Le fichier policier EDVIGE comprendra aussi des informations sur la santé des citoyens potentiellement dangereux (sic), piétinant ainsi le secret médical. Les médecins deviendront-ils des collabos ? Malades : Souriez, vous êtes fichés ! dénonce l’association AIDES, qui se demande « A quand le ghetto ? ».
« (…) Le Ministère de l’Intérieur reconnaît ficher les militants et la cause pour laquelle ils militent contrairement à la loi du 6 janvier 1978, qui prévoit qu’«il est interdit de collecter ou de traiter des données à caractère personnel […] relatives à la santé ou à la vie sexuelle ». (…) C’est l’engagement citoyen qui est visé. D’un côté le gouvernement démantèle la Sécurité Sociale et de l’autre il développe un arsenal de surveillance des citoyens qui s’opposent à ses décisions. Aujourd’hui ce sont les malades qui sont concernés. Défendre les droits de tous à la santé est une activité sous surveillance. Dans un contexte de réformes mises en place au rouleau compresseur, les malades, en plus d’être coupables, doivent se taire et accepter la remise en question de leurs droits. La défense de sa propre santé devient suspect, source potentielle de troubles à l’ordre public. (…) »
Malades et professionnels de santé ont une raison de plus de signer la pétition lancée par le collectif « Non à Edvige ».
PS: Edvige est une sorte de version française du « Patriot Act ». Décidément, nous ne prenons que le pire des Etats-Unis.
Elena Pasca