20.000 décès liés au travail en 15 ans. Les intérêts industriels prévalent sur la santé au travail pendant que la médecine du travail meurt

Le 16 mars, l’Union syndicale Solidaires a publié un communiqué de presse sous le titre « Plus de 20.000 décès de travailleuses et de travailleurs depuis 2000 ».

Je reprends plus bas le texte plus détaillé paru dans le N° 50 du bulletin Et Voilà, publié sur le site La Petite Boîte à Outils… à l’usage des travailleurs et de leurs représentants, par le Collectif pour la Santé des Travailleurs et des Travailleuses.

Cet article et ce communiqué apportent d’autres détails concrets illustrant l’urgence d’une prise de conscience au sujet de la santé au travail, de toutes les questions interdépendantes évoquées dans mes articles précédents et de toutes les dimensions que la santé au travail implique, dans notre vie professionnelle à tous.

Et dans notre vie tout court, compte tenu des conséquences générales des maladies professionnelles, de toutes les formes de pression exercées sur les salariés et de la précarité ou des cadences subies, compte tenu aussi des risques directs pour la santé issus des expositions professionnelles (prolongées dans le cadre de vie, ou alors y ajoutant d’autres substances toxiques auxquelles nous sommes exposés à la maison et qui augmentent l’effet cocktail), pour ne donner que quelques exemples.

L’information est cruciale en vue d’une mobilisation sur des sujets qui nous concernent tous. Pour ne plus perdre sa vie à la gagner. Le site La Petite Boîteà Outils contient bon nombre d’articles et de liens au sujet de la santé et des conditions de travail, par exemple sur les droits des salarié.e.s, sur ce que les employeurs ont ou non le droit de faire, sur les moyens de défense dans certaines situations typiques, etc.

J’ai évoqué bon nombre de ces dimensions dans l’article appelant à soutenir le Dr Dominique Huez, médecin du travail lanceur d’alerte sur la disparition de cette discipline et sur toutes les attaques qu’elle subit, avec des conséquences dramatiques au quotidien pour tou.te.s les salarié.e.s dont les droits dont bafoués, qui subissent une perte de chance dont nous n’avons même pas idée et sont totalement livrés aux industriels et autres employeurs. Ce n’est pas une exagération, compte tenu du fait que les médecins du travail sont systématiquement persécutés par leur propre Ordre des médecins, qui soutient toujours les employeurs mécontents, au point que la plupart des médecins du travail changent leurs certificats attestant de la responsabilité du travail dans telle ou telle pathologie d’un.e salarié.e.

Les obstacles sont nombreux, et j’ai eu du mal à y croire en lisant; d’où mon engagement à contribuer un maximum à informer et diffuser l’information, à commencer par celle contenue dans cet article et les liens qu’il contient: « Rébellion contre l’ordre des médecins. Soutien au Dr Dominique Huez. Manifeste pour la santé, la sécurité au travail et la justice sociale » et dans celui-ci, complémentaire: « Pétition et lettre exigeant une expertise européenne indépendante sur les agents cancérigènes. Liens dénonçant les conflits d’intérêts des experts et l’industrie du cancer ».

Ni les industriels ni les autres corporations qui sont à leur botte (comme les ordres professionnels des soignants, à commencer par le pire d’entre eux: l’Ordre des médecins) n’agiront de leur propre chef pour faire connaître et améliorer les conditions difficiles de travail des salariés. Et ce ne sont pas les siestes en entreprise – ou d’autres gadgets mis en place pour augmenter la durée de présence et la productivité – qui vont changer quoi que ce soit.

Cela vaut tout autant pour les start-up et d’autres qui s’en inspirent et demandent toujours plus de sacrifices, sur le modèle des GAFA, vanté médiatiquement à coups de reportages sur des salariés « heureux » au point de passer toute leur journée en entreprise, puisque tout y est fourni… La médiatisation de ces trouvailles marketing, bien tournées, il faut le reconnaître, a entraîné encore plus de pressions exercées sur les salariés, au nom du dévouement à des patrons qui se mettent en quatre pour les salariés, quitte à prendre même leur santé en main, en leur offrant des objets connectés qui les contrôlent, ou alors par des séances de sport et l’appel à des coachs et autres « thérapeutes », sans dire un mot sur le fait que cela relève du dévoiement de toutes les lois et de tous les principes qui séparent la vie privée de la vie au travail, entraînant une violation du secret médical et la transformation progressive de l’entreprise en une institution totalitaire, selon le modèle décrit par le sociologue Erving Goffman pour l’armée ou les asiles…

C’est certainement par philanthropie que les patrons envahissent ainsi la vie des salarié.e.s, allant même jusqu’à décider des étapes de leur vie, comme lorsqu’ils poussent les femmes à la cryoconservation de leurs ovocytes… La « violence douce » du message – ne faites pas d’enfants maintenant, ça n’arrange pas nos affaires… – peut avoir des conséquences très violentes sur l’ensemble de l’existence d’un.e salarié.e et de sa vie de couple.

Catherine Abou El Khair a publié le 16 septembre 2016 un article édifiant dans Le Monde sur l’envers du décor des start-up: Le côté obscur des start-up. La vie personnelle passe à la trappe, les droits des salariés ne sont pas respectés au nom d’une souplesse nécessaire dans une boîte qui fait ses débuts sur un marché très concurrentiel, au nom aussi d’une endurance à acquérir, d’une polyvalence vue unilatéralement comme une chance et d’une « culture du dépassement de soi qui, en fait, se traduit surtout par du dépassement d’heures supplémentaires ». Celles-ci passent à la trappe quant il s’agit de les payer, parce que la jeune boîte doit rester compétitive, et ainsi de suite dans le cercle vicieux qui use les salariés jusqu’à l’épuisement, et n’en a cure, puisqu’il y a une armée de jeunes prêts à accepter ces jobs « de rêve ».

L’article du Monde est inspiré par le livre de Mathilde Ramadier, Bienvenue dans le nouveau monde! Comment j’ai survécu à la coolitude des start-ups (éd. Premier Parallèle, 2017). Sur le site de l’Obs, on peut lire une interview avec l’auteure, qui déconstruit les illusions et les légendes qui entourent ces entreprises idéalisées: « L’enfer des start-up. J’avais l’impression que tout le monde portait des lunettes roses ».

Pour une analyse des changements structurels et du contexte socio-économique néolibéral, je renvoie aux livres de Richard Sennett, sociologue du travail de la dernière génération de la Théorie critique (appelée aussi Ecole de Francfort), et plus particulièrement Le Travail sans qualités (A. Michel 2000) et La Culture du nouveau capitalisme (A. Michel 2006). Les livres du sociologue Zygmunt Bauman sur la modernité liquide et ses avatars (incluant les conséquences sur les conceptions et les applications de la morale et de l’éthique) ainsi que sur Le Coût humain de la globalisation (Hachette 1999) sont eux aussi indispensables si l’on veut comprendre le contexte socio-économique et historique néolibéral. Parmi les livres incontournables de Zygmunt Bauman, citons La Vie liquide, Le Présent liquide, La Société assiégée, La Vie en miettes. Expérience postmoderne et moralité. 

Le capitalisme à son stade néolibéral instaure une déstructuration des cadres du travail solidaires et garantis en droit, se servant des dogmes les plus délétères de l’individualisme néolibéral. La propagande idéologique nous fait croire que l’individu serait au centre, référence première et ultime de toutes les dimensions (au travail comme dans les loisirs et en santé, où il doit être « acteur », « autonome », « entrepreneur de soi », etc.), alors que cette position d’apparente centralité ne vise qu’à rendre l’individu responsable (et donc coupable) des tares d’un système sur lequel il n’a aucune prise.

La psychologisation est l’une des armes les plus efficaces de l’individualisme néolibéral, utilisées aussi en santé au travail, pour que les employeurs se défaussent de toute responsabilité: tel salarié qui a commis un suicide au travail était fragile psychologiquement de par sa vie privée; tel patient maltraité par les soignants serait anxio-dépressif et verrait des maltraitances partout; tel autre malade se plaignant de l’inefficacité de médicaments – par ailleurs inutiles mais prescrits parce qu’ils rapportent – serait en fait psychologiquement atteint.

La psychologisation atteint son apogée là où la secte psychanalytique lacanienne (présente souvent sous l’appellation « médecine psychosomatique » ou « approche psychodynamique » « respectueuse de la souffrance du sujet ») est toute-puissante; ce qui est le cas quasiment partout en médecine, surtout s’agissant de traiter des femmes. Elles sont victimes de stéréotypes de genre qui se rajoutent à la violence sexiste des théories psychanalytiques dont les dogmes ont été vulgarisés par la « culture psy » et dont les contraintes ont été intériorisées par les femmes elles-mêmes, y compris au travail… Tout cela se rajoute à la misogynie médicale ordinaire, elle-même tirée de la misogynie culturelle issue des religions… Les élucubrations psychanalytiques reprises dans la culture psy sont du pain béni pour tous les managers qui y trouvent des raisons de « dominer » ces femmes qui ne sont qu’affect et destructivité et n’ont pas par elles-mêmes accès à la raison, à la loi. Il faut donc leur imposer ce qui relève du Nom-du-père (sic), c’est-à-dire tout et n’importe quoi, selon le bon vouloir de ceux qui exercent la domination…

Ces élucubrations de la secte psychanalytique lacanienne ( Aldo Naouri, Marie-Christine Laznik, Michèle Lachowsky, Françoise Dolto, Yann Diener, Gilbert Levet, etc.) sont reprises par les médecins – avec la variante spécifiquement développée par Jacques Lacan pour définir le rapport médecin/patiente: l’hystérique et son maître. Puisqu’ils peuvent tout ramener aux frustrations envieuses, à la dénégation, à la mascarade définissant le féminin, à la destructivité, à la recherche inconsciente d’être dominées et à la réalisation de leurs désirs inconscients (par exemple dans la maltraitance, qu’elles ont bien cherchée…), les médecins ne se privent pas d’utiliser les verbiages lacaniens à chaque fois qu’ils ont fait preuve d’incompétence, mal fait leur travail, prescrit des médicaments inutiles (mais lucratifs pour les firmes et les médecins qu’elles paient)… La psychologisation leur permet de se défausser ainsi de toute responsabilité pour leurs actes aux conséquences désastreuses sur la vie de ces femmes. Ce qu’elles subissent au travail est redoublé en médecine…

Or la santé des femmes au travail devrait être un sujet encore plus débattu, compte tenu de la précarité de leur situation, des situations impossibles dans lesquelles l’exploitation les met, des sacrifices qu’elles doivent faire pour s’adapter aux rôles impartis par le néolibéralisme, d’autant que l’idéologie individualiste néolibérale est particulièrement néfaste pour elles, pour leurs corps comme pour leurs esprits.

L’Ordre des médecins se tait, là-dessus aussi, malgré toutes les violences sexistes et les stéréotypes de genre qui ont cours au quotidien en médecine, dans les soins en général, entraînant des discriminations dans la prise en charge, une perte de chance très importante dans les soins. Les conditions de travail et la santé des femmes au travail, c’est le cadet des soucis de l’Ordre comme de toutes les corporations, puisque tout peut être mis sur le compte de leur hystérie constitutive. De plus, elles sont une main d’oeuvre bon marché, corvéables à merci, pour les postes les plus précaires, les moins protégés…

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Sur cette page du site du Collectif pour la Santé des Travailleuses et des Travailleurs. Pour ne plus perdre sa vie à la gagner, l’on peut lire des informations sur le Collectif, ses objectifs, ses constats, les raisons de l’Appel qu’il a lancé, etc. A partir de la même page, l’on peut aussi signer la pétition et écouter les podcasts des sessions plénières et des ateliers de la journée du 24 janvier 2017, suite des États Généraux de la Santé des Travailleuses et des Travailleurs, à la Bourse du Travail de Paris. A partir de cette page, on peut accéder à des fiches sur la santé et les conditions du travail et bon nombre de questions connexes. Quelques exemples:

  • Fiche N° 9: La réforme de la médecine du travail
  • Fiche N° 18: Modifications issues des lois Macron et Rebsamen, relatives à la médecine du travail, et au fonctionnement du CHSCT
  • Fiche N° 14: Un nouveau droit pour les salariés et les représentants au CHSCT: le droit d’alerte sanitaire et environnementale
  • Fiche N° 15: La pénibilité au travail

Voici l’article rédigé par le Collectif pour la Santé des Travailleurs et Travailleuses.

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Les défaillances de la prévention des risques professionnels tuent dans l’indifférence généralisée…

À première vue, 500 décès par an dus aux accidents du travail depuis 2000

Chaque année depuis 2000, le nombre de décès de travailleuses et de travailleurs dus à des accidents du travail stagne à un niveau important d’environ 500 décès. Voici un graphique décrivant cette réalité uniquement pour le régime général puisque les données pour la fonction publique sont soit inexistantes, soit non publiques, soit incomplètes.

Travail nb décès figure 1.jpg

Source des données chiffrées : Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés. Tableaux de synthèses de la sinistralité.

Malgré cette hécatombe de décès dans le monde du travail depuis de nombreuses années, les employeurs et les pouvoirs publics refusent de réagir de manière efficace et choisissent l’indifférence. En effet, ces derniers tentent parfois de minimiser la réalité dramatique qui se cache derrière ces données chiffrées en expliquant que la population active a légèrement augmenté sur cette période et donc que la fréquence de ces décès n’est pas si importante tout compte fait… Cependant, le fait est que le patronat et les pouvoirs publics sont plus intéressés par les profits des entreprises et la diminution du coût financier de ces accidents du travail que par la prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs.

En 2012, Michaël Hajdenberg, journaliste à Médiapart, décrivait cette indifférence dans un billet de blog intitulé « La mort sans bruit de 552 accidentés du travail » : « Le nombre d’accidents du travail mortels était de 2383 en 1971; de 1359 en 1982. Leur fréquence a baissé grâce à une meilleure réglementation (française et européenne) et à la tertiarisation des métiers. Mais depuis quelques années, le chiffre est relativement stable. Est-ce pour cela qu’on n’y prête plus attention? ». Quatre années plus tard, le constat est identique et quasiment rien n’a changé…

Fréquence des accidents du travail : la France championne d’Europe…

En France, le nombre élevé de décès dus au travail est une conséquence directe d’une défaillance dans la prévention des risques professionnels par les employeurs. Pour s’en convaincre, il suffit d’analyser la fréquence des accidents du travail mortels ou non. Voici un graphique d’Eurostat exposant cette fréquence des accidents du travail pour 100 000 salarié-e-s pour 2012 et 2013.

Figure 2: Le graphique d’Eurostat illustre le nombre d’accidents du travail survenus en 2012 et 2013 dans les pays de l’Union européenne (et dans les pays européens qui n’en font pas partie)

travail accidents eurostat pays UE 2012 et 2013.png

Ainsi, avec 3000 accidents, la France est le premier pays européen en ce qui concerne la fréquence des accidents du travail ayant entraîné un arrêt de plus de quatre jours sur 100000 salarié-e-s du fait de la défaillance dans la prévention des risques professionnels par les employeurs. En effet, Pascal Jacquetin, statisticien à la CNAMTS (Caisse nationale d’Assurance maladie des travailleurs salariés), expliquait en 2012 à Michaël Hajdenberg que « l’analyse des causes montre que tout accident du travail est évitable. Si les entreprises avaient respecté les principes de prévention édictés par le Code du travail, ils auraient pu être tous évités, et même une partie des accidents de la route (112 morts en 2011). Les malaises mis à part, tous ces morts sont scandaleux. Il n’y a aucune fatalité dans ces accidents, même pour les chutes de hauteur dans le BTP. ».

Mais en fait, environ 1200 décès de travailleur-euse-s par an et plus de 20 000 décès depuis 2000!

Comme évoqué par Pascal Jacquetin, les décès dus au travail ne sont pas uniquement les conséquences d’accidents du travail sur le lieu de travail. En effet, il est nécessaire d’ajouter à ces derniers les décès dus à une maladie professionnelle ou à un accident de trajet lié au travail pour arriver à un total de plus de 1200 décès de travailleuses et de travailleurs par an et plus de 20 000 décès dus au travail depuis 2000! Voici un graphique comptabilisant les effectifs cumulés de ces décès depuis 2000.

travail accidents depuis 2000.png

Sources des données chiffrées : Pour 2007-2015 : CNAM – Tableaux de synthèses de la sinistralité.
Pour 2004-2008 : CNAM – Rapport de gestion 2008 de la branche accidents du travail et maladies professionnelles.
Pour 2000-2003 : Ministère du travail – Bilans & rapports – Conditions de travail, bilan 2007.

Face à l’ampleur dramatique de ce constat funeste, il apparaît évident que les analyses, uniquement statistiques et financières, et les discours formatés du patronat et des pouvoirs publics sont révélateurs d’un cynisme généralisé où seuls les profits comptent et qui consiste à dissimuler les drames humains, familiaux et sociétaux que représentent les décès de travailleuses et de travailleurs. Il semble donc nécessaire de rappeler que les travailleuses et les travailleurs ne sont pas de simples statistiques ou de simples ressources humaines mais bel et bien des êtres humains ayant le droit de vivre…

Des travailleuses et des travailleurs qui ont perdu leur vie à la gagner au cours des derniers mois…

01/10/16 Paris (75) : un-e ouvrier-e meurt sur le chantier Lancel place de l’Opéra, écrasé-e par plusieurs plaques de verres (250 kg pièce).
∙ 06/10/16 Drôme (26) : un-e apprenti-e bûcheron de 15 ans meurt écrasé-e par un arbre.
∙ 18/10/16 Bas-Rhin (67) : un-e salarié-e bûcheron de 20 ans meurt écrasé-e par un arbre.
∙ 25/10/16 Cordemais (44) : un-e ouvrier-e meurt dans une centrale EDF après une chute d’un échafaudage.
∙ 26/10/16 Longeron (49) : un-e ouvrier-e du bâtiment meurt après une chute de dix mètres.
∙ 28/10/16 Fenouillet (31) : un-e ouvrier-e Renault meurt écrasé-e par un camion.
∙ 08/10/16 Issy-les-Moulineaux (92): deux ouvrier-e-s meurent sur un chantier suite à la chute de leur nacelle d’une dizaine de mètres.
∙ 12/10/16 Grand-Champ (56) : un-e ouvrier-e meurt sur un chantier enseveli sous des gravats.
∙ 13/10/16 Artouste (64) : deux ouvrier-e-s meurent suite à un accident sur le chantier d’une nouvelle télécabine.
∙ 01/11/16 Goven (35) : un-e ouvrier-e meurt sur le chantier d’une maison, la gorge tranchée par une scie à béton.
∙ 09/11/16 Montpellier (34) : un-e ouvrier-e meurt après une chute depuis un pont de construction sur le chantier du doublement de l’autoroute A9.
∙ 15/11/16 Phalempin (59) : un-e salarié-e dépanneur meurt fauché-e par un camion sur l’A1.
∙ 16/11/16 Saint-Jean-de-Maurienne (73) : un-e ouvrier-e meurt dans l’explosion d’une cuve à fioul.
∙ 16/11/16 Saint-Paul (97) : un-e ouvrier-e meurt après une chute depuis un échafaudage.
∙ 19/11/16 Saint-Léger-des-Bois (49) : un-e ouvrier-e meurt écrasé-e par une machine sur le chantier d’aménagement d’un immeuble.
∙ 21/11/16 Desvres (62) : un-e couvreur-se meurt après avoir chuté d’une dizaine de mètres dansl’enceinte d’Arcelor-Mittal (l’an passé 2 intérimaires étaient décédés suite à une chute dans la fonte liquide à 1400°C).
∙ 22/11/16 Prunelli (20) : un-e ouvrier-e meurt dans une marbrerie écrasé-e par des plaques de marbre.
∙ 02/12/16 Saint-Jean-d’Angély (17) : un-e ouvrier-e meurt après une chute de 8 mètres depuis le toit d’un bâtiment.
∙ 03/12/16 Saint-Jean-de-Braye (45) : un-e électricien-ne meurt électrocuté-e dans les locaux de l’entreprise Dior.
∙ 05/12/16 Paris (75) : un-e ouvrier-e meurt broyé-e par une foreuse gare d’Austerlitz.
∙ 07/12/16 Saint-Martin-d’Hères (38) : un-e ouvrier-e meurt après une chute de 20 mètres depuis une plate-forme mobile.
∙ 07/12/16 Nancy (54) : un-e cheminot-e meurt percuté-e par un TER.
∙ 09/12/16 Niort (79) : un-e ouvrier-e de l’usine Canamétal meurt écrasé-e sous une poutrelle métallique.
∙ 10/12/16 Rennes (35) : un-e ouvrier-e de l’usine Cooper Standard de Rennes meurt.

Les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs : l’urgence d’un débat populaire

Afin de briser cette logique du fatalisme des accidents du travail et des morts au travail de la part des employeurs et des pouvoirs publics, agir sur les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs est urgent! Le collectif « Pour ne plus perdre sa vie à la gagner » qui a organisé des états généraux de la santé des travailleuses et travailleurs les 16 et 17 mars 2016 et un des outils important pour le faire. »

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