Gardasil et Cervarix sur la sellette en Allemagne: 13 médecins et scientifiques de renom demandent l’arrêt de la désinformation et de la vaccination massive

Dans le numéro du 26 novembre du journal allemand Süddeutsche Zeitung, Christina Berndt signe un article rendant compte de la prise de Gardasil Think Progress.org.jpgposition de 13 médecins et scientifiques allemands réputés, qui signent un manifeste critiquant la décision des autorités vaccinales de recommander une vaccination massive par Gardasil ou par Cervarix et rappellent les incertitudes et inconnues qui auraient dû inciter à la prudence au lieu d’une implémentation massive.

Le même journal avait été parmi les premiers à donner une information nuancée et à offrir, dès octobre 2007, une tribune aux critiques du Gardasil, et notamment au directeur de la revue allemande indépendante Arznei-Telegramm, le Dr Wolfgang Becker-Brüser, comme nous l’avons dit dans cette note complétée et mise à jour à plusieurs reprises : « Gardasil, vaccin HPV très critiqué en Allemagne et ailleurs. Avis de spécialistes et synthèse des aspects essentiels ».

L’article du journal Süddeutsche Zeitung s’intitule « Schnellschuss mit fehlender Präzision ». Pharmacritique vous propose une traduction intégrale. [C’est nous qui soulignons en italiques, en gras et en rouge et apportons des précisions entre parenthèses droites].

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Une arme vaccinale bâclée à précision douteuse

 

« Des scientifiques allemands critiquent dans un manifeste les recommandations vaccinales préconisant la vaccination des adolescentes contre des souches de papillomavirus humains [impliqués dans] des cancers du col de l’utérus. »

 

« Des voix critiques, il y en a eu dès le départ. Mais elles ont failli disparaître dans le tourbillon jubilatoire qui présentait les deux nouveaux vaccins contre les virus provoquant des verrues génitales comme des « vaccins contre le cancer ». Ces voix ont pourtant existé. Certaines ont objecté en disant qu’on ne connaissait encore rien des effets secondaires [du Gardasil et du Cervarix]. D’autres ont critiqué le prix extrêmement élevé. Et d’autres encore se sont mises en colère contre les campagnes médiatiques des firmes qui propagent la peur et met les mères sous pression pour qu’elles fassent vacciner leurs filles.

 

Un aspect a pourtant à peine été évoqué dans ces débats : le fait de savoir si le vaccin tient ou non ses promesses, les promesses des fabricants. C’est dans ce contexte qu’un groupe de 13 scientifiques prend la parole, pour rappeler, dans un manifeste critique, que l’efficacité des vaccins n’est même pas prouvée. Les données des essais cliniques sont en « contradiction flagrante avec de nombreuses affirmations médiatiques trop optimistes ». Parmi les signataires figurent des spécialistes réputés de la taille de Martina Dören, de l’hôpital Charité de Berlin, Ingrid Mühlhauser de l’université de Hamburg et Wolf-Dieter Ludwig du Comité du médicament de la Société des médecins allemands.

 

Le Conseil d’experts en évaluation du développement en santé est représenté, quant à lui, par deux de ses membres : Rolf Rosenbrock et Ferdinand Gerlach. « Nous ne savons pas encore si cette vaccination est utile, et pourtant elle est déjà implémentée massivement », dit Norbert Schmacke, spécialisté en santé publique à l’université de Brême. « C’est trop tôt ».

 

L’objectif des 13 est clair: le Comité technique des vaccinations [STIKO: Ständige Impfkommission] doit reconsidérer sa décision prise en mars 2007 de recommander la vaccination de toutes les jeunes filles entre 12 et 17 ans – décision prise avec une rapidité jamais vue pour un vaccin et qui a obligé les caisses d’assurance-maladie à prendre en charge la vaccination, déclenchant ainsi une explosion des coûts ; par exemple, l’un des vaccins [le Gardasil] a été le médicament générant les coûts les plus élevés sur toute l’année 2007 en Allemagne.

 

La vaccination est censée empêcher une contamination par les génotypes 16 et 18 des papillomavirus humains (HPV). Lorsqu’une infection par l’un de ces génotypes finit mal, ils peuvent s’attaquer au col de l’utérus au point de provoquer un cancer. Cependant, la recommandation du Comité technique des vaccinations ne repose sur rien de solide, puisqu’elle se fonde sur des chiffres qui ne sont pas prouvés par les essais cliniques, selon le groupe de 13 experts. Ceux-ci exigent que le Comité des vaccinations demande aux firmes de fournir les données manquantes. [NdT: Cette exigence a été formulée dès juin 2007 par la revue Arznei-Telegramm, dont Pharmacritique a traduit l’excellente analyse des essais Future I et II dans cette note].

 

Les firmes font tout leur possible pour amener tout le monde à se faire vacciner, mais leur disponibilité n’est plus la même lorsqu’il s’agit de répondre à la demande d’informations pertinentes. Et malgré le peu qu’elles sont disposées à dévoiler, les firmes enregistrent un succès ahurissant : leurs demi-vérités sont reprises telles quelles, sans autre forme de procès, par beaucoup d’intervenants du système de santé.

 

On ne dispose que de très peu d’informations indépendantes ; et ce qui circule, ce sont des informations quasiment identiques, déplore Ingrid Mühlhauser. Qu’il s’agisse d’hôpitaux, d’associations de médecins ou de patients, de sociétés de recherche sur le cancer ou de media, ils parlent tous le même jargon trompeur des fabricants des vaccins. Et cela pour une bonne raison : les multinationales utilisent des vérités simples pour convaincre, mettent les groupes qui comptent sous pression ou achètent les opinions de prétendus experts (voir plus bas). Le résultat ? Pratiquement chaque chiffre disponible provient des laboratoires – Glaxo Smith Kline et Sanofi Pasteur MSD -, et ce peu importe qui en parle.


Alors comment s’étonner que presque plus aucune information n’est digne de confiance? « Elles sont très souvent trompeuses », dit Ansgar Gerhardus, expert en santé publique à l’université de Bielefeld et signataire du manifeste. [Et pourtant, c’est sur cette base que]
« La promesse d’une prévention contre 70% des cancers du col de l’utérus plane vaguement dans l’air. »

 

Pourtant, ce chiffre n’est qu’illusion. Il repose lui-même sur l’hypothèse selon laquelle les génotypes HPV 16 et 18 contenus dans le vaccin seraient responsables de 70% des cancers du col de l’utérus. Mais les arguments étayant cette supposition sont minces, remarque Jürgen Windeler, l’un des treize signataires, expert dans l’évaluation des bénéfices des médicaments auprès des caisses d’assurance-maladie.

 

Les deux vaccins protègent effectivement contre une contamination par ces deux souches virales. Alors on pourrait penser que, selon le meilleur scénario, les cas de cancer du col de l’utérus pourraient effectivement diminuer de 70%.

 

Dans les calculs théoriques, peut-être. Parce qu’en pratique, cela pourrait très bien se passer tout autrement. Car lorsqu’une niche biologique se libère par la disparition de plusieurs virus, d’autres peuvent venir s’installer à leur place. Et sur les plus de cent génotypes HPV connus, il y en a au moins treize qui sont à haut risque. La vaccination pourrait donc être beaucoup moins utile dans la limitation du risque de cancer que ne le disent les firmes. Et les données actuelles pointent précisément dans cette direction d’une utilité moindre.

 

Personne n’a vérifié jusqu’ici si les femmes vaccinées faisaient moins de cancers, et si oui dans quelles proportions. Cette vérification prendrait trop de temps, puisque le cancer met la plupart du temps plusieurs années à se développer. Pour [contourner cet obstacle], les essais cliniques mesurent la prévalence des modifications cellulaires qui pourraient éventuellement mener à un cancer [NdT: il s’agit des dysplasies modérées et de haut grade : CIN 2 et CIN 3]. L’essai clinique le plus important de ce point de vue porte le nom rempli de promesses Future II. Il a été commandité par Sanofi Pasteur MSD et a inclus plus de 12.000 jeunes femmes. Cependant, le nombre de lésions précancéreuses n’a été réduit par la vaccination [par Gardasil] que de 17%. Loin des 70% rêvés.

 

La firme Sanofi pense en connaître la raison : les femmes vaccinées avaient entre 15 et 26 ans, elles étaient donc beaucoup trop âgées. Beaucoup d’entre elles auraient été déjà contaminées par les papillomavirus, ce qui fait que la vaccination ne pouvait plus avoir d’effet, selon l’avis consensuel des spécialistes, qui la recommande aux filles vierges. Sanofi intègre dès lors dans Future II un calcul à part, qui ne prend en compte que les jeunes filles qui, au début de l’essai, n’étaient pas encore infectées par les génotypes 16 et 18. La firme arrive ainsi à la conclusion que le vaccin [Gardasil] protège dans 98% des cas contre les dysplasies provoquées par ces génotypes.

 

Mais ce qui intéresse les femmes n’est pas quelle souche de virus déclenche un cancer. L’important, c’est de savoir si la vaccination réussit ou non à diminuer considérablement le risque de développer un cancer. Dans l’essai clinique portant sur le Cervarix, Glaxo Smith Kline ne pose même pas cette question essentielle. Et Sanofi ne veut pas communiquer ce chiffre [quantifiant la réduction globale du risque, NdT], alors que la firme doit avoir ces données. Or la filiale allemande de Sanofi affirme que ces dernières sont réservées à ses homologues américains : « Nous n’avons pas ces chiffres et ne pourrons pas les obtenir ». La firme distribue d’autres chiffres, dont Windeler pense qu’ils « donnent l’impression que de plus en plus de personnes ont été exclues de l’essai, afin d’arriver à de meilleurs résultats ».

Mais même cette façon de calculer en excluant des participantes à l’essai n’arrive pas à rapprocher les chiffres des essais cliniques de ces 70% rêvés par les firmes. Ce fait semble confirmer les craintes que la niche libérée par la disparition des génotypes 16 et 18 est occupée par d’autres génotypes de papillomavirus. « Si notre suspicion [d’un remplacement des souches virales suite aux vaccins] venait à se confirmer, nous aurions des raisons d’être très inquiets », écrit Charlotte Haug, experte en maladies infectieuses, dans le New England Journal of Medicine.

 

[Pharmacritique a traduit presque intégralement l’éditorial de Haug dans cette note : « Un éditorial du NEJM doute de l’utilité du Gardasil et craint qu’il ne favorise les dysplasies et les cancers du col de l’utérus »].

 

Car la controverse porte aussi sur l’influence qu’aura le vaccin sur les défenses immunitaires naturelles contre les papillomavirus humains. En temps normal, le système immunitaire neutralise efficacement ces virus. Les infections capables de résister et de mener à un cancer sont rarissimes. Or « l’implémentation de la vaccination s’est faite sans les garanties nécessaires issues d’une évaluation de la qualité » et des spécificités des vaccins, remarque Ingrid Mühlhauser. Ce n’est pas pour rien que des spécialistes espagnols réclament déjà depuis longtemps un moratoire dans la vaccination par Gardasil.

 

[Pharmacritique a rendu compte de la demande de moratoire comme de la pétition espagnoles – que vous pouvez toujours signer -, ainsi que d’autres prises de position critiques venant d’Espagne, portées par Carlos Alvarez-Dardet, Juan Gervas, une société de médecine générale, une association féministe et d’autres… Voir par exemple ici, ici, ici ou ici].

 

Avec le temps, la vaccination de masse par les vaccins les plus chers jamais commercialisés pourrait donc se révéler une gigantesque erreur d’investissement. Cela pourrait arriver, malgré les discours des firmes affirmant que le cancer du col de l’utérus serait « le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes », pour préciser après qu’il s’agit des femmes entre 15 et 44 ans. Effectivement, à cet âge-là, les cancers sont relativement rares, ce qui fait que le cancer du col de l’utérus prend une place plus importante. Mais dans l’ensemble, ce type de cancer n’occupe que la dixième place chez les femmes allemandes, et constitue dès lors un danger beaucoup plus faible que ne le suggèrent les firmes. 1700 femmes [n’ayant pas fait de dépistage régulier, NdT] meurent chaque année de ce cancer, alors qu’elles sont dix fois plus nombreuses à mourir d’un cancer du sein.

 

Mais les firmes n’en ont cure. La machinerie publicitaire continue à tourner sans tenir compte des faits. Entre-temps, Merck, Sanofi Pasteur MSD et GSK vantent les mérites des vaccins même pour les femmes plus âgées, sans être gênés par la contradiction dans leur discours, disant, dans d’autres contextes, que le Gardasil et le Cervarix ne pourraient profiter qu’aux filles vierges et utilisant cet argument comme une explication de la protection très faible contre le cancer du col, selon les chiffres des essais cliniques eux-mêmes. Si la campagne publicitaire états-unienne pour le Gardasil de [Merck et] Sanofi ne montrait au départ que des jeunes filles jouant à la corde, elle s’est adaptée entre-temps pour nous montrer des étudiantes écoutant de la musique pop.

Même le Comité technique des vaccination, qui a pourtant eu la gâchette facile, reconnaît que nous ne saurons que beaucoup plus tard toute la vérité sur les vaccins anti HPV : « Puisqu’il s’agit d’un nouveau vaccin [Gardasil, premier autorisé en Allemagne, NdT], nous pouvons nous attendre à apprendre plus de choses à l’avenir. Le Comité technique des vaccinations suivra de près ces nouvelles connaissances et adaptera les recommandations vaccinales en fonction de ce qu’elles nous apprennent », selon un document.

Les parents auraient certainement préféré de savoir que le Comité technique dispose de ces données avant de recommander que la moitié des adolescentes se fasse vacciner. »

*

Post Scriptum

Merci au lecteur qui m’a signalé le manifeste. Arznei-Telegramm en parle aussi dans son numéro de début décembre, mais j’étais trop en retard et trop fatiguée pour le lire immédiatement… Un grand merci aux lecteurs de plus en plus nombreux qui m’envoient des liens et des informations et m’encouragent ainsi à continuer !!

Elena Pasca – Copyright 

14 réflexions au sujet de “Gardasil et Cervarix sur la sellette en Allemagne: 13 médecins et scientifiques de renom demandent l’arrêt de la désinformation et de la vaccination massive”

  1. Justement, je suis en train de travailler là-dessus, à partir d’autres sources aussi, pour avoir plus de détails. Il y aura un article demain. Au départ, je pensais faire les choses dans l’ordre, parler d’abord du Manifeste, puis le traduire avec les commentaires d’Arznei-Telegramm, puis dire à quel point Harald zur Hausen se dit « énervé » par cette contestaiton de haut niveau, puis, patatras! Voilà que le prix lui-même est critiqué, vu les soupçons de corruption et les conflits d’intérêts certains..
    Enfin, le reste peut attendre, puisque cette info est plus intéressante et que je ne vais pas attendre que d’autres en parlent ;-)))
    Merci quand même d’en avoir parlé! Vous êtes bien informé, chapeau!
    Cordialement

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  2. Je reprends votre billet pour information et vais faire un lien direct, continuez votre combat, plus nous serons nombreux à relayer, plus vite on se débarassera de ce mensonge d’Etat qui utilise la population saine comme cobayes !Quand je vois que de nombreux médicaments sont déremboursés au nom d’une dette publique et que l’on rembourse un vaccin hyper coûteux, c’est un scandale sanitaire supplémentaire ce vaccin !

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  3. [quote] »Les deux vaccins protègent effectivement contre une contamination par ces deux souches virale »
    « C’est dans ce contexte qu’un groupe de 13 scientifiques prend la parole, pour rappeler, dans un manifeste critique, que l’efficacité des vaccins n’est même pas prouvée »
    [/quote]
    Dans le même article, deux phrases qui sont à mon sens totalement incohérente… Alors, il n’a pas d’efficacité prouvé et il protège?
    Puis vous dites:
    [quote]Pour [contourner cet obstacle], les essais cliniques mesurent la prévalence des modifications cellulaires qui pourraient éventuellement mener à un cancer [NdT: il s’agit des dysplasies modérées et de haut grade : CIN 2 et CIN 3]. L’essai clinique le plus important de ce point de vue porte le nom rempli de promesses Future II. Il a été commandité par Sanofi Pasteur MSD et a inclus plus de 12.000 jeunes femmes. [b]Cependant, le nombre de lésions précancéreuses n’a été réduit par la vaccination [par Gardasil] que de 17%. Loin des 70% rêvés.[/b] [/quote]
    Je ne vois pas la trace de ce résultat dans cette étude:
    http://content.nejm.org/cgi/content/full/356/19/1915
    Il y a plutot marqué:
    [i]These findings suggest that widespread immunization of female adolescents and young women could lead to reductions in HPV-16–related and HPV-18–related high-grade lesions that would be apparent within years, rather than decades.[/i]
    Je n’ai vraiment rien compris à ce qu’a voulu dire l’auteur de l’article sur la partie cité au dessus!! Ca n’a aucun sens!
    [i]
    Cette vérification prendrait trop de temps, puisque le cancer met la plupart du temps plusieurs années à se développer[/i]
    et
    [i] le nombre de lésions précancéreuses n’a été réduit par la vaccination [par Gardasil] que de 17%. Loin des 70% rêvés.
    [/i]
    Deux informations en totales contradictions!

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  4. C’est très simple, il suffit de relire l’article du NEJM du 10 mai 2007 accessible en ligne en free full text : Page 3 ( bas de page )et dans le tableau N° 3 il est écrit « In the second intention – to-treat analysis, 219 subjects in a vaccine group and 266 in a placébo group had prevalent or incident high-grade cervical disease to vaccine or non vaccine HPV types, représenting a reduction of 17% in the vaccine group  » Que lisons-nous page 4 ?  » Among women who tested négative for both HPV 16 and HPV 18… a reduction of nearly 27% in the vaccine group.
    Autrement dit en Français , l’étude donne 4 pourcentages :
    Il s’agit des CIN2, CIN3 et Adénocarcinomes in situ ( à noter que Future 1 intégrait les CIN1, ayant un intéret secondaire )
    Réduction des Dysplasies dues aux HPV16 et 18 perprotocole ( c’est à dire les femmes naïves vis à vis de ces 2 HPV pendant toute la durée de la vaccination qui a été effectuée intégralement ) : 98%
    Réduction des Dysplasies dues aux HPV 16 et HPV 18 en intention de traiter ( c’est à dire les femmes naïves ou non vis à vis de ces 2 HPV ou les ayant contacté avant la fin de la vaccination ) : 44 %
    Réduction des Dysplasies tous HPV confondus chez les femmes naïves vis à vis des HPV 16 et 18en intention de traiter ( elles ont peutêtre contacté un HPV à potentiel carcinogène lors de la durée de la vaccination ou l’ont écourtée ) : 27%
    Réduction des Dysplasies , idem, mais ¨quelque soit le statut initial vis à vis de HPV 16 et 18 : 17%
    Or ce qui intéresse les praticiens , c’est la réduction des dysplasies chez les femmes non infectées par HPV 16 et 18 en sachant que certaines pourront contacter un HPV à potentiel carcinogène durant la vaccination ou que d’autres l’interrompront prématurément. L’analyse en intention de traiter est le critère à retenir dans tout essai randomisé, car il se rapproche de la vraie vie : 27%.
    Donc relisez Future 2 et vous verrez que les chiffres de pharmacritique sont corrects

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  5. Bonjour Thedudes,
    Les firmes Merck et Sanofi Pasteur – mais aussi GSK pour le Cervarix – font une confusion délibérée que vous reprenez à votre compte. Les contradictions ne sont pas dans le texte et les liens, mais dans l’argumentation des firmes que vous reproduisez involontairement.
    Il y a confusion délibérée entre efficacité des vaccins contre la contamination par les génotypes HPV 16 et 18 et protection CONTRE DES CANCERS DU COL DE L’UTERUS. C’est la protection contre le cancer qui n’a pas été démontrée, car, comme le dit fort bien la journaliste et comme le rappellent les critiques, il faudrait 20 à 30 ans pour savoir si la vaccination protège – est efficace, si vous voulez ce terme-là – contre les cancers du col.
    Et même la protection contre les dysplasies est invérifiable pour le moment, parce qu’on ne sait pas si elle dure. Et il ne s’agit que des dysplasies dues aux HPV 16 et 18. Vous oubliez que le nombre global de dysplasies – toutes souches virales confondues – augmente chez les vaccinées… Donc même la supposition de l’efficacité contre les infections et les dysplasies est trop généreuse…
    La protection contre les infections ne veut pas dire grand-chose, puisque même si on arrive à des dysplasies de sévérité moyenne (CIN 2), 40% d’entre elles sont éliminées naturellement par le système immunitaire.
    Quant aux infections, 90% sont éliminées par le système immunitaire sans qu’il y ait le moindre symptôme ou le moindre souci.
    L’article du New England Journal of Medicine (NEJM) que vous citez parle lui aussi de la protection contre certaines dysplasies induites par les HPV 16 et 18, qui peuvent apparaître au bout de quelques années, et non pas d’une protection contre des cancers du col de l’utérus (qui met des décennies à apparaître). Désolée pour vous, mais il n’y a aucune contradiction là-dedans et le texte est clair.
    peut-être n’avez vous pas lu attentivement ce texte, mais vous êtes arrêté à ce qui vous semblait aller dans la bonne direction. Le chiffre de 17% quantifiant la réduction globale du risque de DYSPLASIES – et non de cancers – figure dans la figure N° 3 du texte du NEJM que vous citez.
    Le même chiffre – dans le même tableau – a été repris par exemple par la revue allemande indépendante Arznei-Telegramm, qui parle de ces résultats pour le moins modestes dans son article de juin 2007 que Pharmacritique a traduit.
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/02/25/gardasil-la-revue-arznei-telegramm-rejette-le-vaccin-pour-ef.html
    Alors si le Gardasil ne réduit le risque global de dysplasies que de 17%, comment peut-il réduire le risque global de cancers du col de l’utérus?? Et à quoi sert-il ? (Sans parler des risques d’effets secondaires).
    Surtout sachant que les données actuelles semblent confirmer la tendance au remplacement sérologique: la niche libérée par la disparition des génotypes 16 et 18 – à supposer qu’ils disparaissent grâce aux vaccins qui empêchent la contamination – devient plus accueillante pour les autres 13 ou 14 génotypes de papillomavirus à haut risque…
    Lisez les autres notes de Pharmacritique sur le Gardasil (il y en a 46, je crois), par exemple l’éditorial de Charlotte Haug dans le même NEJM, et vous verrez qu’il n’y a aucune contradiction dans les arguments des critiques ou de ceux qui en appellent simplement à la prudence.
    « Un éditorial du NEJM doute de l’utilité du Gardasil et craint qu’il ne favorise les dysplasies et les cancers du col de l’utérus »
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/09/30/un-editorial-du-nejm-doute-de-l-utilite-du-gardasil-et-crain.html
    Même ces argumentations critiques sont faites généralement en utilisant les chiffres donnés par les laboratoires, donc en acceptant l’idée d’une très forte prévalence des HPV 16 et 18, ce qui est loin, très loin d’être le cas dans les pays occidentaux, comme le montrent les études indépendantes. Prenez par exemple l’étude parue dans Gynecologic Oncology, évoquée dans la note de Pharmacritique qui a traduit des fragments de l’éditorial qui l’accompagne.
    « Une étude doute de l’efficacité du Gardasil et l’éditorial qui l’accompagne appelle à la raison : modérer les espoirs et éliminer les idées fausses (Gynecologic Oncology) »
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/11/24/une-etude-doute-de-l-efficacite-du-gardasil-et-un-editorial.html
    Cette faible prévalence fait qu’il est d’autant plus inacceptable de vacciner massivement par Gardasil ou par Cervarix, en laissant entendre que ces deux souches seraient les plus répandues et les plus dangereuses, alors que les firmes savent qu’il y a un danger de remplacement par d’autres souches à haut risque cancérogène. Et qu’on ne sait pas comment un système immunitaire dont les fonctions naturelles sont perturbées par les vaccins pourra se défendre contre cette vulnérabilité accrue.
    Il y a plus de dysplasies – tous génotypes HPV confondus – dans le groupe des jeunes femmes vaccinées que dans celui des non vaccinées, même s’il faut souligner que cela n’a pas de puissance statistique. Et l’éditorial de Gynecologic Oncology parle de l’apparition d’un cancer de la vulve chez une jeune femme… vaccinée. Bien entendu, un seul cas ne veut encore rien dire, c’est juste un signal d’alarme.
    Il n’y a AUCUN cas de cancer du col de l’utérus chez les non vacciné(e)s, pas plus donc que chez les vacciné(e)s. Alors comment les firmes peuvent-elles parler de protection contre LE cancer du col de l’utérus ?
    Ce n’est pas pour rien que la Finlande a choisi de faire une étude de longue durée, pour avoir des résultats fiables, qui ne peuvent être obtenus qu’A PARTIR DE 2020…
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/06/13/le-cervarix-et-le-gardasil-sont-ils-efficaces-on-en-saura-un.html
    La modélisation autrichienne montre – tout en se plaçant dans la meilleure perspective possible pour Sanofi Pasteur et en reprenant ses chiffres parlant de la forte prévalence des HPV 16 et 18, d’une efficacité à 100% du Gardasil et sans rappel nécessaire – que les résultats obtenus au bout de 50 ans de vaccination de 85% des jeunes filles de 12 ans seraient ridiculement bas : diminution de 10% des cas de cancer du col et de 13% de la mortalité… Sachant que les chiffres sont invérifiables et que les souches incriminées sont beaucoup plus rares, sachant le danger du remplacement, ces résultats se réduisent à néant…
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/07/02/meme-une-vaccination-systematique-par-un-gardasil-suppose-ef.html
    Réfléchissez aux contradictions des firmes pharmaceutiques et de leurs vassaux en blouse blanche, et n’oubliez pas les énormes conflits d’intérêts, auxquels Pharmacritique a consacré plusieurs notes réunies sous la catégorie « Gardasil, Cervarix: conflits d’intérêts ».
    L’argent est le nerf de la guerre – et de l' »hystérie vaccinale » dont parlait à juste titre un journal allemand.
    Bien à vous.

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  6. Bonsoir ,
    Voulais intervenir sur l’article du 10.01.09 sur la FDA qui refuse à nouveau d’autoriser le Gardasil..mais depuis hier impossible d’avoir le texte et la page d’accueil sur le blog , qu’à cela ne tienne , voulais juste rajouter une info que j’ai eu dans un forum : Merck&Co demandent à la FDA l’autorisation d’approuver la vaccination par Gardasil pour .. les garçons ! lien: http://www.google.com/hostednews/ap/article/ALeqM5jJS6GcPhl7WLftet5vIy53GflveAD95HP1U80
    Cordialement .

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  7. Bonsoir,
    Oui, vous avez raison, il y a des problèmes d’affichage… Toutes mes excuses! Chez moi, même souci quand je passe par Internet Explorer, par contre tout s’affiche correctement avec Mozilla Firefox. (Mais je ne voudrais pas faire de la pub ;-))
    Encore un souci technique dans la longue liste… L’hébergeur ne répond pas, et ce depuis des mois.
    (Je pense que le lecteur qui voyait un lien entre ce blog et le journal « 20 minutes » et se posait la question à propos de la publicité par laquelle se finance ce journal peut être rassuré: à part le fait que « 20 minutes » n’est qu’un hébergeur sans rapport avec le contenu des blogs qu’il héberge ou avec leurs auteurs, on peut dire que même le chargé des questions techniques se désintéresse complètement de ce qui s’y passe…)
    Parenthèse fermée.
    Merci, Mohamed Lakhal. Oui, je mentionnais dans la note parlant du refus de l’extension de l’indication cette demande faite par Merck, concernant l’AMM du Gardasil chez les garçons et les jeunes hommes entre 15 et 26 (ou 27?) ans.
    La nouvelle circule depuis le 13 novembre, depuis l’annonce des résultats d’un essai clinique du Gardasil chez les garçons. Annonce faite lors d’une grande sauterie qui a eu lieu à Nice, sponsorisée, comme il se doit, par Sanofi Pasteur MSD, GSK et les autres firmes impliquées dans la production du vaccin, du test HPV, etc.
    L’annonce a été faite en premier par Merck Frosst Canada. Voici le lien:
    http://www.newswire.ca/en/releases/archive/November2008/13/c8024.html
    On verra ce que cela donnera. En tout cas, il me semble probable que l’EMEA se montre plus réceptive et plus rapidement que la FDA… Mais ce n’est qu’une spéculation au hasard.
    Peut-être devrais-je d’ailleurs donner ce lien dans la note, pour compléter l’info. J’en ai parlé dans des groupes de discussion, mais pas ici, parce que je n’ai pas d’analyses venant de sources critiques à propos des essais cliniques chez les garçons.
    Mais espérons d’abord que l’affichage retourne à la normale tout seul…
    Avec toutes mes excuses pour ces inconvénients.
    Cordialement.

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  8. merci pour ces infos!Comme quoi on apprend des choses grace au net!
    [Lien commercial supprimé par Pharmacritique, conformément à la « politique » du blog en la matière. Désolée]

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  9. Beaucoup d’articles intéressant sur ce site ! dommage qu’il n’y ai pas
    la possibilité de les télécharger en pdf, ça serait un grand plus.
    [Lien commercial supprimé par Pharmacritique, conformément à la « politique » du blog. Désolée.]

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  10. bjr, je fais des recherches sur des cas similaires aux médicament actuellement sur la sellette en France, pensez vous que les autres pays sont plus stricte avec des médicalement qui présente des cas douteux.

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  11. Bonjour,
    Face à tant de discours assez pointus, je me sens un peu déboussolé… Si je résume, le vaccin protège de deux sortes de virus qui ne sont pas les seuls à provoquer une possibilité de cancer du col de l’utérus ? Ce dernier ne serait pas si important puisqu’il ne toucherait que 70 % d’une tranche d’âge qui ne contracte que peu de cancer ? Au final, quel est le risque de contracter un cancer du col de l’utérus ? Dernière chose, ai-je bien compris que l’élimination des deux virus HPV 16 et 18 (pour reprendre leurs petits noms) par le vaccin augmenterait le risque de laisser la porte ouverte à d’autres virus aussi dangereux ? Bref, comme vous avez pu le remarquer, je ne suis pas biologiste et vos idées se mélangent un peu dans ma tête. Ma copine hésite à se faire vacciner et je tombe sur votre site… alors à qui doit profiter le bénéfice du doute ? Aux grandes firmes qui proclament à tout va avoir trouvé une nouvelle technologie ou aux septiques qui affirment qu’il n’y a pas d’intérêt tant qu’il n’est pas prouvé noir sur blanc que le vaccin est efficace et non dangereux ? Merci de l’attention, respectueusement.

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