“L’Allemagne revoit sa politique de vaccination anti-HPV des jeunes filles âgées de 12 à 17 ans” – c’est le titre d’un article paru le 27 avril sur le site du British Medical Journal (BMJ 2009;338:b1692, début du texte ici). Article que je traduis plus bas, après rappel de quelques informations essentielles sur lesquelles se basent les autorités sanitaires allemandes pour demander un réexamen de la vaccination par Gardasil.
De quoi s’agit-il ? Cette note de Pharmacritique contient la traduction d’un article du journal Süddeutsche Zeitung rendant compte du manifeste de 13 médecins et scientifiques allemands réputés, publié en novembre 2008 pour critiquer de façon plus articulée la décision du Comité technique des vaccinations (STIKO: Ständige Impfkommission) d’implémenter massivement le Gardasil.
Suite à cette critique, le Comité fédéral commun (GB-A: Gemeinsamer Bundes-Ausschuss), qui réunit des représentants des médecins, des caisses d’assurance-maladie, des patients et autres intervenants en santé pour décider du remboursement ou non d’un produit pharmaceutique, s’est dit insatisfait de la réponse trop rapide et non argumentée des autorités sanitaires, et notamment de l’Institut Robert Koch, en charge de ces questions et dont dépend le Comité technique des vaccinations. En effet, l’Institut avait balayé d’un revers de main les critiques des 13, disant que ces arguments n’étaient pas de nature à remettre en cause les recommandations vaccinales.
Le Comité fédéral commun (GB-A) a donc écrit au Comité technique des vaccinations (STIKO) pour demander un réexamen approfondi des recommandations en fonction de ces critiques auxquelles ce dernier devra répondre point par point.
La revue allemande indépendante Arznei-Telegramm, dont l’un des rédacteurs fait partie des 13 critiques et qui a été parmi les premières en Europe à émettre de sérieuses réserves quant au Gardasil, a rendu compte de cette demande de révision, largement reprise aussi par la presse généraliste, dans son numéro de janvier 2009 (a-t 2009; 40: 15). On apprend ainsi que le Comité des vaccinations (STIKO) a tenté de discréditer les critiques, allant jusqu’à prétendre qu’ils n’avaient pas compris les résultats des essais cliniques… (Pour mémoire et parce qu’il s’agit de textes qu’il faut lire si l’on veut comprendre : Pharmacritique a traduit dans cette note l’analyse faite par Arznei-Telegramm des résultats intermédiaires à trois ans des essais cliniques du Gardasil, ainsi que l’analyse du Cervarix par la même revue).
Et Arznei-Telegramm de répondre à ces attaques de bas étage : « Vu l’interprétation des données qu’elle nous a fourni jusqu’ici, la capacité de la STIKO à analyser correctement les résultats des essais cliniques nous paraît douteuse. Apparemment, même Sanofi Pasteur MSD, qui commercialise le Gardasil en Europe, s’est égaré dans la multitude de sous-groupes qu’il a mis en place [dans l’analyse et la présentation des résultats des essais FUTURE I et II, NdT]. Ainsi, dans un tableau contenu dans la prise de position que la firme diffuse en réponse au manifeste critique et qui est censée « faciliter la compréhension des données », Sanofi Pasteur MSD a donné des explications erronées relatives à un tel sous-groupe (http://www.impfservice.de/impfung/media/tabelle_gardasil_wirksamkeitsdaten.pdf. Le fichier n’est accessible qu’à travers [le serveur médical allemand] DocCheck). Cette erreur embarrassante lui aurait été épargnée si la firme avait suivi nos explications des résultats figurant dans les divers tableaux ».
La revue renvoie ainsi à l’une de ses analyses de 2008 (a-t 2008; 39: 92-4) et donne les détails de cette confusion faite par Sanofi Pasteur MSD. Il n’y a vraiment pas de quoi rassurer les usagers, si la firme elle-même s’égare dans les résultats…
Venons-en maintenant à l’article du British Medical Journal (BMJ), qui résume très bien l’ensemble et dont voici une traduction rapide :
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« L’Allemagne revoit sa politique de vaccination anti-HPV pour les filles âgées de 12 à 17 ans » (« Germany reviews its policy on HPV vaccination for 12-17 year olds »).
« Ned Stafford, Hamburg
Suite à la critique formulée par des experts [le manifeste susmentionné, NdT], l’institut allemand Robert Koch est en train de réexaminer ses recommandations stipulant la vaccination de toutes les filles âgées de 12 à 17 ans contre [certains types de] papillomavirus humains (HPV), afin de réduire le risque de cancers du col de l’utérus.
En effet, en novembre 2008, 13 médecins et scientifiques ont publiquement critiqué les recommandations de l’Institut (Süddeutsche Zeitung du 26 novembre).
Susanne Glasmacher, porte-parole de cet Institut berlinois chargé de la prévention et du contrôle des maladies en Allemagne, a déclaré au BMJ que le Comité technique des vaccinations (rattaché à l’Institut) a initié ce réexamen des données concernant le Gardasil à cause de la parution de nouvelles études et du « débat public » suscité par la prise de position des 13 scientifiques.
Elle a toutefois laissé entendre que le Comité n’allait pas modifier les recommandations initiales: « Le Comité technique des vaccinations [STIKO] va publier un communiqué dans les semaines à venir, mais à l’heure actuelle il n’y a pas de raison de modifier les recommandations”.
Le Comité technique des vaccinations de l’Institut Robert Koch avait soumis en mars 2007 ces recommandations au Comité fédéral commun (GB-A), qui est composé de représentants d’organisations médicales, hospitalières et d’assurance-maladie [ainsi que de patients, NdT] et décide quelles prestations médicales et quels produits pharmaceutiques seront remboursés par les caisses publiques d’assurance-maladie. Celles-ci couvrent plus de 90% des Allemands. [NdT : Cette information est incorrecte. Le pourcentage est plus faible. D’autant qu’en Allemagne, le système n’est pas mixte et il n’y a pas de mutuelles: l’assurance est soit entièrement publique, soit entièrement privée.]
Quelques mois après les recommandations de l’Institut Robert Koch, le Comité fédéral commun (GB-A) a voté en faveur du remboursement du Gardasil par l’assurance-maladie publique. Mais au mois de novembre 2008, le Pr Ansgar Gerhardus de l’Ecole de santé publique de l’Université de Bielefeld ainsi que 12 autres scientifiques ont rendu public un communiqué appelant à « un réexamen du vaccin contre [certains types de] HPV » et demandant qu’on « mette fin à la désinformation ».
Les 13 écrivaient entre autres :
« Nous objectons avec force contre les procédés consistant à susciter l’inquiétude du public quant au risque de cancer du col de l’utérus et à provoquer des sentiments de culpabilité en disséminant des informations incorrectes. Nous demandons une discussion publique de toutes les lacunes existant dans les données fournies [par Merck et Sanofi Pasteur MSD]. Nous disons qu’à l’heure actuelle, on ne peut tout simplement pas tenir des allégations parlant d’une réduction de 70%, voire même de 98%, du risque de cancer du col de l’utérus [suite à la vaccination par Gardasil] ».
A peine une semaine après la parution du manifeste critique, une personnalité de haut vol est venu défendre les décisions initiales du Comité technique des vaccinations [STIKO] et du Comité fédéral commun [GB-A]. Il s’agit du Dr Harald zur Hausen du Centre allemand de recherche contre le cancer [DKFZ : Deutsches Krebsforschungszentrum, NdT] de Heidelberg et lauréat du prix Nobel 2008 de médecine pour ses travaux sur les papillomavirus humains comme agent causal dans le cancer du col de l’utérus.
[NdT : Sur les conflits d’intérêts du centre allemand de recherche, sponsorisé depuis longtemps par Merck, GSK et AstraZeneca (celle-ci finançant les recherches à travers MedImmune) et sur les soupçons de corruption pesant sur le comité Nobel du fait de ses liens financiers avec AstraZeneca, voir entre autres l’enquête détaillée et édifiante de Pharmacritique].
Le Dr zur Hausen a pris la défense du Gardasil dans un article paru le premier décembre 2008 dans le quotidien national allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (http://faz-community.faz.net/blogs/planckton/archive/2008/12/01/unsichere-hpv-krebsimpfung-die-antwort-des-nobelpreistr-228-gers.aspx).
Néanmoins, les critiques publiques du Dr zur Hausen, qui s’en est pris au communiqué des 13 scientifiques, n’ont pas empêché le Comité fédéral commun de dire, par la voix de son porte-parole, qu’il considérait que les inquiétudes exprimées par ces derniers devaient être prises au sérieux et d’adresser une série de questions au Comité technique des vaccinations de l’Institut Robert Koch. Une fois que celui-ci aura répondu à toutes les questions, le Comité fédéral commun se réunira pour débattre de la suite à donner.
Le porte-parole du Comité fédéral joint, Kai Fortelka, a déclaré au British Medical Journal que le coût total des trois doses de Gardasil se situe autour de 500 euros (447 livres sterling, 652 dollars US) par personne, ce qui est près de deux fois plus que dans la plupart des autres pays européens.
Selon M. Fortelka, le Comité fédéral commun n’envisage pas à l’heure actuelle de dérembourser le Gardasil. Cependant, ajoute-t-il, « si des preuves scientifiques concrètes sont apportées, des faits scientifiques incontestables que le Comité fédéral commun ne saurait ignorer, alors nous pourrions revenir sur notre décision ».
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PS de Pharmacritique: les conflits d’intérêts omniprésents laissent peu de chance de succès aux initiatives critiques
Comme Arznei-Telegramm, je doute que le Comité technique des vaccinations (STIKO) puisse – et surtout veuille! – interpréter les données autrement, s’inquiéter des lacunes, des incertitudes et des doutes et donc modifier ses propres recommandations vaccinales… Et même à supposer que les voix critiques soient majoritaires au sein du Comité fédéral commun (GB-A), la seule chose que celui-ci puisse faire, c’est dérembourser le Gardasil. Mais est-ce vraiment faisable si les autorités chargées de la vaccination persistent à le recommander? Je suis sceptique. On a déjà vu des hommes politiques allemands – de la majorité, qui plus est – demander d’urgence une étude sur la sécurité du Gardasil, sans suite notable à ce jour, comme vous le verrez en lisant cette note de Pharmacritique.
Les conflits d’intérêts médicaux et politiques étant omniprésents partout, Sanofi Pasteur MSD a moult consultants et autres conférenciers et VRP parmi les leaders d’opinion allemands (aussi). Et il y a de fortes chances qu’ils sortent de nouveau gagnants de toute cette histoire, malgré les efforts d’une presse qui qualifiait cette « folie » (mot de Carlos Alvarez-Dardet, fer de lance de la pétition espagnole pour un moratoire du Gardasil) qu’est l’autorisation d’un vaccin à l’efficacité non prouvée d' »hystérie vaccinale » (voir cette note qui prenait le pouls de la presse allemande en avril 2008). Un responsable de l’assurance-maladie allemande ne disait-il pas que si jamais on éliminait du Comité technique des vaccinations tous les membres qui ont des conflits d’intérêts, il ne resterait plus grand monde…
Qu’en est-il des autorités vaccinales françaises? Je devrais me pencher sur le sujet… En tout cas, les conflits d’intérêts sont là et bien là chez les médecins et chercheurs qui servent de VRP français au Gardasil. Et ils ne sont pas déclarés, qui plus est. Il faut chercher dans les revues médicales étrangères dans lesquelles publient ces médecins pour les trouver… Lisez (ou relisez) cette note: « Gardasil: Conflits d’intérêts du Pr Riethmuller, du Dr Prétet et de l’étude EDiTH, LA référence française intangible« . N’oublions pas le Dr Joseph Monsonégo, éternel directeur de tous les congrès sponsorisés par Sanofi Pasteur MSD, mais aussi par GSK. La façon de ces médecins d’être oecuméniques, c’est d’accepter comme « sponsors » toutes les firmes impliquées dans la production et la commercialisation des vaccins et de tout ce qui va avec: techniques de typage des HPV, tests, sociétés de recherche sous contrat, producteurs d’adjuvants… Une simple recherche sur Eurogin et Progin suffit à confirmer cela.
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En France, où la désinformation et la censure règnent, les chances de succès seraient encore moindres
Il va sans dire qu’en France, la prise de conscience est loin d’être la même qu’en Allemagne, puisque la presse française généraliste s’est très peu occupée du Gardasil, contrairement à celle allemande, qui, elle, s’est réveillée assez vite. Voyez l’article de la Süddeutsche Zeitung, datant d’octobre 2007, qui constitue le point de départ de cette note très synthétique. Mais je me souviens que l’hebdomadaire centriste Der Spiegel avait déjà procédé de la seule façon responsable pour un journal: dans un article parlant du Gardasil lors de son autorisation aux Etats-Unis, donc bien avant son arrivée en Europe, le Spiegel a donné la parole aussi à un spécialiste très sceptique. C’était en 2006.
Quant à la presse médicale gratuite française (Le Généraliste, Le Quotidien du Médecin, Panorama du Médecin, Impact Médecine…), que je lis régulièrement grâce à mon généraliste et dont j’ai dit dans cette note tout le bien que j’en pensais, cette presse-là fait comme d’habitude: tout ce qui vient des labos est pris tel quel, et presque chaque numéro contient une publicité pleine page soit pour le Cervarix soit pour le Gardasil.
Si l’on regarde la presse médicale indépendante, la comparaison n’est pas non plus flatteuse pour la France: la revue Prescrire a une position mollassonne difficilement justifiable, alors que ses homologues allemandes ont toutes fait preuve d’une lucidité précoce. C’est l’excellent travail d’Arznei-Telegramm – principale référence de Pharmacritique – qui a retourné une partie des media généralistes, des médecins et de l’opinion publique, et ce dès juin 2007. Lorsque la Süddeutsche Zeitung a écrit son premier article critique, en octobre 2007, elle l’a basé sur une interviw avec le Dr Wolfgang Becker-Brüser, qui est le directeur d’Arznei-Telegramm. Et ainsi de suite.
(Il y a des voix critiques en France aussi, mais trop peu nombreuses, pas assez relayées et dont certaines utilisent parfois des arguments scientifiquement intenables, faciles à réfuter. J’en ai rendu compte ailleurs, ce n’est pas le sujet de cette note).
J’aimerais beaucoup me tromper quant aux chances de succès de ce réexamen…
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D’autres liens pour en savoir plus sur les controverses entourant le Gardasil
Pharmacritique contient près de 50 articles sur le Gardasil (et quelques-uns sur le Cervarix), que vous pouvez lire à partir de ces pages :
- Gardasil Cervarix conflits d’intérêt« , accessibles en descendant sur cette page.
- «Cervarix vaccin HPV anti papillomavirus »
- « Gardasil, critiques et controversés à l’étranger »
- « Gardasil, Cervarix, effets indésirables«
- « Gardasil efficacité, HPV, causes du cancer du col causes, taux de prévalence »
Elena Pasca – Copyright Pharmacritique
Très intéressant comme toujours ces infos sur le Gardasil, étant moi même en Master en fac de pharma j’ai pu utiliser à ces fins les informations relatées par le site ainsi que par les liens annexes qui m’ont aidé à soutenir mes arguments lors d’une présentation par notre prof (gentil industriel), il ne comprenait pas toute cette polémique, mais les chiffres notamment des études n’ayant pas été diffusées (http://www.fda.gov/ohrms/dockets/ac/06/briefing/2006-4222B3.pdf) ont semé le doute dans son esprit bien pensant. Pour ça je vous remercie et suis rassuré de voir que les news reprennent, depuis quelques temps celles ci étaient plus rares. Merci Pharmacritique
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Merci pour votre message et contente que ces notes ont pu vous être utiles. Semer le doute, c’est déjà beaucoup dans la monotonie de la propagande ambiante. Bravo!
Oui, 6 semaines de silence, une éternité pour moi…
Désolée, j’ai été malade, comme l’a dit l’amie qui a gardé la maison ;-)) pendant tout ce temps.
Mais il y a eu le beau texte de Clarinesse, de quoi faire réfléchir sur une question autrement plus ardue et plus globale.
Bonne continuation!
Cordialement.
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Quelle joie de vous retrouver, Pharmacritique, et sur le sujet le plus polémique de ce blog!
Toute mon admiration et ma sympathie à pharmacritique et à ceux qui résistent encore, généralistes honnêtes, spécialistes intègres, mes confrères hospitaliers résistants, chaque jour nous tous, affrontant les hordes « laboratoiresques » armés de stylos offerts gracieusement, de colifichets et décorations à poser sur le bureau, d’études bidons et bien rémunérées, de restaurants précédés d’un lavage de cerveau sur le « nouveau produit miracle et sans effet secondaire », de voyages offerts appelés dans le jargon : « congrès », internationaux bien sûr…
Non sans mal, j’arrive à épargner les enfants de mes amis, et certain de mes patients, de cette vaccination et la culpabilisation des mères envers leurs filles. Alors imaginez la pub autorisée des médicaments. : « si vous aimez vos (parents), (enfants), (conjoints) etc. comment n’avez vous pas encore pris tel produit pour son bien?! »
Déjà que nous consommons sans la moindre preuve d’efficacité des fortifiants, des vitamines, des stimulants et défatiguants, passant sous la lampe à UV bien cancérigène sous prétexte de « souriez, vous êtes bronzés », vous imaginez la pub avec caution scientifique des médecins? tel Professeur (ça prend toujours une majuscule) qui vantera, pardon!!! « INFORMERA » le malade, l’usager, le bien portant?
Nous attendons impatiemment les vraies innovations thérapeutiques, car l’industrie pharmaceutique est en panne. Ne pas s’étonner de cette panne sèche quand cette industrie emploie trois fois plus de personnel pour le marketing que pour la recherche, et ne pas s’étonner du prix des derniers produits sortis, exorbitant, quand il faut dépenser autant en pub pour persuader des médecins de le prescrire.
Ce qui me tracasse le plus, c’est comment des confrères (minoritaires) peuvent oublier à ce point leur serment. Des confrères qui sont « politiques », philosophes, écrivains, experts intervenant sur tout et rien comme les chanteurs et les people.
La colère me gagne, qu’est-ce-que vous foutez là? pour du fric ou de la médiatisation? Qui se souvient du ministre de la santé en 1964? Que restera-t-il de tout ce narcissisme? Contentez-vous de soigner vos malades et de vous battre pour eux contre toutes les pressions possibles.
Ethique ce n’est pas être étique, nous sommes quand même bien nantis, les médecins, et protégés en pleine crise, l’éthique évite l’ethylisme, l’éthique le meilleur des antidépresseurs, depuis qu’un(e) philosophe plus scientifique que moi, qui officie ici, Pharmacritique, m’a fait redécouvrir cette vertu, pas seulement de bien faire tranquillement, après tout « je n’ai jamais fait de mal à personne », selon une formule bien paresseuse, mais d’aller un peu plus loin dans la probité.
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Merci de ne pas oublier les actions du site esculape.com et de l’URML Réunion
http://www.esculape.com/cqfd/hpv-hpv-hvp-sommaire.html
http://www.urml-reunion.net/ddi/controverse-hpv.html
Cordialement
Dr H. Raybaud
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Bonjour Pharmacrtitique,
J’ai été désolée d’apprendre (tardivement) que vous avez été malade.
J’espère que vous êtes bien remise à présent, sans avoir trop recouru aux produits du pharmacommerce ! ;o)
Encore merci pour votre travail d’information et votre blog d’utilité publique !
Bien cordialement.
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bonjour, je pensais trouver davantage d’information sur cet acte de voyance (lien), mais vous ne l’avez peut-être pas encore abordé:
9 MARS 2009: Sanofi-aventis investit 100 millions € pour construire une usine de vaccin grippal saisonnier et PANDEMIQUE au MEXIQUE
– Contrat signé à Mexico à l’occasion de la Visite d’Etat du Président Nicolas Sarkozy
Cliquer pour accéder à 20090309_mexico_flu_fr_tcm29-24323.pdf
http://www.sanofi-aventis.com/presse/communiques/2009/ppc_24324.asp
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le voyage vaut le detour!!!!!
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Merci à tous pour ces remarques et liens, et surtout pour les encouragements!
MGFranc, beau commentaire!
Mais êtes-vous vraiment sûr qu’il ne s’agit que d’une minorité de médecins? Après tout, selon le rapport de l’IGAS sur l’information des médecins généralistes, par exemple ils ne sont qu’autour de 5% à ne pas recevoir les visiteurs médicaux. Et là où la visite médicale est chez elle, la désinformation l’est aussi. Comme les cadeaux, les repas, les frais de FMC (formation médicale continue, pour ceux qui ne connaissent pas encore le sigle), bref, les tentations…
La partie qui me concerne est très flatteuse et très encourageante, mais vraiment très exagérée…
Bien cordialement
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Bonsoir,
Etant moi-même dans le milieu médical (croix verte), je suis sollicité par mon épouse qui veut se faire vacciner contre les papillomavirus. Malgré ma réticence et le fait qu’elle ait plus de 30 ans (indication chez la jeune fille et jeune femme de moins de 25 ans).
Pas plus tard que cette après-midi, elle a entendu un médecin à la télévision (sur une chaine étrangère) vanter les bienfaits de la vaccination pour les femmes en général et rappeler de façon alarmiste le drame du cancer du col de l’uterus. Comme vous l’écriviez plus haut, on fait culpabiliser la femme si elle ne se vaccine pas à temps.
Ce médecin femme a par ailleurs indiqué que des « professeurs » de médecine dans son entourage s’étaient fait vacciner avec ce vaccin.
Ce pays en question est un pays du bassin méditérannéen où par « chance » le prix des 3 injections est prohibitif pour la majorité des femmes.
Merci pour vos recherches pour faire ressortir la vérité.
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Bonjour Meto et merci pour ces remarques très intéressantes. Elles nous font mieux comprendre l’étendue et l’intensité de la publicité des laboratoires, leur volonté de vendre le Gardasil (comme le Cervarix pour GSK) à un maximum de femmes, quitte à contredire leur propre discours.
On nous dit qu’il faut vacciner les jeunes filles avant qu’elles commencent leur vie sexuelle; et effectivement, c’est le seul moment envisageable, au cas où ces vaccins finiraient par s’avérer efficaces, sans trop de dangers et utiles dans les régions où les sérotypes HPV 16 et 18 sont fréquents. (Ce qui n’est pas le cas en Occident).
Après, pour gonfler les ventes, Merck, Sanofi pasteur MSD et GSK « accordent » généreusement une année supplémentaire (vaccination pendant l’année suivant le début des rapports sexuels).
Puis ils fixent la limite d’âge à 26 ans. Puis ils veulent étendre l’indication à toutes les femmes de moins de 45 ans… C’est dingue… heureusement que la FDA a dit non, et même deux fois.
Toutes les données véhiculées par les laboratoires sont contradictoires.
Si ces pages ont pu vous être utiles, j’en suis ravie! Dites à votre femme de faire un dépistage régulier, parlez-lui du fait qu’il y a 16 souches à haut risque et non pas 2, et qu’une lésion précancéreuse et un cancer n’arrivent que chez des femmes qui ont d’autres causes concomittantes. Une infection par un virus à haut risque ne peut pas à elle seule déclencher un cancer. Et même avec d’autres causes, cela prend dans les 20 ans ou même 30 ans avant qu’un cancer se développe. Pendant ces dizaines d’années, le frottis régulier a tout le temps de découvrir et de traiter un éventuel problème, qui reste rarissime.
Je vous remercie pour vos mots très sympathiques et encourageants.
Cordialement
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Pour rappel,le cancer du col c’est 3000 cas par an en France, avec 25 %de mortalité.
Sachant que des millions de femmes échappent au dépistage systématique, c’est finalement un cancer très rare, la 13ème cause de mort par cancer en France chez la femme… loin derrière le cancer de l’utérus (à ne pas confondre), du sein, de l’ovaire, sans parler du poumon, du colon, des leucémies, etc, etc. (j’espère n’être pas à l’origine d’une panique générale…)
Les suicides ou les accidents de la route font bien plus de victimes!
Pour faire une approximation à la louche, non dépistée une femme a une chance sur 10.000 de faire un cancer du col chaque année, donc une chance sur 40.000 de mourir d’un cancer du col.
Pour mes patientes, depuis 15 ans que j’exerce la médecine générale, une seule de mes patientes a fait un cancer et a guéri, soignée à temps grâce au dépistage…
Les autres cas, rares, chez les non dépistées étaient des dysplasies de haut grade, appelées très abusivement « cancer » par certains…
Une vaccination inutile (500 euro), c’est le même coût que 25 frottis utiles faits au labo du coin, par la biologiste du coin de ma rue, pour des femmes qui en besoin.
Quelques jeunes filles vaccinées m’ont clairement dit qu’elles étaient protégées du cancer et qu’elles n’auraient pas besoin de faire les frottis… Bingo!!!
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bonjour MGFranc,
A propos des chiffres:
le nombre de cas de cancer du col de l’utérus par an en France, en 2005, selon l’exposé d’un médecin pour la Ligue contre le cancer :
3.068 cas, c’est-à-dire 7,1 cancers du col de l’utérus pour 100.000 femmes. La fréquence de ce cancer diminue de -2,9 % par an depuis 1980.
Mortalité en France : 1.067 femmes / an, c’est-à-dire 1,9 femmes décédées à cause d’un cancer du col de l’utérus sur 100.000, avec une diminution de -4 % chaque année, grâce au dépistage.
En Espagne, la mortalité par cancer du col de l’utérus est de 2 femmes sur 100.000, et elle a diminué de 0,7% par an entre 1986 et 2000. (Chiffres donnés par Juan Gervas, dans un exposé que j’ai traduit).
En Finlande, la mortalité est de 1,6 femmes sur 100.000.
Les chiffres allemands sont eux aussi très bas, plus bas que ceux évoqués pour la France, quant à l’incidence et quant à la mortalité. J’ai cela dans un fichier quelque part. (Avec plein d’autres informations sur le Gardasil, mais j’ai très souvent ras le bol de ce sujet, c’est trop dégueulasse, tout ce qu’on trouve sur les conflits d’intérêts, la corruption, la manipulation des chiffres par Merck et Sanofi Pasteur MSD, etc).
La revue allemande indépendante Arznei-Telegramm a sorti en mars 2008 un supplément d’une dizaine de pages rien que sur le Gardasil, des chiffres et encore des chiffres, rien que du concret, pour casser l’hystérie vaccinale véhiculée par la propagande pharmaceutique. C’est trop long à traduire…
Mais je suis allée fouiller aussi directement dans la base de données publique allemande, les statistiques sont là, land par land, selon tous les critères qu’on veut. (Inutile de dire qu’Arznei-Telegramm a raison, je ne cherchais pas une confirmation, mais des informations supplémentaires).
Les 2 femmes sur 100.000 qui meurent en Espagne ne sont pas réparties de façon homogène; le taux est plus élevé dans les zones touristiques et en situation de promiscuité et de pauvreté, et bien plus bas dans le reste du pays.
Comme quoi, on en revient toujours aux co-facteurs: pauvreté, tabagisme, grossesses multiples, usage prolongé de contraceptifs, femmes immunodéprimées (à cause du HIV, d’une hépatite C, etc.) ou ayant un mauvais état de santé en général, prostituées, détenues, ayant certaines prédispositions génétiques encore peu connues, ayant des antécédents de maladies sexuellement transmissibles (MST, IST), d’inflammations du col de l’utérus.
Ce sont les principaux co-facteurs, mais je les cite de mémoire, alors peut-être que j’en oublie. (Voir cette note sur Pharmacritique parlant de la répartition géographique inégale et des co-facteurs selon le CIRC / IARC (centre international de recherche sur le cancer), qui est une agence de l’OMS, par ailleurs, pas un repaire d’antivaccinalistes…
La fréquence du cancer du col de l’utérus diminue régulièrement toute seule, sans Gardasil ni Cervarix… La mortalité diminue encore plus, grâce au dépistage. Ce n’est certainement pas cela qu’on peut appeler un problème de santé publique… Pas dans les pays occidentaux, en tout cas…
Mais qui pourrait payer les 500 euros dans les pays pauvres, là où les sérotypes HPV 16 et 18 sont effectivement présents en grand nombre et où le cancer du col est un problème?
Je ne dis pas qu’il faille exporter le problème… Il faudrait d’abord pouvoir dire que le Gardasil et le Cervarix sont efficaces et sans trop d’effets secondaires graves. Qui peut le dire à l’heure actuelle?
Il faut insister plus, à mon avis, sur cette question de la répartition géographique inégale. Les chiffres donnés sur la fréquence du cancer du col de l’utérus et la mortalité ne disent pas quels sérotypes HPV sont impliqués là-dedans.
Il n’y a pas de données là-dessus, et les vaccins se basent sur les premiers sérotypes qui ont été liés au cancer du col de l’utérus par les recherches. Mais si Harald zur Hausen avait découvert d’autres sérotypes à haut risque en premier, en rapport avec ce cancer, on aurait peut-être eu un vaccin contenant les HPV 31 et 45, par exemple. Avec l’appareil de propagande des labos, cela aurait très bien pu être présenté de la même façon…
Ce qui lisent les affirmations de zur Hausen lui-même et fouillent dans tout cela se rendent compte que les chercheurs ont tout de suite cherché à impliquer l’industrie pharmaceutique, qui a tout de suite cherché à produire des vaccins, sans chercher ailleurs.
Les équipes qui ont mis en évidence les autres types de HPV à haut risque n’ont pas bénéficié des mêmes financements, et ce n’est pas un secret.
Les licences croisées attribuées dès le départ, l’implication de MedImmune et d’Astra Zeneca dans les deux vaccins, tous les liens entre le Gardasil et le Cervarix font penser que tout a été fait pour « promouvoir » ces deux génotypes-là.
Alors même ces chiffres très bas devraient être relativisés, à mon avis.
Et quoi faire des cancers du col sans aucun papillomavirus, qu’il soit à haut risque ou à bas risque??
Bref… Beaucoup trop de questions pour une médecine qui devrait être rationnelle… (Ou enfin rationnelle, plutôt, parce qu’on ne peut pas vraiment parler de raison jusqu’ici. A moins de galvauder et déformer complètement le terme, et je m’y refuse).
Bon dimanche!
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Et alors, 4 ans après, que fut la décision du STIKO?
Quel furent les avis sur cette remise en cause de la vaccination de la part de l’Association Professionnelle des Gynécologues allemande (BVF) de la Société allemande de gynécologie et d’obstétrique (DGGG), de la Société de virologie allemande (GFV)?
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