« Les prédateurs au pouvoir »: le néolibéralisme destructeur d’avenir épinglé par les Pinçon-Charlot

Ce livre prend une autre dimension, dans le contexte actuel. Je vous le conseille à travers cet extrait.

Michel Scheidt a réalisé pour la CGT un entretien avec les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, à l’occasion de la parution de leur ouvrage Les Prédateurs au pouvoir. Main basse sur notre avenir (Éd. Textuel 2017). Celui-ci est présenté comme « un petit manuel de résistance qui démonte le discours ambiant et montre comment la guerre des classes sans merci, avec l’argent en arme de destruction, menace notre socle républicain. » Voici un extrait de l’entretien vidéo, qui devait être publié en intégralité sur le site de la CGT / Union Confédérale des Retraités.

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Médecine et contrôle social. L’individualisme néolibéral marchandise les corps, normalise les esprits

Article paru dans le numéro 116 (février-mars 2018) de la revue « Nature et Progrès », dans un dossier intitulé « Technosciences et libertés ». L’espace étant limité, le texte est très condensé.

Mais l’on y retrouve certaines de mes thèses et références habituelles (biopolitique de Foucault, l’ère narcissique avec des penseurs tels que Richard Sennett, Zygmunt Bauman et les premières générations de la Théorie critique / Ecole de Francfort, courant interdisciplinaire dans lequel je me suis formée). Ces thèses sont abordées aussi dans les articles des catégories éponymes sur Pharmacritique : contrôle social, disease mongering, normalité…).

Il s’agit de décortiquer l’individualisme néolibéral aussi sous l’angle de la médicalisation et du marché du bien-être, incluant la psychologisation inhérente qui permet de culpabiliser l’individu pour les tares d’un système sur lequel il n’a aucune prise. Incluant aussi les coachings, l’injonction à la pensée positive et toutes les pseudo-médecines douces qui sont le contraire dialectique, interdépendant, du complexe médico-industriel.

Cette médicalisation est un symptôme du dévoiement de la fonction sociale de la médecine et de sa technicisation, avec de multiples conséquences sur les humains normalisés. Leur différence en est extirpée pour les formater, mettre au pas selon le conformisme consumériste qui marchandise aussi leurs corps, les réduit à des « autoentrepreneurs de soi » enjoints à fructifier leur « capital santé » en tant qu’actionnaires d’une médecine 4P menant peu à peu vers l’acceptation sociale des thèses du transhumanisme.

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Quels patients serons-nous demain? De la naturopathie et la psychanalyse misogyne jusqu’à la médecine scientiste: même promesses illusoires de personnalisation et de « care »

NdR : L’annonce de cette table ronde débouche sur une nouvelle critique de la psychanalyse, apogée du complexe naturo-psycho-holistique, à partir des promesses illusoires communes aux composantes de ce complexe (naturopathie, pratiques énergétiques, « médecine » traditionnelle chinoise et autres méthodes douces) et à la médecine technicisée engagée sur la pente glissante du scientisme: médecine 4P, etc.
Le festival Sciences infuses a lieu du 17 septembre au 14 octobre sous le titre « Quelle santé pour demain?« . C’est la question d’ensemble, commune aux manifestations sur lesquelles vous pouvez vous informer à partir de cette page.

Le samedi 7 octobre à 17:00 aura lieu à la Bibliothèque Elsa Triolet de Pantin une table ronde sous le titre « Quels patients serons-nous demain? », à laquelle j’aurai le plaisir d’intervenir pour débattre avec Caroline BARRY, chercheure à l’INSERM, membre d’une équipe chargée d’évaluer les pratiques alternatives.

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