Circadin/ mélatonine: un bluff publicitaire et une AMM facile de plus. Apprenons des notions d’EBM pour lire le jargon

J’ai critiqué dans une note récente l’arbitraire – souvent dangereux dans ses conséquences – qui caractérise les homologations des médicaments par les agences nationales du médicament (AFSSAPS en France) et par celle européenne (EMEA), qui ont une réputation notoire de générosité et d’indulgence envers les firmes pharmaceutiques… Voici un exemple de plus pour étayer ma note: l’agence européenne du médicament (EMEA) avait octroyé déjà en 2007 au laboratoire Neurim (Lundbeck en France) une autorisation européenne de mise sur le marché (AMM) pour le Circadin, et ce sur des bases scientifiques douteuses. Et fin 2008, les autorités sanitaires françaises ont donné leur bénédiction à ce médicament en traitement de l’insomnie primaire des personnes de plus de 55 ans.

Pourquoi insister sur le Circadin, entre tous les pseudo-médicaments et les homologations douteuses? Parce que c’est une occasion pour les usagers d’apprendre à exercer leur esprit critique en lisant entre les lignes lorsqu’ils trouvent certaines informations écrites en jargon. Voici quelques tuyaux, pour commencer, spontanément et sans aucune prétention de systématicité ou autre.

Il faut que nous autres, usagers, sortions du préjugé qui nous fait croire que si un médicament est sur le marché, c’est qu’il a été bien testé, à la fois sur le plan de l’efficacité et sur le plan des risques, effets secondaires et interactions médicamenteuses. Le Circadin montre parfaitement qu’il n’en est rien…

D’ailleurs, l’EMA (European Medicines Agency) dit ouvertement certaines choses, et notamment dans le Rapport européen public d’évaluation (EPAR), dont voici le résumé français :

« Le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) a estimé que, bien que Circadin soit associé à une taille d’effet limitée sur une fraction relativement réduite de patients, ses bénéfices sont supérieurs à ses risques pour le traitement à court terme de l’insomnie primaire caractérisée par un sommeil de mauvaise qualité chez les patients âgés de 55 ans ou plus. »

Illustration : Réseau Morphée, qui rappelle l’engouement suscité aux Etats-Unis par ce livre paru il y a une douzaine d’années et qui parait la mélatonine de toutes les vertus, de l’action anti-vieillissement et stimulatrice de la libido jusqu’au traitement de maladies telles le cancer et le SIDA… Espérons que nous n’allons pas répéter l’histoire à la sauce franchouillarde de je ne sais quelle mélatonine bioidentique ou naturelle, selon la mode actuelle…

Qu’est-ce que l’EBM?

En clair, les études sur lesquelles se base cette AMM ne satisfont pas aux critères de l’EBM (evidence-based médicine ou médecine fondée sur des preuves)…

Pour comprendre ce qu’est l’EBM – qui devrait être la méthodologie à suivre dans la recherche médicale et dont devraient dériver les critère utilisés dans l’évaluation de tous les médicaments, on peut se référer à l’excellente explication donnée par la revue belge indépendante MINERVA, par exemple dans cette présentation intitulée « Principes de l’Evidence-Based Medicine (médecine basée sur les faits)« .

Pharmacritique préfère la traduction « médecine fondée sur les preuves« , plus proche de la signification originale, mais aussi compte tenu de ce qu’on peut entendre par « faits », surtout lorsqu’on est philosophe… Un terme à éviter lorsqu’on peut le faire – ou alors à préciser. Par ailleurs, c’est le terme « preuves » qui est utilisé dans le texte cité, au-delà du titre. Il faudrait, pour s’en tenir vraiment à la rigueur qui devrait être de mise, parler de « médecine fondée sur le niveau de preuve ».

Pour une approche facilement accessible, il y a la définition de Wikipédia, mais qui parle de médecine fondée sur les faits ou même factuelle (!)…

Circadin, mélatonine, rythme circadien : qu’est-ce que c’est ?

Citons l’EMEA, tout en gardant à l’esprit qu’il s’agit là plutôt de suppositions pas encore suffisamment validées pour baser un médicament là-dessus, qui interviendrait réguler une déficience en matière de mélatonine.

« Le principe actif de Circadin, la mélatonine, est une hormone naturelle qui est normalement produite par une glande située dans le cerveau, le corps pinéal. La mélatonine est impliquée dans la synchronisation du cycle de sommeil [l’alternance veille – sommeil ou « rythme circadien », d’où le nom du médicament] en agissant sur des cellules de zones spécifiques du cerveau. Les taux de mélatonine dans le sang augmentent généralement peu après la tombée de la nuit et atteignent leur valeur maximale au milieu de la nuit pour favoriser le sommeil. La production de mélatonine peut baisser chez les personnes âgées, ce qui provoque des insomnies. En remplaçant cette hormone, Circadin augmente les taux de mélatonine dans le sang, ce qui favorise le sommeil. Les comprimés de Circadin libèrent lentement la mélatonine en quelques heures pour imiter la production naturelle de mélatonine dans l’organisme. »

La HAS (Haute autorité de santé) ajoute que la structure de la mélatonine est « voisine de celle de la sérotonine » et qu’elle est « aussi associée à un effet hypnotique et à une propension accrue au sommeil. »

Mais les raisons de citer cette explication sont aussi autres : les patients sont très friands d’explications simples et d’allure scientifique, et un message des firmes pharmaceutiques en ce sens, relayé sans recul critique par les autorités sanitaires puis vulgarisé dans des magazines et des forums, est une stratégie commerciale qui a fait ses preuves plus d’une fois… C’est ainsi que, des décennies après, on croit toujours à la théorie pseudo-biologique réduisant la dépression à une déficience en sérotonine que les antidépresseurs (en particulier les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou ISRS / IRS) viendraient combler.

Extraordinaire médecine, extraordinaire psychopharmacologie, qui réussit à simplifier les processus très hétéroclites – y compris sociaux – qui entrent dans la genèse de la dépression et à les ramener à une question de déséquilibre de neurotransmetteurs, à réparer illico presto par des substances chimiques forçant l’organisme à produire plus de sérotonine, etc.

N’empêche, le message publicitaire est toujours efficace. Pas sûr qu’on puisse affirmer la même chose de l’efficacité des antidépresseurs, surtout en dehors des formes graves de dépression, mais ce n’est peut-être pas ce qui compte. (Ici, il pourrait être utile de se rappeler l’étude de Dan Ariely sur les attributs du placebo qui en assurent le succès, comme nous l’avons vu dans cette note).

Un article en date du 13 février du blog Prescribing Advice for GPs (Conseils de prescription pour les médecins généralistes) nous apprend que le Midlands Therapeutic and Advisory Committee (MDTRAC) – l’instance chargée d’évaluer les médicaments présents sur le marché régional, déconseille la prescription de la mélatonine 2mg à libération prolongée (Circadin 2 mg) pour cause de preuves insuffisantes  de son efficacité tout comme de son innocuité.

Inefficacité dans l’indication approuvée ne veut pas dire absence de risques. L’exemple de la sérotonine

Oui, ce qui paraît inefficace dans l’indication donnée n’est pas forcément sans danger et sans effets secondaires importants, comme on le constate tous les jours avec les antidépresseurs… S’il y a des doutes sur leur efficacité dans la dépression, il y a de plus en plus de preuves sur leurs dangers. Eh oui, jouer avec un neurotransmetteur / neuromédiateur tel la sérotonine, impliqué dans bon nombre de processus vitaux, c’est jouer à l’apprenti sorcier. Et beaucoup de médecins le font, par exemple en prescrivant plusieurs médicaments qui ont des effets sur la quantité de sérotonine produite, sa circulation, la durée de sa disponibilité avant la recapture et les modalités de cette recapture.

On risque ainsi un syndrome de la sérotonine ou syndrome sérotoninergique, qui peut être mortel ou du moins causer de sérieux ennuis neurologiques et cardiovasculaires. Même le millepertuis, cette plante que tout le monde devrait jeter à la poubelle, tellement elle interagit avec des médicaments, peut être très efficace dans la production d’un tel syndrome de la sérotonine… alors qu’il y a plus de doutes sur son efficacité dans la dépression…

Alors attendons de voir quels sont les effets secondaires de la mélatonine, surtout utiliséé pour une durée plus longue que celle qu’on lui connaissait dans les pays anglo-saxons, à savoir corriger – ponctuellement – le décalage horaire après un log vol, surtout vers l’est : le jetlag. On sait que toutes les hormones interagissent en permanence et par effets de rétroaction dans le cadre neuroendocrinien (système nerveux végétatif / autonome et hormones), alors il est probable qu’avec une utilisation massive et de longue durée (minimum trois semaines dans les essais cliniques) apparaissent aussi les effets indésirables. (C’est ce qui se passe pour chaque médicament ou vaccin).

Quelle base scientifique pour la mélatonine ?

Comparaison avec un placebo dans les essais cliniques, donc première raison de douter

L’analyse entreprise par le MDTRA fait état de deux études contrôlées randomisées qui ont comparé la mélatonine au placebo, mais pas à un principe actif (un autre somnifère) à l’efficacité reconnue. Cela devrait suffire à nous alerter, et non pas à nous endormir, puisque c’est un signe disant que le laboratoire lui-même ne fait pas suffisamment confiance à son produit et sait qu’il y a des risques de résultats négatifs en cas de comparaison avec un concurrent dont l’efficacité et le bénéfice clinique – ne l’oublions pas, puisque c’est lui qui compte ! – ont été largement prouvés…

Ce n’est pas pour rien que les critiques épinglent les autorisations de mise sur le marché (AMM) données sur la base de telles comparaisons ou plutôt absence de comparaison active, comme nous l’avons dit dans la note déjà citée : « Progrès thérapeutique nul en 2008, dit prescrire. Multiples critiques des procédures d’AMM, responsables de l’inflation des médicaments dont le bénéfice clinique n’est pas évalué« .

Seuls deux petits essais randomisés nous restent pour évaluer le Circadin

L’EMA parle, quant à elle, de trois études contre placebo incluant « 681 patients de plus de 55 ans souffrant d’insomnie primaire ». C’est-à-dire à peine plus de 200 patients par essai, dont un n’était apparemment même pas randomisé, ce qui suffit à le disqualifier. D’où le laboratoire veut-il tirer une puissance statistique suffisante pour démonter un effet ?

Les analyses sérieuses ne prennent en compte que les essais randomisés contrôlés correspondant à certains critères méthodologiques, définis par l’EBM.

Le meilleur exemple en la matière, ce sont les méta-analyses de la Cochrane Collaboration, cette instance internationale indépendante dont l’activité consiste précisément à évaluer les divers essais cliniques sur un médicament ou une procédure afin d’en estimer les résultats. (Pharmacritique avait d’ailleurs appelé à signer une pétition pour que la Cochrane Libary – les publications concrètes ou systematic reviews – restent en libre accès partout en Europe; voir cette note, qui contient aussi une présentantion de cette démarche). Dommage qu’il n’existe pas à l’heure actuelle une possibilité d’ajuster les résultats en fonction du promoteur de l’étude, même si on sait que lorsque c’est le laboratoire producteur qui finance, l’essai a jusqu’à 5 fois plus de chances d’être favorable au médicament testé… Mais à part ce biais présent dans n’importe quelle (méta-)analyse, la Cochrane Review fait un bon travail préliminaire d’évaluation méthodologique des essais existants et exclut tout ceux qui ne satisfont pas aux critères de l’EBM ou médecine fondée sur le niveau de preuve. Ce qui est un garde-fou minimal face à des idiosyncrasies trop présentes.

En lisant l’avis de la Commission de transparence de la HAS (Haute autorité de santé), on se rend compte que c’est même pire que ce qu’on pouvait imaginer : 3 études apparemment randomisées en bonne et due forme ont été « non concluantes »…

« Le dossier d’enregistrement comporte les résultats de cinq études d’efficacité randomisées contrôlées versus placebo. Les résultats des études NEURIM I (CIRCADIN 2 mg, 40 patients), NEURIM IV (CIRCADIN 0.2, 0.5 et 2 mg, 263 patients) et NEURIM V (CIRCADIN 1, 2, et 5 mg, 393 patients) ont été non concluants ; les données des deux études de dose ont été insuffisantes pour définir la dose étudiée en phase III.

Les deux études de phase III (NEURIM VII1 et NEURIM IX2) randomisées, double-aveugle, en groupes parallèles ont évalué l’efficacité de la mélatonine LP à la posologie de 2 mg par jour pendant 3 semaines versus placebo chez des patients ambulatoires âgés de 55 ans ou plus avec un diagnostic d’insomnie primaire selon les critères DSM-IV3 (cf. paragraphe 4.3) depuis au moins un mois. » Nous avons nos deux petites études favorables, que retiennent les analystes, alors que les trois défavorables (« non concluants » – quel euphémisme) sont balayés sous le tapis….

Idiosyncrasies justement, pour étayer le critère de jugement…

Ces deux essais randomisés ont, nous dit le MDTRAC, tiré leurs conclusions des appréciations subjectives sur l’amélioration du sommeil émises par les participants et collectées selon un questionnaire. A ce critère principal de jugement – fort peu probant, puisque même le wishful thinking pendant trois semaines suffirait à expliquer des résultats positifs – s’ajoutent deux critères secondaires, et notamment la durée et la latence du sommeil. L’effet d’ensemble est modeste, même si, d’un point de vue purement subjectif, 25% des testeurs prenant de la mélatonine (bras actif des essais) ont vu leur sommeil s’améliorer, par rapport à 14% des testeurs du placebo. Sous mélatonine, ils n’ont pas dormi plus longtemps, mais se sont endormis en moyenne 9 minutes plus tôt que ceux du bras placebo des essais cliniques. La différence est statistiquement significative, mais la signification clinique – le fait de savoir si cela apporte ou non quelque chose en pratique – n’est pas pour autant démontrée.

La HAS nous dit que 18 patients ont été exclus de l’analyse dans un essai. Pourquoi donc ?

Évaluation par une revue indépendante

La revue allemande indépendante Der Arzneimittelbrief – à ne pas confondre avec Arznei-Telegramm – avait évalué la mélatonine en 2006, sur la base d’études qu’elle appelle « très hétéroclites », et conclu que cette hormone n’avait pas d’effet sur le sommeil, mis à part en cas de décalage horaire ou jetlag. La revue réitère sa conclusion dans son numéro de décembre 2008 (AMB 2008, 42, 96, réservé aux abonnés) dans un article de formation continue intitulé « Mélatonine – un somnifère pour personnes de plus de 50 ans? »

Nous apprenons qu’un enregistrement polysomnographique n’a pas constaté de changements quant à l’architecture du sommeil (les stades successifs composant un cycle de sommeil, souvent altéré dans certains troubles tels le sommeil non réparateur, etc.). Pas de modification non plus de la durée du sommeil REM (rapid eye movement ou sommeil à mouvements oculaires rapides). Et la prise de mélatonine n’a pas amélioré les performances individuelles au cours de la journée suivante. (Pour des explications quant à l’architecture du sommeil, aux divers stades et aux principaux troubles, voir ce cours, par exemple). 

Effets indésirables et multiples interactions médicamenteuses possibles selon l’EMA

Il est question d’effets indésirables pas franchement anodins tels que

« l’irritabilité, la nervosité, l’agitation, l’insomnie, les rêves anormaux, la migraine, l’hyperactivité psychomotrice (agitation sans augmentation de l’activité), les vertiges, la somnolence, les douleurs abdominales (au ventre), la constipation, la sécheresse buccale, l’hyperbilirubinémie (augmentation des taux sanguins de bilirubine, produit de la décomposition des globules rouges qui peut provoquer un jaunissement de la peau et des yeux), l’hyperhydrose (transpiration excessive), l’asthénie (faiblesse) et une prise de poids ».

Pour une liste complète, voir le RCP européen intégral (résumé des caractéristiques du produit).

A noter que « Circadin est déconseillé chez les patients présentant une maladie auto-immune. Les patients présentant une intolérance héréditaire au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament. » D’autre part, il n’y a pas d’analyse quant aux interactions médicamenteuses, surtout avec les médicaments métabolisés par les mêmes voies que la mélatonine.

Autant citer la liste, impressionnante, des interactions possibles ou probables mais non étudiées :

« In vitro, la mélatonine est un inducteur des enzymes CYP3A à des concentrations supra-thérapeutiques. La pertinence clinique de cette observation n’est pas connue. En cas d’induction, une diminution des concentrations plasmatiques des médicaments administrés simultanément est possible.

• In vitro et à des concentrations supra-thérapeutiques, la mélatonine n’est pas un inducteur des enzymes CYP1A. Il est par conséquent peu probable d’observer des interactions notables, entre la mélatonine et d’autres substances actives, découlant de l’effet de la mélatonine sur les enzymes CYP1A.

• La mélatonine est principalement métabolisée par les enzymes CYP1A. Par conséquent, des interactions entre la mélatonine et d’autres substances actives découlant de leur effet sur les enzymes CYP1A sont possibles.

• La prudence s’impose chez les patients traités par la fluvoxamine [antidépresseur: Floxyfral, Luvox, etc.] qui entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques de mélatonine (augmentation de 17 fois de l’ASC et de 12 fois de la Cmax) en inhibant son métabolisme par les isoenzymes CYP1A2 et CYP2C19 du cytochrome hépatique P450 (CYP). Cette association est à éviter.

• La prudence s’impose chez les patients traités par le 5- ou le 8- méthoxypsoralène (5- et 8-MOP) [traitements dermatologiques tels le Meladinine], qui entraînent une augmentation des concentrations plasmatiques de mélatonine en inhibant son métabolisme.

• La prudence s’impose chez les patients traités par la cimétidine [anti-acide: Tagamet, etc.], un inhibiteur des CYP2D, qui augmente les concentrations plasmatiques de mélatonine en inhibant son métabolisme.

• Le tabagisme est susceptible de réduire le taux de mélatonine en raison de l’induction du CYP1A2.

• La prudence s’impose chez les patientes sous oestrogénothérapie (par ex. contraceptifs ou hormonothérapie de substitution), qui accroît les concentrations plasmatiques de mélatonine en inhibant son métabolisme par les CYP1A1 et CYP1A2.

• Les inhibiteurs du CYP1A2 tels que les quinolones [classe majeure d’antibiotiques, dont l’Oflocet] sont susceptibles d’accroître l’exposition à la mélatonine.

• Les inducteurs du CYP1A2 tels que la carbamazépine [antiépileptique: Tégrétol ] et la rifampicine [antibiotique: Rifadine, Rimactan, Rifinah, Rifater] sont susceptibles de réduire les concentrations plasmatiques de la mélatonine.

• La littérature contient une multitude de données concernant l’effet des agonistes/antagonistes adrénergiques [principalement utilisés dans les maladies cardiovasculaires, pour agir sur certains types de muscles, etc.], des agonistes/antagonistes des opiacés [principalement les antalgiques], des antidépresseurs, des inhibiteurs de la prostaglandine [surtout les anti-inflammatoires], des benzodiazépines, du tryptophane [précurseur de la sérotonine] et de l’alcool, sur la sécrétion de la mélatonine endogène. Aucune étude n’a été réalisée pour déterminer si ces substances actives interfèrent ou non avec les effets dynamiques ou cinétiques du Circadin ou vice versa. »

Prescrire le Circadin ? Non, à cause de l’absence de preuves, dit le MDTRAC

Aussi le MDTRAC recommande-t-il aux médecins de ne pas prescrire ce médicament faute de données comparatives indispensables : il est question, bien entendu, de comparaison avec des somnifères reconnus comme efficaces et apportant un bénéfice clinique sur les différents critères de jugement retenus.

Le prescrire pendant quelque temps pour voir si jamais son utilisation réduit la consommation des benzodiazépines, dit la HAS

« Le Service Médical Rendu attribué à cette spécialité est faible. Ce Service Médical Rendu [SMR] attribué pour 18 mois est conditionnel. Son maintien est lié à l’appréciation de la mesure de l’impact de l’utilisation de CIRCADIN sur la consommation des hypnotiques de type benzodiazépines ou apparentés en France; il sera réévalué dans 18 mois à compter de la date d’inscription sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux, au vu des résultats de suivi demandés par la Commission (cf. paragraphe 4.5). Il sera remis en cause en cas d’inscription Sécurité Sociale d’une spécialité dont le rapport efficacité/tolérance dans l’insomnie serait supérieure. »

Plus loin, la HAS dit clairement que « CIRCADIN n’apporte pas d’Amélioration du Service Médical Rendu dans la prise en charge de l’insomnie primaire » (ASRM : c’est-à-dire une possibilité plus efficace et dont le rapport bénéfice / risque est meilleur que celui des médicaments déjà sur le marché et indiqués dans le traitement de la même maladie. La HAS définit l’ASRM de façon graduelle, du niveau I au niveau V, théoriquement en fonction du niveau de preuve. Mais seulement en théorie, puisque la pratique est tout autre, déformée notamment par les conflits d’intérêts des experts, qu’ils soient financiers ou autres. L’ASRM du Circadin est de niveau V, correspondant à une absence d’amélioration des possibilités thérapeutiques existantes).

Coup de gueule final

Et voilà que l’AFSSAPS nous fait cadeau d’une autre AMM conditionnelle, honteusement donnée à un somnifère dont trois essais cliniques sur cinq ont été non concluants, dont le bénéfice théorique est très modeste et celui clinique probablement inexistant, dont les interactions médicamenteuses sont potentiellement très nombreuses mais non étudiées (vive la sécurité!), dont les effets secondaires déjà connus ne sont pas anodins et qui, de surcroît, n’est à utiliser qu’entre 55 et 65 ans… Puisque, selon la HAS,

« les résultats cliniques obtenus sous CIRCADIN ne concernent pas la population gériatrique des personnes de plus de 65 ans polypathologiques ou très âgées, parfois polymédicamentées ».

Un somnifère qui n’apporte rien par rapport à ce qui existe déjà… A se demander ce qu’il rapporte aux experts et quels sont les conflits d’intérêts de ceux qui se sont prononcés là-dessus.

Etant « adepte » de l’EBM, à un niveau de compréhension qui est celui d’une usagère lambda voulant apprendre, inutile de dire que le sujet n’est pas clos. Il faudrait parler aussi des tentatives de certains de casser l’EBM avant même qu’elle ait eu l’occasion d’être vraiment mise en pratique, déformée comme elle est par les conflits d’intérêts et tous les biais qui influencent les résultats d’un essai clinique dès sa conception…

Il faut d’abord virer les conflits d’intérêts, trouver des procédures d’objectivation des biais, etc., appliquer une EBM digne de ce nom et ne tenter de changer de paradigme que si celui-ci se révèle inadéquat. Pour le moment, c’est le meilleur que nous ayons – et la seule garantie contre l’arbitraire des idiosyncrasies. Comme le disait une journaliste, l’EBM est actuellement l’unique garantie contre les charlatanismes.

Elena Pasca

79 réflexions au sujet de “Circadin/ mélatonine: un bluff publicitaire et une AMM facile de plus. Apprenons des notions d’EBM pour lire le jargon”

  1. Bonjour,
    Merci pour tous les commentaires et témoignages.
    Je n’ai pas d’informations sur les effets indésirables et les interactions.
    Il faut voir tout cela avec un médecin, pour prendre en compte l’ensemble de la situation médicale. Cela ne peut pas se faire sur internet, et je ne suis pas une professionnelle de santé. Rien ne peut se substituer à une consultation médicale.
    Je suis juste un passeur d’informations, essayant de donner des éléments qui peuvent contribuer à une réflexion critique, qui doivent être discutés avec des médecins. Tout ce que je peux apporter dans certains cas, c’est ma sympathie et une écoute attentive.
    Et même cela est limité en ce moment, désolée… Par manque de temps et d’énergie, je n’arrive pas à répondre à tout le monde, dans cette discussion et dans d’autres. Toutes mes excuses.
    Si vous souhaitez faire une recherche sur internet, sur les effets indésirables du Circadin: habituellement, les notices anglophones sont les plus complètes là-dessus (et en libre accès); vous pourriez faire une recherche en anglais « melatonin side effects », par exemple.
    Quant aux demandes d’adresses commerciales, pour le Circadin comme pour tout autre médicament, dispositif médical, etc.:
    Ce blog n’est pas commercial et je ne fais pas de publicité. Il n’y a pas d’adresses ni de liens vers des sites commerciaux vendant des médicaments, d’autant que cela me paraît dangereux, vu le risque de contrefaçons et d’arnaques diverses. Et l’automédication n’est pas non plus sans risque. Il vaut mieux avoir l’avis d’un médecin et/ou d’un pharmacien, en toutes circonstances.
    Fée, désolée pour toute cette souffrance. Je ne sais pas quoi vous dire et n’ai aucune compétence pour vous conseiller dans une situation aussi complexe que la vôtre. Peut-être pourriez-vous voir un médecin spécialiste du sommeil? Parlez-en à votre médecin et votre pharmacien, ils pourront certainement vous conseiller.
    Désolée de ne pas pouvoir vous répondre.
    Tenez bon!
    Cordialement

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  2. En relisant rapidement les commentaires je voudrai rajouter deux choses :
    1/ La mélatonine n’est pas un médicament que l’on prend pour dormir comme un hypnotique. Elle est au centre de la gestion du rythme circadien (celui qui court sur 24-25H normalement). Quand on en prend une fois à la bonne heure par exemple, on peut ressentir un endormissement, souvent léger, mais ce n’est pas l’intérêt. L’intérêt supposé de la mélatonine et d’aider à réguler le rythme circadien, et ce rythme prend du temps pour s’équilibrer, au moins une semaine dans les cas « normaux ». Ça n’a rien à voir avec un hypnotique (stillnox etc) avec lequel on cherche à agir sur le court terme, on ne peut pas comparer leurs effets, et surtout pas sur seulement deux nuits.
    2/ Au sujet du rapport bénéfice/risque : il n’est pas le même pour tous les patients. D’après moi la mélatonine n’est pas à prescrire pour soigner une insomnie d’endormissement ou une insomnie primaire qui n’aurait pas une cause sous-jacente non détectée. La prescrire en dehors de l’AMM devrait être très mesuré et rare. C’est une hormone, ce n’est pas anodin, c’est même potentiellement très dangereux, à éviter d’une manière générale. Cependant pour les patients comme moi qui souffrent d’un trouble grave du rythme circadien (ou pour d’autres pathologies) le rapport bénéfice/risque n’est pas le même, cela « vaut plus le coup d’essayer ».
    En résumé, peut-être que l’AMM n’est pas justifiée pour toute la population mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en priver l’accès à une minorité (extrême minorité) qui peut s’en servir comme béquille pour s’adapter à une maladie très invalidante. Le médecin peut bien rajouter « dans le cadre du syndrome d’Angelman » sur la prescription pour qu’elle puisse être remboursée par l’assurance maladie (c’est un exemple, ce n’est pas ma pathologie), les AMM peuvent bien être sur mesure non ?
    Le circadin est indiqué pour les séniors qui ont naturellement un déficit de mélatonine, des besoins en sommeil moins grands et qui souvent le vivent mal. La France avait eue une bonne idée d’interdire la mélatonine à l’époque : elle était vendue comme véritable molécule miracle à l’époque aux USA, à tort évidemment, comme la DHEA. Ces comportements du côté des patients sont très nocifs et il faut éviter de les importer. Mais maintenant, des années après, on peut ouvrir un peu la porte et trouver une situation d’équilibre.
    Aujourd’hui si on vous prescrit de la mélatonine, un pharmacien français a le droit de vous en délivrer une préparation en France. Tant mieux. Une préparation. Y’a plus marqué Circadin, y’a plus le joli logo et le « marque déposée » dessus et… c’est sûrement moins cher. Vous voyez ?
    J’ai bien compris que votre article parlait des AMM suspicieuses et le l’EBM, sujet qui m’intéresse aussi et est important, en prenant l’exemple du Circadin. Cependant j’ai réagi sur ce dernier sujet en particulier parce qu’il me concerne directement.

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  3. que faire, certains disent que c’est bien d’autres « crient » à l’arnaque mon médecin vient de me supprimer le noctamide pour le remplacer par le circadin est-ce dangeureux

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  4. mon médecin vient de me supprimer le noctamide pour le remplacer par du circadin mais d’après ce que je viens de lire ci-dessus certaines personnes sont pour mais il y a des réponses qui font réfléchir sur le bien-fondé de ce produit : qu’en pensez vous ?

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  5. Bonjour,
    Circadin, beaucoup de bruit pour rien… Enfin, si, pour rapporter des gros sous Biocodex – Rad Neurim Pharmaceuticals. Plus de 30 euros la boîte pour un mois, non remboursés, heureusement, parce que ça serait encore plus contestable de faire payer ça par la sécurité sociale.
    Efficacité du Circadin pour s’endormir: zéro.
    Qualité du sommeil très détériorée et des effets étranges: j’ai remué toute la nuit, je devais remuer mes jambes, bouger sans cesse, ça m’a rappelé le syndrome des jambes sans repos, dont j’avais entendu parler. Après quelques jours de pause, j’ai essayé encore, avec les mêmes résultats, plus somnolence dans la journée.
    Dans mon entourage, tous ceux qui l’ont essayé soit en disent du mal soit disent que le Circadin leur a rien fait pour s’endormir ou retrouver un rythme plus équilibré.
    Du coup, quand je vois la file des commentaires, tous ce louanges m’étonnent. Ca ressemble à de la publicité: des gens qui sont payés pour faire des commentaires positifs sur commande des laboratoires pharmaceutiques. C’est courant sur internet. D’accord avec Elena Pasca (dont j’apprécie le travail et les mises en garde. merci!) sur le manque de spontanéité et les relents publicitaires. Elle a raison, c’est bizarre d’insister autant pour recommander le Circadin. Ceux qui ont des expériences négatives ou constatent l’inefficacité prennent rarement le temps de le dire.
    conclusion: oui, Circadin = « bluff publicitaire » très profitable pour ses fabricants et ses vendeurs
    cordialement

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  6. Toute cette lecture me fait peur, en fait je suis allé voir mon médecin la semaine dernière car je me lève tout les matins aussi crevé que je me suis couché la veille malgré un sommeil de qualité plutôt satisfaisante en tout cas en terme de durée et sans phases d’éveil prolongees.
    Il m’a donc prescris cicadin en m’en explicant les mécanismes et les éventuels bienfaits.
    Je commence ce traitement ce soir et c’est non sans crainte que je vais m’y contraindre.
    J’ai 51 ans et depuis de nombreuses années je me lève ainsi fatigué et ayant un métier physique je suis prêt a essayer ce traitement car il n’y a rien de pire que se réveiller fatigué comme ça. Pour info je fais un peu d’apnées (8 par nuit) ce qui ne justifie pas une telle fatigue au réveil selon mon pneumologue.
    Voilà ce que je tenais a dire et je ne manquerai pas de revenir ici pour vous informer des bienfaits ou méfaits de ce traitement.
    Bon courage a vous tous et merci de m’avoir lu.

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  7. CIRCADIN RETARD 2 MG
    INSOMNIE
    REFROIDISSEMENT DE TOUT LE CORPS
    Mon médecin généraliste a prescrit ce médicament vu que j’avais des insomnies depuis plusieurs semaines.
    Le résultat est négatif donc je ne prends plus le médicament.
    Un fait c’est que malgré mes 58 ans, et le médicament inconnu à ce jour est pour moi un médicament dont s’établi les effets indésirables : l’insomnie
    Je suis passée au DOMINAL pour une bonne nuit.
    Faites attention, ce n’est pas un médicament miracle et je pense qu’au contraire il est néfaste.
    Je vous remercie de m’avoir lue, courage à tous.
    Ne boirions-nous pas une bonne tasse de camomille, qu’en pensez-vous?
    Ecrit par Michèle leunens, Belgique

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  8. Attention, milles excuses pour les fautes de français. Le français n’est pas ma langue maternelle.
    Je suis médecin généraliste. A 59 ans, découverte d’une bicuspidie aortique suivie à 6 mois d’une endocardite (probable) et d’une décompensation cardiaque gauche aiguë. Mise en place d’une prothèse aortique. Après 10 jours d’hospitalisation reprise de la thoracotomie et de l’exploration du site pour tamponnade. Persistance d’une tachycardie : flutter, remise en sinusal par overdrive.
    A 60 ans AVC (accident vasculaire cérébral), suite à un arrêt brutal de l’anti coagulation suite à un examen médical invasif. Peu ou pas de séquelles : perte d’une partie du champ visuel et une hypoesthésie de l’hémithorax et du bras droit.
    Actuellement 66 ans. Depuis mon intervention à cœur ouvert, je n’ai jamais réussis à dormir plus que 2 heures d’affilées, alors qu’avant j’avais un bon sommeil, profond et récupérateur. Progressivement mon état s’est altéré : insomnie nocturne et somnolence diurne, arythmie cardiaque, troubles digestifs, hypotension orthostatique et chutes, perte de la mémoire récente, diabète et anticoagulation difficile à réguler, secondaire aux troubles digestifs (stase gastrique et retard de vidange gastrique avec épisodes de diarrhées multiples).
    Mise sous CIRCADIN et nette amélioration depuis la première prise : plus de somnolence diurne, nette amélioration de l’arythmie cardiaque, plus d’hypotension et plus de chutes, anticoagulation et diabète bien stabilisé, nette amélioration de la mémorisation … Bref je recommence à vivre. Après 3 semaines : arrêt de la médication et récidive des plaintes. Reprise de la médication après un arrêt de 7 jours et disparitions des symptômes ….
    Quoi que l’on puisse dire, pour moi, le CIRCADIN, a fait des miracles. Je ne l’ai jamais voulu prescrire pour mes patients, vu les critiques négatives qu’il, suscitait, mais pour moi, j’ai du me rendre à l’évidence. EBM ???

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  9. moi ça fait un mois que je ne dort pas j j’ai pris des comprimés a base de plantes 1 h de sommeil le médecin m’a prescrit du circadin 2 mg et je l’ai prit hier soir je n’ai pas dormi de la nuit ce soir je passe a deux comprimes et je n’en peux plus … voilà pour ce qui est dangereux tous les médocs sont dangereux même l’aspirine et les plantes alors ……. je n’ai que 22 ans et je veux dormir

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  10. Sommeil court et journées lamentables…je suis une « invalide » !!!1cp de circadin et je dors 6 heures ,me rendors facilement ….je n’ose pas le prendre en continu alors ma forme diurne suit la même courbe!
    [NdR: Nom de famille effacé, s’agissant de données de santé. Un prénom suffit sur internet]

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  11. Insomniaque depuis de nombreuses années, mais l’age n’aidant pas (42 printemps !)..ca devenait ingérable. J’ai consulté mon toubib. Prescription de benzo….mais sur une periode de 2 mois maxi. C’etait relativement efficace, mais un peu difficile pour le reveil, et la memoire ! Retour au toubib : mais refus obstiné de prescrire a nouveau des benzo (voir pire)….mais, prescription de Circadin. La premiere semaine est un peu « difficile » (mes insomnies sont puissantes!)…mais depuis maintenant 2 mois…je dors mieux, un sommeil de qualité et un reveil tranquille. Pour le moment aucun effet secondaire.
    Voila, libre a vous de penser ce que vous voulez, mais pour moi CIRCADIN est une vraie solution pour certains insomniaques
    David (enfin réconcilié avec Morphée)

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  12. L.Ebm profite à ceux qui l invoquent pour disqualifier qui n’est pas dans la ligne du parti. Cet article est une montée au créneau contre la melatonine, OK. Mais que dire des somnifères ! Revenons aux faits qui résultent de l’observation, de l.experience, du jugement d.un bon praticien, et assez de guerre idéologique au service d intérêts obscurs.

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  13. Bonjour,
    Je viens de lire votre article sur la Mélatonine et souhaite, même si je n’ai pas tout compris, donner mon avis si je puis me permettre.
    Personnellement, j’ai des problèmes d’endormissement depuis 8 ans environ suite à un travail de nuit que j’effectuais à cette période (ce qui n’est plus le cas depuis). J’ai pris et prends régulièrement de la Mélatonine. J’ai essayé plusieurs produits de marque différentes (mais pas le Circadin) Le seul problème que j’ai pu constaté avec certaine marque, ce sont des maux de tête (cela viendrait apparemment du support et pas de la mélatonine elle même)
    Mais sinon, j’en prends depuis 8 ans avec quelques petites coupures (car j’espère toujours que mon sommeil va revenir) et aucun problèmes. Le seul problème que j’ai aujourd’hui c’est que depuis plusieurs mois je prenais Mélatonyl d’Arkopharma qui était super et pas de maux de tête mais malheureusement ils viennent de l’arrêter. Vraiment dommage !! Ceci dit je ne prendrais pas du Circadin car trop cher mais j’ai d’autres sources. Enfin je tenais surtout à donner mon avis plus que positif sur la mélatonine et beaucoup plus positif que d’autres médicaments que j’ai pris (Stilnox…)

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  14. Notre fils qui présente un handicap intellectuel lourd, asocié à des troubles envahissants du développement, dort deux heures par nuit (entre 2 et 4 heures du matin) sans traitement, avait un sommeil meilleur sous rispéridone, est depuis trois mois sous Circadin : sommeil très nettement amélioré, rispéridone arrêtée. Bon, ça n’est qu’un cas, mais peu sensible à l’effet placebo, ce serait dommage d’inciter des parents à se détourner de ce médicament ?

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  15. bonjour à tous,
    je voudrai apporter un commentaire.
    juste une précision sur les études cliniques. Généralement les études cliniques sont faites versus un placébo et en aveugle ce qui signifie que la personne qui teste le produit ne sait pas si elle prend le placébo ou le médicament.
    il n’est jamais réalisé d’étude comparative avec un autre produit dans un dossier sauf dans le cas d’un générique….
    Donc les résultats obtenus sont fiables. Cependant comme tout médicament le produit peut ne pas convenir à tous!
    Pour ce qui est de la mélatonine, pour les personnes qui recherchent un produit efficace sans aucun effet secondaire contrairement à certains comprimés sur le marché, et sans somnolence constatée, je recommande un produit que j’ai testé, innovant qui se présente sous la forme d’une languette à déposer sur la langue, qui disparaît en quelques secondes sans laisser de trace et en plus qui donne une haleine mentholée, il s’agit du produit […] en vente en pharmacie et parapharmacie.
    testez le c’est bien mieux que les comprimés.
    a plus.
    [NdR: le nom du produit a été effacé par Pharmacritique, conformément à la « politique » du blog consistant à éviter toute publicité pour quelque produit que ce soit].

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  16. Bonjour.
    A titre indicatif, je suis une femme de 31 ans et l on m a prescrit du circadin pour mes problèmes de parasomnies et sommeil non réparateur étant somnambule. Mais ça n a pas marché sur moi je l’ai arrêté au bout de 2 nuits car j’ai eu un effet paradoxal : je n’ai pas pu dormir durant ces deux nuits la.
    Du coup : retour à la case départ. 😦
    Dans le passé mon neurologue m avait prescrit du rivotril, un anti épileptique à petite dose : et la pareil je me réveillais a chaque heure tous les: ….h06 et j’ai tenu 5 nuits comme ça (un zombi) pensant que ça allait passer et non. Trop dure de vivre comme ça. Avez vous des conseils par rapport a mon cas ? Car j’ai l impression que mon neurologue sèche.
    Merci.
    Jessica.

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  17. bonsoir Jessica
    pour ma part insomniaque depuis tres longtemps travail de nuit oblige j ai essaye le circadin qui m a completement excitee c etait bien pire j ai cesse tres rapidement l annee derniere j ai repris de la melatonine 2mg preparation magistrale me suis couchee a h reguliere ai stoppe les nuits et de maniere generale je dors 5 a 6h qq fois plus c est pas mal je pense que les effets peuvent etre differents suivant le labo et pour la formule lp c est pareil tu devrais trouver celle qui te convient
    cordialement
    viviane
    [NdR: Nom de famille effacé, par prudence, s’agissant d’informations personnelles. Un prénom suffit sur internet.]

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  18. Bonjour Paul,
    Vous dites: « Il convient de ne pas écrire n’importe quoi dans ce type d’article profane ».
    Eh bien, je pourrais répondre qu’il convient de dire « bonjour », qu’il convient de commenter sans agressivité, etc.
    Mais je dirais d’abord qu’il convient de vérifier ce que l’on dit avant de corriger les dires de quelqu’un d’autre (surtout de cette façon-là…). Si vous aviez pris la peine de vérifier, vous auriez constaté que les deux étaient utilisés à la date de rédaction de cet article (2009, c’est en gras en haut de la page): EMA (European Medicines Agency) et EMEA (European Medicines Evaluation Agency, qui était une simplification de son nom d’origine: European Agency for the Evaluation of Medicinal Products). Regardez les sites officiels de l’époque, les revues médicales, etc.
    La simplification du nom a continué, et désormais l’on utilise EMA.
    A voir le mot « profane », vous faites partie des professionnels. Etonnant que vous ne soyez pas au courant et considériez que c’est du « n’importe quoi ».
    Regardons le bon côté: vous aurez appris quelque chose d’un profane 😉
    Bien à vous.

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  19. Bonjour
    Je souffre d’insomnies en continu depuis 20 ans. Arrêt des somnifères, anti depresseurs, anti histaminiques depuis 3 ans. 2 heures avant le coucher, je prends 20 ml d’eau de melisse + du magnésium marin + une tisane avec des vrais fleurs de camomille + du circadin . J’ai commencé par un comprimé de 2 mg, je n’arrivais pas à dormir. Au lieu d’augmenter la dose, je l’ai diminuée. Je coupe les comprimés, et je n’en prends plus que 1/3. Génial, j’arrive a dormir 4 heures d’affilee en début de nuit, puis je prends 4 comprimés de passiflore composée pour replonger dans les bras de Morfee. Nette amelioration de mon sommeil et en conséquence de mes journées. Mon porte monnaie aussi s’ en ressent car du coup le prix du cicadin est divisé par 3. J’avais lu quelque part que le circadin était surdose et pouvait avoir l’effet inverse de celui escompté.

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  20. Bonjour
    Un constat :
    – Circadin : 2mg / 30 comprimés / environ 30€ ( moyennant ordonnance )
    – Valdispert : 1,9mg / 40 comprimés 11€50
    Y a-t-il une raison majeure pour choisir le premier produit ?
    Merci

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  21. Le circadin est à libération prolongée, donc il est effectif pour diminuer les réveils nocturne et accélérer le ré-endormissement. Mais si vous avez juste en temps d’endormissement de plusisuers heures sans réveils, Valdispert devrait suffire.
    J’ai trouvé C’zen Nuit qui est aussi en libération prolongée, mais il n’y a que 1mg.

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  22. Pourquoi ne pas essayer de trouver un BON Acupuncteur ? Il pourrait sans doute vous aider valablement avec quelques séances et serait aussi de bon conseil pour la suite.
    Cordialement
    Silvamme

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  23. J’ai trouvé votre blog et les commentaires très intéressant. Une seule chose m’a gênée et me met quelques doutes sur votre but ou vos choix:
    A un commentaire disant:, je recommande un produit que j’ai testé, innovant qui se présente sous la forme d’une languette à déposer sur la langue, qui disparaît en quelques secondes sans laisser de trace et en plus qui donne une haleine mentholée, il s’agit du produit […] en vente en pharmacie et parapharmacie.
    Vous notez
    NdR: le nom du produit a été effacé par Pharmacritique, conformément à la « politique » du blog consistant à éviter toute publicité pour quelque produit que ce soit].
    Alors qu’en bien d’autres endroits vous acceptez les noms proposés ex:Un constat :
    – Circadin : 2mg / 30 comprimés / environ 30€ ( moyennant ordonnance )
    – Valdispert : 1,9mg / 40 comprimés 11€50 ce qui fait une pub justifiée à Valdisoert mais cette fois ça ne vous gêne pas. Explication?
    Cordialement
    Silvamme

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  24. Bonjour,
    Silvamme, vous insinuez donc que je critiquerais la mélatonine pour favoriser un autre produit à la place, du moins en laissant passer – « à bien d’autres endroits », dites-vous – des commentaires publicitaires non modifiés?
    Revoyez le contexte: ce sont des réactions de personnes parlant de diverses formes et de divers dosages de mélatonine à la suite de mon article critique sur la mélatonine sous l’angle EBM. Je ne vois pas comment la discussion sur la mélatonine pourrait avoir lieu si je me mettais à effacer la mélatonine et ses noms…
    Il ne vous aura pas échappé que bon nombre de commentaires sont écrits par des personnes qui apprécient la mélatonine et cherchent à en trouver à moindre prix ou s’interrogent sur l’équivalence entre diverses formes. Ce n’est pas moi qui leur ai vanté les mérites de la mélatonine… Je ne vais pas me mettre à dire à chacun de ne pas en prendre, d’autant qu’il peut y avoir des cas où sa prescription se justifie, par exemple en cas de certains troubles particuliers du rythme circadien, qui peuvent être très invalidants. Les conseils – surtout ceux individuels – ne sont pas le rôle de ce blog.
    Valdispert est de la mélatonine en vente libre. Dans le commentaire que vous citez, la personne s’interroge sur la justification de la différence de prix entre deux formes de mélatonine. Cela paraît moins cher, mais c’est moins dosé aussi.
    Ce n’est pas un autre produit qui serait vendu comme une alternative à la mélatonine et auquel le commentateur ferait donc de la publicité…
    Je n’ai pas modifié non plus le commentaire qui parle de tisane à la camomille… (Certes sans nom de marque ou de fabricant). Libre à vous de penser que je fais de la publicité occulte à la camomille… Elle a certainement beaucoup de vertus! 😉
    Bonne journée!

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  25. Je suis fibromyalgique, améliorée par un régime sans gluten ni lactose, mais quand je n’ai plus pu trouver de Circadin en 2012 (il me semble,quand le premier laboratoire a arrêté d’en fournir) j’ai retrouve une partie des douleurs que j’avais avant ce régime. Par chance un autre laboratoire a repris le Circadin et j’ai pu retrouver un confort de vie (pendant ce temps ma fille m’avait procuré de la mélatonine1mg de bonne qualité – je ‘endormais vite mais me réveillais au cours de la nuit- et j’avais des douleurs dans la journée) Pour moi c’est plutôt bénéfique, mêmes cela me revient cher.cBien à vous.

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  26. Monsieur,
    J’ai lu avec la plus grande attention votre avis sur la mélatonine et sur le fait que de changer de marque avait un effet différent sur la qualité de votre sommeil.Auriez vous l’amabilité de me donner le nom du laboratoire qui produit la mélatonine qui vous donne tant de satisfaction afin que je l’utilise pour aider mon sommeil de si mauvaise qualité.
    Merci de bien vouloir me répondre.
    Cordialement Madame HOUDELETK

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