J’ai parlé à plusieurs reprises de l’aberration consistant à faire dépendre la réglementation pharmaceutique européenne et l’agence du médicament non pas de la DG Sanco (Direction générale santé et protection des consommateurs), mais de la DGE (Direction générale entreprises et industrie). Ce droit humain fondamental qu’est la santé, droit à la fois individuel et public garanti par toute constitution démocratique, est clairement subordonné aux intérêts privés des industriels. Même sur le papier, alors qu’attendre de la réalité? Et les industriels en ont profité, à coups de copinages, de lobbying et autres conflits d’intérêts, dont l’ancien N° 1 de la DGE, Günter Verheugen, est un spécialiste chevronné.
Il n’est pas étonnant que les firmes se soient prononcées contre le transfert de compétences exigé par une partie de plus en plus importante de la société civile, canalisée par le Collectif Europe et Médicament (voir les détails dans cette note reprenant les détails de la dernière initiative en ce sens).
Les détails du transfert de compétences ont été annoncés début décembre, avec les nouvelles désignations européennes. C’est tellement rare d’obtenir quelque chose, face à la toute-puissance du lobby pharmaceutique, à son réseau tentaculaire de conflits d’intérêts, qu’il faut souligner cette victoire d’étape. Afin d’appeler à la mobilisation pour obtenir les mêmes résultats dans les batailles en cours, dont je donne quelques exemples plus bas, en rappelant les enjeux. Il est urgent que la société civile s’organise pour défendre ses droits constitutionnels à la protection de la santé, qui doivent passer avant tout intérêt économique privé. Et les droits n’existent que dans la mesure où ils sont exercés.
J’ai tardé à rendre compte de ce qui est quand même une bonne nouvelle; la décision a même été perçue comme un « choc » et n’a été saluée que par les ONGs. 2010 commence plutôt bien!
Changements de direction ou simple opération esthétique? La nouvelle DG SANCO
Les nouveaux portefeuilles européenns sont détaillés sur cette page.
Le transfert de compétences en matière pharmaceutique est annoncé à travers le passage de l’unité « produits pharmaceutiques et cosmétiques » à la DG SANCO, sous la direction du nouveau commissaire John Dalli. Logiquement, l’EMEA (European Medicines Evaluation Agency: agence du médicament, homologue de notre AFSSAPS) passe aussi sous la responsabilité de la DG SANCO. Elle s’y retrouve entre autres en compagnie de l’agence de sécurité des aliments (EFSA, homologue de notre AFSSA) et de l’ECDC (centre de contrôle et de prévention des maladies, homologue du CDC des Etats-Unis).
Compte tenu du combat très médiatisé dernièrement contre les presticides (les produits de Monsanto et des autres amoureux de la nature du même acabit), il est intéressant de noter que l’unité « Biotechnologie, pesticides et santé environnementale » passe de la Direction générale environnement sous la responsabilité de la direction santé et consommateurs.
Voici la liste des instances relevant désormais la DG SANCO:
- Community Plant Variety Office (CPVO);
- European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC);
- European Food Safety Authority (EFSA);
- European Medicines Agency (EMEA);
- Executive Agency for Health and Consumers (EAHC).
Par contre, la DG SANCO perd l’unité « Droit des consommateurs et marketing« , qui dépendra désormais de la DG JLS (Direction Justice et Libertés), dont l’intitulé est très prometteur: « Justice, droit fondamentaux et citoyenneté« . La nouvelle commissaire, Viviane Reding, assurera aussi l’une des vice-présidences de la Commission européenne.
Qui est John Dalli ?
A noter que John Dalli sera chargé de coordonner la stratégie des Etats européens face à la grippe pandémique A H1N1… Dans ces sombres temps où l’on doit lutter partout contre les tentations de « maîtrise » et de « gestion » purement comptables de la santé, nous verrons comment la santé se portera sous la responsabilité de cet… expert comptable maltais devenu un professionnel de la politique. Il est membre du parti nationaliste de Malte. Il y a exercé diverses fonctions ministérielles relatives surtout à des questions économiques (industrie, finances, économie) ou des affaires étrangères, avant d’être chargé de la politique sociale.
On trouve des détails biographiques dans la présentation faire sur cette page, qui donne de nombreux liens; son CV officiel est sur cette page, où il est question de son expérience de management. Terme plus branché.
Il semblerait qu’il veuille favoriser la mise en place de systèmes de soins « efficaces » dans les pays européens. Tout dépend de ce qu’il entend par « efficacité », et pour le moment, tout semble indiquer un penchant néo-libéral, même s’il affirme vouloir garantir l’accès aux soins.
D’autant qu’il a annoncé ses intentions de mettre le « consommateur » au centre de ce qu’il conçoit plutôt comme un « marché intérieur » dans lequel ce consommateur aurait le droit d’être informé pour faire des choix éclairés. Nous verrons si cela se traduira au moins par la mise en place d’un cadre juridique et législatif permettant un véritable droit à l’information, avec les possibilités de riposte en cas d’omission et de dérapages, selon ce qui existe en principe dans le système juridique des Etats-Unis.
Si le Parlement européen approuve cette nouvelle équipe – par un vote qui devrait avoir lieu le 26 janvier – elle prendra ses fonctions en février pour une durée de 4 ans. Espérons que les directions ne seront ni opposées, ni parallèles, mais sauront communiquer et faire autre chose que de la figuration…
Le « paquet pharmaceutique »: information, pharmacovigilance, publicité directe
Les raisons de se mobiliser et de taper du poing sur la table ne manquent pas, au niveau national comme au niveau européen. La Commission européenne se prépare depuis un bon moment à mettre le paquet, dans tous les sens du terme… Elle nous mijote différentes versions de ce qu’elle appelle « pharmaceutical package« : le « paquet pharmaceutique ». Il fallait certes une réglementation européenne unique et plus adaptée, en mesure de codifier les principaux aspects de la « vie » d’un médicament, depuis sa conception jusqu’à sa production et commercialisation. Mais ce paquet cadeau est loin de se limiter à des directives qui mettent de l’ordre…
Sanofi met déjà le paquet, expression qu’affectionne notre président, camarade d' »aventures » avec la firme nationale

Parlant de paquets…
Les firmes pharmaceutiques sont « représentées » au niveau européen par l’EFPIA (European Federation of Pharmaceutical Industries and Associations) dont le vice-président est Jean-François Dehecq, président de Sanofi-Aventis, qui n’est pas à un conflit d’intérêt près, vu ses relations avec Nicolas Sarkozy (voir cette note détaillée). En 2006, notre vers
ion bien particulière d’Obama se souvenait avec émotion de l' »aventure Sanofi » pour laquelle il a « travaillé main dans la main » avec Dehecq. Celui-ci disait aux hommes politiques en général, qu’ils devaient se rappeler des services économiques rendus par les firmes au moment où ils prenaient les décisions. Manifestement, Sarkozy a suivi le conseil, puisqu’en 2008, il a nommé Jean-François Dehecq président du conseil d’orientation du fonds stratégique d’investissement – ou « fonds souverain à la française » -, doté de 22 milliards d’euros pour sortir le pays de la crise… (Dommage que l’auteur du photomontage tiré de ce site ait oublié Dehecq, mais il est vrai que celui-ci préfère être là où se prennent les décisions, et cela ne se passe pas sur le devant de la scène).
On peut supposer que la sortie de la crise en version Sarkozy (frères Sarkozy, parce qu’ils sont tous dans les affaires, et deux d’entre eux y compris dans les affaires liées à la santé) ne passe pas par la protection des consommateurs, mais par les entreprises et l’industrie…
Pas étonnant que l’EFPIA ait dit son désaccord avec l’idée d’un transfert de compétences.
Même s’il ne faut pas tomber dans le piège consistant à prendre ce transfert pour une garantie d’évolution dans le bon sens. C’est une promesse, « une opportunité », une occasion de faire bouger un tout petit peu les articulations bien ankylosées d’un organisme immobile… parce que ses vases communiquent un peu trop. Et pas n’importe quels vases!
Le Plavix, parabole moderne d’un système à profit unique
Seuls les intérêts privés circulent librement, fluidement, sans sclérose aucune, puisque l’industrie pharmaceutique n’a nullement souffert de la crise, au contraire (les gros labos ont acheté des petites sociétés biotech et autres pour une bouchée de pain, et les profits globaux ont augmenté). Cette circulation fluide des capitaux à l’intérieur d’une Europe qui en est toujours au stade du marché unique est certainement le seul domaine où l’efficacité du Plavix est démontrée sans l’ombre d’un doute… Il n’en va pas de même pour son bénéfice clinique pour la santé de ceux qui le paient, individuellement et collectivement.
Le Plavix (clopidogrel, voir la notice européenne) est un anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire qui fait le bonheur de Jean-François Dehecq, puisque son efficacité dépasse à peine celle de l’aspirine (encore que…), mais à un prix 30 fois plus élevé, ce qui en fait le médicament qui coûte le plus cher à la collectivité… Pour des ignorants comme moi, antiagrégant veut dire que le Plavix empêche la formation des caillots, des obstacles à la circulation du sang dans les artères et autres vaisseaux, permettant l’oxygénation des tissus. Et on voit bien, en effet, que l’argent pénètre bien partout. Quel bonheur ! Puisque c’est l’oxygène de notre système économique, nous disent ces spécialistes de cette pseudo-science qu’est l’économie. Et les bénéfices résultant de la vente des milliers de Plavix et autres produits de nécessité tout aussi impérieuse – en termes d’image et de valeur d’échange, car la valeur d’usage (celle réelle, correspondant au bénéfice clinique) n’est nullement requise pour faire des profits en santé – ces bénéfices donc, empêchent que les critiques et les contrepoids à ce modèle économique exclusif s’agrègent en une puissance citoyenne capable de ramener un peu de rationalité dans ce système opérationnel autoréférentiel (au sens donné par Michel Freitag à ces termes).
Le réseau de conflits d’intérêts et d’autres formes de lobbying a permis d’abattre progressivement tous les garde-fous
Sanofi et EFPIA s’entendent comme larrons en foire non seulement avec les copains français d' »aventure » pharma, mais aussi avec la DGE (direction générale entreprises et industrie) et son ex-patron Günter Verheugen. Et grâce à ce copinage, à cette idéologie qui veut qu’aucune agrégation ne soit tolérée, que tout intérêt économique circule sans les caillots que seraient les questions de prudence en santé, les laboratoires ont le champ libre pour tenter de vider de leur substance les rares dispositifs législatifs qui font (encore) obstacle au déploiement du rouleau compresseur du pharmacommerce. Il s’agit de la pharmacovigilance comme compétence publique (nationale et européenne), de l’interdiction de la publicité directe pour les médicaments d’ordonnance et, en rapport avec cette dernière, de l’impossibilité pour les firmes de faire du marketing direct auprès des consommateurs sous prétexte d’être une « source d’information » comme une autre.
Ce serait contre-productif pour l’image de marque d’entreprise démocratique soucieuse de « la santé d’abord » (devise de Sanofi) d’abolir directement ces dispositifs. Mieux vaut passer en douce et charger des cabinets de lobbying de formuler des directives, servies sur un plateau aux politiques, qui ont l’air de respecter la forme de l’interdit, mais offrent tellement de possibilités de le contourner qu’il n’en reste plus rien… Ce paquet pharmaceutique contient quelques directives de ce genre, de véritables bombes à retardement pour la santé individuelle et publique. Remarquez, si on reste dans l’exemple du Plavix, les bombes font exploser même les agrégations et les caillots les plus coriaces. Que la santé y laisse quelques plumes n’a jamais empêché les larrons industriels, économistes/ idéologues et politiques de dormir tranquilles avant d’aller profiter de la foire…
Contrecarrer le paquet pharmaceutique est le principal champ de bataille européen en 2010
Et ce n’est pas gagné d’avance, au contraire. Mais si on ne livre pas la bataille, si on accepte le paquet cadeau, on gobera tellement de cousins de Plavix qu’on risquera l’hémorragie ou la crise cardiaque…
Sur ce qui est de la publicité directe et l’information, la Commission européenne a reculé une fois, mais elle revient à l’attaque sous des formes plus alambiquées. De toute façon, les laboratoires ont tout loisir de fournir l’information qu’elles veulent – en fait de la désinformation selon les desiderata du marketing -, par des voies détournées telles les soi-disant « campagnes d’éducation » (sic) ou de « prévention » (re sic) sur telle maladie, sans parler du sponsoring direct de diverses activités ou encore de la participation – légale depuis un décret français de mars 2009 – aux programmes d’éducation thérapeut
ique…
Triste évolution, qui s’ajoute aux moyens classiques d’influence résultant des conflits d’intérêts induits par les financements industriels de la formation médicale continue, des rencontres scientifiques, de la recherche médicale, des sociétés savantes, des associations (de professionnels de la santé comme des malades), des publications scientifiques de toutes sortes, etc.
La pharmacovigilance nouveau genre
Quant à la pharmacovigilance, nul besoin d’explications détaillées pour comprendre que si on laisse aux laboratoires pharmaceutiques le « soin » de recueillir, d’analyser les effets secondaires et d’en tirer les conséquences, on n’aura que des médicaments (en apparence) quasi parfaits et des victimes qui souffriront de tout sauf d’un effet indésirable des médicaments… Si aux Etats-Unis une firme telle Merck avait pu être à la fois juge et partie pour le Vioxx (rofécoxib) – et en France toutes les firmes sont peu ou prou dans cette situation fort enviable -, ce médicament tueur serait toujours en circulation libre sur le marché. (Les anti-inflammatoires tels les coxibs ont des effets anticoagulants, ce qui me fait penser qu’une circulation fluide n’est pas la panacée…).
Comme pour beaucoup d’autres médicaments et d’autres firmes, Merck savait que le Vioxx (rofécoxib) était risqué avant même de le mettre sur le marché, ce qui ne l’a pas empêché de vouloir convaincre tout le monde d’en prendre et de nier jusqu’au bout toute responsabilité. D’ailleurs, en France, il n’y a toujours aucune trace des victimes du Vioxx, toujours aucune ébauche de mise en accusation qui rendrait un semblant de justice aux dizaines de milliers de crises cardiaques que les Français ont certainement subi eux aussi, n’étant quand même pas différents à ce point-là des autres humains… Quoique… La différence dans les obligations des laboratoires en Europe – avec la conséquence directe qu’est la non reconnaissance des victimes des effets secondaires – pourrait laisser penser à une révolution anthropologique méconnue qui aurait doté les européens d’une résistance incroyable à toute nocivité subie par leurs congénères d’autres continents. Petites natures, ces Américains! A crever d’un médoc, non mais!
Et maintenant, on expérimente le GARDASIL sur nos jeunes filles, toujours selon la même recette: croire l’irréprochable firme Merck sur parole. Et croire sur parole Sanofi Pasteur MSD et les spécialistes français du Gardasil. Et ce alors même qu’il y a des signes indéniables d’une mémoire sélective, puisque le Pr Didier Riethmuller, le Dr Joseph Monsonego et les autres oublient systématiquement de déclarer leurs conflits d’intérêts. Il faut fouiller dans les publications étrangères pour les trouver, comme je l’ai fait. Le Dr Joseph Monsonego est ce qu’on appelle un cumulard, membre des comités de pilotage stratégique et des comités scientifiques d’au moins cinq laboratoires, parmi lesquels figurent bien entendu les producteurs du Gardasil et du Cervarix. Il est évident que ce n’est pas DG Sanco qui l’arrêtera ou l’obligera à déclarer ses liens, mais une protestation organisée contre les conflits d’intérêts, contre les dérapages d’une expertise aux ordres des industriels, contre des décisions politico-sanitaires qui ne se basent sur aucun fondement scientifique.
Le texte de l’illustration, tirée de ce site, veut dire en gros: Vous pouvez nous faire confiance, nous [Merck] la méritons amplement, comme le montrent deux de nos excellents produits: d’abord le Vioxx, maintenant le Gardasil.
On peut estimer que je fais une divagation en revenant sur le Gardasil. Mais il s’agit d’un sujet sur lequel la censure s’exerce particulièrement bien en France. Et c’est en même temps un moyen de faire comprendre même aux plus incrédules, en donnant un exemple concret, ce qui se passera si nous laissons notre sécurité aux mains des firmes. Des Vioxx à répétition. Je ne veux en aucun cas dire que le Gardasil a effets indésirables du même genre. Ce que je veux dire, c’est qu’il a été mis sur le marché sans études dignes de ce nom, et que demain cela peut arriver avec un médicament ou vaccin infiniment plus dangereux.
La revue Pharmaceutiques s’autoproclame une « source de référence » dans le secteur. (Et force est de reconnaître qu’aucun communiqué du LEEM ne lui échappe (LEEM ou L€€M: organisation des pharmas françaises, dont cette caricature saisit une dimension structurelle)). Selon un article paru dans le numéro de janvier 2009 de cette « source proche du dossier » et de l’ex-commissaire Günter Verheugen, la Commission européenne a certes constaté quelques petits soucis en matière de pharmacovigilance, mais les propositions de changement visent surtout à décharger les firmes, car
» (…) la Commission estime que les entreprises sont soumises à des contrôles administrativement « lourds », et propose en particulier le retrait de l’obligation actuelle qui leur est faite de présenter des rapports périodiques pour « les médicaments à faible risque, les médicaments anciens et les médicaments bien établis ».
Et selon quels critères décidera-t-on que tel médicament est « à faible risque »? Et qui décidera? Les experts payés par les laboratoires qui (ne) recuilleront (pas) les effets secondaires? Effets déjà majoritairement négligés, puisque les estimations parlent tout au plus de 5% à 10% de notifications à la pharmacovigilance publique (notre AFSSAPS, qu’on pourrait être amenés à regretter. Un comble!).
Sur les contenus concrets du paquet pharmaceutique, il y a dans ces pag
es les notes réunies sous les catégories « Autorités d’insécurité sanitaire » et « Publicité directe pour les médicaments d’ordonnance« . Sur le Vioxx, voir entre autres cette note et celle-ci, contenant pas mal de liens vers d’autres articles et sources. Beaucoup d’autres sujets ont déjà été abordés; les notes peuvent être retrouvées soit par la fonction « recherche » (en haut à droite), soit en suivant la liste alphabétique des catégories / sujets, à gauche de la page.
Parlons tendance… Et imaginons le cauchemar auquel elle peut aboutir…
Je rappelle que la tendance depuis 2007 (voir cette analyse, par exemple) n’est plus tellement au développement des moyens classiques tels la visite médicale, mais va de plus en plus vers
- la publicité directe aux usagers – d’abord en instrumentalisant les associations de patients, puis par tous les moyens que permet le laxisme législatif actuel -, de même que vers
- l’usage accru des leaders d’opinion, ces gros pontes capables de verrouiller toutes les articulations du système par leur présence à tous les points stratégiques : formation médicale continue, établissements de soins, presse / édition, sociétés savantes, comités scientifiques des associations de malades, media, comités d’experts des autorités de régulation (AFSSAPS, HAS, HCSP…), conseillers des hommes politiques… Sur le rôle de pantins du pharmacommerce (VRP) de ces « key opinion leaders« , voir entre autres le dossier de juin 2008 du British Medical Journal, présenté en détail sur Pharmacritique.
Alors imaginons la firme Merck – qui a elle aussi financé des fausses revues médicale pour faire de la publicité à son Vioxx et à son autre poule aux oeufs d’or qu’est le Fosamax (prescrit larga manu en « prévention » de l’ostéoporose et actuellement en procès) – chargée de collecter les effets secondaires de ses médicaments, ayant un accès direct aux patients (y compris les plus fragiles), moyennant des programmes d’aide à l’observance ou des programmes d’éducation thérapeutique, faisant de « l’information fiable » adressée directement aux patients, en plus de tout ce qu’elle fait déjà pour influencer le monde médical et des malades…
On est déjà mal barrés, surtout en Europe, alors imaginons ce qu’il adviendra si le paquet pharmaceutique passe…
Esprit critique à développer et à mettre en pratique partout…
… oui, partout, à cpmmencer par les relations médecin – patient, où nous devons changer d’habitudes et ne plus faire confiance les yeux fermés. La confiance, elle se mérite. Et aucun médecin ayant le moindre sens de la déontologie ne devrait être embêté par les questions et les interrogations sur ses relations avec l’industrie pharmaceutique, ses lectures, ses moyens de formation continue, l’acceptation ou non des visiteurs médicaux, etc.
Si nous ne voulons pas d’un tel cauchemar qui peut nous toucher aussi nous-même ou un proche, nous ne pouvons pas rester éternellement dans la posture de la pauvre victime qui ignore tout. Une fois, deux fois, passe encore; après, c’est de la bêtise si nous n’apprenons pas de nos erreurs et ne reconnaissons pas notre propre part de responsabilité dans la reproduction de ce système verrouillé.
Il faut nous informer sur toutes les méthodes de marketing et d’influence de l’industrie pharmaceutique, ouvrir les yeux, l’ouvrir pour gueuler contre les médecins et les décideurs politico-sanitaires qui se laissent influencer, faire passer l’information; chercher un changement par les moyens politiques, pour qu’il y ait en France aussi l’ombre d’un début du commencement d’un cadre législatif-juridique qui protège les consommateurs / usagers, leur donne les moyens d’action et de défense, réprime les abus (et dissuade) des industriels, protège les lanceurs d’alerte, etc. (Voir le site de la Fondation Sciences Citoyennes et celui du réseau associatif anti-lobbying ETAL (Encadrement et transparence des activités de lobbying) pour des propositions concrètes en ce sens).
Il faut d’abord et avant tout une loi obligeant toute instance publique – autorité de régulation et/ou d’expertise, administration, établissement de soins, etc. – à donner toutes les informations relatives aux médicaments / produits en question, sur le modèle du FOIA: Freedom of Information Act (Etats-Unis). Nous verrons si le nouveau commissaire John Dalli tiendra ses promesses : l’accent mis sur un consommateur disposant des informations nécessaires pour faire un choix éclairé… Si sa conception du « consommateur » – mot déjà déplacé en santé – est la même que celle de l’industrie pharmaceutique, préparons-nous au pire. D’autant qu’il semble concevoir l’Europe surtout comme un marché « intérieur ».
Il faut aussi revoir des articles du Code pénal et imaginer d’autres dispositions juridiques qui permettraient de qualifier juridiquement les abus, les dérapages et délits des industriels afin de pouvoir les punir comme il se doit. En France et en Europe, rien de cela n’existe. Impossible ici de poursuivre un laboratoire pharmaceutique selon la loi réprimant les mafias (la loi RICO), comme cela se fait aux Etats-Unis, par exemple dans le procès intenté à Eli Lilly pour son Zyprexa (olanzapine) (voir cette note).
Il faut soutenir les associations qui se battent pour que ce cauchemar ne devienne pas réalité et pour défaire quelques pierres de l’édifice de pur business qu’est devenu la santé à la sauce industrielle néo-lib
rale, pimentée d’une pincée de spécificité européenne à la Günter Verheugen qu’aucun Code ne contraint à quoi que ce soit.
Le Collectif Europe et Médicament (Medicines in Europe Forum) montre qu’il est possible d’obtenir des résultats. Je salue ici le travail de Florence Vandevelde, cheville ouvrière du Collectif et de l’Union internationale des revues pharmacologiques indépendantes (ISDB: International Society of Drug Bulletins) qui le porte sur le plan logistique.
La DG Sanco entre en scène: on l’aura à l’oeil…
Voici le communiqué de presse du collectif en date du 1er décembre annonçant le transfert de compétences en matière pharmaceutique, de la DGE à la DG Sanco. Il convient, bien entendu, de rester prudent et de ne se faire aucune illusion, puisque la DG Sanco est loin d’être une instance critique, transparente, lucide et dénuée de conflits d’intérêts… Vraiment loin de là. Mais ses compétences sont renforcées. C’est un premier pas, et il convient de saluer cela comme une victoire d’étape, compte tenu de la difficulté à obtenir quoi que ce soit en matière pharmaceutique. N’oublions pas que cette industrie est celle qui dépense le plus dans le lobbying et qu’elle n’a pas été affectée par la crise économique, bien au contraire. Et ce malgré l’absence criante d’innovation. Cette résistance lui permet de se présenter comme une branche capable de dynamiser toute une économie, ce qui devrait légitimer bien de soumissions, telles que la suburdination de la recherche publique aux projets des firmes pharmaceutiques…
Alors bravo au Collectif Europe et Médicament et à toutes les associations qui se sont battues et qu’il faut soutenir dans les batailles à venir!
© Pharmacritique
Elena Pasca
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Medicines under the SANCO’s competence: An opportunity to put public health first
« The International Society of Drug Bulletins (ISDB) and the Medicines in Europe Forum (MiEF) would like to thank the President of the European Commission, José Manuel Barroso, for his decision to transfer the management of pharmaceuticals and medical devices policies from the Directorate General-Enterprise (DG-E) to the DG-SANCO (Health and Consumer Policy).
A long awaited « switch ».
This was a long-standing request from many civil society stakeholders and the purpose of our previous letter to President Barroso on 13 October 2009. This transfer of competencies is a positive sign of Mr Barroso’s willingness to put citizens at the centre of European politics, as expressed in his political guidelines for the new Commission.
As a matter of fact, pharmaceuticals and medical devices cannot be considered as “normal” consumer products. The European Commission’s proposals made in December 2008 (“pharmaceutical package”) illustrate the unbalanced approach taken by DG-E: pharmaceutical companies’ short-term profitability and industrial competitiveness are favoured at the expense of public health. In order to put EU citizens’ needs and concerns first, public health should be the main driver for pharmaceutical and medical device policies in Europe.
Priorities to improve public health.
If the new Commission is effectively approved by the Parliament in January 2010, MiEF and ISDB expect that the leading role of DG-SANCO will give a new start to the European Commission’s approach to health and medicines, putting patients’ needs first.
The priority is to reorient the content of the legislative proposals part of the “pharmaceutical package” that puts patients at risk, namely the patient ‘information’ proposals (aimed to legalise ‘direct-to-consumer advertising’ (DTCA) for prescription medicines), and some provisions of the pharmacovigilance proposals (premature marketing authorisations becoming the rule, outsourcing the collection and interpretation of pharmacovigilance data to drug companies, a European pharmacovigilance committee (PRAAC) that has no power).
Another priority is the reorganisation of EMEA’s funding and functioning, improving its transparency and accountability to the public.
The European Commission will have to demonstrate that the switch from DG-Enterprise to DG-SANCO was not cosmetic but in fact reflects a new ambition for European patients. »
International Society of Drug Bulletins / Medicines in Europe Forum
Vous mettez bien en évidence le rôle crucial et croissant du marketing en matière de santé industrielle. Plus largement le marketing prend de plus en plus de place dans le mode de gouvernance de nos sociétés modernes où la communication est omniprésente. Nous sommes en présence de communipulation mise en œuvre dans le cadre de techniques de psychopouvoir qui visent à influencer, si ce n’est contrôler, les esprits pour orienter les comportements. Ou l’art de déployer des dispositifs de contrainte soft qui fonctionnent aussi longtemps que les cibles demeurent ignorantes et inconscientes des mécanismes mobilisés dans ces procédés manipulatoires présentés comme de l’information sanitaire ou commerciale.
Il me semble que par-delà l’intérêt du travail de sensibilisation et d’information à mener à l’égard du marketing des entreprises pharmaceutiques, nous (les humains citoyens) accroitrions notre efficacité en mettant en oeuvre plus largement une vaste campagne d’information sur les procédés et les motivations du markting en général puisqu’il se répand à tous les niveaux et dans tous les domaines. En conformité avec les ressorts de la société de consommation. Action d’information qui serait conçue dans l’esprit de l’éducation populaire et dans un souci de salubrité publique.
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Il me semble que le vrai combat va se tenir sur la question de la publicité directe pour les médicaments. Ceci va être une demande de l’industrie et je pense que cette fois ci ça va passer.
Au moins deux raisons, l’industrie va pleurnicher en disant c’est la crise et il faut qu’on protége les emplois européens et pour ça il faut vendre des médicaments. Un autre lobby industriel est de la partie, ceux sont les agences de publicités et l’industrie de la communication (TV, Journaux et internet) qui sont certainement très excités à l’idée d’aller chercher un peu d’argent. Un logique purement économique va prendre le dessus, enrobé dans ce qui est ma deuxième raison.
L’information au patient, l’industrie pharmaceutique n’a de cesse que de dire que seuls eux connaissent les médicaments et eux seuls sont capables de transmettre une information de qualité sur leurs produits. Les programmes d’observance thérapeutique en cours sont un bon exemple de l’angle d’attaque. Il faut parler directement au consommateur pour qu’il influence le prescripteur. Le consommateur de pilule est le plus à même d’arriver à se faire prescrire la bonne pilule surtout dans un système à la française où il suffit de changer de médecin jusqu’à trouver le bon dealer. L’industrie veut passer par dessus le prescripteur c’est clair et ils y arriveront. Il y a trop d’argent en jeu. Pour résister à cette pression il faudrait un systéme médicale qui empêche le nomadisme médical. Ce n’est pas pour demain.
Les médecins sont déjà complètement contaminés par l’industrie depuis longtemps. Ceci se poursuivra.
Pour que les choses bougent il faudrait un changement complet de pensée politique. Le charmant monsieur qui va s’occuper de la santé ne me semble par un dangereux gauchiste. Le système est bien verrouillé. Je pense que ce transfert de compétences n’est qu’une manœuvre pour faire baisser la garde aux rares personnes convaincus de l’importance de l’autonomie vis à vis de l’industrie.
Nous sommes bien dans un système économique et politique libérale capitaliste où seul compte le profit de quelques uns. Peu importe la santé, l’éducation de la majorité. Ils ne sont que des moutons qui doivent nourrir la nouvelle aristocratie.
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Je ne suis également pas convaincu par ce changement de compétence. « Ils » sont trop actifs et intelligents pour ne pas avoir prévu ceci bien à l’avance et négocié le changement pour que ça entre dans la stratégie économique. Je me demande en quoi résident les avantages de ce changement en fait…
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A CMT
Je suis en retard sur le commentaire.
Sur le nomadisme médical, je comprends votre argumentaire et le suis en parti. Je pense que mettre en place des filières de soins véritables avec recertification régulière des compétences des médecins et évaluation par les patients de leur praticiens auprès d’une structure de certification pourrait être une bonne solution et justifierai pleinement la lutte contre le nomadisme. Je suis un doux rêveur…
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L’argent, l’argent, il n’y a plus que ça dans les cœurs remplis de mensonges et d’individualismes des firmes pharmaceutiques qui depuis longtemps connaissent les solutions pour la guérison de nombreux cancers pris à temps mais leurs avarices restent maîtres.
A quoi ça sert de « guérir » alors que l’on peut « soigner » et la nuance est immense!
En simple,si on guéri ça nous rapporte un peu mais si on fait croire que l’on peut guérir par des prises de traitements en continu, ça rapporte à max et pour toujours!
J’ai soutenu et aider ma défunte marraine pendant les neufs années durant lesquelles elle s’est battue contre 3 cancers successifs et a la fin, alors que tous ces faux culs de médecins et oncologues disaient qu’elle allait guérir, après plusieurs rémissions soit disant, elle est partie pour un monde meilleur et sans mensonge!
Ne croyez pas tous ce que l’on vous dit, on veut que votre pognon et l’amour d’une vie pour eux ne vaut pas un centime!
Merci
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« Les médecins vous demande ».
C’est avec une intensité bizarre que cette expression m’est parvenue.
Un homme en civil, apparu. Je venais de terminer un match de rugby. Cet homme avait manifesté cette sollicitation à mon égard.
A cette époque, j’avais encore quelques mois pour être délivré des obligations militaires.
Mon univers, c’était un bâtiment militaire, une caserne et disons une certains morosité..
J’avais été affecté au sein du matériel militaire du territoire.
Je ne dépendais pas de cet homme.
Cette personne n’était pas non plus dans ma hiérarchie.
Il venait de m’inviter à me présenter devant des médecins !.
Quelques jours après, je fus appelé par l’Adjudant de ma compagnie.
Les conditions de fonctionnement de cette caserne avaient déjà fait l’objet de certaines critiques, notamment le gardien professionnel et civil que j’avais à plusieurs reprises entendu dire que c’était de mal en pis. Il y avait certaines observations pénibles à vivre. Une mauvaise ambiance, J’avais considéré que cela était sans importance, mais je ne remettais pas en cause le jugement de ce gardien.
Le Capitaine allait être muté, un Maréchal des logis chef devait le remplacer.
Un général devait inspecter, contrôler. Ce dernier devait veiller au grain, et dieu sait s’il y avait du grain à moudre, entendez, rendre notre relation plus utile, plus profitable à l’ambiance, notamment de façon plus aisée et plus collective.
J’avais acquis quelques connaissances en maniement d’armes, j’avais effectué plusieurs exercices militaires. Mon activité principale s’exerçait dans un bureau, c’était la comptabilité, le bureau d’approvisionnement, de rechange.
Je travaillais la journée, toujours avec des civils oeuvrant pour l’armée.
Mes taches essentielles furent d’abord de la mécanographie, de la comptabilité générale.
Puis, je fus affecté directement au bureau de gestion, et enfin à la comptabilité analytique (occupant le bureau d’un lieutenant-colonel) qui me chargea e, son absence de mettre en place la gestion analytique des bâtiments de rechange..
Lorsque l’adjudant de la caserne me fis venir, j’ai aussitôt répondu à sa demande.
Il me posa des questions bizarres. « Bonjour, on ne se présente pas » ? Je fis en sorte de me présenter comme je l’avais appris à l’instruction de la précédente caserne, (Je ne précisa pas à l’adjudant que j’avais eu une fracture de coude et donc plusieurs mois d’absence : Plâtre et rééducation) . –
Nouvelle question : « Êtes vous sourd ». Puis aussitôt- « Est-ce que vous avez déjà eu des problèmes d’oreilles ».
Je répondis qu’hormis une petite méningite, d’origine grippale, je ne souffrais pas de mes oreilles ?-
Puis vint « Vous allez aller consulter, vous ne me saluez pas !! ». J’acquiesçais et lui fit très vite un salut-. Et, j’entendis « vous m’avez fait un salut américain, il faut ouvrir complètement la main !!..
Pour finir, il dit « vous prendrez l’ambulance Croix-Rouge demain matin !! et j’entendis à mon départ de son bureau : « Je ne vous oublierais pas dans mes prières !!
Je compris ensuite que j’allais à l’infirmerie de JOIGNY ? Proche de Saint Florentin, j’étais dans une caserne dépendant de l’Institut Géographique des armées.. Je resta dans l’Yonne deux jours avant d’être dirigé sur l’hôpital de DIJON, service psychiatrie.
Depuis, l’interjection « les médecins vous demande », j’allais de surprises en surprises. ? Tout cela m’apparu irréfléchi,
Durant ma période active : Un instinct, une conduite militaire légère, des exercices, quelques déterminationS, OK, certes,, Mais pourquoi ce service fermé ?, pourquoi ces piqûres pour dormir ?.
Mes pensées n’avaient plus rien de commun, il y avait cette mise à part qu’on qualifia ensuite de période sanitaire puis de congés de convalescence. Ce que j’ai vécu à cette caserne , cette période militaire fut notifié par courrier juridique comme étant de la villégiature. Mais qu’avais-je de commun avec cette procédure juridique, intenté par un psychiatre en mon nom, ces concours de circonstances qui ont suivi l’action de ce civil qui avait déclaré « les médecins vous demande » et cet adjudant, qui s’était formé à la même idée, qui s’était empressé par son autorité à ce concept d’exclusion. Il y avait plus de Personnalité en uniforme, il y avait comme une exclusion mentale.
A l’hôpital de Dijon, Je fus mis en service ouvert (sans doute pour voir du monde)..
J’avais évidemment commencé à penser seul dans ma tête, à interpréter,
Je suis resté dans ce service quelques jours. En fait, j’ais téléphoné à mes parents, dès que je fus en service ouvert. J’avais quitté, depuis une dizaine de jours, mes parents qui étaient toujours en vacances. Je venais de passer avec eux, une période de congés qui avait duré vingt jours, notamment à GRANVILLE (BRETAGNE).Si j’avais présenté des troubles, ils s’en seraient aperçus. Je n’étais pas censé savoir, tout ce que je sais aujourd’hui, d’ailleurs, on pourrait bien me dire que ce qui a été décrit ensuite était sous secret médical, puis fut rendu non imputable, que mes appels se révélaient irrecevable, que par ailleurs aucune maladie découlait de tout ce qui avait été décrit à l’armée, bref, que je restais face à moi-même, incapable de tirer un réel bilan, une réelle synthèse de ce que l’on m’avait imposé. .
Il n’y a pas eu d’échanges avec le personnel soignant dans l’hôpital de Dijon, je veux parler du mode de confiance qui aurait pu s’installer entre l’équipe psychiatrique et moi-même. Tout était impersonnel, pas de dialogue, juste des actes médicaux et un dossier qui récapitulait des diagnostics et des commentaires.
J’avais été, piqué de façon inopinée, comme blessé moralement et à vif de ces piqûres que rien ne présageait puis j’ai dormis pendant plusieurs jours. C’était la première fois qu’on me faisait dormir de cette façon,..
Ces substances médicamenteuses, se révélèrent comme ne devant pas devoir s’arrêter, je me souviens qu’il y avait de l’ORAP et de l’ARTANE . J’ai tout de suite considéré que cela orienterait de façon définitive mes pensées.
Ensuite le dévolu, grandit. De retour au foyer, mes parents habituellement confiant en moi, finirent par se poser des questions qu’ils ne s’étaient jamais posés auparavant. Une inquiétude, que je ne partageais pas. L’autorité familiale changeait, ce fut l’occasion de consulter un psychiatre civil. , C’est ce psychiatre qui a porté plainte en mon nom.
Cette plainte fut jugé dans le cadre restreint d’un tribunal des pensions militaires (je dis restreint car il semblait acquis que c’est dans le civil que j’aurais éprouvé cette gêne dont on parle. Ce tribunal de compétence, ne m’octroya pas de pensions, cette gêne était inférieur au minimum indemnisable et de toute façon était considéré comme non-imputable au service. Comment aurait-je pu être indemnisé sur des taux si faibles, pour des troubles dévoilés par l’armée, qui ne révélaient pas d’handicaps. Tout fut classé sans suite, sans preuve, par des attendus juridiques plutôt interprétatifs qui me furent envoyés. Le tout basé sur un vocabulaire psychiatrique entraînant indécision et impuissance à agir. Et des attendus juridiques typiques.. Si restreint soit ce type de procédure qui ne tenait pas compte de cette dépendance psychique ou physique aux drogues démarrées à l’armée et poursuivit dans le civil, .et instruite au premier degré par le psychiatre civil que j’avais consulté. Il s’avéra sans effets, Je ne pu rien apporter de nouveau à ce dossier, et si réelles furent les diverses plaidoiries à mon égard, je ne pu tirer mon épingle du jeu. Ce auquel s’était livrée l’Armée était abrupt, un droit octroyé par l’État, d’hospitaliser sans réelles preuves, sans mon consentement et finalement sans un discernement objectif. Ce droit me semble subjectif, j’ai entendu plusieurs avocats, en évoquer l’abus, citant un internement plus qu’exagéré, des propos fallacieux de ma hiérarchie militaire, et une outrance de la part de sous-officiers.. Pendant cinq mois, j’ai donc été contraint de dormir sous somnifères, d’abord par piqûre en service fermée puis très vite en service ouvert avec d’autres et enfin à l’hôpital de Clamart. Dans les attendus, on évoqua « un craquage », si craquage, il y avait eu, j’aurais été le premier à m’en rendre compte, on évoqua une pression d’un bataillon sur l’autre.. Par ailleurs, je dispose largement d’arguments pouvant montrer que mon état psychique jouissait de toutes ses latitudes.
Je n’ai jamais été dans l’Incapacité psychique de maintenir une activité adaptée à mes besoins et aux conditions de vie.
Il ne devait y avoir à mon sens, aucunes nécessités légitimes d’ordre médicamenteux. Du fait que les mesures prises à mon égard furent si contraignantes, mon cas devait être supposé urgent, on aurait pu penser qu’il était impérieux de me soigner, comme un état qui s’est avéré limite entre le normal et le pathologique. mais franchement, non, il n’y avait rien de présent pour l’avenir, rien de nécessiteux, on évoqua, un genre d’anxiété voire de perplexité qu’on préfère modifier immédiatement en y accordant une importance plus grande que le réel, pour imposer une certaine prudence mère de sûreté, dans une idée de prévention mais je n’avais rien dans le registre névrotique de malade, et ce qu’on tenta d’évoquer ensuite dans mon passé n’aboutit pas, on ne trouva donc pas d’origine réelle à cette gêne, à ces dites afflictions.. Je ne m’étends pas sur l’instruction médicale qui accru mes difficultés à me faire valoir ensuite, certains parmi l’équipe médicale civile, l’État s’est s’efforcé d’aligner plusieurs diagnostics psychiatriques sans aucunes transversalités : psychose chronique ou personnalité pathologique. Il y a vis à vis de ces taux hyper évaluatifs, une sorte de mépris, d’inconscience à mon égard . C’est en ces termes, que l’État souhaita dire s’il pouvait y avoir aggravation.. Cela me laissa une impression de malaise, fondé sur un ensemble de sensations internes d’impuissance.
Un expert fut désigné pour dire oui ou non , il y avait eu aggravation.
Il analysa ce genre d’épiphénomène, etc.. parcouru ma vie pré-période lors d’un entretien avec lui.. Mon médecin traitant m’a adressé à un autre psychiatre pour plus de sûreté et au titre du parcours de soins coordonné, il y eut dès 1976 un protocole de soins ALD » qui fut élaboré par le médecin de la sécurité sociale, le médecin »traitant » et un psychiatre fonctionnant dans un centre médico-psychologique.. On me pria de toujours continuer les neuroleptiques. Durant cette période, mon comportement était nécessairement devenu pathologique, celui d’une personne restant couchée en permanence ou pour une durée anormalement prolongée.
Dans le cadre de la procédure, il y eut plusieurs personnalités psychiatriques qui était contre ce traitement, mais ces personnes du monde médical, vis à vis de mon entourage familial n’était pas les vrais décideurs, mes parents s’alarmaient beaucoup plus qu’on l’imagine ? Il ne me restait donc pour me défendre face à l’État attaqué sur ses deniers que la confiance dans les plaidoiries successives des avocats commis d’office . Si l’armée s’expliquait, par exemple distinguait la sécurité passive vis à vis de ma période sanitaire, très liée pour elle, il me semble au domaine de la prévention et de la sécurité active, j’aurais pu comprendre. Ces deux notions se complètent, chacune étant facteur d’une meilleure sécurité : la prévention, qui vise à diminuer le risque de survenance, et la protection (sécurité « active ») qui diminuera les conséquences si l’événement dommageable survient, pour moi ce fut un coup de ceinture, quelques insultes et une pression exagéré de la part d’engagés.
Je suis suivi depuis quelques années suivi dans un établissement médical , on a choisi un anti-psychotique plus facile à supporter mais qui a beaucoup d’effets secondaires : LE XYPREXA
J’étais incapable de me légitimer après un an et cinq mois de temps passé sous les drapeaux sans que rien ne filtre. L’attraction opérée autour de moi; par quelques personnes à suffit à me troubler, Une forme de séquestration de l’esprit puis du corps. Évidemment, je me suis inquiéter post-période. Je ne devais sous aucun prétexte, stopper mon traitement. Donc après mon temps d’armée, mes parents m’engagèrent vivement à consulter en psychiatrie. . Tout me semblait déformer dans ma tête. . Au départ de cette action sanitaire, j’ai déconsidéré les causes, je ne m’en occupais pas. Évidemment, je constatais que c’était un réel abus, particulièrement ce que j’avais vécu en caserne. Mais l’État n’en a pas tiré des conséquences comme il aurait du le faire, il n’a jamais consentit à voir les choses en face. Je n’ai donc rien pu revendiquer de ma part, ni mes critiques, ni mes explications n’ont été pris au sérieux. Un psychiatre civil exerçant à titre libéral, initia une plainte qu’il déposa en mon nom devant la Cour des pensions. Ce fut comme ci, j’attaquais l’Armée, l’État. J’avais le sentiment personnel que je n’avais aucun handicap d’ordre psychique, que cette procédure ne pouvait répondre à un taux suffisamment important pour prétendre à une pension mais je laissa faire ce psychiatre. Le Tribunal des Pensions militaires ne pouvait être saisit qu’en pure perte, mais il était le seul de compétent pour mon affaire, avec cette tutelle qui était la seule à pouvoir statuer et dont l’État a jugé l’inexistence de preuves. Le fait d’avoir été hospitalisé durant mon service militaire, contre mon gré certes mais sous les drapeaux que faire ?. L’action sanitaire m’avait sans doute dompté un peu plus, en tout cas, je ne percevais pas ce qui durant son armée, avait incité un personnel soignant déclaré que je venais de faire « une bouffée délirante ». Pour le compte je m’enquis de savoir ce que c’était qu’une bouffé délirante. Et j’appris beaucoup plus tard plein de choses. J’appris que c’était une apparition brutale et momentanée d’épisodes délirants chez une personne auparavant sans problème. Que cette atteinte est nommée « bouffée » car elle dure en général quelques semaines, et reste inférieur à 6 mois. .
Moi, j’avais plutôt toujours eu le sentiment vraiment particulier d’une action sanitaire bizarre, issue d’une prévention étrange et pour tout dire extravagante.
J’appris que ce trouble n’était pas perçu par la personne, qui est convaincue de vivre réellement les éléments de son délire : aurais-je adhéré complètement aux idées qu’on peut avoir dans ce cas, sans recul ni critique.
L’idée de ne même pas percevoir ce qui vous serait arrivé me laissa pantois, perplexe.
J »appris que la bouffée délirante pouvait se manifester de plusieurs façons : hallucinations, altérations du jugement, sensations d’intuition soudaines et absolues, interprétations insensées d’évènements vécus…
Que ce délire pouvait avoir de très nombreux thèmes ! Parmi les plus fréquents, on pouvait citer : impressions de possession, de persécution, sensation de grandeur, de puissance, mégalomanie, thèmes érotiques ou mystiques
Ce n’est pas mon interprétation qui comptait mais bien quelques diagnostics et commentaires médicaux qui s’organisaient de main de maître par l’équipe psychiatrique. . J’ai par voie de conséquence, continuer à rechercher. J’appris les observations cliniques par cœur. Mais pendant cette période, il n’y avait pas d’instabilité de l’humeur de ma part. J’appris seul, cette fois, que les personnes atteintes passent alors d’une sensation de joie intense, euphorique, à des phases de profonde dépression en quelques instants.
Je me disais, que l’humeur provenait plutôt et en l’occurrence des quelques engagés qui avaient trouvé normal que je consulte en l’absence de ce qui s’est réglé ensuite sans eux, en l’occurrence cette direction vers un service psychiatrique des Armées
Pas plus, je ne ressentais de symptômes physiques, j’avais par ailleurs été exempté durant ma période active de sport, j’avais associé l’idée que j’avais quand même été contacté pour jouer au rugby, et qu’au sortir du stade à la caserne donc, un homme m’avait dit « Les médecins vous demandent » : L’absences des règles d’usage, s’y elles avaient été expliqué aurait pu permettre de comprendre, d’avoir une pièce écrite, de la présenter, de la faire valoir en appel de jugement. J’étais troublé. En matière d’alimentation, nous mangions tous ensemble, il y avait un stress alimentaire, des conduites soudaines suite à quelques querelles et incartades, nous mangions dans le bruit. Mais je n’avais jamais eu d’insomnies…
J’avais appris que les personnes atteintes, même si elles n’ont pas conscience du trouble, sont très angoissées par ce qui leur arrive, et cette angoisse peut également être vécue de façon délirante. Ceci peut conduire à des passages à l’ actes. Mais vraiment, je ne rentrais pas dans le thème « bouffée délirante », évidemment qu’à aucun moment, il m’aurait effleuré l’esprit de me suicide ou d’agresser quelqu’un.
La seule chose que je lis et qui fut noté au sortir de ce premier hôpital, c’était que tout avait disparu, et même régressé immédiatement En général, le délire disparaît complètement en quelques semaines voire quelques mois. Environ la moitié de ces bouffées délirantes ne se renouvelle pas. Je me dis que l’interne de l’armée ne prenait aucun risque en écrivant ces conclusions motivant la sortie.
.Si ces termes psychiatriques, ce vocabulaire était noté de façon méticuleuse et de précise, je souhaitais le comprendre, l’expliquer, voir ce qui en découlerait. Je m’aperçu notamment que ces termes désignaient des problèmes précis et occasionnellement grave, à tel point que je me rendis vite compte qu’ils étaient vis à vis de moi encore trop imprécis pour me correspondre. Il s’agissait, dès ma requête post-durée militaire engagée, comprendre la lassitude de l’État, je fus notamment débouté, mais je fis appel dans un cadre plutôt restreint. En fait, puisque je n’avais aucune maladie en rapport et plus encore, puisque plein de diagnostics furent déjà considérés non –imputable, je ne m’attendais à rien de plus. Plus encore, appel après appel, alors que l’abus d’internement et propos fallacieux de mon adjudant furent jugé excessif, on plaida finalement qu’il fallait être gentil avec moi. Je n’aurais fais que défendre mon pays. Ceci étant dit, l’État du nommé un expert qui me parla une demi-heure, explorant ma petite enfance, ma sexualité, essaya de répondre à sa mission juridique après ce dialogue. Une biographie fut notifiée à deux médecins, l’un chirurgien approuva, évoquant longuement dans ces attendus médicaux, l’évocation neurologique (c’était sa spécialité), un délire à bas bruit, au son grave de type subaigu qu’on trouve au cerveau. Ce délire provoqué par la relation à autrui. Puis s’appuyant sur ce qu’il nomma le délit relationnel, il fit foi de l’obligation de se défouler, d’évacuer son trop plein, évoqua le contenant et le contenu et finit finalement sa synthèse dans l’idée selon laquelle on ne peut pas défouler ce qui est mauvais en nous (contenu- sensitivité-) que ce contenu s’évacue mal, et qu’il faut s’emplir d’un contenu toujours meilleur, en évacuant son trop plein. Ce qui fut porté en appel auprès du Tribunal régional, ce fut relativement cela, que voulez-vous qu’une structure juridique puisse inscrire aux débats dits contradictoires, et bien rien, ensuite, je faillis aller devant le Conseil d’État mais je ne pu jouir d’information administrative en matière de procédure légale, et dans les limites réglementaires. En fait, le bâtonnier n’avait pas désigner un avocat commis d’office en temps utile, je lui avais pourtant écrit pour lui demander qui accepterait me représenter devant le Conseil d’État; Or, j’aurais du lui notifier, sans doute devant avoué, que je recherchais un avocat qui avait le droit de plaider au Conseil d’État, donc qui fut agréé, j’appris qu’ils n’étaient pas nombreux dans ce cas. S’il ne l’avait pas fais, il aurait pu demander l’autorisation d’un avocat commis d’office, afin de plaider au conseil d’État, de même, j’aurais pu trouver moi-même mon avocat, mais ces renseignements me sont parvenus trop tard. Je restais en appel, simplement pour des contours gracieux, des alentours contentieux. Plus rien pour casser cette procédure qui de toutes façons requérait un réel handicap, que je n’avais pas. J’ai vraiment envie de dire qu’il est anormal de se l’être vu imputé de cette nature, des faits troublants, un concept réglementaire qui lors de ma dernière procédure devant le juge se raisonnait à l’identique. A près de trente de la première démarche, on tournait en rond. Sans parler du rôle juridique actuel, j’étais maintenant convaincu, qu’à l’époque des faits en 1974, je tournerais en rond pour longtemps, Ni moi, ni l’armée ne pouvait m’octroyer une pension. A la dernière audience, je vis que le Juge, nota quelques-uns uns de mes propos, il avait indiqué que je n’étais ni en curatelle ni en tutelle. Je lui ais dis que j’avais été conscient du doute juridique, mais que je n’avais jamais été désireux d’obtenir une pension. Et tandis que ma dernière avocate renchérit en quelques minutes sur mes propos, elle indiqua sur un air farouche : « mon client à des troubles d’ordre psychiatrique car il a été frappé durant sa période active (j’avais pris un coup de ceinturon à la barbe de ma hiérarchie), elle tenta d’attirer l’attention du juge comme de la personne présente au titre de la législation, ainsi que d’un autre représentant l’administration « mon client a été cinglé d’un coup en traître, il a été fouetté, donc il a des troubles psychiatriques. ». Évidemment, l’administration n’a rien prévu en ce sens,..Rendu vous compte du concept guerrier vu sous cet angle. Un exemple : J’étais comme dans un commissariat, mais c’était la justice. Imaginez quelqu’un qui parce qu’il a pris un coup de pied, une gifle, ou même un jet de bombe lacrymogène, que vous voyez porté plainte. Vous constaterez que la Police se fera prier pour prendre sa déposition.. L’administration de nos deniers est entièrement dominée par autre chose que l’, autorité militaire, l’autorité médicale, etc., cela est valable et dument constaté pour elle comme pour l’État, La législation, c’est tant pour cent de pertes, elle prévoit X pertes par an, le dit service psychiatrique des armées peut quant à lui dire qu’il a agit en matière de prévention comme tous services de l’État, et vous aurez beau dire que vous avez une autre conception du service de défense de l’État, que vous souhaitez aucun abs de droit, que vous remplissez vos devoirs de réserve, ETC.., il y a aura toujours une autorité compétente pour vous dira que ce que vous avez exécuté est très faible, je pense qu’on est loin d’avoir recherché mes causes.
Parce qu’en matière « de bouffée délirante » cause exacte n’est pas connue. Et qu’il ne s’agissait pas d’une maladie. On indique que cette maladie touche plus volontiers des personnalités plutôt immatures.
On ne manqua pas de réveiller que j’avais « des éléments d’immaturité »
J’ai aussi cherché des éléments qui auraient pu déclencher un délire, ce sont en général des chocs émotionnels forts : un échec particulier,
Le traitement s’exécuta en urgence sans type d’atteinte très claire, à l’armée et au delà.,
Les médicaments employés furent des neuroleptique. Ils agissent sur le cerveau et aident à faire disparaître le délire. Le traitement est diminué progressivement à la fin des signes de la maladie, mais il n’y eu pas de maladie déclarée
On a beaucoup argumenté sur les afflictions dont on commente aisément le risque de dépression ou de problèmes névrotiques, de fragilité des Personnalités. On a tenté d’aborder le risque psychotique voire schizophrénique, on est aussi rentré dans le registre névrotique. Moi, j’ai vu des infirmités qui n’en étaient pas, j’ai constaté qu’on attendait de moi, que j’apporte quelque chose de nouveau, j’ai dit qu’on m’avais imputé un épisode psychotique aigu, qu’on la qualifier d’assez ancien, j’ai dis qu’on du passer à la moulinette mes relations parentales, qu’on a recréé une autre enfance en phase avec une théorie sur la relation parfaite. Par exemple, si ma mère était perçu comme envahissante et si mon père jouissait d’une autorité mal marquée comme on me l’a notifié par écrit, était-ce bien les raisons présente à ma requête, serait-ce pour cela qu’on doit absolument être hospitalisé, qu’on évoque une prévention contre les thèmes psychotiques. Serait-ce pour cela que de façon directe, on diagnostique de l’anxiété, de l’angoisse, de la perplexité, de l’émotion et de la fatigue. L’aptitude à finalement exercer une armée est-elle conditionné par un État qui fort de son ancienne circulaire « Fontanet » vous met en demeure de faire les trois jours, puis vous incorporez dans les dispositions médicales, et d’ordre moral de cette manière Une hygiène mentale et une psychologie peut ainsi relever des troubles du comportement, des difficultés à se concentrer, alors que chacun et chacune frange de notre population sait ce qu’est la vie de caserne, quand il ne s’agit pas de la vie durant l’armée, c’est toujours la vie en général.. Tout est classé de cette façon, dans l’horizon qu’on constate en vu des lois et des dispositions médicales. Il faudra se battre pour gagner, faute de pouvoir remettre en cause l’attitude des juges, des conditions dans lesquelles s’exerce ce pouvoir judiciaire, d’un État qui peut parler de demandes répétitives, d’ailleurs s’il n’est pas tenu d’y répondre, s’il désigne un expert, s’il philosophe sur « le délit de relation » et sur le défoulement, il ne réexamine jamais les situations au regard de nos droits à la validité, au vrai profil psychologique, le profil pratique et non théorique, il ne remet jamais en doute son arsenal médicamenteux et juridiques, ni l’artifice de ce qu’il nomme « psychose »- « influence »- personnalité sensible, pathologique ».
L’État a souhaité mettre en avant une autorité judiciaire comme s’il lui prenait de contrôler vote identité. Un délit disons de faciès, au hasard, il frappe fort
Voilà je crois qu’il est temps de dire les choses avant qu’il ne soit trop tard. A moins qu’il soit déjà trop tard… Dans ces billets disons évoquant la fiction ce que j’ai vécu par « l’idée du non-consentement » et les précédents je pense qu’on peut aussi attribuer à un certain fanatisme, par ces idées sur la prévention. Cette dernière a bon dos, elle ne révèle rien. L’idée d’être mis à part, reste pour moi en fait l’œuvre d’un concours de circonstances, et en tout cas de causes vraiment absentes. . Ces faits qui défendront d’abord la Personnalité avant de défendre le concept disons psychiatrique, cette sensibilité pour finalement sécuriser.Je suis d’accord, oui il est décidément plus difficile de détruire une croyance qu’un atome : la « maladie mentale » qui est bien une fiction nécessaire au rituel de soin, pas une réalité. Mais partout, la psychiatrie ; c’est la catégorisation des comportements en « maladies mentales ». Sans compter sur ces causes fictions. l’absurdité et l’arbitraire., C’est donc aussi de la thérapie sous contrainte. Les « psy » n’e savent pas plus des ressorts du comportement humain que ne le savaient les médecins de Molière ! Plus encore, ils ne veulent pas de patients préoccupés. Ils ne veulent pas de patients intelligents. Drôle de société, un délit qui se doit d’être porté avec l’obligation de soin ambulatoire sans consentement, décidée parce qu’il s’agit d’un traitement qui ne peut s’interrompre de façon brutale. Avec l’idée éventuelle d’un problème de santé qui pourrait se déclarer ailleurs, en tous cas en tous lieux ou en tout moment, etc., et où la justice reste bien impuissante face à ce qui s’est créé.
Cela tend à devenir le signe d’une transgression tolérée et finalement « normale » propre à l’humain.. On parle aussi d’une gêne.
Mais aussi d’un trouble, d’une crise, d’une instabilité, d’un déséquilibre, d’une émotion, d’un dérangement, d’une déstabilisation
Salutations
MANDELKORN Marcel
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