La revue Business Week a publié le 26 juin un article détaillé intitulé Doctors Under The Influence ? Il revient sur l’affaire du Champix (Chantix aux Etats-Unis), à partir de l’aspect évoqué dans ma note « La dépendance au tabac bombardée maladie chronique à traiter indéfiniment. Avec Champix, Zyban et les substituts nicotiniques en guise de méthadone ».
Mais la perspective de Business Week est bien plus large que le seul Champix (varénicline) : faut-il informer ou non les patients des liens financiers (et autres conflits d’intérêts) que les médecins entretiennent avec les firmes ?
(Photo: AFP)
Le point de départ: le façonnage de la maladie chronique « dépendance tabagique » à des fins commerciales
Les deux médecins qui soutiennent dans un article de la revue Annals of Internal Medicine que la dépendance au tabac doit être traitée pendant des années, voire à vie, par des médicaments (Champix, Zyban) et/ou des substituts nicotiniques ont déclaré être payés par plusieurs laboratoires commercialisant ce type de produits. Pfizer, le producteur du Champix, y figure en bonne place, avec GSK et Novartis, qui produisent des substituts sous forme de gommes à mâcher et des patches.
Or les critiques n’ont pas manqué de remarquer que le papier signé par Michael Steinberg et Jonathan Foulds ressemblait à du disease mongering (façonnage de maladies) et paraissait pile poil au moment où Pfizer était sommé par l’agence états-unienne du médicament (FDA) de détailler la notice du Champix en précisant certains effets secondaires et en ajoutant des mises en garde en matière de sécurité d’emploi…
Rien d’étonnant, en fin de compte. Après tout, les firmes paient les médecins pour faire marcher leur pharmacommerce et pour lustrer leur image, pas pour le plaisir. Et Champix est un commerce de plus de 680 millions de dollars, rien qu’aux Etats-Unis et pour la seule année 2007. Chiffres de vente en forte expansion au premier trimestre 2008, comme l’ont souligné d’autres articles qui commentent la publication de l’étude faite par le Institute for Safe Medication Practices. J’en ai rendu compte dans la note intitulée Une étude détaille les effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires du Champix, qui contient des liens vers ces articles et quelques citations traduites.
Jonathan Foulds est, semble-t-il, une sorte de célébrité du sevrage tabagique, à condition qu’on aborde le sevrage du point de vue de l’industrie pharmaceutique… Il a travaillé pour l’OMS, dont on connaît l’indépendance (la remarque est sarcastique). Il a commis aussi de nombreux articles et interventions sur des sites web et des blogs pour et par les patients. Depuis 2006, il sert les intérêts supérieurs de la santé de l’humanité dans le conseil scientifique de Pfizer pour le Champix.
Foulds et Steinberg – exemple-type des « key opinion leaders »
Avec Steinberg, Foulds est l’un de ces « key opinion leaders » payés pour influencer les prescriptions des médecins de base. « Key opinion leaders » veut dire grands pontes de la médecine en position stratégique pour les affaires des firmes pharmaceutiques, parce qu’ils influencent les autres qui les prennent pour des « autorités » médicales. J’ai parlé de ces élites polyvalentes – douées dans les affaires au moins tout autant que dans la médecine – dans cette note disant que leurs affaires nous concernent. Mais aussi dans les notes parlant des récentes prises de position du British Medical Journal. Les articles parus dans cette revue – elle-même pleine de publicités pharmaceutiques – appellent les leaders d’opinion par leur nom, à savoir des VRP des firmes, formés à la vente par des visiteurs médicaux sans aucune formation médicale. Dans le langage moins châtié de Pharmacritique, ce sont des pantins du pharmacommerce.
Question de sous: l’argent de la corruption, les chiffres de vente…
Maintenant que la « terminologie » est plaus claire, passons aux choses sérieuses : Foulds et Steinberg reçoivent 900 dollars par présentation « scientifique » qui vante les mérites du Champix à d’autres médecins lors de dîners (tous frais payés, là aussi) qui font mieux avaler la pilule.
La promotion agressive de Pfizer et l’intervention de ces « autorités » médicales a transformé le Champix en phénomène médiatique, relevant du spectacle et non plus de la médecine… Il y a eu une campagne publicitaire massive à la télévision américaine, intitulée « Le moment est venu pour que j’arrête de fumer, moi aussi » (« My time to quit). Avec des résultats tout aussi spectaculaires – mais on en voit à chaque fois qu’une firme fait une « campagne d’information » du grand public sur des dangers pour la santé, qu’il s’agisse du cholestérol, du cancer du col de l’utérus, de la ménopause… A la fin de l’année 2007, le marché des aides à l’arrêt du tabac atteignait 1,3 milliards de dollars, à savoir pratiquement le double de ce qu’il était avant que Pfizer ne rende cet immense service à la croissance économique.
Foulds et Steinberg ont donc été très rentables et continuent de l’être. Eux et tous les médecins qui veulent gagner un peu d’argent reçoivent des financements de Pfizer pour « étudier » les effets de Champix. Foulds a ainsi reçu 30.000 dollars en avril 2007 pour étudier les effets de ce médicament chez des patients obligés d’arrêter de fumer lors de leur hospitalisation pour diverses maladies. Et l’article de Business Week de souligner qu’une fondation a payé 300.000 dollars de son côté pour la même étude. Mais c’est parfaitement compatible avec les théories d’Adam Smith – l’un des idéologues « classiques » du libéralisme économique et des vertus d’un marché que rien ne doit entraver – que de manger à tous les râteliers et de se faire payer de tous les côtés. (Parce que les patients paient à leur tour, mais bon, certainement pas dans le même ordre de grandeur…). Je mentionne Adam Smith parce que ses théories ont été récemment évoquées dans un commentaire posté sur ce blog pour justifier l’autorégulation du marché capitaliste et la publicité comme partie intégrante et légitime.
Pourquoi vouloir faire du Champix un traitement de très longue durée?
Un seul obstacle se dressait sur la voie du Champix et des autres aides à l’arrêt : les assurances qui – en bonnes élèves d’Adam Smith oeuvrant pour leur propre profit – ne voulaient pas payer pendant des années pour des antidépresseurs et autres patches et gommes utilisés dans le sevrage tabagique. Qu’à cela ne tienne ! Foulds et Steinberg – comme d’autres avant eux – se sont efforcés à trouver les bons arguments : il faut présenter la dépendance tabagique comme une maladie chronique, à l’instar du diabète ou de l’arthrite. Jouer sur la communication, sur l’image, faire des fumeurs des malades, même s’ils sont en bonne santé.
Qu’est-ce qui change l’image d’un produit ? La publicité qu’on en fait. La dépendance n’est plus à rapprocher d’une addiction, mais d’une maladie chronique, plus « noble » dans l’esprit de la société. Et le Champix passe du statut d’artifice superfétatoire à celui de médicament indispensable qui traite une maladie chronique. Le changement d’image ne vise pas que l’obtention du remboursement par les assureurs. Il y a un mérite au moins tout aussi important, que Business Week ne mentionne pas explicitement : cette légitimation du Champix et du Zyban rend « acceptables » bon nombre de leurs effets secondaires, même très graves.
Et il y a bien entendu l’argument de toujours utilisé par tous ceux qui veulent réfuter les effets indésirables d’un médicament : attribuer tel symptôme à la maladie et non pas au traitement…
Ainsi, juste au moment où Pfizer devait rendre des comptes aux autorités sanitaires sur la question de la dépression et des autres effets indésirables psychiatriques du Champix, Michael Steinberg s’est fendu d’un article intitulé « Chantix : pilule miracle ou source de dangers ? » Personne ne sera étonné d’entendre la conclusion : la dépression est due au sevrage tabagique lui-même et les bénéfices du Champix sont tels qu’il faut utiliser ce « médicament efficace » dans la « population générale des fumeurs ». Autrement dit, le proposer d’emblée à tout le monde, et non seulement dans des cas bien précis de fumeurs désireux d’arrêter et qui n’y arrivent pas tout seuls.
La déclaration des conflits d’intérêts serait source de confusion…
L’article du Business Week contient d’autres détails intéressants. On notera que, s’agissant de la déclaration des liens financiers / conflits d’intérêts, ces deux experts sont plus réservés. Il faut rester dans le vague, dit Foulds, pour ne pas « créer de la confusion chez les patients ». Exactement le même argument est utilisé par Cathryn Clary, de chez Pfizer, qui craint que « trop de transparence ne crée de la confusion chez les patients », puisque, « plus il y a d’informations, plus les patients auront du mal à les analyser »…
Bof, pas de souci. La confusion serait elle aussi mise sur le compte du sevrage tabagique…
Foulds et Steinberg ne sont pas des tireurs isolés, mais des avant-postes de toute une armée. Les nouvelles recommandations publiques américaines au sujet du traitement de la dépendance, parues au mois de mai, entérinent elles aussi l’usage de médicaments dans le sevrage tabagique. Les 24 experts qui en sont les auteurs ont des liens plus qu’étroits avec les laboratoires pharmaceutiques, à commencer par le leader du groupe de travail, qui parle certes de ses liens financiers avec l’industrie, mais sans dire de quelles firmes il s’agit. Un leader d’opinion, directeur du centre qui a préparé le rapport sur lequel se fondent les recommandations, n’hésite pas à dire que « les conflits d’intérêts sont dans les yeux de ceux qui regardent »… Et qui leur accordent de l’importance, manifestement démesurée, puisque, dit-il, « [tous les experts] apportent leurs propres conflits d’intérêts » dans le débat sur cette question…
Business Week a ouvert une page pour que s’expriment des opinions pour et contre les cadeaux, repas, voyages et autres financements des médecins par l’industrie pharmaceutiques : Halt the Pharma Freebies.
Commentaires sur l’éthique médicale du néolibéralisme…
Un mot encore de Foulds et Steinberg.
Comme c’est touchant de la part de ces médecins de venir en aide à ceux qui les paient lorsqu’ils sont – ne serait-ce que très légèrement – en difficulté ! N’est-ce pas le propre de la profession médicale que d’aider ? Et d’aider tout le monde, sans discrimination ! Cela inclut aussi les Pfizer, Novartis et GSK, quand même… Comment peut-on ne pas percevoir toute la dimension éthique de cette histoire ? Foulds et Steinberg, deux experts en matière de sevrage tabagique, s’engagent auprès des firmes pharmaceutiques et tiennent leurs engagements. Quelle rectitude morale ! Quelle conscience professionnelle et quel « esprit éthique du capitalisme », pour paraphraser Max Weber ! Adam Smith en serait fier ! Pfizer paie ces médecins – et bien d’autres – pour des prestations marketing et l’augmentation des ventes du Champix, ben, c’est tout à fait logique qu’il en ait pour son argent, non?
Les patients n’ont qu’à leur payer plus que Pfizer, et la loyauté des Foulds et Steinberg SARL se manifestera sans coup férir. Faute de milliards pour acheter cette loyauté-là des médecins, les patients doivent justement férir. Férir pour que les professionnels des affaires médico-pharmaceutiques se rappellent quelle est la raison d’être de la médecine. Et qu’en principe, mais en principe seulement, elle n’est pas une branche de l’économie, même pas sous l’angle « humanisé » du marketing et de la publicité. Férir au nom des principes, pour corriger une réalité qui s’en éloigne beaucoup trop, on pourrait appeler cela de l’éthique. C’est à coup sûr une dimension de ce que les Anglo-saxons appellent « empowerment » des patients : le fait de devenir acteur de sa propre santé, de prendre les choses en main, ne pas gober n’importe quoi, même – ou surtout – si c’est tel leader d’opinion grand expert ès marketing pharmaceutique qui le dit…
Jonathan Foulds se défend sur son blog Healthline, en exposant « la vraie histoire » de l’article du Business Week.
Source et lien complémentaire
Le lien vers cet article de Business Week est donné par la chaîne de télévision américaine CBS dans la transcription de son reportage Are Perks Compromising MD Ethics ? (« Les cadeaux [des firmes pharmaceutiques] compromettent-ils l’éthique médicale ? »). Reportage qui a pour point de départ un suicide dû à l’antidépressuer Zoloft (sertraline) et les conflits d’intérêts de certains psychiatres, révélés grâce à l’infatigable Charles Grassley. Je l’ai dit, mais c’est toujours utile de le redire: les psychiatres sont les médecins les plus payés par l’industrie pharmaceutique aux Etats-Unis. Et, curieusement, les antidépresseurs sont les médicaments les plus prescrits depuis 2005, selon le rapport du CDC (le très officiel Center for Disease Control and Prevention). Que chacun imagine ce que cela donne si on ajoute les autres classes de médicaments prescrits par en priorité par les psychiatres… Comme les antipsychotiques, qui sont un véritable phénomène de mode, ces dernières années. Et que les firmes – et les grands pontes à leur service – commencent à préconiser dans la dépression aussi.
Sur Pharmacritique, il y a plusieurs catégories parlant de la psychiatrie, du DSM, des dérapages de la culture psy, de la « normalisation », du disease mongering (façonnage de maladies), de la marchandisation de la dépression…
Après tout, le Champix s’inscrit dans la même mode des antidépresseurs, lui aussi. Le Zyban en est un.
Elena Pasca
Partir d’une vraie question, quels sont les effets secondaires du Champix à court , moyen et long terme
en particulier psychiatriques quand il y a déjà un contexte morbide (dépression, trouble bipolaire etc..) pour arriver après une longue argumentation à
Conclure « le champix est une sorte d’antidépresseur » est profondemment ridicule
ajouter « Comme le Zyban », et votre argumentation devient grotesque
Le champix a un ratio benefice risque bien supérieur au tabac pour lequel des informations manquent
Que les opinions leaders soient payés est un secret de polichinelle et ne fait pas avancer le schmilblic
employer des termes comme « valetaille » n’apporte pas de la crédibilité à votre réthorique. Elle montre que votre Pharmacritique n’est pas une information sur le médicament mais une charge systématique contre l’industrie dont je ne fais pas partie et qui ne me rémunère pas
Je n’ai pas besoin de ce type de site pour savoir qu’un vendeur vend sa salade et que je dois rester critique devant l’argumentaire « commercial »
et puisque le ton est à la polémique, pourriez vous confirmer que vous n’avez pas de conflit d’intérêt avec Marlboro ou autre industriel du tabac ?
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Bonjour,
Vous êtes tout à fait libre d’avoir des points de vue différents, opposés, etc. Et de les manifester.
le Champix s’inscrit dans cette vague immense de disease mongering (façonnage de maladies, invention de maladies ou élargissement des critères de celles existantes), visant à médicamenter aussi les bien portants, et dont le parfait exemple sont les antidépresseurs, prescrits massivement. D’où mon exemple. Quant au Zyban, il est utilisé lui aussi comme aide à l’arrêt, même s’il est moins prescrit, mais il a été lancé comme un antidépresseur.
Il vous suffit de faire une recherche élémentaire avec « bupropion » pour l’apprendre. GSK commercialise toujours le bupropion sous le nom « Wellbutrin » comme un antidépresseur. (Mais en France, le Zyban/ bupropion n’a pas d’AMM pour cela).
La nortriptyline est elle aussi un antidépresseur utilisé – à l’étranger, pas en France – comme une aide à l’arrêt du tabac.
On peut donc les rapprocher dans une certaine mesure et dans une perspective de critique du disease mongering, non? D’autant plus que mon approche n’était pas du tout pharmacologique, je n’ai pas de telles prétentions, et cela est dit partout dans ces pages. Il était question de conflits d’intérêts, de médicalisation du quotidien, etc.
Il était question aussi de l’occultation des effets indésirables. Business Week a fait le rapprochement avec les antidépresseurs. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a eu un énorme scandale il y a des années, parce que les laboratoires ont occulté les suicides chez les enfants et adolescents prenant des antidépresseurs.
Tout comme Pfizer a nié – et continue de le faire – les effets indésirables du Champix.
Les rapprochements sont de cet ordre-là.
Peut-être ne me suis-je pas assez clairement exprimée. Votre commentaire me donne l’occasion de le faire.
La question des effets indésirables en tant que tels a été abordée dans un autre billet de la même catégorie « Tabac, sevrage tabagique, aides à l’arrêt », et le texte ci-dessus donne un lien, d’ailleurs. Je n’occulte donc pas la « vraie question ».
Merci de poser la question de mes éventuels liens avec l’industrie du tabac. Je n’ai aucun lien avec un quelconque fabricant de tabac, ni avec les firmes qui en vendent, ni même avec des buralistes…
Aucun conflit d’intérêts.
Pas de lien avec les pro-tabac, pas de lien avec les anti-tabac. Quels qu’ils soient.
Je suis étonnée des vagues que suscite ce blog. Surtout lorsqu’elles se traduisent par des expressions aussi passionnées que la vôtre. Vous pouvez donc comprendre qu’il m’arrive aussi de m’exprimer de façon passionnée, non?
Il n’est dit nulle part ici qu’il s’agirait d’un traité de pharmacologie ou de cours de médecine, me semble-t-il.
Mais je peux comprendre que lorsqu’un usager / patient l’ouvre de cette façon, cela dérange les hiérarchies établies. Je pense qu’il faudrait que les médecins s’habituent à ce genre de questionnement, parce que les hiérarchies sont faites pour être chamboulées et que les objets de soins que nous autres patients sommes aux yeux de la plupart des professionnels de santé trouveront de plus en plus de moyens de donner de la voix.
Je ne dis pas que ce sont toujours les bons moyens. Beaucoup trop d’associations de patients sont tentées de succomber aux charmes de l’industrie pharmaceutique, qui fait mine de les prendre au sérieux et de les traiter comme des personnes ayant le choix. J’ai dit « fait mine », parce que c’est de la poudre aux yeux). C’est aussi une réaction de rejet du paternalisme de ces trop nombreux médecins pour lesquels nous n’aurions que le droit de nous taire et de gober les paroles divines et les pilules qui vont avec. Lisez le texte d’Arnold Relman (une recherche par le bouton en haut à droite de la page retrouvera facilement le texte), qui formule cela bien mieux que moi.
Il y a et il y aura des erreurs commises par les patients qui l’ouvrent. Comme il y a et il y en aura des erreurs commises par les médecins. L’idée n’est pas de se dénoncer mutuellement et de s’intimer les uns aux autres l’ordre – plus ou moins explicite – de se taire, mais d’essayer de voir comment on peut changer ensemble un certain nombre de choses.
Vous devez écouter nos griefs, l’évolution de nos attitudes. Je dis bien « devez », si vous voulez que l’exercice de votre profession ne se fasse plus comme il y a un siècle. Je parle de toute la profession, pas de vous ou de votre exercice, puisque je ne vous connais pas.
Après tout, comme le disaient deux de vos confrères de façon très concise lorsque nous avons discuté de ces aspects, ce sont les médecins qui sont là pour les patients, et non l’inverse. Quitte à polémiquer ;-)), il faudra rappeler cela de temps à autre. Pour établir les bases d’un dialogue, qui suppose qu’il y ait bien moins d’asymétrie, bien moins de démonstrations de pouvoir dans la relation médecin – patient.
Pour ma part, j’ai écouté pas mal de choses dites par des médecins, qui auraient pu être qualifiées de « ridicules » et de « grotesques », pour garder les mots que vous utilisez.
Sans pour autant souhaiter la disparition de la profession médicale dans son ensemble ;-)))
L’idée est de trouver un terrain d’entente, une façon de reconnaître le droit de l’autre à la parole, pas de tenter de s’anéantir (je parle d’anéantir le discours de l’autre, bien entendu). Parce que nous – médecins et patients – sommes même « condamnés » à nous entendre, pour le bien de tout le monde. Non?
(J’ai tenté de répondre aussi à vos autres commentaires, du moins en grandes lignes.)
Bien à vous.
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