/coller de fragments sortis de leurs contextes, rumeurs amplifiées et pimentées de quelques faits véridiques, énumérations prenant comme une évidence ce qui était à démontrer, comme si la juxtaposition – dans une optique idéologique qui livre le ciment qui comble les brèches entre les éléments – de faits qui n’ont rien à voir les uns avec les autres pouvait servir de démonstration et remplacer le raisonnement…

J’ai été la cible de rumeurs colportées sur certains sites et forums, et on m’a traitée de tous les noms lorsque je n’ai pas voulu entrer dans ce jeu-là et que, identifiant les sources majeures de cette désinformation aux accents souvent nauséabonds (les vaccins comme armes d’un « complot sioniste », etc.), j’ai refusé de les poster.

 

Autocritique? Bilan des bénéfices pour les produits naturels et les alternatives de toute sorte?

Je me demande si ceux qui criaient au complot mondial, si tous ces réseaux de « veille citoyenne » venant au secours d’une espèce humaine en danger ont pris la peine de faire leur autocritique, de revenir sur leurs prévisions d’apocalypse – et sur l’impact de leurs méthodes sur (la formation de l’esprit critique de) l’opinion publique… Ou alors s’ils se contentent de compter les bénéfices, de quelque nature qu’ils soient (matériels, médiatiques…)

A noter que bon nombre de commentateurs d’inspiration antivaccinaliste/ conspirationniste n’ont pas oublié de (tenter de) vendre leurs produits miracle, tous plus naturels les uns que les autres, tous censés être des antidotes ou des remèdes à ces poisons vaccinaux qui allaient être la racine de tous les maux: de la mort subite à l’autisme ou à l’Alzheimer dans 50 ans. Ou tout cela à la fois.

Les éternelles panacées universelles ont été investies de nouvelles qualités, pile poil ce qu’il fallait pour contrecarrer soit la grippe, soit le poison vaccinal. On sait que ces produits sont polyvalents, mais à ce point, c’est vraiment miraculeux! Que n’a-t-on vu de chlorure de magnésium, de silicium, de produits homéopathiques (« vaccins » homéopathiques) et autres produits « naturels » revisités! Ce ne serait pas sans intérêt de savoir quel est le volume des ventes – et le chiffre d’affaires – de l’empire du Dr Mathias Rath et des laboratoires Boiron, pour ne donner que deux exemples d’inverses symétriques des firmes pharmaceutiques, ayant eux aussi leurs conflits d’intérêts. Mais aussi leurs passe-droits, parce qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes exigences que celles-ci. Les produits « naturels », de phytothérapie, d’homéopathie, les complexes vitaminiques et autres, sont soumis à la législation sur les compléments alimentaires. Autrement dit, personne en vérifie ce qu’il y a dans une gélule de phytothérapie ou dans un sachet de plantes entières venant de Chine. Lorsque des analyses sont faites, l’on y trouve souvent des restes de médicaments de contre-façon ou des composantes très éloignées de la nature.

Beaucoup ont profité de la polémique sur les réseaux sociaux pour vanter les mérites de certains guérisseurs et autres « – esthésistes » et  » – pathes » auparavant non fréquentables, et/ou de faire de la propagande pour tels ou tels « réseaux de veille citoyenne », ou même pour des mouvements sectaires ou partis politiques censés détenir la vérité ainsi que la volonté de sauver l’humanité.

Par exemple, un parti extrémiste a instrumentalisé mon article détaillant le passé de Roselyne Bachelot au service de l’industrie pharmaceutique, pour en faire une arme politique de bas étage.

Rappelons-nous quelques éléments de tout ce que l’on a pu lire: les vaccins étaient destinés à décimer un quart de l’humanité à travers divers composantes (aiguilles déjà fixées, donc suspectes; adjuvants mortels à court, moyen ou long terme; nanoparticules empoisonnées dans les vaccins…) Sans parler du spectre du totalitarisme parce que l’obligation vaccinale a été évoquée à un moment donnée. Cette obligation allait permettre d’implanter des puces RFID à tout le monde – et/ ou d’autres moyens de contrôle. Ceux qui résisteraient à cette vague d’eugénisme seraient atteints d’Alzheimer, de sclérose en plaques ou d’autres maladies neurodégénératives, les enfants souffriraient d’autisme ou d’autres maux…

De l’autre côté, Antoine Flahault – et bien d’autres – qui brandissait le spectre d’une économie paralysée par la grippe, d’une éventuelle insuffisance de vaccins, qui nous disait qu’en janvier (2010) il n’y aurait plus que la souche A H1N1, qui allait décimer tout le reste.

Faut-il rappeler toute la déraison de cette façon de faire? « Panikmache » (marchands de la peur), titrait l’hebdomadaire allemand Der Spiegel dès l’été 2009, puis ARTE dans un documentaire dans lequel j’ai eu le plaisir d’intervenir brièvement. Créer délibérément des peurs irrationnelles, des mouvements de panique, afin d’encourager la mise sur le marché accélérée de vaccins, sans l’évaluation habituelle (déjà largement insuffisante) et dans des conditions d’expérimentation sur la population de nouveaux adjuvants non autorisés aux Etats-Unis, par exemple.

 

Alors qu’en est-il un an après?

A-t-on fait le ménage dans le Comité technique des vaccinations, infesté de conflits d’intérêts (17 membres sur 21), et qui a manifestement failli? A-t-on remercié les experts (de tous bords) qui ont failli, qui sont allés trop loin, plus loin que le domaine légitime de la science ? Ou alors voit-on toujours les mêmes dans les cabinets ministériels, les agences et autres autorités sanitaires, les sociétés savantes? Et les media? Ont-ils fait le ménage ou voit-on toujours les mêmes conseillers, consultants et autres invités et experts ?

Sont-ils à ce point-là irresponsables de leurs actes qu’on ne leur demande jamais de rendre des comptes, quoi qu’ils fassent?

 

Les 60.000 victimes du Dr Marc Girard, où sont-elles?

L’hécatombe a-t-elle eu lieu? Les 60.000 victimes françaises des vaccins pré-vues par le Dr Marc Girard, selon une logique « expertale » – mot qu’il affectionne beaucoup lorsqu’il parle de soi-même en opposition à d’autres – qui semble être l’inverse symétrique de la logique scientiste parlant de dizaines de milliers de victimes que la grippe A H1N1 ferait en l’absence de ces mêmes vaccins?

Marc Girard a évoqué la possibilité qu’il y ait jusqu’à 65.000 morts à cause des vaccins contre la grippe. Et n’en déplaise à ceux qui soutiennent qu’il ne s’agissait pas de « prévisions », mais d’un chiffre donné dans le contexte d’une analyse scientifique détaillée et argumentée, ces 65.000 victimes, voire décès, ont été évoqués aussi au détour d’une phrase, dans des grands media. Je n’ai pas fait une recherche exhaustive et ne donne ici qu’un exemple: voici ce que disait Marc Girard le 25 août 2009 dans une interview accordée au journal France Soir, intitulée « Le libéralisme européen a prévalu sur la réglementation« , qui contient par ailleurs bon nombre d’arguments justes:

« Vous jugez que les autorités se sont précipitées les yeux fermés ?
Bien sûr. Il faut tenir compte que la rhétorique du pire est sélective. Il y a de nombreux antécédents qui nous montrent que les vaccins peuvent être néfastes, comme celui contre l’hépatite B qui a entraîné des pathologies. Si je prends l’hypothèse que 20 millions de Français soient touchés par la grippe A et que la mortalité est de 0,3 pour 1.000 cas, alors j’aurais 6.000 morts, des personnes âgées ou fragilisées. Mais avec un vaccin dont les essais cliniques ont été précipités, sous l’hypothèse non déraisonnable d’un effet indésirable grave chez 1.000 sujets vaccinés, on pourrait aller jusqu’à 65.000 morts, cette fois chez des personnes de tout âge. Et quand j’entends des experts qui m’affirment que l’on fait cela par principe de précaution, je n’y crois pas. »

J’ai cité le paragraphe en entier, pour que l’on voie bien qu’il n’y a pas d’interprétation sauvage de ma part, que je ne sors pas un bout de phrase de son contexte. Il dit bien « on pourrait aller jusqu’à 65.000 morts ». Je ne sais pas d’où sort le chiffre parlant d’un effet indésirable grave pour 1.000 personnes, mentionné par Marc Girard à plusieurs reprises. (Il est peut-être fondé sur des analyses scientifiques vérifiées – je ne remets pas cela en doute, juste dis ne pas savoir. Ce serait bien d’avoir les références et savoir si cela est une estimation du Dr Marc Girard ou si d’autres références confirment, sur la base d’études vérifiables, bien entendu.)

*

Oui, bien sûr, les antivaccin conspirationistes diront que c’est grâce à eux et à leurs mises en garde que l’hécatombe n’a pas eu lieu… Mais quid des dizaines de millions de personnes qui ont été vaccinées dans le monde? Le Dr Marc Girard nous dira probablement qu’il y aura à l’avenir une explosion des cas de sclérose en plaques et d’autres pathologies, comme il l’a dit à propos du vaccin contre l’hépatite B. Qui sait? Je ne vais pas contester ses affirmations, puisque je n’ai pas d’arguments pour le faire. De plus, comme il le dit si bien, ses « compétences expertales » sont « incontestables », alors que moi, « [je n’ai] rien compris ». Peut-être. Je n’ai aucune prétention, par ailleurs. Ni éthique, ni médicale ou autre.

Je veux juste que l’on ne pense pas à ma place et que l’on ne me dise pas que mon devoir citoyen serait de « diffuser » ce que l’expert a pensé – et non pas de tenter de me faire un avis par moi-même et d’exercer publiquement ma raison (voir Kant, pas besoin d’entrer dans le détail),  comme le voudrait pourtant cette citoyenneté républicaine qui n’est (toujours) pas une vieille lune pour moi.

 

L’expert ne remplacera jamais un esprit critique à construire et à exercer chaque jour

Je ne prétends pas avoir des compétences, ni même un esprit critique particulier. J’essaie simplement de penser par moi-même, pour ne pas dépendre de l’analyse des experts d’un bord ou de l’autre. Et c’est une telle volonté de comprendre et de se construire une grille de lecture critique – tout en restant sans aucune prétention d’expertise – qui devrait être encouragée par les experts eux-mêmes. Qui ne devraient pas nous parler comme si nous n’étions là que pour « diffuser » ce qu’ils ont bien voulu écrire/ penser et dont ils veulent bien nous informer (nous sommes censés être impressionnés par le simple fait que l’expert s’adresse à nous pour nous signaler l’existence du dernier opus, impressionnés que nous soyons sur sa liste de diffusion).

Ce n’est que l’exercice de l’esprit critique qui permet d’éviter le suivisme, l’obéissance et l’abandon de la subjectivité critique, parce qu’il est certes plus difficile de la construire et de tenter de l’exercer que de se fier aux experts choisis comme « guides » selon des critères idéologiques.

Je n’abdique pas et ne me dessaisis pas de ma capacité à me forger un avis, et peu importe la hauteur stratosphérique des « compétences expertales » de certains experts un peu trop désireux de s’ériger en pasteurs des troupeaux de brebis qui leur abandonnent leur faculté de juger – et la responsabilité qui va avec. Parce qu’il est plus facile de rester dans l’ignorance; comme ça, on ne peut pas être responsable, juste victime des experts du camp d’en face.

Nous autres, usagers, nous ne pouvons pas agir éternellement selon le même schéma et, le cas échéant, nous poser éternellement en victimes de certains de ces experts auxquels nous devrions certes pouvoir faire confiance. Nous devons apprendre de nos erreurs passées – telles cette abdication de la faculté de juger comme l’acceptation d’une médecine paternaliste – et prendre nos responsabilités, ce qui veut dire faire l’effort de chercher et de comprendre. Nous devrions d’autant plus le faire qu’une fois acquises, les habitudes de lecture critique, de prise de recul critique et d’autoréflexion nous serviront partout, pas seulement en santé.

 

Autoréflexion va ici dans le sens d’une réflexion sur le pourquoi et de nos propres opinions et le comment de leur genèse: sont-elles vraiment les nôtres ou alors juste un décalque de ce que dit le voisin – ou le maître à penser, qu’il s’agisse de l’expert Untel ou du pasteur/ guide/ gourou d’autres obédiences ? Comment se sont-elles formées, ces opinions ? En croisant et vérifiant des informations de sources scientifiquement fiables, c’est-à-dire en connaissance de cause et suite à un effort de systématisation et d’analyse des informations reçues passivement (les media nous abreuvent de cela tous les jours) pour en faire des connaissances, qui demandent une « participation » active à quelque chose qui est perçu, conçu, su consciemment comme étant une construction ? (Je me rapproche là de la définition même de la subjectivité, mais cela me mènerait trop loin d’en parler.

En tous cas, ce n’est pas des réseaux sociaux que la subjectivité critique pourra surgir, et elle ne s’oppose nullement à l’objectivité, n’en déplaise à Dominique Dupagne 😉 Inutile de dire que ce dernier n’est ni antivaccin, ni scientiste. Je le mentionne parce qu’il pense que le web 2.0 peut être l’origine d’une nouvelle médecine.

 

Symétrie entre l’hécatombe des experts ayant des certitudes scientistes (et moult conflits d’intérêts) et l’apocalypse des antivaccin, qu’ils soient complètement irrationalistes ou alors enracinés dans un argumentaire scientifique détourné à des fins prévisionnelles…

C’est cette pseudo-logique-là, qui pense détenir la vérité et avoir le don de la prédiction, que j’ai dénoncée, renvoyant dos à dos les scientistes et les irrationalistes et autres antivaccin – plus ou moins déclarés – avec leurs méthodes similaires et leur égale toxicité pour l’esprit critique. Et c’est cet article, déjà cité au début, publié le 7 décembre 2009 sur Pharmacritique, qui m’a valu le plus de déchaînements, de réactions furieuses, etc.

« Grippe A H1N1: valse des morts pour attiser les peurs. Dialectique des contraires entre l’apocalypse des scientistes et l’hécatombe des antivaccinalistes ».

Je persiste et signe.

Y compris à propos de la fausse prophétie du désormais défroqué Andrew Wakefield, dont le travail douteux a eu des conséquences désastreuses sur les parents d’enfants autistes, désespérant de trouver une cause et de pouvoir entrevoir une lueur de guérison. Huit cas pour démontrer que l’autisme serait dû à un vaccin… Quelle que soit la vérité, la méthode pose déjà problème.

Y compris quant à l’illusion (et ses dangers) d’une intelligence collective portée par les « réseaux sociaux« , qui ont très bien colporté des croyances, des illusions et des rumeurs délétères. Et la rumeur quant à l’autisme causé par un vaccin en est un parfait exemple. Un vaccin ou plusieurs, puisque cette croyance s’adapte parfaitement aux besoins de chacun, dans chaque contexte vaccinal. C’est tellement simple: une cause unique, facilement compréhensible, avec une solution simple: à bas tous les vaccins!

C’est fou à quel point cela change en matière d’explication, en fonction des intérêts et des convictions de ceux qui dénoncent. C’est très malléable: Pour les uns, l’autisme, c’est à cause d’un vaccin. Mais non, c’est le bisphénol A. Non, les phtalates. Non, les dioxines. Non, c’est l’aspartame. Non, les ondes électromagnétiques. Non, les téléphones portables. Etc.

Je ne défends aucunement ces produits chimiques et ai relayé des actions pour en interdire certains et appliquer la plus grande prudence pour d’autres. Là n’est pas la question. La question, c’est que l’on donne l’illusion que telle maladie pourrait n’avoir qu’une cause identifiable, une seule, que tout serait simple, qu’il y aurait une causalité démontrable, une relation de cause à effet directe entre la cause A et l’effet B. Jadis, l’on a culpabilisé les parents d’enfants autistes par la psychanalyse. Les mères, plus précisément, puisque la psychanalyse est un instrument parfait dans la panoplie de la domination masculine, intervenue au bon moment: là où l’emprise de la religion a commencé à faiblir.

Une telle culpabilisation est insupportable. Les parents cherchent d’autant plus obstinément à démontrer que ce n’est pas de leur faute. Et c’est humain. Mais passer du jour au lendemain d’une illusion à l’autre, c’est tout aussi injuste envers eux. Le Dr Andrew Wakefield a été radié, l’étude a été rétractée, mais ce sont certains parents, accrochées à l’illusion de certitude, qui ont donné aux thèses d’Andrew Wakefield un retentissement mondial, en les diffusant massivement, en les amplifiant, en présentant sa radiation et le retrait de l’étude frauduleuse comme une manoeuvre de l’industrie pharmaceutique destinée à occulter la responsabilité du vaccin ROR (rougeole – oreillons – rubéole) dans l’apparition de l’autisme régressif. On paie cela par une recrudescence des cas de rougeole.

Des enfants meurent de rougeole, concrètement, parce que Andrew Wakefield a commis une énorme fraude, à cause de conflits d’intérêts (avec des avocats voulant intenter des procès, etc.), fraude tout aussi condamnable que celles commises à cause de conflits d’intérêts avec les industriels.  

 

C’est la science qui est perdante – avec des conséquences gravissimes sur notre faculté de juger

Dans les deux cas: dogmatisme scientiste pro vaccin en bloc comme antivaccin en bloc.

Et donc notre faculté de juger.

Et donc la raison, au sens philosophique du terme.

L’usage public de la raison dont parlait Kant, où est-il? Dans la diffusion des oeuvres du guide / expert choisi? Certainement pas, n’en déplaise à Marc Girard et à d’autres, qui prennent les gens pour des panneaux publicitaires auxquels le maître à penser dans sa grande générosité confie le soin de faire connaître la bonne parole – sachant que ces personnes se laissent faire…

Je n’insiste pas ici sur les conséquences d’une telle sape de la science, d’une telle destruction de la raison, puisque j’en ai parlé dans l’article déjà cité (Valse des morts…) et que je reviendrai là-dessus en nommant plus clairement les choses, c’est-à-dire en parlant de l’obscurantisme qui ne cesse de monter, nous faisant régresser progressivement en deçà des Lumières (prises ici en tant que potentialité et progrès objectif, historiquement acquis, de la conscience, et non pas en tant que « réalité » historique. Les deux niveaux sont bien distincts et ne devraient pas être confondus, n’en déplaise aux vulgarisateurs de concepts qui confondent en permanence ceux-ci avec leurs applications et les abstractions avec les contenus…)

 

Une réaction typique… Y aura-t-il une autocritique?

Et voici un exemple de réaction: ce courriel reçu le 22 décembre 2009 d’une dame dont je tairai le nom, qui me donne rendez-vous en décembre 2010 pour que je constate les conséquences de mon irresponsabilité… Je ne supprime que les initiales qui servent de signature. Il n’y a pas de formule de début ou de fin. Elle commence par une citation de mon article. Remarquez l’insinuation – toujours très facile – d’une corruption (!) qui m’aurait fait changer d’attitude vis-à-vis des vaccins, alors que je n’ai jamais changé, n’ai jamais été antivaccin. On ne peut pas l’être tout en ayant une pensée rationnelle et critique, puisque celle-ci nous pousse à une critique au cas par cas, à la nuance et aux différenciations en fonction de paramètres précis et des caractéristiques de chaque entité (vaccinale ou autre) et ne s’accorde pas avec un rejet en bloc de tous les vaccins. Comme elle ne s’accorde pas avec une acceptation en bloc.

Cette dame viendra-t-elle dire qu’elle s’est trompée dans sa prédiction à la Madame Soleil? Qu’elle s’est laissée influencer par des faux prophètes? C’est humain, je ne lui jette pas la pierre.

Les experts des deux bords qui se sont mués en Madame Soleil, amenant ainsi la science sur un terrain dans lequel elle est illégitime et s’expose à la corruption – dans tous les sens du terme – viendront-ils nous demander de ne plus les croire? Mais de prendre des distances critiques, de faire l’effort de la réflexion et penser en termes de savoir, opposé à la foi, à la croyance. On pourra mesurer leur degré de fiabilité en fonction de leur capacité à assumer leurs responsabilités pour leurs actes – au lieu de se trouver moult excuses qui protègent le narcissisme de chacun, sur un plan individuel, et contribuent à perpétuer l’état actuel d’inculture scientifique qui est un terreau très fertile pour des croyances de toutes sortes. Le Dr Andrew Wakefield n’a jamais fait d’autocritique; il a encourage les croyances irrationnelles et s’est posé en victime. Des enfants continuent à mourir à cause de lui. Et les deux blocs – pro et anti – se renforcent, dans une polarisation très néfaste pour la science. La critique devient impossible, parce que l’on est accusé par chaque camp de faire le jeu du camp d’en face, on est sommé de prendre position pour l’un ou pour l’autre.

On ira en discuter sur les forums de Dominique Dupagne. Ah non, pardon, on peut juste commenter les propos du maître à penser – et pas seulement webmaster – de ce site-là, qui pourtant dit que c’est nous qui forgeons la nouvelle médecine, c’est nous, la « pairjectivité », l’intelligence collective issue des « peers », comme si tout se valait.

Comme si la subjectivité et l’intersubjectivité – bien malmenées dans ces contrées-là aussi – étaient déjà dépassées et bonnes à jeter. On n’a même pas encore idée de ce qu’elles pourraient être si on en arrivait un jour à une application pas trop mauvaise de ces concepts, mais on les jette déjà. Le discrédit jeté sur les principes et les concepts de la raison à cause de leur mauvaise application est une autre forme d’obscurantisme et d’abdication de la faculté de juger. Il faudra que j’expose cela en détail un jour, pour tenter de voler au secours de concepts dont la corruption est bien plus dangereuse qu’une mauvaise application historique.

A regarder les sites appelant à l’intelligence des réseaux et diffusant des paroles d’experts érigées en vérité révélée, qui ne se valent pas tous, bien entendu, on voit que, malgré les proclamations, c’est manifestement (toujours) par-dessus nos têtes que cela se passe. Puisqu’il faut que le maître à penser, qui théorise l’idée que toutes les paroles se valent, s’applique à nous lire, en appliquant sa propre grille de lecture et décide de ce qu’il garde ou pas, de ce qu’il intègre ou non à sa théorie. Nous ne sommes pas capables de théoriser, juste de commenter… Aux « médiateurs » classiques qui étaient perçus comme tels se substituent les nouveaux « médiateurs » qui disent ne pas en être. Ce qui pose un problème plus important que le précédent, parce qu’il y a ici l’illusion d’une immédiateté toujours dangereuse. On distille l’idée que tout peut être dit sans médiations, sans intégrer une grille de lecture rationnelle, conceptuelle, validée et pouvant être invalidée.

Où que l’on regarde, on voit que ce n’est pas dans les réflexions d’autrui que réside le potentiel de changement. C’est dans les nôtres, dans la mesure où nous transformons la capacité en réalité. La définition même de la citoyenneté relève d’une telle logique capacitaire et signifie une élevation depuis le niveau de l’immédiateté à celui de la réflexion, utilisant les outils théoriques de la raison. Ou alors nous abdiquons en trouvant diverses rationalisations qui n’ont plus grand-chose de rationnel, mais tout du mécanisme de défense dont on sait – on devrait savoir – qu’il est généralement inconscient. Sans science.

Elena Pasca

Copyright Pharmacritique

*

TEXTE COMPLET DU COURRIEL reçu le 22 décembre 2009, qui commence par citer un extrait de mon article

«  »Mais les estimations des décideurs politico-sanitaires conseillés par des experts manifestement plus fortiches en conflits d’intérêts qu’en science sont bien pâles par rapport à celles des complotistes antivaccinalistes, selon lesquels quelques puissants voudraient exterminer jusqu’à un quart de l’humanité – soit par une grippe produite en laboratoire soit par la vaccination… Avec la variante de l’introduction de nanoparticules et / ou puces RFID chez tout le monde, pour un contrôle de la population à distance… Et même des experts considérés comme raisonnables ont pu prévoir jusqu’à 60.000 victimes d’effets secondaires des vaccins. Madame Soleil à l’honneur, en version apocalypse… » « 

etc etc etc

Vous en mettriez votre tête à couper que les programmes d’eugénisme n’existent pas ? Que cette saleté de vaccin est inoffensif ? On en reparle dans un an ?…En toute bonne foi ?

Vous avez dû faire partie du clan qui niait l’évidence du nuage de Tchernobyl au dessus de nos têtes, vous devez être du genre à gober tout crus les propos rassurants de médecins qui vous diront : » Meuh non, votre sclérose en plaque n’a rien à voir avec Engérix, c’est la faute à Pas d’chance ! »

Franchement, Pharmacritique m’avait habituée à plus de sérieux, de modération et moins de propagande hystérique. Quelle est la Harpie qui s’est déchaînée ?

Mais bon, nul n’est parfait et la peur, l’argent ou les réglements de compte peuvent retourner les vestes et faire couler une encre plus amère …

A mon avis les victimes de vaccinations et les parents d’enfants autistes, entre autres,  ne vont pas aimer, mais pas du tout votre vision étriquée et névrotique que vous donnez de leur combat.

Pour ma part, j’ai fini de croire que les « quelques puissants », s’entretuant pour la bonne place lucrative qu’ils occupent le font pour veiller sur notre santé et notre prospérité. Ils nous ont prouvé le contraire depuis des décennies ces malfaisants !  La confiance aveugle c’est terminé !

Et les tabous ne sont pas prêts d’être levés avec des négationnistes de votre genre. Les journalistes, comme les médecins sont capables du pire et du meilleur.

A quand le vrai débat national et démocratique sur la question ? Ah oui ! le voile islamique, c’est vachement plus vital et urgent pour les Français, en effet !

Portez vous bien, gardez votre petite lorgnette bien calée sur un seul oeil, écoutez bien Roselyne et surtout vaccinez vous, plutôt deux fois qu’une, je vous fais cadeau de ma dose ! »

 

34 réflexions au sujet de “Antivaccin et scientistes prédisant l’apocalypse par les vaccins ou par la grippe A: autocritique ou rationalisations un an après?”

  1. Madame,
    Le problème n’est pas de rendre symétriques dans l’erreur les pro et les anti vaccins auxquels vous n’appartiendriez pas, le problème est d’évaluer le bénéfice et le risque.
    Je suis médecin généraliste et je vaccine. Je vaccine DTP (obligatoire), je vaccine coq et hemophilus B (par habitude), je vaccine contre le pneumocoque en me posant de sérieuses questions. Je vaccine rougeole / oreillons / rubéole par devoir. Je ne vaccine pas les nourrissons et les enfants contre l’hépatite B en raison d’un faisceau convergent de doutes sauf si la famille n’en est pas persuadée. Je vaccine contre l’hépatite B les personnels qui, sans cela, ne pourraient pas travailler en raison de la loi. Je ne vaccine pas contre la méningite C à moins qu’une étude me montre combien d’enfants et à quel prix cela doit être fait pour éviter les 30 décès par an et les 30 complications graves. Je ne vaccine pas avec le gardasil considérant que le frottis est le meilleur moyen de prévenir le cancer du col utérin. Quand à la grippe, je laisse mes patients choisir mais j’ai tendance à vacciner les insuffisants respiratoires sans beaucoup de conviction. Je rappelle ici qu’il y a eu aujourd’hui 79 morts de la grippe en France (contre les milliers annoncés chaque année et alors que cette année personne n’est vacciné) ; je rappelle qu’il y a eu 60 cas de narcolepsie en Finlande chez des enfants de plus de 4 ans et chez des jeunes de moins de 20 ans (population totale de la Finlande 5,6 M d’habitants) dont 56 dus au Pandemrix.
    Comment dois-je être classé parmi les médecins généralistes ? Vaccinaliste scientiste ou antivaccinaliste millénariste ?
    A vous lire.

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  2. Bonsoir ELENA
    Effectivement il fallait faire le point sur ce sujet.
    Il n’y a pas eu d’hécatombe et cela était prévisible.
    La théorie d’Antoine Flahault Marc Girard………….. était absurde et vacciner la majorité des Français était aussi absurde
    C’est un choix de se faire vacciner et ce n’est pas le mien malgré que je sois une personne à risque et j’assume ce choix.
    Cordialement
    Martine

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  3. Docteurdu16
    Je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus de médecins comme vous
    Vaccin Pandemrix® et narcolepsie : Une enquête approfondie est nécessaire selon l’OMS
    http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-vaccin-pandemrixreg-et-narcolepsie-une-enquecircte-approfondie-est-neacutecessaire-selon-loms-_4973_lirelasuite.htm#lirelasuite
    ………………..Les recommandations relatives à l’utilisation des vaccins antigrippaux chez les enfants et les adolescents pour la saison 2010/2011 restent inchangées !!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Vaccin contre la grippe porcine:un lien génétique avec la narcolepsie est évoqué
    http://www.985fm.ca/international/nouvelles/vaccin-contre-la-grippe-porcine-un-lien-genetique-58648.html
    Si les enfants finlandais sont porteurs de ce gène et qu’il y a plus de cas après le vaccin c’est donc le vaccin qui est responsable de ces cas .
    CONCERNANT LE GARDASIL vous avez également raison ce que vous dites est une évidence
    Le GARDASIL
    Heureusement
    CANCER DU COL : Seule 1 jeune fille sur 4 est vaccinée
    http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-cancer-du-col-seule-1-jeune-fille-sur-4-est-vaccineacutee-_4881.htm
    Au départ la pub disait que ce vaccin était efficace à 100 pour 100 c’était une aberration cela ne pourra jamais exister mais tout est bon pour vendre……………
    Cordialement Martine

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  4. Votre argumentaire me semble en partie bancal : l’opposition que vous établissez entre les « prévisions » de mortalité des « vaccinalistes » et celles de M. Girard ne tient pas puisque ce dernier n’a jamais écrit « il y aura » (au futur) 60 000 morts à cause du vaccin. Ce chiffre n’était pas une prévision ni une prédiction. Et il n’était pas question de morts mais de victimes (d’effets indésirables graves voire mortels).
    Le propos de M. Girard était tout autre puisqu’il disait (je relate de mémoire) qu’en voulant vacciner en masse le gouvernement acceptait de prendre le risque d’une hécatombe dans la mesure où les instances qui valident la mise sur le marché du vaccin reconnaissent ne pas pouvoir déceler un risque grave s’il devait (au conditionnel) se réaliser dans moins de 1 cas pour 1000. Administrer à toute une population (60 millions) un produit dont on ne peut détecter à l’avance les effets indésirables d’une probabilité inférieure à 1 pour mille c’est en effet exposer, éventuellement (c’est à dire : si cette éventualité devait survenir, ce que l’on ne sait pas), 60 000 personnes à ce risque…
    A bon entendeur… (l’usage public de la raison ne se limite pas à un appel à « penser par soi-même » : sa condition est d’entendre ce que dit l’autre)

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  5. Bonsoir Michel G,
    je vous renvoie le compliment: « entendre ce que dit l’autre »
    Je n’ai pas déformé les propos de Marc Girard, c’est bien de 60.000 victimes (et non pas morts, comme vous dites) que je parle, et ce sont ses propos.
    Vous devriez aussi entendre ce que je dis lorsque je fais une distinction entre antivaccinalistes conspirationnistes et Marc Girard, que je n’assimile pas aux premiers. Son antivaccinalisme est plus raffiné que cela, il n’est pas tout de suite lisible. C’est plus intelligent de procéder de la sorte, parce qu’autrement, il serait moins suivi. Mais il s’est lâché à plusieurs reprises, par exemple sur le chat après la diffusion du documentaire ARTE en octobre 2009 – pour lequel c’est moi qui l’ai recommandé. (Pour la participation comme pour assurer le chat à ma place, car je ne pouvais pas le faire). Comme j’ai écrit un article pour attirer l’attention sur son site et ses articles.
    Vous voyez donc que, comme je le disais, ce n’est pas une question de personnes…
    Compte tenu de ses distinctions et des coulisses de l’histoire – que je peux évoquer si besoin -, vous voyez, Michel G., que c’est vous qui ne m’écoutez pas, ne m’entendez pas. Vous me jugez en fonction d’un point de vue partisan, une idée préconçue, qui vous poussent à m’attribuer des propos qui ne sont pas les miens.
    Autrement dit, cela colle avec ce que je disais quant à ce filtre (l’idéologie / conviction personnelle / stéréotype, selon les cas) qui oriente la perception et l’interprétation.
    Entendre l’autre, c’est d’abord ne pas le mépriser, ne pas l’exclure de la discussion sous prétexte qu’il n’a pas de « compétences expertales » et qu’il n’est donc bon qu’à diffuser.
    Entendre l’autre, c’est aussi ne pas injurier quiconque parce qu’on n’est pas d’accord avec ce qu’il dit. Surtout lorsqu’on veut se poser comme exemplaire, contrairement à d’autres, comme ayant un comportement conforme à l’éthique, alors que d’autres sont tous soit pourris soit incompétents.
    Qu’un tel expert dise d’un être humain qu’il n’est qu’un « postillon » et lui souhaite de disparaître – ça, voyez-vous, Michel G, ça ne passera jamais pour quelqu’un comme moi.
    J’ai même appelé Marc Girard dès que j’ai lu ces mots-là et quelques-uns de même genre (qui ne m’étaient pas adressés, mais ça n’a aucune importance), pour lui dire qu’il devrait réécrire le texte en question.
    Il ne voyait même pas où est le problème – et ça, c’est un problème encore plus grand que quelques mots lâchés dans un moment d’impulsivité… Je pense qu’il a rectifié entre-temps, mais pour moi, les dés étaient jetés. (Ce « détail »-là s’ajoutant à d’autres choses).
    Je répète encore et encore que l’éthique ne se divise pas. On n’est pas conforme à l’éthique juste dans un domaine et pas dans l’autre.
    Déshumaniser un être humain, c’est le degré zéro, la porte ouverte à tous les dérapages – on l’a vu dans l’histoire.
    Je ne peux pas accepter ça.
    En termes de morale, la démarche de Marc Girard – dont je ne nie absolument pas les mérites – est frappée de nullité, parce qu’il ne respecte pas le principe le plus élémentaire.
    Il n’est pas le seul. Je ne me tairai jamais face à ce genre de propos. surtout venant de quelqu’un qui a des prétentions et se pose comme exemplaire.
    Bien sûr, je serai plus tranquille à ne rien dire, à éviter les sujets qui fâchent, à accepter les assiduités des suiveurs de tel ou tel expert, qui m’ont bombardé de mails me disant qu’il fallait que je diffuse ceci ou cela. (Marc Girard m’a demandé même de faire de la pub pour une soirée (lecture – débat en psychanalyse de contes de fées) à laquelle il participait, et sur un ton qui m’a laissé vraiment bouche bée… J’ai toujours cette injonction, de même que nos autres échanges.)
    Il est tellement facile d’être consensuel…
    Je préfère qu’il y ait débat (qui est bien sûr public, pas entre initiés dans les pages d’une revue ou sur une liste de diffusion), comme lorsque j’ai lancé la vraie discussion sur le Gardasil et ne me suis pas contentée d’un petit article. Même chose pour les vaccins contre la grippe A.
    Et je ne me contente pas des vaccins, parce que je n’ai pas d’intérêt particulier ni de comptes à régler, donc la démarche n’est pas focalisée uniquement là-dessus.
    Et le fait est que je n’ai rien à gagner dans tout cela, parce que je ne suis même pas du métier ni ne cherche à l’être.
    Il n’y a que des interprétations, n’est-ce pas, Michel G? D’autres disent qu’on trouve toujours dans un texte ce qu’on y cherche…
    Essayons donc de faire exactement ce que vous suggérez: entendre l’autre. Allez le dire à Marc Girard. Il n’y a pas de « postillons » sans importance face aux experts, il n’y a que des citoyens qui ont le DROIT de se prononcer et dont il faut respecter au moins la dignité humaine.
    C’est non négociable.
    J’exerce moi aussi mon droit de me prononcer, et tout ce que je demande, c’est qu’on n’essaie pas de me convaincre d’y renoncer pour devenir un suiveur, un diffuseur de plus.
    Je cours le risque de faire des erreurs, bien entendu, et je le cours d’autant plus volontiers qu’il ne s’agit pas ici de produire de l’information technique / scientifique, mais de la faire passer (traduire, etc.) – et de raisonner sur des questions qui ne sont pas techniques à proprement parler.
    C’est de la philosophie appliquée. L’éthique, la logique, l’épistémologie, etc. sont des domaines de la philosophie.
    Pour s’entendre, il faut d’abord parler. On tait trop de choses.
    Bien à vous,
    Elena Pasca

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  6. Au docteur du 16 (et quelques remarques générales à la fin)
    Vous dites:
    « Comment dois-je être classé parmi les médecins généralistes ? Vaccinaliste scientiste ou antivaccinaliste millénariste ? »
    Pourquoi voulez-vous que je vous classe, vous catégorise, que je colle une étiquette sur votre front, vous enferme dans une case, dans une cage?
    Je vous préfère en liberté.
    Et merci de me reconnaître la même liberté. (Parce que vous utilisez le conditionnel, parlant des « pro et les anti vaccins auxquels vous n’appartiendriez pas »).
    je devrais avoir ce minimum de conscience de mes actes pour savoir à qui j' »appartiens » ou pas. Le mot appartenance est extrêmement fort, j’ai l’impression que vous ne le réalisez pas.
    Je n’appartiens à personne.
    Certes, il peut y avoir des éléments inconscients, voire contradictoires dans ma démarche comme dans la démarche de toute autre personne, en particulier dans un tel exercice (articles disparates sur un medium de l’instant, qui n’oblige pas à la systématicité, à une révision, etc.). Mais à ce point là… appartenir à quelque chose et ne pas s’en rendre compte…
    Vous savez, tout philosophe formé dans la Théorie critique (Ecole de Francfort) et qui n’a pas changé d’orientation, refuse les catégorisations, la pensée en étiquettes, les marques de la « pensée identifiante » (voir en particulier les écrits de Theodor W. Adorno, par exemple la Dialectique négative, La Théorie esthétique, etc., ouvrages à relire sans cesse, car d’un abord très difficile même pour les philosophes spécialistes de cet auteur).
    Je ne déroge pas à la règle.
    Et n’accepte pas non plus qu’on me pose des étiquettes, qu’on m’oblige directement ou indirectement à choisir un camp.
    Mon écrivain préféré, Hans Magnus Enzensberger, disait quelque part (c’est de mémoire): les Noirs me traitent de Blanc, les Blancs me traitent de Noir. C’est plutôt de bon augure, ça veut dire que je suis probablement sur la bonne voie.
    Je me permets de rappeler que c’est sur Pharmacritique que vous trouverez des arguments très solides contre l’utilisation du Gardasil, par exemple. Pas dans Prescrire. Ni sur le site du Formindep (pour répondre à une remarque de CMT). L’exclusion de la part du Formindep a commencé à cause de ma volonté d’en parler publiquement de façon très critique, d’en faire un dossier solide. J’ai proposé au Formindep comme à Dominique Dupagne de traduire l’analyse d’Arznei-Telegramm (celle des études Future II), ils n’en ont pas voulu. Je l’ai quand même faite, j’ai insisté, la censure de tous mes mails est intervenue, alors que j’étais membre de cette association. Mais j’ai persisté et l’ai postée sur Pharmacritique. Pensant que peu importe les problèmes relationnels! Ce qui importe, c’est que vous, docteur du 16, et d’autres, ayez accès à des informations non disponibles autrement. Et en décembre 2007, elles n’étaient pas disponibles, surtout les informations de langue allemande.
    Voilà juste un exemple.
    Cela devrait suffire à vous faire comprendre une chose: les étiquettes sont déplacées. Je critique au cas par cas, de façon argumentée, ce qui veut dire, en toute logique, que je ne suis ni vaccinaliste en bloc ni antivaccinaliste en bloc. Aucune de ces positions ne permettrait un travail d’information tel qu’il a été fait sur Pharmacritique. (Avec les insuffisances et les défauts, bien sûr, mais là n’est pas la question).
    Je vous dirais donc de lire mon texte sans idée préconçue, sans chercher des étiquettes, et vous verrez que je renvoie dos à dos les extrémistes, d’une façon qui n’est pas quantitative, mais explicative à un autre niveau: la dialectique des contraires, le fait qu’ils sont interdépendants, se médiatisent l’un l’autre – au sens philosophique du terme « médiation » (rien à voir avec « media »).
    On n’a entendu qu’eux, que les extrêmes. Où étaient, en septembre – octobre 2009, les voix rationnelles, de critique au cas par cas?
    Pour ma part, ce qui m’a posé problème, c’est la méthode, la faillite du système d’évaluation, le fait qu’on ait contourné même les maigres évaluations actuellement demandées, qu’on n’ait pas respecté les étapes, etc. Si on accepte ça, demain on risque de se retrouver avec une AMM pour un produit désastreux. Et je l’ai dit en reprenant les textes d’Arznei-Telegramm. Qui a posé le problème des adjuvants en termes très crus – « expérimentation grandeur nature » -, mais sans se hasarder à faire des pronostics.
    En gros, je n’ai pas perdu mon temps dans des positionnements idéologiques, mais ai essayé de faire un peu de travail de base, qui peut aider d’autres à se forger à avis éclairé.
    Avec les risques qu’une telle démarche comporte et que j’ai assumés. Et c’est mon droit de ne pas accepter que ce travail soit jugé sur des critères purement idéologiques, que je sois insultée (voir mail cité à la fin), instrumentalisée, etc.
    Par qui que ce soit.
    Pas plus par les admirateurs de Marc Girard que par les conspirationnistes, ou par la scientologie – qui a longtemps essayé de se faire de la pub à travers des commentaires et de reprendre mes textes critiquant certains aspects de la psychiatrie. Pas non plus par ceux qui contestent l’existence du HIV et du SIDA (voyez le commentaire de Herman). Etc.
    Ca me vaut beaucoup d’ennuis. Beaucoup de pressions aussi, ce qui est assez incroyable, parce que Pharmacritique n’est qu’un blog, après tout. c’est-à-dire rien du tout, le moyen d’expression d’une personne, pas une revue, ni une association.
    Je préfère ça, je préfère ne pas entrer dans le jeu des publicités directes ou indirectes, qui va de pair avec le jeu des catégorisations, des appartenances à tel camp.
    Bien à vous.
    Elena Pasca / Pharmacritique
    PS:
    Dans le droit fil de ce que je viens de dire, je remercie tout le monde de mettre un frein sur la frénésie des liens publicitaires.
    Merci aussi de lire attentivement la présentation de ce blog – et la teneur de mes propos, pour ne pas me prêter des propos / des intentions autres. Parce que je n’ai que très peu de temps et n’ai pas envie de le passer à me justifier, à rectifier des interprétations non fondées. Pas non plus répondre lorsque certains – je ne parle pas de ce mail, docteur du 16 – cherchent la petite bête, créent des problèmes là où il n’y en a pas, me reprochent directement ou indirectement de ne pas avoir abordé tel aspect, etc.
    J’ai plein de défauts, ce blog aussi. CE N’EST QU’UN BLOG. Je n’oblige personne à le lire, ni à le cautionner.
    Il y en a assez de recevoir des mails tels que celui cité en fin d’article. Les termes sont souvent plus polis, mais le message est le même.

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  7. A Jérôme Lecoq,
    J’ai effacé le lien que vous donnez, parce que ce que je prenais pour un article au sujet de cette démarche précise est en fait du démarchage. C’est un site commercial, or je n’accepte pas les publicités ici, même pas pour une démarche qui semble s’inspirer de la philosophie. Je dis bien « semble », car rien n’est plus étranger à la philosophie que le « coaching »!
    Normaliser les individus, les adapter à un standard…
    je suis aussi très exigeante s’agissant de tout ce qui touche au psychisme. C’est beaucoup trop dangereux de s’en mêler sans formation adéquate. Or on voit tous les jours des coachs et autres consultants et conseillers et thérapeutes et « -pathes » de toute sorte investir ce domaine très délicat et où une parole déplacée peut déclencher des catastrophes. Ca m’attire toujours des ennuis de le dire, mais je ne cesserai pas pour autant.
    Je suis en désaccord total avec votre démarche et ce blog ne contribuera pas à sa publicité.
    Elena Pasca

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  8. Extrait d’un texte de Marc Girard
    Pour que vous puissiez voir de quoi je parle, Michel G. Ce sont des propos inacceptables, et peu importe s’il a été provoqué ou pas.
    Je cite la fin de l’article « Expertise et polémique », paru en décembre 2009 sur le site de Marc Girard et rappelle que j’ai appelé l’auteur pour lui exprimer mon désaccord et ses raisons éthiques. Libre à lui de ne pas en tenir compte, bien entendu. Mais Pharmacritique ne se fera plus l’écho des écrits de cet auteur et je ne recommanderai plus Marc Girard. Je n’en ai pas parlé pendant tout ce temps, et ce n’est que la pression répétée induite par certains de ses admirateurs, à la suite des demandes publicitaires de Marc Girard lui-même, qui me pousse à expliquer les raisons.
    La discussion est close, car je ne veux pas que ça dégénère en querelle de personnes.
    EP
    ***
    (…)
    « Avec votre formation accélérée au langage médical et vos pratiques de lecture précipitée, vous confondez deux mots (dont je vous accorde qu’ils commencent par la même lettre) : épistémologue, que vous n’êtes clairement pas, et éjaculateur précoce. La pratique scientifique, surtout quand elle se veut critique, requiert un minimum de maîtrise et de générosité qui vous font malheureusement défaut : vous tirez dans tous les coins avec une frénésie brouillonne, mais vous n’allez jamais assez
    17
    profond pour engendrer quoi que ce soit de durable – regardez votre parcours
    d’étudiant…
    Apprenez, jeune décervelé, que dans un système scolaire qui n’aurait pas été ravagé par les sponsors que vous révérez trop manifestement et auxquels vous avez décidé de vouer votre vie de sous-fifre, ne pas apercevoir l’incongruité de polémiquer sur un texte que vous n’avez pas eu la décence de lire vous aurait immanquablement orienté sur la voie de l’éjection – après un BEPC que vous auriez le plus probablement raté (ne serait-ce que pour confondre la « cote de crédibilité » avec « la côte » : c’est à se les tôrdre…)
    A l’évidence, vous et moi ne jouons pas dans la même cour : la vôtre est la basse.
    Rejoignez-y vos amis chapons qui aiment d’autant plus à exhiber le vernis de leurs
    petits ergots qu’il est dûment certifié par vos Maîtres : mais si l’on veut jouer les
    guerriers – même comme mercenaire –, il faut quand même un jour poser la lime à ongles et apprendre à se servir de l’épée… On ne vous a pas enseigné ça dans vos écoles privées ?
    Dans le crépuscule de la raison qui s’est abattu sur le monde civilisé grâce à une
    poignée d’imbéciles et de vendus que vous révérez trop indécemment, vous n’êtes
    pas un Phare : vous êtes un ver luisant…
    Disparaissez ! »

    J’aime

  9. Bonjour ELENA,
    Je ne comprends pas pourquoi autant de critiques à votre égard c’est votre blog vous êtes donc libre d’en faire ce que vous souhaitez Je ne comprends pas l’agressivité de certaines personnes emails
    Concernant les médecines non conventionnelles nous ne sommes pas du même avis .Chaque personne est libre de prendre des médicaments ou pas, se faire vacciner ou pas, s’orienter vers des médecines alternatives……………………….
    Cela en gardant un esprit critique.
    Mais il est inutile d’utiliser l’agressivité pour défendre ses idées
    Je vous souhaite une bonne journée.
    Cordialement
    MARTINE

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  10. Madame Elena Pasca
    Je prends acte de votre réponse à laquelle je n’ai guère à redire étant d’accord pour l’essentiel, à savoir, notamment, le refus de l’attaque dégradante, de l’injure (pour le dire d’un euphémisme). Mais si je réprouve, comme vous, la teneur sarcastique ou le ton vindicatif des propos M. Girard, cela ne m’empêche pas d’être sensible à sa qualité argumentative qui n’est pas mince et qui a le grand avantage – le même que je trouve dans vos contributions – de donner au public ignorant (au sein duquel je me place) matière solide à raisonner. Et donc de promouvoir pour chacun sa capacité à se former une opinion.
    Je n’ai ainsi pas « d’idée préconçue » (ni plus ni moins que tout un chacun) et je ne vous jugeait pas (si j’avais à le faire ce serait sans nul doute de façon laudative). Mon objection portait sur ce seul point : de « 60000 victimes » (je vous accorde l’exactitude du mot, mais la question n’était pas là) M. Girard ne parlait pas sur le mode d’une prédiction (« Il va y avoir… », « Ca va arriver… ») mais sur celui de l’anticipation d’un risque (« Ca pourrait arriver », « Il est possible que ça arrive ») que le gouvernement prenait sans ciller en décidant de vacciner en masse. Etes-vous si sûre de ne pas avoir « déformé » ce propos là ?
    Merci de votre attention

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  11. bonjour,
    je souhaite réagir ici concernant deux points:
    le premier consiste ds la façon dont vous usez dans cet article de la « logique naturelle » afin de vous positionner en tant qu’acteur le plus proche de la neutralité dans cette affaire, en mettant côte à côte des acteurs auxquels vous ne reprochez pas des actes de la même « gravité »: c’est une chose que de reprocher à quelqu’un des propos malhonnêtes et une autre chose de reprocher à une autre personne « un ton ». (je désire faire court, aussi je vous fais observer que, pour l’instant, il est possible de constater de façon à peu près certaine qu’il n’y a pas eu 30000 morts de grippe attendus par certains, alors qu’il est encore trop tôt pour pouvoir compter les possibles effets indésirables des vaccins, pour peu que la chasse aux effets secondaires soit aussi pointue que la chasse aux décédés de la grippe porcine);
    vous parlez des antivaccinalistes tenants de la théorie du complot et, par un tour de passe passe linguistique, le docteur Girard se retrouve finalement avec ceux-ci, puisque vous réduisez tout ce beau monde à « deux camps » : les vaccinalistes et les anti. je n’insiste pas sur la façon très limite dont vous parlez de ses « suiveurs »…
    le second point, concerne vos reproches réitérés, car en effet je ne les lis pas la première fois sous votre plume, adressés au docteur Girard d’avoir un ton vindicatif et de ne pas afficher la sérénité « attendue » d’un expert. ici aussi hélas, vous maniez admirablement l’outil précité pour jeter du discrédit sur la position de cet acteur (afin de mieux mettre en valeur la votre?). vous parlez de « ton » qui est quelque chose qui est intimement lié à la personne, or tout le monde a le sien et qu’une fois mis de côté, il reste, tout de même, des arguments et ce docteur n’en manque point. s’il est évident que vous essayez de critiquer les siens (tout un chacun jugera de la pertinence de cette critique) il ne s’en dégage pas moins l’impression que ce que vous avez à lui reprocher se réfère davantage au ton qu’aux arguments. vous collez ensuite l’adjectif « vindicatif » qui, à vrai dire, c’est ce qui vous permet de vous en prendre au ton de dr. Girard, car sans lui, vous ne l’aurez pas fait, cela ferait un peu trop « personnel ». mais un ton vindicatif est à blâmer (selon vous), cela fait règlement de compte, exit l’honnêteté, cela fait intéressé.
    je vous lis de temps à autre et je fais de même avec le dr Girard. j’ai remarqué que le docteur possède un style et une histoire. à côté de cela je peux trouver des données (que personne ne m’interdit de vérifier et de comparer) et un discours argumenté (que je peux interroger selon mes facultés intellectuelles). qu’on soit clair: le style et l’histoire n’empêchent pas une lecture raisonnée.
    par ailleurs, je suis étonnée que vous pensiez qu’il faille absolument cacher le style et l’histoire.
    si c’est, en effet, l’histoire de mr Girard qui est à la base de sa position, comme vous le laissez entendre, ne pensez-vous pas que la taire serait pire que de ne pas la mentionner? car, si cela fait, en quelque sorte, conflit d’intérêt, n’est-il pas du devoir du docteur d’en faire mention par souci de transparence? autrement dit, si, malgré son histoire, le docteur Girard abordait « un autre ton » qui ressemblerait au votre, par ex., et avec les mêmes arguments sur l’affaire de la grippe porcine, êtes-vous certaine que vous n’aurez pas fait mention à son histoire pour souligner un éventuel conflit d’intérêt?
    votre position par rapport au docteur Girard est loin d’être aussi raisonnable et argumentée que vous voulez le faire croire. serait-ce quelque chose qui aurait avoir avec un ton, un style, une histoire?…. à vous de voir, mais sachez que, sur ce point, vos arguments paraissent moins denses que votre ton.
    merci de votre attention

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  12. pour corroborer les « prévisions » de Marc Girard
    60 à 80 personnes se sont fait vacciner contre la grippe H1 N1 dans ma « clientèle » (malgré ma campagne acharné contre ce vaccin) difficile d’être plus précis, car certains me l’ont « avoué » du bout des lèvres, d’autres étaient gênés, et la plupart des vaccinés étaient « issus de l’immigration »… C’est dire que ceux-là ont encore confiance dans nos autorités.
    J’ ai recensé les effets secondaires :
    bénins pratiquement chez tous, de la fièvre deux ou trois jours, des douleurs au point d’injection, de la fatigue, etc.
    notables: 1 grippe carabinée le soir du vaccin; une grippe carabinée 8 jours après; un Guillain-Barré avec hospitalisation quelques jours après ; une allergie le soir même ayant nécessité une consultation aux urgences; soit 4 effets secondaires non anodins sur moins de 100 personnes vaccinés
    Si cela avait un tant soit peu valeurs statistiques, merci de m’éclairer sur ces valeurs.

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  13. Madame Elena Pasca
    Je vous propose ces quelques explications qui précisent mon intervention initiale.
    Vous y répondiez en disant « Vous devriez aussi entendre ce que je dis lorsque je fais une distinction entre antivaccinalistes conspirationnistes et Marc Girard, que je n’assimile pas aux premiers. » Je l’entends bien, je le reconnais : à plusieurs reprises vous distinguez, avec plus ou moins de fermeté, M. Girard des « anti-vaccinalistes les plus extrêmes ». Mais cette distinction faite vous la recouvrez à chaque fois sous une logique d’opposition entre les pro- et les anti-vaccinalistes en général. La ligne dominante de votre texte est celle qui dresse un tableau de champ de bataille dans lequel c’est en fin de compte M. Girard qui emblématise l’un des deux camps (comme le remarque aussi m. galusca).
    Cette logique d’opposition (cette dialectique, admettons) est certes la plus spontanée, elle a bien lieu – comme lieu commun, précisément : je l’entends quotidiennement dans le colportage des opinions, la fabrication médiatique des problèmes, les naïvetés du bon sens ou du sens commun. Mais c’est donc qu’il ne fallait pas la relever (l’aufheben, si vous voulez – peut-être que la dialectique négative d’Adorno n’a rien d’hégélien, je ne sais pas ne l’ayant pas lu ; j’irai voir) ce qui revient à l’entériner, la perpétuer. Ne valait-il pas mieux ruser avec, ou la déjouer ? En évitant, par exemple, d’identifier le discours élaboré, stratifié, complexe comme l’est toute recherche sérieuse, de M. Girard, avec une de ces positions abstraites et antagonistes. (Je vous prie, soit dit au passage, de ne pas m’identifier à « un partisan de M. Girard » ; je ne doute pas, à vous lire, que vous compreniez très bien cette demande)
    Voyez, vous demandez : « Les 60.000 victimes du Dr Marc Girard, où sont-elles? L’hécatombe a-t-elle eu lieu? Les 60.000 victimes françaises des vaccins prévues par le Dr Marc Girard, selon une logique « expertale » – mot qu’il affectionne beaucoup lorsqu’il parle de soi-même en opposition à d’autres – qui semble être l’inverse symétrique de la logique scientiste parlant de dizaines de milliers de victimes que la grippe A H1N1 ferait en l’absence de ces mêmes vaccins? »
    Ce chiffre (65000 en fait) vient d’un contexte qui le démarque explicitement du mode prévisionniste. Je vous cite le passage (Grippe « porcine » : vacciner ou pas ? p.22. : « Il est largement admis qu‟au cours d‟essais cliniques – même correctement menés –, une toxicité grave frappant un sujet sur mille a toutes les chances de passer inaperçue (…)Imaginons que ce vaccin – préparé dans les conditions de précipitation qui viennent d‟être détaillées – expose effectivement un sujet sur mille à un effet indésirable grave, voire mortel : dans la perspective d‟une vaccination universelle – obligatoire de surcroît – cela conduirait à 65 000 victimes pour notre seul pays – cette fois en majorité des sujets jeunes, des bébés et des enfants… Soit, en nombre absolu, plus de trois fois plus que la grippe laissée à son état sauvage, et infiniment plus en espérance de vie gâchée…
    Pour l‟heure, le calcul a été simplement opéré dans une perspective didactique ; mais si théorique qu‟il soit, il illustre quand même l‟irresponsabilité des autorités qui, ne serait-ce que l‟espace d‟un instant, ont envisagé d‟imposer comme obligatoire une telle vaccination » Je souligne « Imaginons que ce vaccin (…) expose effectivement » (et « perspective didactique » et « théorique », encore que ce dernier mot, ici, me paraisse mal choisi) : qu’est-ce à dire sinon qu’il n’y a rien là d’une prédiction ou d’une prévision ? C’est la seule prise en compte de l’incertitude et de ses effets potentiels dans le cas d’une vaccination à grande échelle. Peut-être est-ce cela que vous appeliez, pour le dénigrer, « spéculation » ? Mais que faisons nous d’autre que spéculer lorsqu’il est question comme ici de prendre une décision pour des choses à venir ?
    Si le hiatus entre votre analyse et le discours original n’est pas assez manifeste, je relève encore cet autre passage (Grippe « porcine » : je vaccine mes enfants ?, p.14) « Les lecteurs de cet article sont instamment priés de ne pas lui faire dire ce qu’il ne dit pas : j’ai soigneusement distingué les risques vaccinaux documentés des risques potentiels et il n’est nulle part écrit que ces vaccins vont (futur de l’indicatif) provoquer 300 000 victimes ou envoyer les jeunes enfants en réanimation l’an prochain. » (Le chiffre de 300 000 fait pendant aux 65 000 précédents sous la correction du seuil à partir duquel les effets indésirables sont détectables : 1 pour cent selon l’EMEA et non plus 1 sur 1000 ; du coup je ne comprends plus le résultat du calcul, mais passons)
    Une dernière remarque. La question « où sont les victimes du vaccin ? », je pense qu’elle se pose, en effet, mais pas de manière rhétorique en présupposant qu’il n’y en a pas ou peu sous prétexte qu’on ne les voit guère. Tout le problème est là : s’il y en a, comment les voir, comment les faire apparaître ? Rien de moins facile que de résoudre un tel problème. Or, l’expérience donne de bonnes raisons de douter que les autorités sanitaires de ce pays soient en mesure, elles, de le faire. Et si elles ne le font pas, qui le pourra ? Certainement pas le citoyen « quelconque » que ça regarde pourtant en premier lieu. La question reste entièrement ouverte.
    Avec toute ma considération et mon encouragement dans votre démarche

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  14. Bravo pour votre courage et ces pistes de réflexion sur ce qui passe pour des évidences. Les réactions épidermiques à vos propos sur l’expertise de Marc Girard signifient à elles seules que vous touchez un point névralgique.
    J’ai la même lecture de son livre: règlements de comptes, revanche à prendre sur son échec passé, c’est net et indéniable. Il dénonce un expert, puis un autre, puis encore un autre, mais sans jamais nommer quiconque. C’est plus facile. Impossible à vérifier. comme les estimations sur la sclérose en plaque
    les vaccins anti hépatite B sont partout, mais quel rapport avec un Pandemrix?
    M.galusca:

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  15. vous avez raison celà n’a pas de valeur statistique.Mais sachez que nous sommes tous issus « de l’immigration » à un certain niveau donné. il suffirait de revoir notre histoire française. Et vous voudriez insinuer que ceux » issus de l’immigration » ne pourrait comprendre ni décider de se faire vacciner ou non? Les médecins et entrpreneurs, et auteurs, et ouvriers et coiffeurs vivant et travaillant en france sont aussi pour certains « issus de l’immigration ». je suis rassurée que vous ayez mis les guillemets,sur d’autres blogs celà aurait été mal interprété. Nous sommes bien placés pour savoir que les chiffres peuvent être interprétés de plusieures manières.mais merci d’avoir pris la peine de  » recenser » ces effets secondaires. Ne prenez surtout pas mon commentaire au « pied » de la lettre,vous risqueriez de l’interpréter comme une « attaque personnelle »!

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  16. insinuations de bas étage, mgalusca et michel g. habituels quand on a pas d’arguments.
    tiens, que des mg, les amis de marc girard?
    ce serait plus courageux qu’il reconnaisse ses torts et change de style et de registre lyrique.

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  17. MichelG et M.Galusca; on vous a jamais vus sur Pharmacritique, et là, tout de go, des chapitres entiers?
    Etonnant…
    Vosu n’avez que l’attaque personnelle comme réponse? Discréditer le messager parce que la nouvelle ne vous plaît pas? Elena demande qu’on lui fiche la paix, en clair et en toutes lettres. Votre expert et ses admirateurs ont-ils tellement de mal à le comprendre?
    qui êtes-vous pour donner des leçons, bien installés derrière des pseudonymes? qu’avez-vous fait pour informer les gens sur le grippe et les vaccins? Il faut commencer par ça, si vous voulez reprocher des choses à Elena. Elle, elle a fait un excellent boulot. Et vous?
    C’est plus que mesquin, c’est déguelasse d’essayer de la faire passer pour une fanatique des vaccins, pour quelqu’un qui refuserait de voir la possibilité d’effets secondaires. Allez lire les articles. Ca vaut aussi pour le docteur du 16, qui fait des tempêtes dans un verre d’eau avant de se rendre compte qu’il a parlé un peu trop vite.
    Elena, ne te laisse pas enterrer sous une montagne de commentaires. Vaut mieux clore la discussion, parce que si tous les antivaccin se mettent à défendre Marc Girard par ici aussi… On connaît leur force de frappe, il suffit de regarder comment ils ont infesté le net avec les messages de Janet B (les vaccins armes de destruction massive, le complot du milléniare, quoi)
    Merci de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas!
    Ciao,
    Alice

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  18. Entièrement d’accord avec vous, Elena. Et chapeau bas! tout le monde n’aurait pas osé …m.galussca, arrêtez de chercher des noises, Marc girard est indéfendable sur les points évoqués dans l’article. Essayez plutôt de vous hisser à la hauteur d’un raisonnement éthique, vous pourriez peut-être apprendre quelque chose. Ca vaut aussi pour la logique. Et pour les statistiques, MGFRANC.
    Cdt

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  19. Eh bien…Vous ne mâchez pas ves mots… Et vous avez raison de le faire!!! réseaux sociaux compris, je vois les conneries que mes ados y trouvent, c’est à pleurer! Le bon docteur Marc Girard ne devrait-il pas répondre devant un conseil de déontologie? Parce que, CA SUFFIT comme ça, que les médecins puissent tout se permettre, des prévisions aux injures, sans jamais répondre de leurs actes ou de leurs paroles ! Un peu de responsabilité ne ferait pas de mal……..
    Bon courage à vous (à Elena Pasca, autan t le préciser) et longue vie à Pharmacritique!

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  20. A PHARMACRITIQUE
    Merci pour toutes les informations sur la grippe et les vaccins, dignes de confiance, elles!
    Tous les experts qui ont parlé trop vite devraient disparaître des écrans et des autorités. De partout en fait! Cette histoire est allée beaucoup trop loin, trop d’extrêmes, de paranoïa. Il faut nettoyer les écuries d’Augias… Virer tous ceux qui nous ont pris pour des cons.
    Félicitations pour ce blog que je recommande autour de moi.
    Bien à vous

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  21. @ m.galusca
    « ton « vindicatif » »
    exemple de ce que vous dites avoir trouvé dans le texte et qui n’existe pas
    que de tentatives de détourner des vrais problèmes formulés dans ce billet
    un nuage de mots pour donner l’impression qu’il y a beaucoup à dire
    un procès d’intention sans aucun argument

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  22. Merci à tous pour vos commentaires.
    Je pense que nous en avons largement assez parlé, d’autant que j’avais dit que la discussion était close. Elle l’est désormais, c’est-à-dire que plus aucun commentaire ne passe qui concernerait des personnes et ferait suite à ce qui est déjà posté.
    A moins que les personnes citées explicitement dans ce billet d’humeur – manifestement pas reçu comme tel malgré la précision initiale – veuillent répondre elles-mêmes, ce qui est leur droit le plus stricte.
    Je répondrai à Michel G et m.galusca, qui sont allés très loin dans la chasse aux sorcières.
    Michel G, ce n’est pas très raisonnable (non plus…) d’entrer sur le terrain philosophique en apportant une définition de dictionnaire linguistique à ce qui est un concept fondamental. La AUFHEBUNG hégélienne va bien plus loin que le verbe « aufheben », et celui-ci va lui aussi bien plus loin que la signification « lever » ou « relever ».
    Je suis aussi germaniste, c’est dit dans la présentation.
    Désolée, autant je ne me mêle pas de la médecine, du traitement du diabète, par exemple, autant vous devriez vous aussi faire un tout petit peu attention lorsque vous voulez entrer dans un domaine qui n’est pas le vôtre. Vous risquez de vous ridiculiser et de faire des dégâts au passage, si vous avez des diffuseurs prêts à prendre votre discours tel quel.
    Pareil pour m.galusca parlant d’une logique « naturelle ».
    La figure à laquelle je renvoie dans le texte – sans l’expliciter, parce que ce n’est pas dans un billet d’humeur que cela peut se faire – n’a rien de naturel, mais c’est l’une des formes élémentaires de la dialectique. qui est une construction philosophique, à moins d’être de l’avis de ceux qui la placent dans l’être ou dans la nature… Mais votre commentaire n’allait pas dans ce sens.
    Un commentateur disait que ce ne serait pas une mauvaise chose de vous intéresser un peu (plus) à l’éthique. Et à la morale. Vous verrez que ce que j’ai dit est strictement en adéquation avec ces domaines. Et que, comme le disait un autre commentateur, Marc Girard est « indéfendable » sur ces points-là.
    Je ne sais plus qui disait que le concept est le scalpel du philosophe. Si vous le prenez par le mauvais bout…
    J’irai voir s’il y a d’autres points dans vos commentaires qui méritent une réponse. (Parce que ce n’est pas le cas des attaques ad hominem, qui parlent d’eux-mêmes sur votre niveau éthique, si je puis dire ça comme ça. Balancer des définitions de dictionnaire à effet ornemental n’y changera pas grand-chose).
    EP

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  23. Madame Elena Pasca et mgpré, skip, Alice
    A mgpré
    MG FRANC n’affirmait pas que les données qu’il soumettait n’avaient pas de valeur statistique, il posait la question. Ont-elles une valeur statistique ? Quelle est-elle ? On ne répond pas à ces questions « au pif » mais à l’aide d’outils mathématiques.
    A skip
    Je n’ai procédé à aucune insinuation. On insinue lorsqu’on donne à entendre quelque chose de manière allusive, sans énoncer cette chose explicitement. Pour ma part j’ai posé une question claire, simple, directe. Je l’ai reformulée lors d’une deuxième puis d’une troisième intervention et je n’ai en rien dissimulé mon avis sur la question. Cet avis est une contestation de l’interprétation qu’opère madame Pasca du point que je soulève. Cette contestation revient à discuter ce seul point et rien d’autre (ce qui n’interdit pas d’élargir le débat). Il ne s’agit pas d’une attaque contre la personne de madame Pasca que je respecte comme je respecte chacun, mais de l’amorce d’un dialogue. Discuter, dialoguer ce sont des activités qui font la richesse de nos vies humaines. C’est comme cela que l’on entre en relation avec les autres et qu’on bâtit une société démocratique. C’est aussi la voie par laquelle, depuis l’aube grecque de la philosophie, on cherche la vérité. Si ces choses là : « vies humaines », « relation à autrui », « société démocratique », « vérité », vous paraissent « de bas étage », je vous plains.
    Je ne connais pas Marc Girard autrement que par quelques textes de lui, lus sur son blog.
    On ne demande pas aussi abruptement à quelqu’un de « changer de style ». « Le style c’est l’homme », on ne le choisit pas. On le travaille.
    A Alice
    On ne m’a jamais vu et « me voilà ! » Qu’est-ce qui vous étonne ? Qu’apparaissant, je parle ? Faudrait-il se contenter de saluer brièvement et s’éclipser ?
    Poser une question critique n’est en rien attaquer une personne. C’est lui faire honneur en lui reconnaissant la qualité d’interlocuteur, solliciter son attention dans la recherche de la vérité, espérer dans sa capacité à « faire avancer les choses » et surtout lui donner l’occasion de défendre son point de vue, lui donner la possibilité de contredire ce que l’on dit à ses propos.
    Je ne discrédite pas Madame Pasca, au contraire, je lui fais crédit de l’essentiel de son discours ! (relisez). Et comme je la lis attentivement je vous fais observer qu’en toutes lettres elle ne demande pas « fichez moi la paix » mais qu’elle annonce que « La discussion est close, car je ne veux pas que ça dégénère en querelle de personnes. » Vous noterez alors que la discussion à laquelle elle fait référence concerne la personne de M. Girard. Mais enfin, je ne voulais en aucun cas parler de lui ! Qui est-ce ? Je parlais d’un argument qu’il a employé (un, pas deux, ni tout le texte, ni son livre, ni tous ses écrits et jamais « lui »)
    Vous me demandez qui je suis pour « donner des leçons ». N’étant pas professeur, je ne donne pas de leçons. J’interroge. Est-il requis d’être « quelqu’un » pour oser le faire ? Exigez-vous des titres, un statut, une position socialement reconnue pour autoriser quelqu’un à s’interroger ? Si c’est ce que vous pensez je regrette de devoir vous informer qu une telle attitude n’est pas en harmonie avec la démarche explicite de madame Pasca.
    « Michel G » n’est pas un pseudonyme c’est mon prénom suivi de l’initiale de mon nom. Je suppose que vous vous appelez « Alice », Alice ?
    Je ne reproche rien à Elena, je lui soumets une question, je la considère et je l’encourage (relisez).
    Mon patron est très reconnaissant du boulôt que je lui fournis, merci.
    Vous m’accusez avec de graves jugements de valeur (Ne connaissez-vous pas la modération ? Quels mots vous restent-ils lorsque vous êtes confrontées à des actes réellement mesquins et dégueulasses ?) de « la faire passer pour une fanatique des vaccins (…)» Mais où diable avez-vous lu cela ?
    Je n’avais aucune disposition favorable ou défavorable « aux vaccins » (et une telle attitude générale n’a guère de sens ce que madame Pasca devrait vous permettre de comprendre si vous lisiez autrement que superficiellement) avant la grande hystérie médiatique de l’an dernier. J’ai donc cherché à y voir plus clair au sujet de cette grippe A et je crois que madame Pasca, avec d’autres, y a beaucoup aidé.
    Respectueusement

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  24. (Madame Pasca
    Je vous renvoie ce texte que j’avais déjà envoyé le 17 et que je ne vois pas apparaître dans cette rubrique alors qu’il me semble bien correspondre aux conditions du droit de réponse que vous promettez (sauf peut-être le premier paragraphe, mais dans ce cas coupez-le). Peut-être ne l’aviez-vous pas reçu ?)
    Madame Elena Pasca et mgpré, skip, Alice
    A mgpré
    MG FRANC n’affirmait pas que les données qu’il soumettait n’avaient pas de valeur statistique, il posait la question. Ont-elles une valeur statistique ? Quelle est-elle ? On ne répond pas à ces questions « au pif » mais à l’aide d’outils mathématiques.
    A skip
    Je n’ai procédé à aucune insinuation. On insinue lorsqu’on donne à entendre quelque chose de manière allusive, sans énoncer cette chose explicitement. Pour ma part j’ai posé une question claire, simple, directe. Je l’ai reformulée lors d’une deuxième puis d’une troisième intervention et je n’ai en rien dissimulé mon avis sur la question. Cet avis est une contestation de l’interprétation qu’opère madame Pasca du point que je soulève. Cette contestation revient à discuter ce seul point et rien d’autre (ce qui n’interdit pas d’élargir le débat). Il ne s’agit pas d’une attaque contre la personne de madame Pasca que je respecte comme je respecte chacun, mais de l’amorce d’un dialogue. Discuter, dialoguer ce sont des activités qui font la richesse de nos vies humaines. C’est comme cela que l’on entre en relation avec les autres et qu’on bâtit une société démocratique. C’est aussi la voie par laquelle, depuis l’aube grecque de la philosophie, on cherche la vérité. Si ces choses là : « vies humaines », « relation à autrui », « société démocratique », « vérité », vous paraissent « de bas étage », je vous plains.
    Je ne connais pas Marc Girard autrement que par quelques textes de lui, lus sur son blog.
    On ne demande pas aussi abruptement à quelqu’un de « changer de style ». « Le style c’est l’homme », on ne le choisit pas. On le travaille.
    A Alice
    On ne m’a jamais vu et « me voilà ! » Qu’est-ce qui vous étonne ? Qu’apparaissant, je parle ? Faudrait-il se contenter de saluer brièvement et s’éclipser ?
    Poser une question critique n’est en rien attaquer une personne. C’est lui faire honneur en lui reconnaissant la qualité d’interlocuteur, solliciter son attention dans la recherche de la vérité, espérer dans sa capacité à « faire avancer les choses » et surtout lui donner l’occasion de défendre son point de vue, lui donner la possibilité de contredire ce que l’on dit à ses propos.
    Je ne discrédite pas Madame Pasca, au contraire, je lui fais crédit de l’essentiel de son discours ! (relisez). Et comme je la lis attentivement je vous fais observer qu’en toutes lettres elle ne demande pas « fichez moi la paix » mais qu’elle annonce que « La discussion est close, car je ne veux pas que ça dégénère en querelle de personnes. » Vous noterez alors que la discussion à laquelle elle fait référence concerne la personne de M. Girard. Mais enfin, je ne voulais en aucun cas parler de lui ! Qui est-ce ? Je parlais d’un argument qu’il a employé (un, pas deux, ni tout le texte, ni son livre, ni tous ses écrits et jamais « lui »)
    Vous me demandez qui je suis pour « donner des leçons ». N’étant pas professeur, je ne donne pas de leçons. J’interroge. Est-il requis d’être « quelqu’un » pour oser le faire ? Exigez-vous des titres, un statut, une position socialement reconnue pour autoriser quelqu’un à s’interroger ? Si c’est ce que vous pensez je regrette de devoir vous informer qu une telle attitude n’est pas en harmonie avec la démarche explicite de madame Pasca.
    « Michel G » n’est pas un pseudonyme c’est mon prénom suivi de l’initiale de mon nom. Je suppose que vous vous appelez « Alice », Alice ?
    Je ne reproche rien à Elena, je lui soumets une question, je la considère et je l’encourage (relisez).
    Vous m’accusez avec de graves jugements de valeur (Ne connaissez-vous pas la modération ? Quels mots vous restent-ils lorsque vous êtes confrontées à des actes réellement mesquins et dégueulasses ?) de « la faire passer pour une fanatique des vaccins (…)» Mais où diable avez-vous lu cela ?
    Je n’avais aucune disposition favorable ou défavorable « aux vaccins » (et une telle attitude générale n’a guère de sens ce que madame Pasca devrait vous permettre de comprendre si vous lisiez autrement que superficiellement) avant la grande hystérie médiatique de l’an dernier. J’ai donc cherché à y voir plus clair au sujet de cette grippe A et je crois que madame Pasca, avec d’autres, y a beaucoup aidé.
    Respectueusement

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  25. (Pardon, je le réexpédie encore corrigé d’une faute de grammaire)
    (Madame Pasca
    Je vous renvoie ce texte que j’avais déjà envoyé le 17 et que je ne vois pas apparaître dans cette rubrique alors qu’il me semble bien correspondre aux conditions du droit de réponse que vous promettez (sauf peut-être le premier paragraphe, mais dans ce cas coupez-le). Peut-être ne l’aviez-vous pas reçu ?)
    Madame Elena Pasca et mgpré, skip, Alice
    A mgpré
    MG FRANC n’affirmait pas que les données qu’il soumettait n’avaient pas de valeur statistique, il posait la question. Ont-elles une valeur statistique ? Quelle est-elle ? On ne répond pas à ces questions « au pif » mais à l’aide d’outils mathématiques.
    A skip
    Je n’ai procédé à aucune insinuation. On insinue lorsqu’on donne à entendre quelque chose de manière allusive, sans énoncer cette chose explicitement. Pour ma part j’ai posé une question claire, simple, directe. Je l’ai reformulée lors d’une deuxième puis d’une troisième intervention et je n’ai en rien dissimulé mon avis sur la question. Cet avis est une contestation de l’interprétation qu’opère madame Pasca du point que je soulève. Cette contestation revient à discuter ce seul point et rien d’autre (ce qui n’interdit pas d’élargir le débat). Il ne s’agit pas d’une attaque contre la personne de madame Pasca que je respecte comme je respecte chacun, mais de l’amorce d’un dialogue. Discuter, dialoguer ce sont des activités qui font la richesse de nos vies humaines. C’est comme cela que l’on entre en relation avec les autres et qu’on bâtit une société démocratique. C’est aussi la voie par laquelle, depuis l’aube grecque de la philosophie, on cherche la vérité. Si ces choses là : « vies humaines », « relation à autrui », « société démocratique », « vérité », vous paraissent « de bas étage », je vous plains.
    Je ne connais pas Marc Girard autrement que par quelques textes de lui, lus sur son blog.
    On ne demande pas aussi abruptement à quelqu’un de « changer de style ». « Le style c’est l’homme », on ne le choisit pas. On le travaille.
    A Alice
    On ne m’a jamais vu et « me voilà ! » Qu’est-ce qui vous étonne ? Qu’apparaissant, je parle ? Faudrait-il se contenter de saluer brièvement et s’éclipser ?
    Poser une question critique n’est en rien attaquer une personne. C’est lui faire honneur en lui reconnaissant la qualité d’interlocuteur, solliciter son attention dans la recherche de la vérité, espérer dans sa capacité à « faire avancer les choses » et surtout lui donner l’occasion de défendre son point de vue, lui donner la possibilité de contredire ce que l’on dit à ses propos.
    Je ne discrédite pas Madame Pasca, au contraire, je lui fais crédit de l’essentiel de son discours ! (relisez). Et comme je la lis attentivement je vous fais observer qu’en toutes lettres elle ne demande pas « fichez moi la paix » mais qu’elle annonce que « La discussion est close, car je ne veux pas que ça dégénère en querelle de personnes. » Vous noterez alors que la discussion à laquelle elle fait référence concerne la personne de M. Girard. Mais enfin, je ne voulais en aucun cas parler de lui ! Qui est-ce ? Je parlais d’un argument qu’il a employé (un, pas deux, ni tout le texte, ni son livre, ni tous ses écrits et jamais « lui »)
    Vous me demandez qui je suis pour « donner des leçons ». N’étant pas professeur, je ne donne pas de leçons. J’interroge. Est-il requis d’être « quelqu’un » pour oser le faire ? Exigez-vous des titres, un statut, une position socialement reconnue pour autoriser quelqu’un à s’interroger ? Si c’est ce que vous pensez je regrette de devoir vous informer qu une telle attitude n’est pas en harmonie avec la démarche explicite de madame Pasca.
    « Michel G » n’est pas un pseudonyme c’est mon prénom suivi de l’initiale de mon nom. Je suppose que vous vous appelez « Alice », Alice ?
    Je ne reproche rien à Elena, je lui soumets une question, je la considère et je l’encourage (relisez).
    Vous m’accusez avec de graves jugements de valeur (Ne connaissez-vous pas la modération ? Quels mots vous restent-ils lorsque vous êtes confrontée à des actes réellement mesquins et dégueulasses ?) de « la faire passer pour une fanatique des vaccins (…)» Mais où diable avez-vous lu cela ?
    Je n’avais aucune disposition favorable ou défavorable « aux vaccins » (et une telle attitude générale n’a guère de sens ce que madame Pasca devrait vous permettre de comprendre si vous lisiez autrement que superficiellement) avant la grande hystérie médiatique de l’an dernier. J’ai donc cherché à y voir plus clair au sujet de cette grippe A et je crois que madame Pasca, avec d’autres, y a beaucoup aidé.
    Respectueusement

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  26. @ Elena Pasca.
    Il ne faut pas vous emballer ! Je n’ai pas bien saisi ce que vous avez écrit sur l’Ecole de Fancfort mais j’ai compris que vous n’aimez pas les étiquettes. Moi non plus. Pour le formindep, je ne m’étalerai pas : c’est une secte. Pour DDupagne, c’est un type complexe, mais dont l’ego rend mal compte de son intelligence. Pour Marc Girard, c’est tout autre chose : son combat contre la vaccination contre l’hépatite B le rend furax et l’empêche de bien communiquer. Mais, après tout, si Proust avait été invité à Apostrophes il eût été catastrophique. Je crois que Marc Girard n’est pas loin de vos positions sur l’évaluation critique de la médicalisation de la société. Mais il prend d’autres tours. Et le fait qu’il est une culture mathématicienne ne devrait pas effrayer quelqu’un qui a une culture philosophique.
    Enfin, vous me demandez ce que je faisais en septembre / décembre 2009 ? J’ai publié 18 posts sur mon blog, je n’en ferai donc pas la pub en donnant les références, qui concernaient la grippe. Aucun ne me paraît anachronique.
    Je pense qu’il est nécessaire que des espaces de liberté existent sur le web : ceux qui vous critiquent rendent grâce à cette liberté. Je crois donc qu’il ne faut pas les faire fuir : à force de ne lire que ce qu’écrivent ceux qui pensent comme nous, nous finissons par ne plus penser que comme nous.
    Bien à vous.

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  27. (La discussion est close sur les questions de personnes, au vu de certains dérapages pro et contre, mais pas sur les thèmes abordés dans l’article. Je n’ai pas encore répondu à tout – ce qui est mon droit, quand même 😉 – mais cela viendra)
    RESEAUX SOCIAUX (PROFESSIONNELS ou autres)
    Je voudrais signaler, pour tous ceux qui parlent allemand, le dossier publié par l’hebdomadaire Der Spiegel sous le titre Die Unersättlichen (Les insatiables) sur les pratiques des réseaux sociaux. Loin, très loin d’être des outils d’intelligence collective et d’ « information communautaire », selon un terme de Dominique Dupagne, ces réseaux (qui n’ont rien de social…) font des bénéfices colossaux en exploitant les données privées postées par les inscrits.
    Facebook, Twitter, YouTube et les autres établissent facilement un « profil digital » en fonction des détails donnés sur la vie personnelle, les préférences, affiliations, vues et opinions, intentions d’achat, réseau de connaissances…
    http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-76229575.html
    Il n’est pas encore en libre accès, je l’ai lu sur papier.
    Il en va de même pour tous les réseaux de patients – souvent mis en place directement par les laboratoires pharmaceutiques, d’ailleurs… El le Spiegel donne l’exemple concret d’un réseau très en vogue – patients like me – dont j’avais entendu parler par un… médecin qui s’était inscrit pour le tester et voulait connaître mon opinion et me demandait si j’en connaissais d’autres. (Oui, mais je ne vais pas leur faire de la pub. j’ai appris encore il y a quelques jours la mise en place d’un nouveau site de ce genre, qui se targue de donner la voix aux patients, que ce soit pour des échanges sur des maladies ou des effets secondaires, etc.)
    « patientslikeme » a été pris la main dans le sac – je l’avais dit, mais c’était évident -, à vendre à des pharmaceutiques les informations des patients. Et selon le médecin qui m’en avait parlé, ce sont des infos très très détaillées, données par maladie, sur tous les traitements essayés, la durée, les effets et effets indésirables, les médications concomitantes, etc.
    Extrêmement facile pour les labos de faire de la publicité, il suffit de payer quelques personnes pour dire du bien de tel médicament et se présenter sous plusieurs identités…
    Le dossier est excellent. Der Spiegel avait publié un article l’hiver dernier sur les réseaux sociaux (enfin, soi-disant professionnels) de médecins, démontrant à quel point ils sont noyautés et instrumentalisés par l’industrie pharmaceutique et représentent un outil complémentaire de désinformation.
    J’espère de tout coeur que Dominique Dupagne – que j’apprécie beaucoup, par ailleurs, faut-il le rappeler? – reviendra sur ses positions et sur l’idée de « pairjectivité ». Rien que le mot fait frissonner la républicaine en moi. Et si je regarde ça d’un oeil professionnel (philosophie et sciences sociales), j’ai envie de pleurer de désespoir…
    Elena Pasca

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  28. [commentaire posté après l’annonce répétée de la clotûre de la discussion]
    Madame Elena Pasca,
    Que faites-vous de ce droit de réponse que vous promettiez ou garantissiez, le déclarant de surcroît « le plus strict » ?
    J’ose espérer que vous ne croyez pas vraiment à cette fable « d’attaques ad hominem » que vous m’imputez. Mes réponses aux commentaires, réponses que vous évitez de publier, ne sont-elles pas convaincantes à ce sujet ? Je vous appelle à reconnaître que je dois subir, moi, des qualificatifs outranciers (« mesquin », « dégueulasse ») alors que je n’ai jamais placé mon discours à ce niveau. Pourquoi imaginer des intentions malveillantes derrière un texte alors qu’on ne cherche même pas à en saisir, pour le discuter, le sens littéral ?
    A propos de vos accusations, je rappelle ceci :
    1°Je vous pose une question portant sur l’argumentation d’un de vos articles en questionnant l’interprétation que vous donniez du discours d’un autre.
    2° Au lieu de répondre à cette question (ce qui étant pourtant possible ; moi-même, je conçois facilement plusieurs réponses à l’objection que je vous adressais) vous vous concentrez longuement sur la moralité de la « démarche » de cet autre.
    3°Suite à deux relances où je remets chaque fois l’accent sur l’interprétation d’un propos de l’auteur (votre seule esquisse de réponse à ce point, le principal, tenait en un lapidaire « 60000 victimes (…) c’est son propos », ce que mes relances, citations à l’appui, contredisent clairement : son propos, du moins dans le texte auquel je me réfère, n’est justement pas aussi simplement celui-là) vous mettez un point final à la discussion en m’accusant de « chasse aux sorcières » et d’ « attaques ad hominem »…
    Etonnant, non ?
    Pour ce qui est de l’Aufhebung, je vous propose ces deux énoncés factuels aisément vérifiables qui donnent à voir que vos remarques ne visent en rien ce que je disais :
    1°Je n’ai en aucun cas énoncé une « définition ». J’ai posé (au moyen de ce qu’en grammaire on pourrait analyser comme une apposition) une équivalence entre un mot français et un mot allemand. En langue française cela peut se nommer une « traduction ».
    2° La traduction de l’« aufheben » du texte hégélien par « relever », ne se tire pas d’un quelconque dictionnaire. Elle a été avancée par Jacques Derrida il y a plus de quarante ans, cela ne date pas d’hier.
    Je vous souhaite bonne réception et vous prie de m’excuser d’abuser ainsi de votre temps.

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  29. J’aime beaucoup vous lire.
    Je partage vos points de vue sans parvenir toutefois à les exprimer aussi clairement aux médecins avec lesquels je dois constamment m’expliquer sur mes réticences au sujet de la vaccination des mes enfants qu’ils prennent pour de l’opposition.
    Bref ces échanges expéditifs sont souvent frustrants.
    J’aimerai pourvoir y aller avec votre blog en bandouillére !

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  30. très intéressant les remarques de MGFRANC sur les effets secondaires. Dans mon entourage j’ai eu le cas d’une personne décédée suite à la vaccination . La soeur d’une amie vaccinée en Espagne, une personne jeune avec trois enfants. Hospitalisée un jour après la vaccination, morte deux semaines plus tard. Les médecins qui ne reconnaissent pas le lien avec la vaccination, la famille effondrée de douleur qui n’a pas le courage de se battre faire reconnaitre la vérité. Combien de cas similaire ?

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  31. Très intéressant cet article!
    En effet il y a toujours cette opposition vaccination-anti-vaccination, mais il faut tout de même rappeler (comme vous le faites extrèmement bien) que la science et la santé doivent se traiter de la manière la plus détachée possible des convictions personnelles, et en se basant sur les faits plutôt que sur leur interprétation.
    La grippe saisonnière fait de 2500 à 4000 morts (selon les années) par an en France, et ce malgré les campagnes de vaccination. Or parmi les gens vaccinés, combien de morts de la grippe ou d’un effet indésirable du vaccin? Certainement pas autant que parmi les gens non-vaccinés…
    On voit ré-apparaître des cas de maladies que l’on pensait éradiquées de notre pays, et précisément parce que pr ces maladies les taux de vaccination ont dégringolés en 20 ans: coqueluche (peut être mortelle, notamment chez le nourrisson), tuberculose, etc. Or on a clairement vu d’après les statistiques de mortalité et de morbidité qu’en santé publique la vaccination et l’éradiquation de ces pathologies avaient un immense bénéfice par rapport aux maladies.
    De même le grand argument des anti-vaccination, la SEP comme conséquence du vaccin anti-HBV n’a jamais été prouvé de manière certaine…Le lien est donc encore à prouver de manière sûre…
    Alors s’il faut toujours garder un oeil critique (et par exemple ne pas craindre les grippes dont on nous rebat les oreilles periodiquement comme H1N1 et H5N1 alors qu’elles font à peine quelques centaines de vistimes ds le mode), il faut savoir analyser les faits pour ne pas tomber dans l’excès, au risque de fragiliser l’ensemble de la santé publique en permettant la réapparition de pathologies potentiellement mortelle par une couverture vaccinale insuffisante de la population, comme c’est le cas aujourd’hui.

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  32. Contrairement à ce que dit Bibi qui répète les bêtises de nos autorités, il y a eu exactement en France en 2010 – 2011 151 décès dus à la grippe dans une population qui n’a jamais été aussi peu vaccinée.
    C’était ma dernière tentative pour savoir si le site Pharmacritique m’était définitivement fermé.
    Docteur jean-claude grange
    781073762

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  33. Oui, comme vous le rappelez très justement dans cet article que je viens de découvrir, les experts nous avaient annoncé que le H1N12009 allait submerger tous les autres virus grippaux dans les années à venir. Il est vrai que cela s’était produit après 1957 quand le H2N2 avait supplanté le H1N1 de 1918. Et aussi après 1968 quand le H3N2 avait fait de même en éliminant les épidémies H2N2 et en devenant dominant, ce virus n’étant même pas retenu dans les vaccins antigrippaux.
    En 2010-2011 le virus B a été le plus fréquent en France devant le H1N12009, le H3N2 étant en retrait mais présent. En 2012 c’est à nouveau le H3N2 qui domine, selon les derniers bilans (7/03) : 67% de H3N2, 3% de H1N1, 28% de A non typés et 2% de B.
    On pourrait voir dans ces oppositions de résultats un élément en faveur de l’idée que ce ne fut pas une véritable pandémie.
    Une fois de plus, les faits, l’observation et l’expérience seront plus forts que les pseudo-raisonnements effectués sur des phénomènes dont on ignore les véritables ressorts.

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