Les effets de la surmédicamentation: Guillaume Meunier, gavé de psychotropes et mort à 30 ans

Guillaume Meunier « était différent, donc catalogué comme marginal et cas social », diagnostiqué agoraphobe, maniaco-dépressif (bipolaire), donc bourré de médicaments, sans prendre garde aux interactions et contre-indications médicamenteuses…

Sans un accompagnement psychothérapeutique. Il avait, nous dit son ami qui a réalisé la vidéo, « un traitement lourd depuis des années ». Par jour : 150mg de Séresta, 200mg de Tercian, 50mg d’Effexor, 1 comprimé de Noctran, 16 mg de Subutex. Plus 200mg de Clopixol tous les 15 jours – sur une seule ordonnance, faite par un seul médecin pour un mois.

D’autres informations sur la vie et les circonstances de décès de Guillaume Meunier:

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Pharmacritique rend hommage à toutes les victimes de la surmédicamentation et de la surmédicalisation, tellement facile de nos jours, lorsque cette médecine déshumanisée se réduit volontairement à un statut d’exécutante de l’industrie pharmaceutique.

Prescrire une fois par mois, cela fait gagner du temps et de l’argent au monde médico-pharmaceutique. Il ne faut surtout pas aller au-delà des 15 minutes, dans des consultations courtes et répétées, puisque les médecins sont payés à l’acte. Il ne faut surtout « pas écouter les pleurs de la divorcée« , comme le disait un médecin dans un commentaire laissé sur le blog d’une généraliste remplaçante, où beaucoup de médecins se retrouvent pour dire leur ras le bol de ces patients qui demandent du temps, qui les dérangent pour des petits bobos, etc. Ni l’auteure du blog ni les autres n’ont rien trouvé à redire à ce commentaire-là. (Et très peu à redire à d’autres commentaires stigmatisant les bénéficiaires de la CMU et/ou les étrangers…).

Notre médecine est manifestement dans un triste état. L’humanité de bon nombre de nos médecins aussi. Et nous en sommes tous responsables, tant que nous laissons faire.

Je fais cette note sous le coup de l’émotion et ne m’en cache pas. Ces commentaires sur « les pleurs de la divorcée » avec lesquels il ne faut pas perdre du temps – comme sur les peurs des jeunes mamans qui osent déranger dieu en personne pour les rhumes des nourrissons, etc., – je les ai lus il y a plusieurs mois déjà. Et manifestement, ils me sont restés sur l’estomac. A cause de l’arrogance, du mépris et de la brutalité dont ils témoignent, dans des registres très différents. Ce sont des attitudes très différentes de ce que nous sommes en droit d’attendre des médecins. Bien entendu, il n’est pas question de généraliser. Mais j’aurais aimé qu’il y ait au moins une seule personne pour se demander que devient cette « divorcée » que le généraliste en question fiche dehors en pleurs. Probablement avec une ordonnance de psychotropes.

Je conseille à ces médecins généralistes qui se sentent ainsi dérangés d’envoyer les personnes souffrant de troubles psychiques ou de vagues à l’âme chez des psychiatres et psychologues, avec une demande explicite de psychothérapie. Ce serait beaucoup mieux que de prescrire à eux seuls 80% des psychotropes, au bout d’une consultation de 15 minutes top chrono, pleurs ou pas – puis d’aller stigmatiser les patients et usagers sur des blogs où ils exposent brutalement leurs frustrations.

On parle souvent de l’effet qu’a l’attitude du médecin sur l’état du malade, en dehors de toute prescription. Un effet placebo, dit-on lorsqu’on essaie d’en saisir l’impact en termes positifs. Mais il faudrait aussi ouvrir les yeux sur l’effet allant dans l’autre sens, sur l’impact désastreux que peut avoir un rejet, surtout répété, et surtout sur des patients souffrant de troubles psychiques. Il suffit d’un pas pour passer d’un vague à l’âme à un suicide. Et on sait – ou on devrait savoir – qu’il ne faut jamais ignorer des appels à l’aide, comme Guillaume Meunier en avait fait. Malgré tous ces médicaments. Pourquoi personne ne l’a écouté? Parce que cela aurait dépassé les 15 minutes?
D’autre part, il est incontestable que la médecine n’est pas une profession facile. Les études faites à ce sujet montrent que les médecins ont eux-mêmes plus de troubles psychiques et consomment plus de psychotropes que la population générale. J’ai déjà abordé quelques aspects de cette problématique dans la note « Médecins: stress, burnout, tentatives de suicide, us et abus de drogues, d’alcool et de médicaments« , selon des études parues dans le British Medical Journal (BMJ) et ailleurs.

Leur santé ne passe pas par un défoulement sur des blogs ou par un « blindage ». Pas non plus par les tranquillisants, les antidépresseurs, somnifères ou autres psychotropes à la pelle. La psychothérapie est là pour cela. Pour la divorcée en pleurs comme pour les médecins qui ne pleurent peut-être pas, mais devraient apprendre à le faire, d’une façon ou d’une autre. Pour leur santé comme pour la nôtre. Les deux vont de pair.

Une psychothérapie adéquate aurait dû être là pour ce jeune homme dont on peut supposer que certains symptômes étaient des effets secondaires des médicaments administrés. Un premier médicament a des effets secondaires, un deuxième est prescrit pour les traiter, puis un troisième pour diminuer les effets indésirables du deuxième, et ainsi de suite…

PS: Merci à la lectrice qui m’a parlé de mon erreur quant à l’âge de Guillaume Meunier, décédé à 30 ans, et non pas à 20 ans. Cela ne change rien sur le fond. Une telle mort aurait été tout aussi inacceptable à 75 ans, par exemple.

Elena Pasca

27 réflexions au sujet de “Les effets de la surmédicamentation: Guillaume Meunier, gavé de psychotropes et mort à 30 ans”

  1. oui et non!
    mourir à 20 ans est évidemment un drame. l’ordonnance est chargée, j’en conviens.
    De là à accuser tout un système…..
    vous qui dénoncez avec une rigueur certaine les excès de notre système, vous savez bien que la complexité ce ces affaires de surmédication est réelle : automédication des patients, tolérance avec le temps aux différentes drogues, …
    Je comprends votre émotion, mais je préfère votre bon sens habituel..

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  2. Triste billet, mais combien réel, encore une fois ; l’AAAVAM le dit encore et encore dans son bulletin d’information de juillet 2009: « certaines ordonnances vérifiées par les médecins-conseils de l’Assurance Maladie, peuvent comporter jusqu’à 25 psychotropes en interaction. »
    Suicide !!! C’est si simple et cela n’entache pas la profession médicale et les Autorités Sanitaires.
    Combien de suicides réels chez les personnes dépressives ?
    Combien de décès naturels chez les personnes âgées ?
    Combien de suicides réels chez les femmes à qui l’on a prescrit de l’Agréal durant de nombreuses années ?
    Combien de suicides liés à l’Accomplia, au Champix, etc, etc………..
    Tous les jours, on nous parle du nombre de morts sur les routes, afin de mieux nous culpabiliser, mais dira-t-on un jour, le nombre de morts à cause de mauvaises prescriptions, de mauvais médicaments ??
    Mais quand donc les gens prendront-ils consciences qu’on leur ment continuellement, et ce de plus en plus.
    Même mon médecin traitant a voulu me mettre sous antidépresseur EN PREVENTION……… une grande partie du corps médical est tombé bien bas et je suis sûre qu’ils se regardent fièrement dans leur miroir, en se gargarisant…

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  3. « On parle souvent de l’effet qu’a l’attitude du médecin sur l’état du malade, en dehors de toute prescription. un effet placebo, dit-on lorsqu’on essaie d’en saisir l’impact en termes positifs. Mais il faudrait aussi ouvrir les yeux sur l’effet allant dans l’autre sens, sur l’impact désastreux que peut avoir un rejet, »
    Tout à fait d’accord: un médecin peut faire plus de mal que de bien par une seule parole
    Pour en revenir à Guillaume il faut savoir qu’il y a une forte demande de benzodiazépines chez les patients substitués aux opiacés (buprénorphine).
    Par ailleurs, un effet indésirable qui n’est pas mentionné dans la vidéo est la mort subite par les neuroleptiques (les effets indésirables cardiaques des neuroleptiques sortent de l’ombre: article de Prescrire, notamment par l’allongement de l’intervalle QT par ces médicaments). Ce patient n’était pas bipolaire ni schizophrène, et je refuse de prescrire des neuroleptiques à ces patients. Effectivement, ces patients ne sont pas différents de tout un chacun, ils ont une dépendance aux opiacés, c’est tout, mais sont tout à fait « normaux », le seul traitement dont ils ont besoin est l’opiacé, voire l’anxiolytique (l’oxazépam: le Séresta). Et même pour ce dernier, c’est effectivement mieux de s’en passer, mais beaucoup de patients substitués réclament une benzo, certains réclament aussi des neuroleptiques, il est parfois difficile de dire non.
    En tout cas, il est certain qu’il s’agit d’une surmédicamentation.
    Je ne veux pas faire de parallèle, mais regardons la mort de Michaël Jackson: il aurait absorbé du diprivan (un anesthésique général): qui est responsable de sa mort? lui qui le réclamait, ou celui qui le lui a fourni, celui qui le lui a prescrit?
    je suis aussi d’accord contre la stigmatisation de ces patients, qui ont peut-être (et sans doute) tort d’avoir raison avant les autres.
    Je rappelle que si certains de ces patients dépendants des drogues illicites sont stigmatisés et emprisonnés pour usage de drogues, tout le show-bizz, lui, est adulé.
    Il est temps de cesser la guerre aux drogues, qui est beaucoup plus dangereuse que les drogues elles-mêmes (voir le rapport de ce printemps)
    cordialement

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  4. Je voulais aussi rajouter que le bipolaire n’existe pas. C’est une « maladie » inventée par les labos pour vendre leur (saloperie) de médicaments (disease mongering, façonnage de maladies en français).

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  5. Message pour Pharmacritique :
    Il me semble avoir relevé une petite erreur hier soir : il est dit dans la vidéo que Guillaume Meunier est décédé à 30 ans et non à 20 ans.
    Etant très fatiguée et souffrant anormalement des yeux depuis quelques jours (yeux qui brûlent et secs, que j’impute à Agréal), je pensais avoir mal vu, mais ceci vient de m’être confirmé par les personnes qui gèrent le forum de sevrage aux benzodiazépines.
    Sincères amitiés.

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  6. Je suis infirmière en Gériatrie. Depuis longtemps je dénonce la « Surmédication, polymédication, abus de médicaments et violence médicamenteuse envers nos ainés » (titre de mon intervention dans une conférence du Professeur C.H. Rapin, décédé le 10 juillet 2008)
    Il faut alerter les patients, dénoncer ce scandale et continuer à vous battre
    Barbara

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  7. Merci à tous pour vos commentaires.
    Je fais juste un passage éclair pour dire que j’ai modifié le titre, parce qu’il y avait l’erreur sur l’âge, désolée. Merci, Chantal. J’ai mis un PS à la fin de la note, pour signaler la correction. Et ai remplacé la vidéo par celle tirée de Dailymotion, de meilleure qualité. Mais ce sont les mêmes séquences.
    Don Diego, deux messages précédents sont passés, signés par vous. En avez-vous posté d’autres? Il y a un décalage, du fait de la « modération ». je n’ai allumé mon ordinateur que l’après-midi.
    Cela dit, vous faites bien d’en parler, parce qu’il peut y avoir des soucis techniques, et aussi parce qu’il existe un filtre anti-spam, portant entre autres sur des médicaments, et qui m’a longtemps (jusqu’il y a deux semaines…) bloqué beaucoup de notes (liens hors service, parties invisibles, voire même des notes en totalité. Cela a été résolu par l’hébergeur pour les notes, mais le filtre anti-spam ne peut pas être levé pour les commentaires.)
    Je reviendrai plus tard sur vos remarques, très intéressantes.
    Il faudrait faire une note sur le nocebo. Je n’ai pas voulu utiliser directement le terme, parce qu’il est contesté – mais a l’avantage de la simplicité. Merci de ne pas m’excommunier pour avoir osé en parler… ;-))
    Cordialement

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  8. non, je n’ai pas posté d’autres messages
    pour le nocebo je ne sais pas si c’est approprié à Guillaume, cela me parait plus approprié par exemple pour les patients qui ne « sentent pas » les génériques ou qui ne « supportent pas » les génériques
    cordialement

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  9. Bonjour à tous,
    Québécoise, pharmacienne, vivant en France depuis 12 ans, je me rends compte que le rôle du pharmacien français est réduit à sa plus simple expression. Je crois sincèrement que les pharmaciens d’officine ou d’hôpital devraient s’impliquer beaucoup plus dans les traitements médicamenteux, et surtout ne pas être rémunérés sur les marges des produits qu’ils vendent.
    Au Québec, les pharmaciens sont payés à l’acte. Ces actes peuvent être une délivrance de médicaments avec les conseils appropriés, une prise en charge de toute la thérapie du patient et même un refus de délivrer. Je trouve dommage que les pharmaciens français soient trop dépendants des tout puissants médecins.
    Et finalement, un petit détail, je suis bipolaire et je peux vous dire que cette maladie existe vraiment … et malheureusement.

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  10. FREDERIQUE,
    en réponse à votre commentaire
    Votre site ayant aussi des intérêts commerciaux, je tiens à préciser, comme d’habitude, que je n’ai aucun lien ni intérêt là-dedans. Pardonnez-moi, mais je ne pense pas que le tutoiement soit justifié. J’apprécie quand même vos encouragements.
    DON DIEGO,
    Je n’ai pas parlé que de Guillaume Meunier à propos de l’attitude de rejet de certains médecins. Il y a eu un autre exemple (« les pleurs de la divorcée »), puis une considération plus générale.
    Vous exclueriez d’office les médecins de la possibilité d’un nocebo : influence pernicieuse des convictions ou idées de quelqu’un sur sa santé et sur ses actes? ;-))
    Chez les médecins, c’est encore plus dangereux, puisque l’impact n’est pas seulement sur eux, ou alors pas du tout sur eux (du moins consciemment), mais sur leurs patients.
    Pensez seulement à ceux qui appliquent leurs idées ou leurs convictions et se trompent de ce fait… Par exemple des idées du genre « c’est dans la tête », aboutissant à des diagnostics différés, des psychiatrisations injustifiées, des erreurs médicales, etc. Ou des convictions antiavortement qui motivent des pressions psychologiques sur les jeunes femmes ou un retard de prise en charge pour un IVG, etc.
    Et puis, celui qui conseillait de ne pas écouter les pleurs de la divorcée, dans des termes aussi brutaux, doit être vraiment aigri… je doute que l’attitude militaire dont il fait preuve dans ses commentaires – j’en ai lu plusieurs, mais ai insisté sur celui parlant de la divorcée, vu le contexte de la note – serve à sa propre santé psychique et physique…
    Mais je suis d’accord que le nocebo a déjà une signification trop ancrée dans l’opinion et n’est pas le meilleur terme. C’est pourquoi je ne l’ai pas utilisé, juste évoqué dans un commentaire en parlant de l’avantage de la simplicité.
    Vous savez, c’est la même chose lorsque je parle de l’empowerment, par exemple. Le terme a été utilisé surtout pour parler de l’éducation thérapeutique des malades chroniques, afin qu’ils puissent mieux gérer leur état. Je ne l’ignore pas, mais pense que ce terme a des connotations beaucoup plus vastes et plus intéressantes et mérite qu’on l’utilise en conséquence.
    (Bien entendu, ce terme-là n’a rien à voir non plus avec la mort de ce jeune homme).
    Pour en revenir à l’impact néfaste du rejet par le médecin, il relève de la iatrogénie, lui aussi, et même par définition, puisque la iatrogénie n’est pas que médicamenteuse, chirurgicale, etc. La parole, l’attitude du médecin en font partie au même titre.
    Pensez à l’épidémie de faux souvenirs des années 90 aux Etats-Unis, provoquée par des psychiatres qui voyaient des sévices sexuels partout, à l’origine de quasiment toutes les maladies… Exemple extrême? Pas vraiment, puisque la psychosomatique française déraille elle aussi souvent dans le même sens. (Et certains psychanalystes lacaniens aussi).
    Les médecins sont dans une position d’autorité et de force, qui va trop souvent au-delà d’un paternalisme lui-même inacceptable, et bon nombre d’entre eux exercent une véritable domination et se repaissent de leur pouvoir, exploitent cette asymétrie. Martin Winckler parlait à juste titre du « terrorisme médical » de certains de ses confrères.
    Je parlerais de pathologies narcissiques, y compris au sens propre du terme; l’instrumentalisation de l’autre – qui n’existe pas en tant que sujet à part entière, mais est là pour admirer et faire valoir – est typique dans ces troubles. Un rapport perturbé à soi-même induit un rapport perturbé à l’autre, puis une spirale sans fin.
    Bon, c’est dit à la va vite, je suis un peu submergée en ce moment.
    Si vous avez un terme approprié, n’hésitez pas à en parler.
    Cordialement.

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  11. Bonjour,
    Oui, je rejoins Dr. No car le trouble bipolaire est une maladie qu’on ne peut pas nier qui occasionne beaucoup de souffrance et en moyenne, 10 années d’errance en passant par 4/5 médecins pour avoir seulement un diagnostic. Il est bien établi que ce retard diagnostic a un impact majeur sur le pronostic et l’évolution de la maladie, puisque c’est durant cette période que s’installent les principales complications sociales, familiales, professionnelles et la plupart des comorbidités du trouble bipolaire.
    Les troubles bipolaires sont sous-diagnostiqués en France et traités d’une façon inadaptée. Ainsi chez les sujets dépendants, le diagnostic de trouble bipolaire n’est pas porté dans près d’un cas sur deux, et réciproquement chez les patients bipolaires, les troubles addictifs sont souvent non diagnostiqués.
    Le régulateur d’humeur est le traitement de base du trouble, la référence est le lithium qui a fait preuve depuis longtemps de son efficacité et qui ne peut pas faire l’objet de brevet de la part des compagnies pharmaceutiques.
    Beaucoup de bipolaires, comme Guillaume malheureusement, souffrent de problème d’addiction et on se doit de soigner les deux troubles car ils sont liés. Ce qui est scandaleux, c’est bien sur la surmédication qui la détruit mais aussi l’absence de traitements efficaces pour lui.
    La prescription d’antidépresseurs du type Effexor aggrave incontestablement le pronostic du trouble bipolaire en induisant des virages (hypo)maniaques, des épisodes mixtes, des cycles rapides, et en favorisant la résistance au traitement.
    Les neuroleptiques sont utiles en période de crise (phase d’exaltation du trouble bipolaire par exemple) mais leur utilisation prolongée est dangereuse.
    Malheureusement, beaucoup de psychiatres ont pour habitude de prolonger le traitement de crise ad vitam aeternam, soi-disant à titre préventif. D’autres psychiatres incompétents nient toute spécificité au traitement du trouble bipolaire et traitent celui-ci comme une alternance de dépression (d’ou les AD) et de bouffées délirantes (d’ou les neuroleptiques).
    Dans ces antipsychotiques, deux classes, les antipsychotiques typiques ou d’ancienne génération, qui ont le gros inconvénient de présenter de nombreux effets secondaires, comme parfois de la somnolence, un très grand ralentissement, des tremblements et encore bien d’autres effets indésirables possibles. Ils sont néanmoins encore parfois utilisés. Dans cette classe de médicament, on trouve par exemple le Lagarctil, l’ Haldol, le Tercian, le Clopixol.
    Voir autre cas similaire http://soutien.philippe.free.fr/
    La dangerosité de la consommation de Subutex en association avec des benzodiazépines n’est plus à démontrer depuis longtemps. Tracqui et al. rapportent que, parmi 49 cas cliniques et médico-légaux de surdosage de BHD, 35 d’entre eux étaient associés aux benzodiazépines [TRACQUI A, TOURNOUD C, FLESCH F et al. Intoxications aiguës par traitement substitutif à base de buprénorphine haut dosage : 29 observations cliniques, 20 cas mortels. Presse Med 1998 ; 2, 12 : 557-61.]
    Oui, tout cela est bien triste et révoltant, une amicale pensée pour les proches de Guillaume.
    Bonne journée!

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  12. à Pharmacritique:
    oui d’accord avec vous bien sûr pour l’effet nocebo du médecin : bien sûr que le médecin rend malade pour toutes les raisons que vous avez dites
    cordialement

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  13. à bipote:
    le concept et le mot de maladie bipolaire a été inventé par les labos pour vendre, car le terme de psychose maniaco dépressive a été jugé pas assez bon par les services marketing des ces firmes
    certes la psychose maniaco dépressive existe, mais est extrêmement rare donc non rentable, inventons un concept plus flou dans lequel peuvent entrer un grand nombre de personnes, ça, c’est plus rentable
    les être humains sont des êtres humains avec leurs joies et leurs peines ce ne sont pas des bipolaires , ce sont des gens normaux.
    A moins qu’il soit anormal d’être normal!!!
    il n’y a que les imbéciles heureux qui sont heureux tout le temps, la tristesse, le cafard sont des sentiments normaux
    cordialement

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  14. Bonsoir Don Diego de la Vega,
    Je suis choqué par la façon que vous banalisez la souffrance de millions de bipolaires, maniaco-dépressifs, psychotica de maniaco-deprescendo, peu importe le terme car les conséquences sont désastreuses comme témoigne tragiquement le cas de Guillaume et bien d’autres malheureusement.
    Vous parlez que la PMD est extrêmement rare, vous pouvez étayer cette affirmation non référencée car je n’ai pas du tout la même information.
    Vous pensez que Guillaume soufrait juste de tristesse, de cafard? un peu de décence et de respect pour les personnes touchés par ce trouble, svp.
    Au niveau international psychose est synonyme de schizophrénie et un anti-psychotique est un médicament qui traite les états psychotiques, point final.
    Au niveau des psychiatres français « psychose » signifie un trouble mental « grave », persistant, par opposition à « névrose » qui signifie un trouble mental réversible et accidentel.
    Tout cela pour attirer votre attention sur le fait qu’identifier le patient à sa pathologie PMD, notamment si elle est considérée comme incurable ou chronique, ne permet pas de lui offrir une information suffisante, ni de le faire participer de façon éclairée et effective aux soins, alors que l’évolution de la dénomination des maladies correspond à la reconnaissance de possibilités évolutives et thérapeutiques.
    Oui, les opérations de marketing et de communication des entreprises pharmaceutiques jouent un rôle dans la tendance à sur-diagnostiquer les troubles maniaco-dépressifs.
    Oui, les publicités incitant le public à répondre à des questionnaires destinés à identifier ces troubles peut conduire des patients à suggérer à leur médecin qu’ils en sont atteints.
    Oui, ce travers est renforcé par la communication des entreprises pharmaceutiques en direction des médecins, car elle met en avant les études sur le retard au diagnostic et la sous-reconnaissance des troubles maniaco-dépressifs, ce qui sensibilise les cliniciens.
    Oui, la campagne contre le sous-diagnostic a probablement conduit des patients anxieux, agités et/ou irritables et déprimés qui se plaignent d’insomnie et d’un bouillonnement incessant de pensées à être diagnostiqués à tort comme maniaco-dépressifs.
    Oui, face à un trouble aux expressions multiples et à l’élargissement du spectre de la bipolarité, on est en droit de s’interroger sur la validité des guidelines.
    Oui, tous les maniaco-dépressifs sont bipolaires mais tous les bipolaires ne sont pas maniaco-dépressifs.
    Mais de grâce, je vous conseille d’avoir un peu plus d’objectivité et de respect dans vos propos car pour moi vos messages, si légitimes soient ils, ne passent vraiment pas.
    Très cordialement!

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  15. je n’ai pas les références précises attestant que le concept de maladie bipolaire a été inventé par les firmes, peut-être il y a-t-il un article sur ce blog,
    je ne veux pas nier les authentiques souffrances psychiques, elles existent mais je ne suis pas sûr que leur psychiatrisation soit une bonne chose, d’autres solutions sont possibles en dehors de la médecine pour guérir les souffrances psychiques, et ironie du sort, souvent la médecine aggrave les affections qu’elle prétend soulager ou guérir,
    c’est Edouard Zarifian qui disait que les maladies psychiques n’existent pas
    il disait aussi: « Ecoute-moi, toi mon semblable, mon frère. Tu as peur parce que tu te crois faible, parce que tu penses que l’avenir est sans issue et la vie sans espoir. Pourtant, tu as d’authentiques paradis dans la tête. Ce ne sont pas des paradis chimiques, c’est toi, toi tout entier, dans ta singularité d’homme, avec les forces qui t’habitent et que tu as oubliées peut-être » (Des paradis plein la tête)
    très cordialement

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  16. à Don Diego
    Vous ne répondez toujours pas à la question sur les références de vos affirmations sur la rareté du trouble maniaco-dépressif et vous n’avez donc aucune preuve et crédibilité sur ce sujet que vous ne connaissez pas.
    Je connais le livre « Des paradis plein la tête » d’Edouard Zarifian aux Editions Odile Jacob où il parle que les maladies mentales n’existent pas.
    Je cite des passages de ce livre au sujet des thymorégulateurs, le médicament de base des bipolaires qu’aurait dû bénéficier Guillaume.
    p 117 « Il faut s’entendre sur ce appelle les « régulateurs de l’humeur ». Ils ne concernent pas nos fluctuations habituelles de l’humeur – gaieté, tristesse – et pas non plus les épisodes dépressifs authentiques qui peuvent émailler la vie de certaines personnes. leurs propriétés s’exercent exclusivement sur l’humeur des patients atteints de « psychose maniaco-depressive », terme obsolète et peu approprié (Le terme ancien de psychose maniaco-depressive (DSM-II 1970) a été remplacé à partir de 1980(DSM-III) par le terme de trouble bipolaire ou de maladie maniaco-depressive.) pour désigner 1% de la population souffrant d’accès d’excitation euphorique (état maniaque) ou d’épisodes de dépression mélancoliques, alternant souvent avec une fréquence et un rythme très variables. les régulateurs de l’humeur sont capables de traiter (moins efficacement et moins rapidement que les neuroleptiques) les états maniaques, n’ont aucune efficacité sur les épisodes mélancoliques (note 6), mais sont les seuls susceptibles d’avoir un effet préventif sur les rechutes. ce sont ces traitements préventifs qui permettent aujourd’hui à des centaines de milliers d’individus en France de mener une vie normale et adaptée professionnellement. »
    p 119  » ces traitements régulateurs de l’humeur sont peut-être la vraie révolution thérapeutique (avec les neuroleptiques) pour les personnes souffrant de troubles psychiques. La vie de ces patients avant et après les traitements actuels a été radicalement transformée. Comme il s’agit le plus souvent de personnes strictement normales entre les rechutes (les intervalles variant entre quelques mois à plusieurs années), la prise en charge est réduite à l’absorption quotidienne du médicament et à une surveillance par prise de sang de loin en loin.
    L’hypersensibilité (Kindling) est une conséquence générale des cycles passés du trouble bipolaire.
    La suppression ou la minimisation des rechutes permet un traitement dans l’anonymat, au prix de contraintes extrêmement minimes, et laisse le sujet en pleine possession de tous ses moyens, capables d’assumer toutes ses responsabilités. Autrefois, la répétition, la durée et la gravité des rechutes interdisaient ou altéraient gravement la vie sociale. On peut dire que les régulateurs de l’humeur sont les psychotropes qui ont le plus radicalement transformés une affection psychique autrefois redoutable. »

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  17. A Bipote:
    Don Diego n’est pas le genre de médecin arrogant à balayer d’un revers de main la souffrance des patients. Il y a un malentendu ici, qui vient des nombreuses connotations de l’expression anglophone « disease mongering », qu’on traduit un peu trop rapidement par « maladie inventée », alors qu’il n’y a pas que cela.
    Le disease mongering s’applique au trouble bipolaire, parce qu’une maladie existante – psychose maniaco-dépressive – à été non seulement rebaptisée, mais au vu aussi ses critères de définition très élargis. Il sont désormais très flous, de façon à permettre un maximum de personnes de s’identifier, donc d’être éligibles au diagnostic et au traitement médicamenteux. Tout cela se faisant au profit de l’industrie pharmaceutique, pour augmenter les chiffres de vente, et transformer les bien portants en malades qui s’ignorent, selon la recette du Dr Knock (personnage de Jules Romains).
    Tout cyclothymique n’est pas malade, et surtout pas malade dépendant d’une médication par des psychotropes – et vous pouvez vous référer au texte de Régis Blain: « Cyclothymie et psychodiversité. les traitements en question ».
    A mon avis, le trouble bipolaire n’existe pas tel que l’industrie pharmaceutique essaie de nous le vendre.
    Cela dit, Bipote, je suis contente que vous protestiez, parce qu’il faut que nous, critiques entre autres du disease mongering, fassions attention à ne pas mépriser la souffrance des malades en dénonçant les méthodes de l’industrie pharmaceutique.
    Pour ma part, j’ai protesté contre l’assimilation de la fibromyalgie à une maladie inventée, et je proteste aussi contre un article du Formindep qui fait la même chose quant au syndrome des jambes sans repos.
    Dénoncer les dérapages des laboratoires est une chose, mais que des médecins balaient d’un revers de main la souffrance de certaines personnes sans aucun argument que leur volonté de critiquer – à juste titre, là n’est pas la question – certaines méthodes des pharmas, voilà qui me semble peu prudent.
    Or la prudence s’impose, surtout s’agissant de médecins. Parce que l’histoire de cette discipline fourmille d’exemples de maladies méprisées, rejetées, psychiatrisées à tort, et qu’il est inadmissible que des professionnels de santé réagissent encore de nos jours de la même façon, comme si cette histoire pleine de bévues n’avait jamais existé.
    Mais Don Diego ne fait pas partie de ces médecins pour lesquels le respect des personnes n’est qu’une parole vide.
    Cordialement.

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  18. je reviens sur la fibromyalgie qui est pour moi caractéristique du disease mongering . Mais d’abord, il faut s’entendre sur la définition de ce mot. Toute maladie est aussi une construction sociale, comme l’a bien montré Robert Aronowitz dans son ouvrage  » Les maladies ont-elles un sens? » ( Les empécheurs de penser en rond ).
    Le façonnement des maladies consiste à agréger entre eux différents symptômes qui traduisent une souffrance bien réelle pour inventer une entité biomédicale qui ne correspond à aucune réalité biologique . Le terme fibromyalgie laisse à penser qu’il existe une atteinte anatomique ou biologique des fibres musculaires responsable des souffrances physiques, elles bien réelles que ressentent certains patients . Le concept de fibromyalgie est apparu sur le marché du disease mongering après la disparition de la spasmophilie qui recouvrait des symptômes assez proches et pour laquelle les rhumatologues avaient inventé toute une pathogénie fondée sur de prétendues carences en Magnésium . Mais les patients présentant ces douleurs que la biomédecine n’arrive pas à bien cerner se retrouvent aujourd’hui avec une nouvelle étiquette .
    Il est important de ne pas confondre l’existence d’une souffrance bien réelle et que tout praticien doit prendre en compte avec les élucubrations qui ne sont fondées sur aucune preuve scientifique élaborées par certains spécialistes, en l’occurence dans ce cas , les mêmes rhumatologues qui avaient inventé la spasmophilie. D’ailleurs comme traitement on retrouve les anti-dépresseurs dont surtout certaines molécules que l’industrie essaie de placer : ainsi la duloxétine ( Cymbalata) et le milnacipran( Ixel ) qui n’ont heureusement pas l’AMM pour cette « indication  »

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  19. Bonsoir Pharmacritique,
    Je vous remercie pour votre mise au point, j’en profite pour vous dire que j’apprécie votre site et que j’en fais largement écho autour de moi.
    Le problème c’est les extrêmes (anti-psychiatrie, anti-psychotrope, etc.), car comme l’expression anglophone « disease mongering », tout cela est largement utilisée et repris par la scientologie, donc pour moi, un discours plus objectif et modéré est plus crédible car le trouble bipolaire n’est pas si rare qu’on le pense.
    Alors que de récentes recherches ont indiqué que le trouble bipolaire est insuffisamment diagnostiqué, le problème du sur-diagnostic est aussi important, sinon plus, surtout pour les enfants.
    L’exemple des troubles de la cyclothymie est bien choisi car ils se trouvent aux confins des troubles bipolaires, tout comme le tempérament cyclothymique et le tempérament hyperthymique (notre président?) ou dysthymique.
    Le trouble bipolaire tel qu’il est défini aujourd’hui n’est pas toujours facile à diagnostiquer du fait de son hétérogénéité clinique. Poser le diagnostic demande d’identifier le type de trouble, la personnalité sous-jacente, les tempéraments, l’existence ou non de comorbidité, les modalités évolutives.
    Il existe l’index de Sachs qui trouve sa justification à la fois dans la démarche diagnostique et le choix du ou des traitements. Il permet d’évaluer en quelque sorte « la pureté » ou « le poids » de la maladie bipolaire. Un index supérieur à 60 constitue un indice en faveur d’un trouble caractérisé qui peut justifier un traitement thymorégulateur.
    http://www.larevuedupraticien.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=608:test-de-sachs&catid=51:presentation&Itemid=121
    Cordialement

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  20. Bonjour, mon fils a reçu de nombreux traitements contre des troubles d’humeur « bi-polaire » aujourd’hui il se retrouve suivi par un psychiatre qui lui administre un traitement très lourd dont il n’a pas a revendiqué , mon fils se plaint de ce traitement sans que l’on veuille l’alléger…nous n’avons pas eu un avis d’autres médecins cause ne sachant pas comment faire pour ne pas nous brouiller totalement avec cet hôpital, car au bout d’un parcours de combattant pour avoir un traitement, ça été un peu n’importe quoi je pense et lui aussi. Son traitement actuel est le suivant ;
    -théralite LP 400 , 3 le soir
    – Dépakote 500 , 1 le matin et 1 le soir
    -solian 400 , 1 le matin et 1 le soir
    -tercian 100g , 1 demi le matin, et 1 le soir
    + 1 injection d’haldol décanoas , 3 ampoules tous les mois
    -surfalem 2 le matin 2 le midi 2 le soir
    -parkinane 5 mpg , 1 le matin
    Il n’en peux plus, nous dis que cela va le détruire, on lui dit qu’il aura ce traitement toute sa vie,  » sa vie  » jusqu’à sa mort voilà, il le ressent, nous ne savons pas comment dénouer cette situation angoissante pour lui et pour moi d’ailleurs. QUE FAIRE ?

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  21. et si vous faisiez ce que votre instinct vous dicte?
    la bipolarité est une maladie inventée par les firmes pour vendre des molécules comme le dépakote, et n’oubliez pas que la plupart des médecins sont sous influence des firmes, comme bon nombre d’association de malades d’ailleurs.
    le chagrin, la tristesse, le désespoir font partie de la condition humaine, des pilules peuvent-t-elles guérir cela?
    ou alors votre fils est-il un authentique maniaco-dépressif? Dans ce cas son traitement serait le lithium, un point c’est tout.
    Mais je ne crois pas que votre fils soit malade: il est simplement un homme avec ses joies et ses peines et il doit trouver en lui-même et grâce à l’affection de ses proches la force de vivre, pas dans la chimie qui n’est qu’une impasse.
    cordialement

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  22. Cela commence souvent par une dépression. On prescrit alors au patient un antidépresseur, voire plusieurs puisqu’ils se révèlent généralement inéfficaces…) qui induisent très souvent des virages maniaques, surtout en cas de sevrage brutal ou même d’un simple oubli (voire des crises de folies meurtrières, des suicides)… En conséquence, le diagnostic de bipolaire est posé. Viennent s’ajouter des thymorégulateurs qui rendent léthargiques ou dépressif et l’on essaye sur le patient nombre d’antidépresseurs ou- et de thymorégulateurs, car le patient souffre toujours avec des effets secondaires souvent insupportables, qu’on lui fait arrêter brutalement, et les virages maniaques s’enchaînent, les états dépressifs aussi ! Le diagnostic de bipolaire se confirme… En cas de crise on lui administre un neuroleptique (qui lui aussi sera arrêté du jour au lendemain), et ses angoisses sont telles qu’on lui ajoute à cela bien souvent des benzodiazépines et des somnifères…
    Tous cette panoplie de psychotropes sont des médicaments extrèmement dangereux et qui ne soignent pas ! Ensuite cela fait un patient de plus suivi pour bipolarité et une personne qui sera « traitée à vie », engrangeant des profits pour l’industrie pharmaceutique et la psychiatrie au dépend de la sécurité sociale (donc de toute la collectivité) et de la personne elle-même, condamnée à survivre dans un grand désarroi avec une énorme camisole chimique très handicapante…
    Voir par exemple : http://cid-c74a0cfabf3a4232.profile
    Pour l’arrêt de tout les psychotropes, un sevrage très progressif est indispensable, sinon il y a forcément « rechute ». Ca la plus grande majorité des médecins ne le dira (on se demande bien pourquoi…), alors qu’il est censé le savoir… Très bien calculé : vous rechutez forcément, donc vous êtes malade, donc vous devez continuer votre traitement bien gentiment… J’ajoute que ces médicaments ne guérissent pas, ça ils ont la roublardise de le dire : médicaments à vie avec une grande toxicité à la clé, ainsi que l’étiquette de malade mental et toute la souffrance provoquée ! N’allez pas me dire que « les bipolaires » sous camisole chimique se portent comme des charmes… Il en va de même pour les schizophrènes : tous ces médicaments rendent léthargiques, diminuent l’intérêt à quoi que ce soit, déssociabilisent, font grossir et j’en passe. Ensuite la personne devient un pauvre légume, en surpoids bien souvent, qui, s’il n’a pas de famille, peut se retrouver SDF ou en foyer et survivant dans une grande précarité…
    Même en cas de réelle maladie, ces symptomes pourraient être traités en psychothérapie, avec des endroits d’accueil en cas de crise, mais cela n’existe pas car ce n’est pas lucratif, cela le serait bien plus pour la Sécu et les citoyens bien sûr !
    PS : A titre d »exemple, une injection de Risperdal (nouvelle génération de neuroléptique anti-psychotique atypique comportant soi-disant moins d’effets secondires, or des études démontrent que c’est faux) coûte 196 Euros pour 15 jours, donc 392 par mois, à vie…
    Cordialement

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  23. Merci d’avoir mis ma vidéo en ligne, je viens juste de « tomber » dessus alors que je suis justement en grosse détresse en me disant que ça ne servira a rien d’essayer de le rejoindre.
    J’ai organisé un festival en sa mémoire en 2009, je compte en refaire un autre en 2012, en sa mémoire, mais aussi en la mémoire de toutes celles et ceux que l’on a perdu a cause de ce M…. de médoc

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  24. bonjour Typiak,
    Pardon de répondre à la va-vite, juste avant de partir.
    Je suis désolée et ne sais pas quoi dire, les mots n’étant pas mon fort.
    Ce que vous faites pour sensibiliser tout le monde est admirable. Essayez quand même de penser aussi à vous. J’espère que vous êtes bien entouré et pouvez parler de ce que vous ressentez.
    Courage! Tenez bon!
    Cordialement,
    Elena Pasca

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