Des fractures atypiques du fémur sont décrites par plusieurs équipes chez des patients prenant des bisphosphonates à long terme. L’utilité d’un traitement de plus de 5 ans est remise en cause, même lorsque ces médicaments sont utilisés dans leur indication. Et les commentateurs s’accordent sur le fait qu’il ne faut les prescrire qu’au cas où l’indication ne fait aucun doute et que les bénéfices l’emportent sur les risques, évalués au cas par cas.
Au mois de mars 2008 paraissait dans le New England Journal of Medicine (NEJM) un article intitulé Atypical Fractures of the Femoral Diaphysis in Postmenopausal Women Taking Alendronate (« Fractures atypiques de la diaphyse fémorale chez des femmes ménopausées traitées par alendronate [Fosamax] »).
Le médicament le plus montré du doigt est le Fosamax (alendronate / acide alendronique), mais rien ne distingue ses effets de ceux des autres bisphosphonates. L’hypothèse consensuelle est que, puisque les bisphosphonates suspendent le remodelage osseux et arrêtent la résorption osseuse – ce qui ralentit l’ostéoporose -, ils altèrent les propriétés biomécaniques du tissu osseux et diminuent ses capacités naturelles de réparation des dégâts microscopiques (microfissures, microtraumatismes).
Ces dégâts accumulés, qui l’organisme ne peut plus réparer (à cause des effets des bisphosphonates), mènent à des fractures « d’insuffisance », survenant spontanément ou à basse énergie, c’est-à-dire même lorsque l’os n’est soumis qu’à une pression très faible, voire inexistante.

Traduction d’un fragment de l’article du New England Journal of Medicine (NEJM) exposant le problème:
« L’innocuité de l’usage à long terme des bisphosphonates dans le traitement de l’ostéoporose a été mise en doute. Deux séries de cas suggèrent l’existence d’un lien entre un traitement prolongé par bisphosphonates et des fractures atypiques. Dans l’une de ces séries, un nombre restreint de patientes a subi des fractures non vertébrales à basse énergie [survenues dans des conditions peu ou pas traumatiques], alors qu’elles étaient sous alendronate à long cours. Dans trois cas, il s’agissait de fractures de la diaphyse fémorale [1]. Les biopsies osseuses faites chez ces patientes ont mis en évidence une inhibition sévère du turnover osseux ainsi que le retard ou l’absence de consolidation des fractures. Dans l’autre série de cas, neuf femmes prenant de l’alendronate au long cours ont présenté des fractures sous-trochantériennes [2].
En théorie, les bisphosphonates suppriment le remodelage osseux et peuvent donc être associés à des microtraumatismes osseux accumulés. A notre connaissance, il s’agit là de la première étude démontrant une telle accumulation de microfissures chez les patientes traitées par des bisphosphonates. Les données tirées des études animales restent difficiles à interpréter du fait de l’utilisation de doses supra-pharmacologiques de bisphosphonates. Cela dit, on ne peut pas nier la possibilité d’une altération de la résistance osseuse par des bisphosphonates pris à long terme. »
Une douleur prodromale [ressentie des semaines, voire des mois avant la fracture] est présente dans 76% des cas et doit prise au sérieux, puisqu’il s’agit d’un signal d’alerte.
Les deux séries mentionnées dans l’article du NEJM
L’une des études mentionnées par le NEJM est celle parue en mars 2007 dans le Journal of Bone and Joint Surgery : Subtrochanteric insufficiency fractures in patients on alendronate therapy: a caution (« Fractures sous-trochantériennes d’insuffisance chez des patients traités par alendronate: une mise en garde »).
L’autre série mentionnée par le NEJM est détaillée dans cet article du Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (JCEM) : Severely Suppressed Bone Turnover: A Potential Complication of Alendronate Therapy (« Suppression excessive du remodelage osseux : une complication possible du traitement par alendronate »)
Réponse de ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change…
(C’est-à-dire ceux qui ont des intérêts concrets dans cette « affaire » et ne veulent pas qu’on égratigne l’image des bisphosphonates, pour maintenir les chiffres de vente, si ce n’est pour les augmenter, comme nous l’avons vu dans la note précédente : « L’ostéopénie rebaptisée « préostéoporose » : façonner une maladie pour élargir le marché de Fosamax et Cie »). En effet, peu après la parution de cet article dans le NEJM, la société canadienne de l’étude de l’ostéoporose répondait publiquement : « L’alendronate et la fréquence de fractures inhabituelles : Osteoporosis Canada réplique« .
Un résumé dans la presse généraliste
Un article paru le 15 juillet dans le New York Times (source de l’image) résume certains constats et les inquiétudes qui vont avec : Drugs to Build Bones May Weaken Them (« Des medicaments censés créer de la masse osseuse soupçonnés d’affaiblir les os »).

Autres sources, mêmes conclusions
Une autre équipe américaine publie dans le numéro de mai/juin 2008 du Journal of Orthopedic Trauma une étude rétrospective de patients admis dans un centre d’orthopédie entre 2002 et 2007 : Low-Energy Femoral Shaft Fractures Associated With Alendronate Use (« Des fractures à basse énergie de la diaphyse fémorale liées à la prise d’alendronate »).
Des cas similaires de fractures atypiques sont rapportés par deux autres équipes dans des lettres adressées au NEJM et parues le 17 juillet 2008 sous le titre More on Atypical Fractures of the Femoral Diaphysis (« D’autres éléments sur les fractures atypiques de la diaphyse fémorale »). Ces lettres sont en libre accès.
Trois autres cas de fractures atypiques sont présentés dans un article paru début août 2008 dans le JCEM : Severely Suppressed Bone Turnover and Atypical Skeletal Fragility (« Inhibition sévère du remodelage osseux et fragilité squelettique atypique » ; seul le résumé est accessible). A noter que les trois femmes prenaient aussi d’autres médicaments qui auraient pu accentuer l’effet inhibiteur des bisphosphonates sur le remodelage osseux.
(Radiographie : e-medicine)
Spécificités des fractures sous Fosamax ou autres bisphosphonates
La découverte intéressante est que les fractures à basse énergie de la diaphyse fémorale survenant sous Fosamax présentent des caractéristiques particulières, qui ne se retrouvent que chez 2% des patients n’ayant pas prix de Fosamax, soulignent les auteurs de l’article paru dans le Journal of Orthopedic Trauma. Il s’agit d’une fracture transversale dans une zone d’hypertrophie du cortex diaphysaire, chez des patients ayant pris du Fosamax pendant une durée moyenne de 6 ans et 9 mois. Les auteurs parlent eux aussi d’une « suppression excessive du métabolisme osseux, qui réduit les possibilités de réparation [spontanée] des microfissures et crée ainsi le risque de fractures d’insuffisance » ; celles-ci arrivent par la « propagation d’une fracture de stress dont la consolidation est retardée par l’activité diminuée des ostéoclastes ». (Les ostéoclastes sont les cellules responsables de la résorption osseuse, par opposition aux ostéoblastes, qui, eux, créent de la masse osseuse en calcifiant ce qu’ils ont produit).
Medscape a fait paraître au mois de mars un article intitulé Osteoporosis Drug Linked to Small Fracture Risk Over Long Term (« Un traitement de longue durée de l’ostéoporose est lié à un risque faible de fracture »). Plusieurs experts s’y expriment, y compris Joseph Lane, spécialiste des maladies osseuses métaboliques, qui a signalé le problème en écrivant au New England Journal of Medicine (NEJM). Selon Lane, il existe un sous-groupe de patients chez lesquels la prise prolongée de bisphosphonates se traduit par une diminution proportionnelle des capacités physiologiques de réparation du tissu osseux. Cela les rend « vulnérables à des fractures intervenant lors de chutes banales ». Lane souligne que ce type de fracture inhabituelle n’arrivera pas à tout patient traité par cette classe de médicaments, sans qu’il puisse expliquer pourquoi le sous-groupe en question réagit par des fractures. On ne peut donc pas savoir qui est à risque et qui ne l’est pas.
Ces fractures sont-elles dues uniquement au Fosamax ou peuvent-elles survenir sous d’autres bisphosphonates ?
Les autres effets secondaires, tels l’ostéonécrose de la mâchoire ou les douleurs musculaires et articulaires de longue durée, voire irréversibles à l’arrêt du traitement, sont communs à tous les bisphosphonates ; autrement dit, il s’agit d’effets de classe. Nous en avons parlé dans plusieurs notes réunies sous la catégorie « Ostéoporose, bisphosphonates, Fosamax« .
Susan Bukata, directrice du centre de santé osseuse de l’université de Rochester à New York, citée par Medscape, commence par affirmer que ces fractures ne sont ni inédites ni méconnues, mais constituent un problème bien connu des orthopédistes et des spécialistes des maladies osseuses métaboliques. Et elle ajoute que « ce problème n’est pas limité au Fosamax. Nous le constatons aussi chez des patients cancéreux traités par Zometa. Mais [les cas sont plus nombreux sous Fosamax parce qu’il est] le bisphosphonate le plus prescrit depuis longtemps. Ce qui fait qu’il y a plus de patients qui sont ou ont été sous Fosamax que sous Actonel ou un autre bisphosphonate pris à long terme ». Et c’est parce que le problème semble répandu et commun à toute la classe de bisphosphonates que des experts conseillent de faire une « pause » après 5 ans de bisphosphonates.
Et en France ?
Une enquête faite par des rhumatologues français en 2006 a eu pour point de départ cette même interrogation : « La suppression du remodelage osseux à long terme sous BP conduirait-elle à une accumulation de microfissures et à une altération des propriétés biomécaniques du tissu osseux ? ». Les données sont présentées sous le titre Fractures atypiques ostéoporotiques survenant sous traitements par bisphosphonates.
L’enquête faite dans la région Rhône-Alpes aboutit à la collecte de… trois questionnaires et documente 5 fractures atypiques chez trois femmes. Les auteurs concluent : « Niveau de remodelage osseux très bas dans les observations (avec des dosages réalisés après la fracture). Environ 3 / 70 000 patientes traitées par BP ont eu 1 à 2 fractures fémorales diaphysaires. Sous-déclaration très vraisemblable de ces fractures.
– Attention particulière aux fractures atypiques OP [ostéoporotiques] sous BP [bisphosphonates].
– Obtenir à l’avenir plus d’informations comme les données de « post-marketing ». »
Conclusion de bon sens :
Il faut résister à la publicité au moyen de laquelle les firmes pharmaceutiques cherchent à médicaliser l’état osseux. En l’absence de facteurs de risque, quelle raison y a-t-il à faire des ostéodensitométries systématiques? Et quelle raison ont les médecins – à part les « à-côtés » leur venant des firmes – de prescrire de façon quasi automatique des bisphosphonates ou d’autres médicaments dès qu’il y a la moindre différence par rapport à des valeurs dites moyennes? Etre au-dessous d’un certain seuil plus ou moins arbitraire ne veut pas dire grand-chose. Tout est question d’évaluation au cas par cas, en fonction des facteurs de risque individuels et du rapport bénéfice-risque du médicament envisagé.
Faire de la prévention avec des médicaments ayant de tels risques d’effets indésirables graves, voire irréversibles, est pour le moins déraisonnable.
D’autre part, il faut que les patients qui doivent prendre ces traitements soient conscients des dangers et qu’ils prévoient les travaux dentaires importants de préférence avant le traitement, pour éviter autant que possible le risque d’ostéonécrose de la mâchoire (appelée aussi nécrose maxilaire, etc.). En tout cas, il faut prévenir les dentistes de la prise d’un tel traitement. Et envisager de faire au moins une pause dans le traitement, après un certain temps. Par simple précaution, même si tout le monde ne sera pas touché par ces fractures atypiques.
Quelle ironie que de faire des fractures à cause d’un médicament censé les prévenir…
Surmédicalisation et surmédicamentation: abus de prévention et disease mongering
Le déspistage généralise de l’ostéoporose et toutes les stratégies de prévention qui font de l’ostéopénie une maladie, et non un simple facteur de risque dû à un phénomène naturel (diminution de la densité minérale osseuse du fait du vieillissement) illustre parfaitement l’abus de prévention, la médicalisation abusive qui sévit dans les pays riches, pour satisfaire l’appétit de profit des laboratoires pharmaceutiques comme des producteurs de remèdes naturels ainsi que des praticiens et guérisseurs qui ont des conflits d’intérêts. On arrive à parler de pré-ostéoporose et pré-ostéopénie comme on parle de pré-diabète et de pré-hypertension… C’est la définition même du disease mongering, traduit par façonnage de maladies, phénomène décrit dans les notes accessibles à partir de cette page.
Les personnes bien-portantes risquent plus de devenir des malades à cause des effets indésirables des médicaments qu’on leur prescrit en prévention…
Cf. à ce sujet l’excellent texte de David Sackett sur l’arrogance d’une médecine préventive agressive et présomptueuse: The Arrogance of Preventive Medicine, CMAJ August 20 2002, vol. 167 n. 4 363-364.
Elena Pasca
j ai peur moi aussi de prendre ces traitements le medecin m a donne dans un premier temps bonviva que je n ai pas pris j ai eu peur idem avec fosavance je ne sais que faire j ai envie d essayer l homeopathie
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Bonjour Julien,
Il faut savoir d’abord si vous avez vraiment besoin d’un médicament de ce genre ou s’il vous est prescrit seulement pour suivre la mode.
Si vous réagissez à l’homéopathie, essayez, bien sûr, au moins il n’y aura pas d’effets secondaires.
Et puis renseignez-vous sur les approches non médicamenteuses, la marche, l’alimentation, l’apport en calcium et vitamine D – je ne sais pas, je parle juste des remèdes de grand-mère…
Bon courage en tout cas!
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en plus, sauf erreur de ma part, les biphosphonates sont inefficaces chez les hommes (ont ils l’AMM dans l’ostéoporose chez les hommes?)
si tant est qu’ils soient efficaces chez les femmes
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Il ne me semble pas que les biphosphonates soient réservés aux femme et n’aient pas d’AMM chez l’homme (à vérifier)
Par contre, je suis impressionnée par le nombre de femmes chez qui sont prescrits les biphosphonates hors AMM : femmes de 50 ans, sans ostéoporose, non ménopausées précocément, non maigres, sans ATCD ni personnel ni familial de fracture …
Les VM font vraiment bien (mal) leur boulot.
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Bonjour,
2 biphosphonates ont l’AMM chez l’homme: l’acide risédronique et l’acide alendronique
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Voilà je viens d’avoir 42 ans et j’ai une ostéoporose profonde (découverte suite à une fracture et 2 tassements vertébraux) je prend du fosamax 1 fois par semaine depuis 6 ans plus du calcite D3 . Je me sens toujours fatiguée, j’ai des fortes douleurs du dos en continu, est ce normal? Il est vrai que je suis commerçante à mon compte et je fais minimum 60 heures de travail par semaine. Après lecture des pages j’aimerais savoir si mes symptômes sont liés à l’ostéoporose. Si j’ai le malheur de m’allonger sur le sol, je suis incapable de me relever toute seule. A savoir également ma mâchoire a reculé de 5 mm d’après mon dentiste. Nous avions mis ce problème sur le dos de l’ostéoporose peut il être du au fosamax ? Pouvez vous me dire si cela est normal et si le fosamax à réellement à long termes des effets secondaires néfastes?!
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quelques liens pour vous documenter:
http://www.prescrire.org/bin/cqp/?id=31860
http://www.prescrire.org/bin/cqp/?id=30930
http://www.prescrire.org/bin/cqp/?id=28174
http://www.prescrire.org/bin/cqp/?id=23415
vous devez aussi chercher sur Pharmacritique.
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oublié:
http://www.prescrire.org/bin/cqp/?id=32302
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bonjour Méli,
Les liens donnés par Don Diego renvoient à la revue médicale indépendante « Prescrire », source fiable d’informations justement parce qu’elle est indépendante des laboratoires pharmaceutiques et n’accepte pas leur publicité et leur argent.
Sur Pharmacritique, la question des douleurs musculaires et articulaires intenses et de longue durée provoquées par les bisphosphonates ainsi que celle de l’ostéonécrose de la mâchoire ont été évoquées dans plusieurs notes réunies sous la catégorie « Traitements de l’ostéoporose », que vous trouvez dans la liste des catégories à gauche du blog ou alors à partir de ce lien:
http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/traitements_de_l_osteoporose/
En tout cas, l’efficacité de ces traitements (avec un profil de sécurité acceptable) ne semble plus prouvée de façon claire après 5 ans. Les auteurs cités dans la note ci-dessus recommandent au moins une pause après une durée si longue d’administration. Il en va de même pour « Prescrire ».
Voilà des éléments pour nourrir votre réflexion. Après, c’est bien entendu avec un médecin qu’il faut discuter de cela, en fonction de votre dossier médical, etc. ici, on ne peut parler qu’en général, de telle ou telle mise en garde.
Mais vous constaterez aussi, à la lecture de ces textes, que de telles douleurs peuvent parfaitement être provoquées par le Fosamax comme par toute la classe de bisphosphonates.
J’espère que ces douleurs s’arrêteront, par exemple si vous faites une pause. Bon courage et tenez-nous au courant!
Bien à vous.
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Bonjour je cherche une réponse à la question suivante :Est-ce que le Fosamax annule l’action des ostéoblastes ? (qui participe à regénérer la densité osseuse)
Cela fait 7 ans que je prends Fosamax j’ai 68 ans je n’ai aucun effets secondaires,ma première ostéodensitométrie ( 1 ) an après que j’ai commencer à prendre Fosamax en ( 2001 )était très encourageante un gain de 6% pour les vertèbres et de 3% pour les hanches .Par contre l’ostéodensitométrie suivante (2003 )ne mentionne aucunement une augmentation de la densité osseuse ,mais en plus je perds le 9% total.
Après des recherches sur le Web j’apprends que » La première ostéodensitométrie sera toujours encourageante étant donner que les ostéoblastes n’ont pas tout à fait arrêter leur travail. » Je suis porter à le croire j’en parle à mon médecin, il me dit que non que les ostéoblastes continuent ,et qu’il ne faut pas tout croire ce q’on lit sur le Web.
Comme je reste avec un doute (je ne suis pas médecin )je continue donc à prendre Fosamax tout en suivant l’évolution de ce médicament.
( 2005 )ostéodensitométrie ..résultat :Je ne vais pas en bas du seuil (en 2000 première ostéodensitométrie avant de commencer Fosamax ) mais ma DMO n’augmente pas non plus.
( 2007 ) Comme je suis toujours l’évolution du médicament et avec tout ce que j’entends j’ai de plus en plus de doutes ,alors s’en en parler à mon médecin je décide d’arrêter pendant 13 mois entre 2005 et 2007 donc j’aurai un résultat d’ostéodensitométrie de 11 mois de Fosamax sur 2 ans en 2007
Résultat : Exactement comme celle de 2005 sans prendre Fosamax pendant 13 mois …………Serait-ce les ostéoblastes qui ont refait surface, et qui font leur travail ?
J’ai dis à mon médecin sans lui parler de mon arrêt de 11 mois que je n’étais pas sûre de continuer avec Fosamax il m’a répondu « C’est parce que votre DMO va beaucoup plus diminuer si vous arrêter de prendre Fosamax. »……………
Pour terminer avec la question » Est-ce que Fosamax annule l’action des ostéoblastes ? »……………..ou………….. »Pendant combien de temps Fosamax continue-t-il son travail après l’arrêt de la médication ? »
Merci de m’éclairer
Marjolaine
Canada Novembre 03/08
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il ne faut pas trop se méfier aux ostéodensitométries,
ce qui est sûr c’est qu’il n’est pas utile de prendre des biphosphonates plus de 5 ans:
http://www.prescrire.org/bin/cqp/?id=31860
« Les diphosphonates sont largement utilisés dans l’ostéoporose, mais de nombreuses inconnues subsistent quant à leurs effets indésirables osseux à long terme » Prescrire septembre 2008
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Je suis sûre que Don Diego voulait dire qu’il ne fallait pas trop se fier aux ostéodensitométries.
Je le rejoins quant à la prudence sur la durée des traitements.
Quant à combien de temps dure l’action du fosamax ou d’un autre bisphosphonate, moi, qui ne suis pas médecin, ne peux pas vous répondre, mais je doute que les spécialistes le sachent…
Faites des pauses, surtout si jamais vous ressentez les « douleurs prodromales » décrites dans les textes ou alors le moindre souci dentaire.
Désolée de ne pas pouvoir en dire plus.
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oups, il ne faut pas trop se fier aux ostéodensitométries, je confirme.
(désolé pour mon erreur d’inattention)
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http://www.sante2000.com/French/chroniques/06_07Effets_secondaires_Fosamax2.htm
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cela fais 6ans au moins que je prend fosamax et m’a masse osseuse continue a se dégrader,alors mon rumato vient de me prescrire « protelos » je ne sais que penser,quelqu’un peux me conseiller pour le carbonate de calcium et le dosage ou autre chose non toxique S O S merci
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diphosphonates: pas plus de 5 ans, car pas de bénéfices au delà
revue Prescrire:
strontium (ranélate) (Protelos°) (Juillet-août 2005)
Ostéoporose post-ménopausique : trop d’inconnues
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Bonjour Nivoix, Je me souviens qu’il y a eu des alertes concernant le Protelos, fin 2007. J’en ai retrouvé des lien et les mets ci-dessous :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-981371,0.html?xtor=RSS-3224
http://news.doctissimo.fr/imprimer.php3?id_article=3307
Cliquer pour accéder à H-560-PI-fr.pdf
En effet, le Protélos peut provoquer des réactions allergiques graves pouvant conduire au DECES. Les autres liens ne fonctionnent plus.
Protélos contient également de l’Aspartame, « un ennemi qui nous veut du bien. »
»
PROTELOS est susceptible d’interagir avec des médicaments ou aliments contenant du calcium (laits et produits dérivés). »
Le Protélos est déjà sorti sur le marché dans les années 50 et a été retiré en raison de l’apparition de défauts de minéralisation osseuse et qu’il empêchait la synthèse de la vitamine D. Son AMM en 2005 s’accompagne d’un avertissement sur la nécessité d’une supplémentation en calcium et en vitamine D des patientes carencées.
Un médecin pourra certainement te renseigner plus sérieusement.
Bon courage.
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Bonjour Nivoix, Je me souviens qu’il y a eu des alertes concernant le Protelos, fin 2007. J’en ai retrouvé des lien et les mets ci-dessous :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-981371,0.html?xtor=RSS-3224
http://news.doctissimo.fr/imprimer.php3?id_article=3307
Cliquer pour accéder à H-560-PI-fr.pdf
En effet, le Protélos peut provoquer des réactions allergiques graves pouvant conduire au DECES. Les autres liens ne fonctionnent plus.
Protélos contient également de l’Aspartame, « un ennemi qui nous veut du bien. »
»
PROTELOS est susceptible d’interagir avec des médicaments ou aliments contenant du calcium (laits et produits dérivés). »
Le Protélos est déjà sorti sur le marché dans les années 50 et a été retiré en raison de l’apparition de défauts de minéralisation osseuse et qu’il empêchait la synthèse de la vitamine D. Son AMM en 2005 s’accompagne d’un avertissement sur la nécessité d’une supplémentation en calcium et en vitamine D des patientes carencées.
Un médecin pourra certainement vous renseigner plus sérieusement.
Bon courage.
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« Un médecin pourra certainement vous renseigner plus sérieusement. »
pas sûr du tout, je parierai même le contraire
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En France il y a malheureusement un sur traitement préventif de l’ostéoporose cad des femmes de 50 – 60 ans n’ayant jamais fracturé et très avides d’ostéodensitométrie et de PC avant tout médicamenteuse . Le score Frax est interessant dans cette situation : risque de fracture à 10 ans en tenant compte de la densité minérale osseuse ( cad l’ ostéo ) mais aussi des facteurs de risque qui sont très importants.
Par contre il y a malheureusement un sous traitement des patient(e)s ayant fracturé : 25 à 50 % seulement d’entre eux seraient traités avec une observance catastrophique ( arret à 1 an autour de 50 % ).
Il ne faut pas inquiéter cette catégorie de patients ( les » vrais » malades )par les propos que vous présentez quand aux bisphosphonates qui sont des molécules très sures , déja utilisées chez des milieux de patients . Le risque d’ostéonécrose de la machoire, très médiatisé lors de la sortie de l’Aclasta en 2008 , est infime dans la population ostéoporose à contrario des patients ayant un myélome ou un cancer du sein métastatique : 1 cas pour 100 p en cancérologie contre 1 pour 20 à 30000 dans l’ostéoporose . La fréquence des perfusions d’Aclasta est bien différente et explique sans doute cette différence importante: 1/mois en cancérologie contre 1/an ou tous les 18 mois dans l’ostéoporose .
Il ne faut pas oublier que l’ostéoporose fracturaire est une maladie grave : mortalité ( 25 % aprèes une fracture du col fémoral ) et morbidité ( douleurs chroniques , replis sur soi ).
Vos propos uniquement négatifs sont très criticables pour le rhumatologue de terrain que je suis et risque de détourner les patients de PC reconnues depuis des années .
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l’ostéoporose fracturaire est souvent une maladie grave et vos propos constamment négatifs risquent de détourner nos patients de PC utilisées depuis plus de 10 ans sans problèmes meme si effectivement au bout de 5 ou 7 ans il faut probablement changer de traitement .
En france il y a un surtraitement préventif de l’ ostéoporose cad femmes de 50- 60 ans n’ayant pas fracturées et amatrices d’ostéodensitométrie avec les conséquences médicamenteuses qui en découlent . Le score Frax nous aide dans ce cas de figure : il ne prend pas en compte le seule densité osseuse mais aussi les facteurs de risque ++
Par contre 50 % des patients ( les » vrais » malades ) ayant fracturé ne sont pas traités ………….
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Bonjour
Fin 1998 a l’âge de 42 ans on m’a découvert une ostéoporose, je n’était pas ménopausée
DMO col fémoral – 2.58
J’ai eu plusieurs traitements, miacalcic, bonefos, procal, calcium et vitamine D
juin 2002 : DMO -3.3 prise de fosamax 10mg 2 x semaine jusqu’en décembre 2002
Novembre 2002 : CTX a 64 et Janvier 2003 : CTX a 46
Prise du fosamax 70mg plus DHEA
Octobre 2007 : DMO -1.9 et arrêt de la DHEA ( allergie )
Octobre 2009 : DMO -3.05 ( erreur de machine ???? )
Arrêt du fosamax et toujours pas ménopausée
Janvier 2010 : CTX a 140
Septembre 2010 : CTX a 121
Maintenant je suis ménopausée
Ma question est faut t’il reprendre le fosamax ou juste calcium et vit D
Pour les CTX c’est mieux plus ou moins ?
merci
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je suis un homme et cela ne m’a pas empêché d’avoir des pb osseux ( tassements de vertèbres – ostéoporose latente ) ; mes médecins m’ont mis pour ces pb depuis 2003 sous Fosamax et sous Fixical 500 /D3 ; en août 2008 , j’ai subi une fracture diaphysaire spiroïde haute sous trochanter avec intervention pour pose de clous gamma et autres . Une 2ème intervention a eu lieu en 2010 pour l’ablation du matériel d’ostéosynthèse . Le traitement Fosamax / calcium D3 de 2003 a continué jusqu’à tout récemment puis que mon médecin a décidé d’arrêter ce traitement et sans aucune explication le vendredi 7/10/2011 .
Deux questions se posent : pourquoi l’arrêt brutal du traitement ( Fosamax + calcium ) et quelle peut-être l’évolution de mes problèmes osseux dans un tel contexte , la dernière ostéodensitométrie, limite critique, datant de janvier 2010 .
[Nom de famille effacé par Pharmacritique; un prénom ou un pseudo suffit sur internet, s’agissant de données médicales personnelles]
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En traitement par Fosamax depuis près de 4 ans, j’ai arrêté suite à des problèmes d’oesophage et de digestion (irritations au niveau de la gorge qui obligent à tousser, puis sensation d’étouffement provoquée par la toux, difficultés de déglutition, intolérance aux aliments acides). Par ailleurs l’ostéodensitométrie n’a révélé aucun progrès en deux ans malgré le traitement Fosamax. Etant depuis toujours adepte de l’homéopathie, je me suis dirigée vers d’autres remèdes naturels malheureusement très couteux.
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Bonjour et merci pour tous ces témoignages et commentaires.
Michel, il s’agit probablement d’une de ces fractures atypiques dues au Fosamax; le médecin vous doit des explications. Il faut les exiger et changer de médecin si elles ne vous satisfont pas.
Mys, même chose pour vous. Il faut poser toutes ces questions à un ou plusieurs médecins, jusqu’à ce que vous trouviez le bon. Cela ne peut pas se faire sur internet, car il faut tenir compte de l’ensemble de votre dossier médical, des éventuels facteurs de risque, etc.
Marie, vous avez bien fait de laisser tomber. Il faudrait déjà voir si la prescription de Fosamax était justifiée et s’il faut ou non un traitement. La diminution de la densité minérale osseuse est un état physiologique naturel, mais c’est la médicalisation de tels états physiologiques qui constitue ce qu’on appelle DISEASE MONGERING, entraînant des médicamentations inutiles mais non sans risque.
Lisez les articles sur le façonnage de maladies, en descendant sur cette page, et vous comprendrez mieux:
http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/maladies-inventees-disease-mongering/
Il y a eu d’autres actualités récentes sur les fractures atypiques et d’autres effets indésirables du Fosamax et des bisphosphonates en général, de même que sur leur efficacité douteuse; j’en rendrai compte dès que possible.
Bon courage à toutes et à tous et prenez soin de vous d’abord en vous informant.
Cordialement.
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Bonjour,
Suite à une chute relativement violente en janvier 2012, j’ai eu une fracture bi-marginale déplacée de l’extrémité distale du radius droit entrainant la pose d’une plaque et vis antérieure, aujourd’hui je fais de l’algodystrophie.
On me dit que ce phénomène entraine de l’ostéoporose, de plus je vais avoir 60 ans, on me prescrit une hospitalisation (devant avoir lieu demain !) pour une cure d’AREDIA.
J’ai tout de suite recherché des renseignements sur ce type de traitement, mais vient seulement de trouver votre site.
Je me pose beaucoup de question sur le bénéfice/risque de l’AREDIA pour l’Algodystrophie ?
L’échéance est sans doute trop proche pour que vous ayez le temps de me répondre avant demain.
Je compte sur vous, merci des réponses que vous pourrez m’apporter.
Azur
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Bonjour,
Mon simple constat: 4mois de prise d’actonel 35 pour une ostéoporose décelée à 39 ans. Aujourd’hui j’ai 44 ans, une osteo nécrose de la mâchoire avec une première opération l’année dernière (curetage, sinus maxillaire,…) douleurs articulaires et musculaires permanentes (vertèbres cervicales, lombaires, poignets, doigts, hanches, chevilles et mâchoire), parcours du combattant pour trouver un dentiste qui accepte de me soigner. pas de cancer des os, c’est déjà ça …
Merci les biphosphonates! pas sûre d’etre un cas sur 20 ou 30000 comme j’ai pu le lire….
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