« En finir avec l’abus de psychotropes » : appel à un usage raisonnable et à la limitation de l’emprise pharmaceutique

Il s’agit d’un appel lancé par 15 médecins, qui constitue le point de départ d’un dossier paru le 24 août dans le Journal du Dimanche. On y 624816175.jpgapprend que 130.000 hospitalisations par an sont dues à la prise de médicaments, et que les psychotropes y sont pour beaucoup. Cet appel dénonce la fausse route d’une société qui traite ses maladies culturelles et socioéconomiques par des tranquillisants, antidépresseurs, stimulants, hypnotiques… Il met aussi en cause la toute-puissance des laboratoires pharmaceutiques, mise en pratique avec la complicité de la plupart des médecins dont la formation est centrée sur l’usage des médicaments – et qui sont aussi l’objet de toutes les « attentions » des firmes.

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Dépistage du cancer de la prostate remis en cause par l’USPSTF: pas de bénéfices et risque de surdiagnostics et traitements inutiles

Une dépêche AFP résume les conclusions du groupe de travail chargé de formuler les cancer prostate dépistage,dosage psa dépistage cancer prostate,traitement cancer prostate effets indésirables,espérance de vie cancer prostate,surdépistage surdiagnostic cancers,cancer prostate âge dépistage psa,cancer prostate enantone décapeptyl effets indésirables,cancer prostate traitement hormonal,enantone agonistes gnrh cancer effets indésirables,surdiagnostic cancer prostate,surmédicalisation cancer,cancer dépistage surdiagnostic,disease mongering cancer,cancer du sein surdiagnostic dépistage,cancer prostate recommandations dépistagerecommandations de bonne pratique en matière de dépistage du cancer de la prostate (USPSTF: United States Preventative Services Task Force) : USA: des experts contre des tests anti-cancer de la prostate après 75 ans.

 

Les examens composant le dépistage sont « plus néfastes que bénéfiques » pour la santé de ces hommes. D’autre part,

« Dans la mesure où ce cancer évolue généralement très lentement, dans 29 à 44% des cas chez les hommes les plus âgés, il n’affectera pas leur santé et leur espérance de vie. En revanche un traitement peut affecter leur qualité de vie en les rendant impuissants ou incontinents ». Le même groupe de travail précise même que les preuves actuelles sont insuffisantes pour étayer la nécessité d’un dépistage chez les hommes de moins de 75 ans.

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Un organisme public britannique pousse un dirgieant de GSK à la démission

Quand les media font leur travail…1530613941.jpg

En Grande-Bretagne, la firme GSK a obtenu un contrat faramineux pour son Cervarix (vaccin anti HPV supposé protéger contre deux souches de papillomavirus à haut risque cancérigène, impliquées dans le cancer du col de l’utérus: HPV 16 et HPV 18). Peu après, l’un des dirigeants de cette firme a été nommé conseiller d’un organisme public appelé OFSTED, chargé de l’inspection scolaire (!). Or certains media critiques ont souligné à juste titre les conflits d’intérêts inhérents dans ce genre de mélange privé – public et rappelé des épisodes peu glorieux de l’histoire de GSK.

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Surconsommation de psychotropes en France : leçons à tirer sur la société, le modèle néolibéral et le dévoiement de la médecine

Y aurait-il une « épidémie de dépression » en France?

C’est discutable, puisque

« La prévalence du taux de dépression en France dans la population générale varie de 5,8 à 11,9 %. » La France n’en détient pas moins le record mondial de la consommation de médicaments psychotropes (antidépresseurs, hypnotiques, anxio-lytiques). Le chiffre d’affaires des antidépresseurs a été multiplié par 6,7 entre 1980 et 2001. Cette tendance serait à la hausse, en dépit de contestations fréquentes sur l’efficacité et l’innocuité. Ainsi, par exemple, du risque de suicide associé aux antidépresseurs chez les enfants, rendu public ces derniers mois. Les pouvoirs publics s’inquiètent plus généralement de la multiplication des prescriptions non justifiées sur le plan médical et de la chronicisation des traitements. »

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Même si elle contribue fortement par ses stratégies marketing, et notamment le disease mongering, l’influence sur l’information médicale et du grand public, l’influence sur la formation médicale continue, etc., l’industrie pharmaceutique n’est pas la seule responsable, comme le dit le succinct article Antidépresseurs : un choix collectif ?, publié par Hélène Vaillé dans la revue Sciences Humaines et dont sont extraits ces quelques fragments.

Malaise social, fragilité des jeunes, remplacement de l’alcool par les antidépresseurs, mauvaises habitudes ou encore « des éléments culturels comme la pauvreté des régulations collectives, le faible support du groupe, les insuffisances de la médiation sociale » font partie des explications avancées. Cela dit, « la plupart des spécialistes admettent l’action conjointe de l’ensemble de ces facteurs ».

L’auteure note que les surprescriptions et la surconsommation se font sans fondement scientifique:

« Le besoin de soins pour ce trouble reste mal évalué. La fixation du seuil de pathologie a ici, en effet, quelque chose d’arbitraire, tant il est difficile de distinguer les réactions homéostatiques normales de tristesse des états dépressifs proprement dits. Les études épidémiologiques pour cette pathologie sont par conséquent peu nombreuses, difficiles à mettre en œuvre et souvent discutées. Leurs résultats varient beaucoup d’un pays à l’autre, voire d’une région à l’autre ».

J’ai parlé dans plusieurs notes de la « marchandisation de la dépression » et des psychotropes en tant que moyens de régulation non de l’humeur, mais de la société… Régulation faite par une médecine qui remplit un rôle de normalisation, d’uniformisation et de contrôle social, en fonction de la logique sociétale-économique dominante. Le dévoiement de la psychiatrie, illustré surtout par ce roman qu’est le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) a ouvert la porte aux dérives, sans parler de ses conflits d’intérêts.

Et Hélène Vaillé de se demander avec Claude Le Pen si médecins et médicaments ne sont pas en train de devenir des régulateurs sociaux, des « tuteurs qui lissent entièrement notre vie », médicalisent à l’infini (Michel Foucault), nous rendent adaptables à souhait et nous « débarrassent » des dilemmes constitutifs de notre psychisme et de la socialité. Thèmes largement abordés sur Pharmacritique.

Elena Pasca

« L’envers de la pilule » par Jean-Claude St-Onge. Le façonnage des maladies: principal moteur du commerce pharmaceutique

L’émission « Indicatif présent » de Radio Canada a réalisé en novembre 2004 une interview avec Jean-Claude St-Onge, auteur du livre 1672201482.jpgL’envers de la pilule. Les dessous de l’industrie pharmaceutique, paru en 2004 aux éditions Ecosociété. Le lien vers l’interview est à la fin de cette page.

Et voici une présentation du livre, avec des exemples de disease mongering. Ce procédé très lucratif consiste à inventer des maladies, par exemple en médicalisant des aspects physiologiques tels la ménopause. Ou en présentant des traits de personnalité tels la timidité comme des pathologies handicapantes. Quel parent résistera à une publicité disant que la timidité – érigée en « phobie sociale » ou « anxiété sociale » – risque de gâcher la vie de son enfant, alors que « des solutions existent » ?

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Controverse aux Etats-Unis autour des directives préconisant de traiter l’excès de cholestérol dès 8 ans

Un article d’hier du New York Times8-Year-Olds on Statins? (« Des enfants de 8 ans sous statines?) – rend compte assez bien de la 2002643683.jpgcontroverse qui commence à faire rage aux Etats-Unis depuis que le public a appris, il y a deux jours à peine, le contenu des nouvelles recommandations de l’Académie américaine de pédiatrie (American Academy of Pediatrics).

Cette société savante lourdement sponsorisée par l’industrie pharmaceutique préconise le traitement médicamenteux agressif de l’excès de cholestérol dès l’âge de 8 ans, de préférence par statines et/ou par des inhibiteurs de l’absorption intestinale du cholestérol, tels l’Ezétrol (ézétimibe). Un dépistage est préconisé dès l’âge de deux ans. J’en ai parlé en détail dans cette note.

L’obésite infantile devient une épidémie en France aussi. A qui la faute? Lire la note

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« Selling Sickness », documentaire sur le disease mongering ou façonnage de maladies. Médicaliser les bien-portants pour vendre plus de médicaments

Titre complet : “Selling Sickness. An Ill for Every Pill” (Vendre des maladies. Une maladie pour disease mongering,façonnage de maladies,profit,marketing,normalité,antidépresseurschaque médicament), 2005. Co-écrit par Ray Moynihan et inspiré du livre de Moynihan et Alan Cassels évoqué dans cette note.

Le documentaire peut être visionné sur cette page. A noter qu’une conférence internationale a eu lieu, sous le même titre (Selling Sickness), en avril 2006 à Newcastle (Australie).

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« Disease mongering »: façonner des maladies pour chaque médicament, médicaliser émotions, mal-être et bien-portants (Ray Moynihan, Alan Cassels)

La journaliste médicale Lynn Payer avait 1829358310.jpgidentifié et décrit ce phénomène dans son livre de 1992 Disease-Mongers, dont j’ai parlé dans cette note. Son auteure est décédée en 2001, mais le terme « disease mongering »  (façonnage/ invention/ fabrication de maladies) s’est imposé grâce à des auteurs tels Ray Moynihan. Ceux qui lisent l’anglais peuvent se référer aussi à l’un de ses premiers articles sur le sujet, Selling Sickness: the Pharmaceutical Industry and Disease Mongering, paru en 2002 dans le British Medical Journal. L’article pose les jalons du livre publié en 2005, co-écrit par Ray Moynihan et Alan Cassels, et dont le titre veut dire à peu près « Vendre des maladies [fabriquées par le service marketing]. Comment les plus grandes firmes pharmaceutiques nous transforment tous en patients ». 

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« Les exilés de l’intime »: Normalisation et uniformisation des comportements au profit du néolibéralisme

Roland Gori, Marie-José Del Volgo, « Exilés de l’intime : la médecine et la psychiatrie au service du nouvel ordre économique ». Denoël, 344 pages, 22 euros.

Pour illustrer les propos du livre, voici un entretien avec Roland Gori, professeur de psychopathologie, intitulé Norme psychiatrique en vue. Suivi d’une tribune libre par le psychiatre Hervé Hubert, de la présentation du livre par l’éditeur et des commentaires sur un site de psychologues.

Ces écrits illustrent ce dont on a souvent parlé dans ces pages : la tendance à faire de la psychiatrie un outil de contrôle social qui cherche à abraser chimiquement – par psychotropes – la subjectivité, les émotions, l’idiosyncrasie, les comportements et tempéraments ne se conformant pas à la moyenne, et ce au profit d’une « normalité » artificielle comprise comme une adaptation parfaite de l’individu aux rôles socio-économiques qu’impose le néolibéralisme. Le DSM est le levier parfait par lequel s’opère cet ajustement d’abord théorique, puis mis en pratique par des psychiatres asservis aux industriels, en conformité avec la tendance socio-historique dans le néolibéralisme.

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La marchandisation d’une dépression réinventée. L’industrie occulte les risques d’effets indésirables. Texte de Janet Currie (I)

La marchandisation de la dépression : la prescription des ISRS aux femmes.  Par Janet Curriedépression,antidépresseurs,santé mentale,dsm,marketing,troubles psychiques (Action pour la protection de la santé des femmes, mai 2005).

Janet Currie est présentée sur cette page. Elle est l’un des contributeurs du site Mad In America. Science, Psychiatry and Social Justice.

Ce texte vaut la peine d’être lu en entier, et pas seulement par les femmes. Si elles sont une cible privilégiée de la médicalisation comme outil de contrôle social en général et de la psychopharmacologie en particulier, pour des raisons que l’auteure nous explique, la problématique abordée dans le texte ne se réduit pas à la médicalisation des états physiologiques et des émotions des femmes. 

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Les façonneurs de maladies, héritiers du Dr Knock, ancêtre du disease mongering…

Les firmes pharmaceutiques et les médecins qui en soignent les finances en appliquant la stratégie marketing dont fait partie le disease mongering (façonnage ou invention de maladies) sont les dignes héritiers du Dr Knock (personnage de Jules Romains), passé maître dans l’art d’amener un patient en bonne santé à se découvrir une vraie maladie à la place d’un désagrément occasionnel ou d’une parfaite santé… L’exagération des facteurs de risque, l’abus de prévention auquel on assiste de nos jours, la surmédicalisation et surmédicamentation, la médicalisation et marchandisation des états d’âme, les recettes publicitaires, le pharmacommerce de la peur… tout y était déjà. A voir ou à revoir…

Psychotropes dès le berceau ? Le façonnage de maladies (disease mongering) nous mène tout droit au traitement à vie par psychotropes. Conférence de Barbara Mintzes

Texte de la conférence – débat donnée le 17 janvier 2008 par Barbara MINTZES, chercheure en disease mongering,antidépresseurs surprescription surconsommation,trouble bipolaire médicament,hyperactivité ritaline,marketing pharmaceutique disease mongering,façonnage de maladies psychiatrie,psychotropes enfants,surdiagnostic surmédicalisation surmédicamentation,barbara mintzes,publicité directe pour les médicaments dtca,psychotropes effets indésirables,antipsychotiques trouble bipolaire effets indésirablessanté publique à Université de Colombie-Britannique (Canada), et organisée par la revue Prescrire. L’autre conférence a été donnée par la psychiatre Monique Debauche sous le titre « Marché des psychotropes : construction historique d’une dérive ».

Elles font partie des auteurs qui déconstruisent la médicalisation et le disease mongering comme formes de contrôle social, même sans utiliser directement le terme.

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Le façonnage de maladies / disease mongering légitimé par le DSM: médicalisation et marchandisation des émotions, pour le profit des pharmas

1015167843.gifL’« enchevêtrement » d’intérêts financiers entre psychiatrie, DSM et industrie, dont j’ai parlé dans plusieurs notes, pose encore plus de problèmes que dans d’autres spécialités médicales, dans la mesure où la définition de beaucoup de « troubles » mentaux, dysfonctions ou troubles de la personnalité n’est que descriptive, floue et sans critères vérifiables. Ce qui laisse beaucoup de place à l’arbitraire, à l’invention ou au façonnage de maladies (disease mongering). Une telle affirmation ne peut paraître exagérée qu’aux personnes qui ne sont pas familiarisées avec les dernières trouvailles de la psychiatrie, dont on ne sait souvent pas si ce sont des gags, des parodies ou alors des états que des experts considèrent sérieusement comme pathologiques et nécessitant traitement…

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Antidépresseurs, tranquillisants, psychotropes en général : surmédicalisation et toxicomanie médicamenteuse

Un extrait de l’émission de Canal+ « Lundi investigation », mars 2008 : « Tranquillisants : l’overdose ? » Il y est question de ces patients drogués avec les « drogues du pauvre », comme le dit spontanément une femme traitée depuis une dizaine d’années par des quantités ahurissantes de plusieurs types de psychotropes à la fois. C’est le même constat que faisait Paul Arcand dans son documentaire « Québec sur ordonnance », dont nous avons rendu compte dans cette note. Certains patients passent d’un comprimé au « millefeuille thérapeutique », puis à la « défonce toxicomaniaque »… Mais dire, comme le fait un médecin interviewé, que les médecins sont conscients mais ne peuvent pas résister à la pression des patients est bien trop léger… Les médecins seraient, paraît-il, trop gentils et n’auraient pas appris à dire non… Plus raisonnable semble l’explication du directeur de la revue Prescrire et celle de Philippe Pignarre qui mettent en cause le marketing de l’industrie pharmaceutique, y compris la publicité déguisée en « campagnes d’information », qui atteint à la fois les médecins et les patients.

« Disease mongering », élargir le marché de Big Pharma: un médicament pour chaque état d’âme, pour chaque maladie

 Il y a de nos jours un médicament pour tout ; c’est le rêve de ce PDG disant qu’en bon commercial, il doit faire en sorte que tout le monde prenne les médicaments de sa firme, pas seulement les malades… On y arrive peu à peu, en médicalisant tout, du moindre vague à l’âme aux étapes naturelles de la vie, comme la ménopause. Les firmes créent un médicament pour tout – à l’exemple des « lifestyle drugs », sorte de médicaments de confort ou plutôt de conformisme social. La médicalisation et le disease mongering sont faits grâce aux réseaux d’experts (médecins, chercheurs…) au service de l’industrie pharmaceutique et des autres « industries de santé » parce que payés par les firmes.

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Données sur les effets indésirables mortels aux Etats-Unis. Iatrogénie et erreurs médicales : le tabou français

Voici un article qui donne de quoi réfléchir sur les risques qu’il y a à faire mauvais usage de la iatrogénie médicaments victimes,chiffres victimes effets indésirables,erreur médicale chiffres,victimes accident médicament,responsabilité médicale erreur médicale prescription,surprescription surmédicalisation surconsommation médicament con,mort effets indésirables médicaments,omerta risques médicamentsmédecine et de tous ses instruments et outils. Il s’appelle Death by Medicine. Je viens de trouver une traduction française, pas extraordinaire, mais ce ne sont pas ses qualités littéraires qui comptent… Elle complète les notes de la catégorie « Désinformation médicale » et les autres, accessibles à partir de la liste alphabétique des sujets dans la colonne de gauche du blog.

Le titre en anglais suggère à la fois la mort causée par la médecine et par les médicaments. Mort sur ordonnance, en gros, pour désigner les conséquences les plus graves de la « iatrogénie ». La surmédicalisation a pour conséquence la surconsommation de médicaments, qui peuvent tuer par leurs effets indésirables, les réactions entre eux et avec des produits phytothérapeutiques et autres remèdes naturels, le non respect des contre-indications, la non prise en compte par les médecins des plaintes des patients, la sous-notification des effets indésirables, la désinformation par l’industrie pharmaceutique et par des instances de pharmacovigilance qui ne font pas leur travail correctement, etc.

Le terme « iatrogénie » désigne « l’ensemble des évènements indésirables consécutifs à l’action médicale ; cette action pouvant être effectuée par des médecins, le personnel para-médical et tout personnel de santé habilité. La iatrogénie regroupe, selon le vocable utilisé dans la Loi du 4 mars 2002, les accidents médicaux, les affections iatrogènes et les infections nosocomiales ».

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« Québec sur ordonnance ». La médecine fast food.

Citons d’emblée Paul Arcand, le réalisateur de «Québec sur ordonnance», ce documentaire sur les rouages de b0fb1dab710c4501c80013dd44ecbccf.jpgl’industrie du médicament au Québec, sorti en octobre : « Dans le fond, c’est quoi l’attitude des gouvernements face à la pauvreté? Ce qui est clair, actuellement, c’est que la médication est une des façons de répondre à ça. Quant à savoir si c’est une réponse qui a de l’allure, une réponse qui est permanente, moi j’ai un sérieux doute ». Et ailleurs : « De tous les médicaments vendus aux pauvres, ce sont les psychotropes qui arrivent en première place. Une pilule pour oublier, une pilule pour se geler les émotions, une pilule pour être au neutre ».

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