Des médecins suisses soulignent les incertitudes et les risques du Gardasil et le déconseillent

Nous avons évoqué certains réactions suisses dans la note « Gardasil: des voix critiques en Suisse aussi. Désinformation, chiffres manipulés, cobayes WSJ.jpgconflits d’intérêts des experts, efficacité modeste… »

 

Le Groupe médical de réflexion sur les vaccinations est à peu près l’équivalent suisse de l’association allemande Ärzte für individuelle Impfentscheidung (Médecins pour la vaccination au cas par cas). Les deux groupes de médecins indépendants, qui se proposent de « fournir au public une information nuancée sur les programmes de vaccination », ont protesté d’abord contre la précipitation générale dans l’homologation du Gardasil et la mise en place des campagnes de vaccination. Le groupe suisse « s’est penché sur les arguments de cette nouvelle campagne et les études cliniques qui les ont inspirés ». Son argumentaire commence par un aspect souligné entre autres par le Pr Alvarez-Dardet : en l’absence de données scientifiques claires, vacciner nos filles par Gardasil revient à en faire des cobayes de l’industrie pharmaceutique, dans une expérimentation directe sur la population.

Extraits de l’article « Vaccination des adolescentes contre les infections à papilloma virus humains du col de l’utérus »

 

« Une période d’essais du vaccin trop courte


Les essais effectués chez l’être humain avant commercialisation n’ont pas duré plus de quatre ans. Aucune des patientes vaccinées n’a développé de cancer; mais aucune non plus dans le groupe de contrôle des femmes non vaccinées ! Ils ont cependant démontré qu’aucune patiente vaccinée n’a présenté de dysplasie, alors que celles-ci étaient présentes chez 0,4% dans le groupe non vacciné. Cela n’a pas grande signification puisque l’immense majorité des infections à virus HPV guérissent spontanément, y compris pour les souches concernées par ce cancer (70% dans la première année, jusqu’à 90% après deux ans).

 

Infection HPV ne signifie de loin pas cancer


Ces résultats sont encore à relativiser par le fait que seule une infime minorité des infections chroniques, signées par des dysplasies, se transforme après plusieurs décennies en cancer. De plus, nous n’avons aucune idée de la durée de l’éventuelle protection vaccinale (mais des rappels sont déjà envisagés).

 

Cette incertitude est à mettre en parallèle avec le fait que deux tiers des femmes touchées par ce cancer ont plus de 65 ans. Enfin, l’élimination spontanée du virus HPV par le système immunitaire est d’autant plus fréquente que la femme est jeune.

 

Vacciner à 15 ans est une hypothèse … rentable ?

 

Il nous semble exagéré d’affirmer que ce vaccin effectué à l’âge de 15 ans diminuera le nombre des cancers survenant à 65 ans, au contraire. Un des risques potentiels d’une vaccination à grande échelle pourrait être de retarder l’infection à un âge plus avancé, donc de diminuer le taux de guérison spontanée et d’augmenter finalement la fréquence de ces cancers.

 

Pour l’instant, il n’y a aucune preuve valable de l’efficacité de ce vaccin contre le cancer du col de l’utérus. D’ailleurs la publicité parle avec prudence d’un vaccin « pouvant prévenir » le cancer du col de l’utérus.

 

D’autres facteurs responsables du cancer ?


Le virus n’est pas la seule cause du cancer du col, d’autres facteurs sont à prendre en considération. Le tabagisme a certainement un rôle néfaste.

 

Et les effets secondaires du vaccin ?

 

Le système américain de vaccino-vigilance a recueilli jusqu’à ce jour 4266 déclarations d’effets secondaires dont 10 décès (décembre 2007). Ces chiffres doivent être corrigés sachant que seul 1 cas sur 10 voire 1 cas sur 100 est déclaré.


Parmi les femmes qui ont été suivies pendant 4 ans dans le cadre des essais cliniques il a été constaté trois fois plus de problèmes médicaux sévères que chez les témoins non-vaccinés.

Ajoutons enfin qu’une vaccination à grande échelle diminuera certainement la fréquence des souches vaccinales de ce virus, laissant ainsi la place à d’autres souches, qui pourraient aussi s’associer au cancer.


L’aluminium contenu dans le vaccin peut endommager le système immunitaire, de plus c’est est un toxique pour le système nerveux.

 

Nos recommandations

 

Un des effets pervers du message tend à dire aux adolescentes « vous êtes vaccinées donc protégées ». Il va à l’encontre de toute la prévention mise en place depuis l’émergence du SIDA envers les maladies sexuellement transmissibles. L’usage du préservatif reste le meilleur moyen de se protéger contre toute maladie sexuellement transmissible dont les virus HPV font partie.

Dans plusieurs pays, des médecins demandent un moratoire sur cette pratique, estimant prématuré de généraliser un vaccin dont l’utilité est loin d’être démontrée et les effets secondaires certains.

Nous invitons chacun à en faire autant et à renoncer à cette vaccination dans l’état actuel des connaissances disponibles. »

 

***

Commentaires de Pharmacritique

 

Cet article apporte quelques détails intéressants, tout en restant incomplet sur d’autres. Mais il est intéressant déjà parce qu’il offre une autre preuve de la mobilisation suisse contre le Gardasil. Il semblerait que le Groupe médical de réflexion sur les vaccinations distribue des brochures mettant en garde contre le Gardasil, ce qui irrite au plus haut point les propagandistes pro Gardasil payés par l’industrie pharmaceutique…

 

Quelques précisions: Le préservatif ne suffit pas à éviter une contamination, et son usage ne devrait pas conduire à penser qu’il n’y a pas de risque. Il faut un dépistage régulier, par frottis, y compris chez les jeunes filles vaccinées, ou peut-être surtout chez elles, puisqu’il semble que la vaccination favorise l’infection persistante par d’autres souches de papillomavirus humains à haut risque.

 

Les souches HPV 16 et 18 sont responsables de 70% des cancers du col de l’utérus dans les régions où elles sont très fréquentes, ce qui n’est pas le cas dans les pays industrialisés. Pareil pour la fréquence du cancer du col de l’utérus, mentionnée dans l’article. Ce cancer arrive en deuxième place dans ces mêmes régions – généralement les pays les plus pauvres de la planète – mais en 10ème ou 12ème place dans les pays occidentaux…

 

Parmi les facteurs de risque, il faut noter, outre le tabagisme, l’usage prolongé de contraceptifs, les grossesses répétées, la promiscuité sexuelle (prostituées, détenues…), la pauvreté, la zone géographique, etc. C’est ce que rappelle l’étude du Centre international de recherche sur le cancer (IARC ou CIRC), qui se penche aussi sur la fréquence différente dans diverses régions, comme nous l’avons vu dans la note « Prévalence géographique très contrastée des papillomavirus, rappelle la monographie de l’agence de l’OMS. Gardasil et Cervarix devraient être utilisés en conséquence… » J’ai donné d’autres arguments dans les notes réunies sous la catégorie Gardasil, divers.

 

 

 

L’article suisse dit « qu’une vaccination à grande échelle diminuera certainement la fréquence des souches vaccinales de ce virus, laissant ainsi la place à d’autres souches, qui pourraient aussi s’associer au cancer ». Il s’agit plus précisément de ce que les spécialistes craignent le plus, à savoir que la vaccination – qui désarme le système immunitaire habitué à éliminer naturellement 90% des infections, y compris par les souches de HPV à haut risque – crée ce qu’on appelle une « niche écologique » qui attire d’autres souches à haut risque auxquelles elle offre un bon terreau nourricier pour des infections durables menant à des dysplasies de haut grade, à des adénocarcinomes et à des cancers du col.

 

C’est comme ça qu’il faut interpréter la référence à la sélection des souches : le Gardasil est un vaccin quadrivalent, censé immuniser contre deux souches à haut risque (HPV 16 et 18) et contre deux souches pouvant provoquer des verrues génitales (HPV 6 et 11). S’il y a moins d’infections par les souches banales, à bas risque, cela favoriserait la colonisation par des souches à haut risque (autres que les 16 et 18 contenues dans le Gardasil). Cela paraît un peu tiré par les cheveux, et pourtant… Une infection par une souche telle HPV 6 ou 11, qui peuvent provoquer des verrues, mais ne sont pas impliquées dans des cancers, semble protéger contre les infections par des souches à haut risque. C’est ce que soulignait la revue allemande indépendante Arznei-Telegramm, en disant qu’il n’est pas sûr du tout que la vaccination contre les souches à bas risque HPV 6 et 11 soit en accord avec l’intention déclarée de lutter contre les dysplasies de haut grade et les cancers du col…

 

Il faut (re)lire l’excellente analyse des deux essais cliniques Future I et II faite par Arznei-Telegramm, que j’ai traduite dans cette note : « Gardasil. La revue Arznei-Telegramm critique le vaccin: efficacité modeste, données incomplètes, désinformation… (juin 2007) ».

 

Et je renvoie aux autres articles faits au sujet du Gardasil et du Cervarix, regroupés en plusieurs catégories en fonction du angle d’attaque, accessibles à partir de la liste alphabétique des catégories à gauche de la page.

 

Elena Pasca

Une réflexion sur “Des médecins suisses soulignent les incertitudes et les risques du Gardasil et le déconseillent”

  1. Bonjour,
    Je suis actuellement en année de 1ère S et ai choisi comme sujet de TPE les risques possibles des vaccins. Je suis particulièrement concernée par le vaccin contre les papillomavirus humains car j’ai encore quelques mois pour décider si je me ferai vacciner ou non (maximum un an après le premier rapport sexuel). Les informations objectives concernant les vaccins sont très dures à trouver, ainsi je voudrais avoir une explication sur ce passage de l’article: « la vaccination – qui désarme le système immunitaire habitué à éliminer naturellement 90% des infections ». Si j’en crois mes connaissances de base en matière de vaccins, ceux-ci stimulent le système immunitaire en simulant une infection, par exemple par virus innactivé. Ainsi, en quoi le vaccin, qui est censé renforcer le système immunitaire, peut-il le désarmer?
    Merci de me répondre,
    une jeune fille comme tant d’autres qui cherche à évaluer tant bien que mal le rapport bénéfice/risque du vaccin qui lui est conseillé, à tort ou à raison?

    J’aime

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