[Mise à jour du 28 décembre 2019: lisez mes posts très détaillés sur mon profil Facebook et mes tweets interpellant divers responsables de Paris Habitat et des services publics, ainsi que les élus. En vain.
Regardez les vidéos YouTube qui apportent des preuves d’un quotidien dans des conditions indignes. Les textes introductifs décrivent la saleté, l’insalubrité risquée, les violences, ainsi que les démarches et les représailles… Par exemple cette vidéo sur les strates d’ordures accumulées, les mauvaises herbes grouillant de rats, etc. A un mètre des aires de jeu, sources de nuisances et violences h24.
Merci au maire Tony Di Martino, à Olivier Taravella, Christiane Pesci et les autres! Qui laissent pourrir la situation et font tout pour étouffer toute critique, quitte à discréditer les lanceurs d’alerte par des méthodes douteuses telles que atteinte à la vie privée, discrimination en raison du handicap, contre-vérités ahurissantes, non-respect de la loi et des réglementations… Car la soi-disant « rénovation urbaine » est l’exacte négation, en pratique, de tous les discours démagogiques de Tony Di Martino et les autres qui, comme lui, sont au pouvoir depuis des décennies à Bagnolet et portent la co-responsabilité de l’état de cette ville.

Voilà un témoignage sur l’insalubrité, les nuisances, les formes de violence et autres problèmes majeurs et chroniques qui affectent les conditions de vie et de logement, à l’intérieur et aux alentours, d’une personne handicapée vivant dans un immeuble géré par l’Office HLM Paris Habitat dans le quartier des Malassis, abandonné par la mairie, si ce n’est pour en faire la poubelle de Bagnolet.
C’est, depuis des années, le quotidien de nombreux locataires, dans l’indifférence générale de tous ceux qui devraient s’en occuper : Paris Habitat mais aussi les divers services publics concernés, les élus locaux et nationaux, etc.
Le témoignage évoque des démarches innombrables et vaines et met en lumière l’écart entre les discours démagogiques et la réalité : l'(in)efficacité d’un certain nombre d’agents des services publics de la municipalité et l’inaction des conseillers municipaux et du maire. « Les services municipaux, c’est un désastre », disait même un locataire lors d’une réunion publique de 2015, en présence du maire, Tony Di Martino.
Lorsqu’un habitant des Malassis lit le Bajomag, censé être « le magazine de tous les Bagnoletais », il a l’impression que l’on parle d’une autre ville. Et même d’un autre monde. Même chose quant aux pages Facebook de la ville de Bagnolet, ou alors quant aux dépliants envoyés par l’ancien élu, Razzy Hammadi. Cité parce que sollicité en vain par le passé à propos de questions sur une réglementation qui discrimine les personnes handicapées les plus pauvres. Selon les dépliants, il aurait agi pour les droits des personnes handicapées. Là encore, la différence entre ce qui est écrit et la réalité de certains habitants est énorme. (Que l’on ne s’y trompe pas. Il ne s’agit pas de critiquer la couleur politique).
« Vivre dans la merde » est ici à prendre aussi au sens propre du terme, comme vous verrez en lisant le témoignage. Ainsi que ceux qui vont suivre, car cette note n’est que le début d’une longue série. Il y a a beaucoup à dire sur la façon de certains personnels de Paris Habitat de traiter les locataires, de se défiler, les laisser vivre dans un habitat indigne, mais aussi leur pourrir la vie à cause des façons d’essayer de leur donner la faute, de les obliger à faire des démarches et à les recommencer sans cesse (puis de se plaindre du nombre d’appels, de signalements, de démarches, etc.). Et pourrir la vie des locataires à cause de la façon de les traiter.
Vivre dans la merde et être traité comme une merde. Texto. Jusqu’à la discrimination en raison du handicap, aux calomnies, etc. Lorsqu’une personne se fait poursuivre dans la rue par une gardienne qui lui crie dessus que c’est elle la source de tous les problèmes, et que des voisins incommodés par les démarches (visant à ce qu’ils ne jettent plus les ordures par les fenêtres, etc.) s’en prennent à elle, là, il y a un problème, non? Et sachant que Paris Habitat laisse faire. Et qu’appeler ne sert à rien, à moins de vouloir passer son temps en attente. Et ainsi de suite.
Les façons de balader les locataires sont innombrables. Ils peuvent supplier ou alors envoyer des lettres recommandées, cela ne sert à rien. Le personnel ne vient pas constater, donc les problèmes n’existent pas. Ou alors, un technicien passe et constate, il donne raison au locataire, mais il n’a pas le droit de lui laisser le constat. Et Paris Habitat dira autre chose… Et le gardien (Madame Asma Belkebir, en l’occurrence) engueule le locataire et le rembarre quasiment à chaque fois qu’il signale ou appelle, jusqu’à le briser. Enregistrements à l’appui, dont le personnel est au courant, mais il n’en a rien à faire, puisque la hiérarchie le soutient. C’est dit texto.
En l’occurrence, ce n’est pas un comportement isolé. Cette personne handicapée raconte ses expériences pendant huit ans, dans un logement qui était pourri avant qu’elle n’y entre, avec trois gérants successifs et trois gardiens successifs. Un état des lieux prérempli. Une chambre inaccessible, à cause d’un couloir bloqué par une carcasse en bois encastrée dans le mur, et le personnel qui conseille à la locataire d’introduire ses meubles… par la fenêtre. Etc. Plus l’expérience avec le directeur d’agence, Monsieur Bruno Nerbollier, plus la directrice de la filiale Est, Emmanuelle Copin et leur secrétariat, plus des personnels à divers niveaux.
« On est pas dans le 16ème, ici! », s’exclame un gardien.
Au meilleur des cas, les dirigeants ignorent les démarches, réagissent lorsqu’ils sont interpellés publiquement en disant qu’ils vont s’en occuper, et puis les locataires n’entendent plus parler d’eux.
Réparations? Voyons! Lorsque quelque chose est fait, c’est du rafistolage, avec des matériaux low cost… Et les démarches doivent recommencer, parce que l’effet dure quelques semaines tout au plus. Au final, cela coûte plus cher.
« Mais c’est de l’argent public! », s’exclamait Madame Nathalie Morin, de la filiale Est, en disant que l’Office HLM Paris Habitat n’allait quand même pas dépenser de l’argent pour faire des réparations et que la locataire devait s’adresser à son assurance, que c’était sa faute, en gros, de ne pas avoir signalé les problèmes à son assureur. Mais il s’agissait d’une insalubrité déjà présente à son arrivée. Cachée en bonne partie, puisque l’ampoule était grillée là où les dégâts avaient noirci tout un mur. Pour le reste, le gardien disait qu’il s’agissait de traces de dégâts des eaux anciens, mais réparés. Au locataire de prendre le logement en l’état…
Voyons donc pourquoi j’ai titré « vie dans la merde », constat partagé:
Il y a les excréments humains, ceux des locataires des étages supérieurs qui infiltrent les murs et coulent le long des murs, tombent parfois sur la tête en entrant dans la cuisine, coulent aussi le long des installations électriques et jusque dans l’évier, et forment des flaques au sol. De quoi glisser dessus. Surtout une dame qui n’est pas très stable. Des excréments humains dehors aussi, puisque des voisins jettent des couches pleines et d’autres tas de merde, qui peuvent arriver sur le rebord des fenêtres ou sécher sur les vitres.
Excréments de rongeurs, partout, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Excréments de chiens, puisque la pelouse, c’est le catwalk canin, le défilé des chiens du quartier, avec des merdes fraîches tous les jours. Et que dit tel maître d’un des chiens? « Ca fait des années que je vis ici, tout le monde me voit promener les chiens, et personne m’a jamais rien dit. Arrêtez de me chercher des ennuis! » Et les voisins embêtés font exprès de cibler le logement de l’emmerdeuse.
La locataire voudrait-elle sortir? Elle marche dans les merdes, se casse la gueule dans les trous, sur le trottoir comme sur la chaussée, d’autant que la rue est dans le noir la plupart du temps. Et bloquée par les voitures garées sur le trottoir. Même à supposer qu’il y ait un accès, un fauteuil roulant ne pourrait pas passer et resterait bloqué. Donc la personne handicapée reste chez elle. Ouvrir les fenêtres? L’odeur des ordures et des excréments en décomposition, visiteurs indésirables qui entrent très vite, alors même qu’ils voient les habitants à l’intérieur. Qui en sont arriver à cacher leur sac, ne plus garder que des pièces de monnaie, mettre les papiers d’identité ailleurs et ne plus rien garder qui ait la moindre valeur. Et ils l’ont fait savoir, en guise de prévention…
La locataire ne peut pas compter sur les services sociaux. Elle raconte dans un autre témoignage (que je posterai dans quelques jours, car j'ai promis de m'engager là-dessus) comment, clouée au lit, elle aurait pu crever de faim et de soif, alors qu'une assistante sociale enfin allée au domicile plusieurs semaines après, s'était engagée à faire le nécessaire dans une situation d'urgence. Et n'a rien fait. Même pas alerter quelqu'un pour qu'on s'assure que la dame puisse boire (manger, c'est du luxe, disait-elle, racontant la soif et comment elle est restée dans son urine...), ou alors pour remplir les formulaires nécessaires pour que le droit à une auxiliaire de vie accordé par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) soit mis en pratique. Car c'est le CCAS (centre communal d'action sociale) qui doit faire certaines formalités. Et cet épisode n'était pas la première fois où la dame avait été oubliée. * Le témoignage a été posté le 28 décembre 2017 sur cette page du blog de Pierre Mathon, Hélène Zanier et d'autres anciens membres et responsables des Verts et d'EELV. Blog appelé "Bagnolet en vert. Pour l'environnement, la démocratie et la solidarité à Bagnolet et sur la planète". Il est en bas de page, dans les commentaires, puisqu'il s'agit d'une réaction spontanée de cette personne handicapée lors de la lecture d'un post sur ce blog, qui relate la lettre adressée par Dominique Broche au maire de Bagnolet, Tony Di Martino. Monsieur Broche habite aux Malassis; il critique à juste titre la façon de "rénover" le parc du 8 Mai 1945, seul endroit vert de ce quartier, désormais bétonné en bonne partie. Enfin, c'est de la "granitification". Pour ce que cela change... Et comme la locataire handicapée habite juste en face du parc, elle rejoint la critique et apporte d'autres arguments pour l'étayer. Puis elle passe très vite aux autres aspects de ses conditions de vie "dans la merde et [à être] traitée comme une merde". Les élus de la mairie de Bagnolet semblent déconnectés de la réalité du terrain et des expériences des habitants avec les services municipaux. La rénovation du parc en est une autre preuve. La façon de la faire est synonyme de mise en danger des locataires, puisque les squatteurs du parc ne vont pas changer et reviendront dès que le chantier sera fini. Ils seront juste devant les fenêtres, désormais, sans aucune distance de sécurité, sans arbres, arbustes et clôture haute qui puissent être un obstacle dans leur champ de tir. Et il y a même une corniche dans le mur qui sert de marchepied. La réaction de l'adjoint en charge de la sécurité, Sajjar Khokar, est typique des réactions bureaucratiques qui désespèrent les citoyens. Et pourtant, il suffit d'activer son bon sens et réfléchir selon la logique la plus élémentaire pour comprendre que les habitants seront encore plus en danger qu'avant la rénovation, pour les raisons expliquées dans le témoignage. La haie d'arbres et d'arbustes à 20-25 mètres de l'immeuble était le seul rempart des locataires face aux bandes qui squattent ce parc, se bagarrent, allument des feux, crient et mettent la musique très fort à n'importe quelle heure, et ainsi de suite. Rien n'est fait pour remédier à l'insécurité aux Malassis. Et détruire même cette (toute relative) protection naturelle est la dernière chose à faire. Les riverains n'ont pas été consultés; ils se voient imposer cette destruction d'une partie du parc du 8 Mai 1945 qui laisse toutes les anciennes nuisances en place et entraîne des nuisances supplémentaires. A l'heure où l'on parle de réduire les nuisances sonores, prendre en compte l'impact de toute mesure d'urbanisation et de rénovation urbaine sur le quotidien des habitants, préserver les espaces verts, améliorer la qualité de vie des habitants dans les villes, eh bien, les plans que l'on découvre dans le BajoMag sont tout simplement la négation de tous ces slogans. Sans oublier la question écologique: car c'est un désastre écologique et humain prévisible que de détruire des arbres et arbustes, bétonner une partie du parc, éliminer la nature pour faire des espaces de jeu. Surtout sachant que de telles aires de jeu existent et sont même très nombreuses 200 mètres plus loin, sur la couverture de l'autoroute A3, sans déranger personne. Et sans entraîner l'exaspération prévisible des riverains qui auront toute la journée une de récréation devant leurs fenêtres, plus les rats, les rodéos de scooters, les chiens, les trottinettes à concurrence avec les vélos, les jeux de ballon avec les inévitables ballons lancés dans les fenêtres... Riverains qui se prendront en pleine figure la violence latente des gens, dès lors qu'ils demanderont aux gens de faire moins de bruit, de calmer un peu leurs enfants hurlant à tue-tête. Autre élément important: l'acoustique exceptionnelle de l'endroit, constaté par les habitants de l'immeuble formant la rue Fontenelle. Mettre des aires de jeu tout près du bâtiment, à la place des arbres arraché, c'est multiplier par dix l'impact sonore des cris, des jeux divers et de la musique. L'escalade de toutes les formes de violence, déjà largement subies par les habitants des Malassis, est prévisible. C'est un désastre annoncé. Et pourtant, au vu des expériences des habitants des Malassis, je parie que la municipalité ne prendra pas du tout en compte les alertes, les mises en garde, les remarques de bon sens et les demandes des personnes qui y vivent et qui connaissent l'endroit, le contexte, bref, les spécificités et la réalité dans toute sa complexité. Le plan de "rénovation" tel qu'il est exposé dans le BajoMag est tout simplement contre-indiqué dans un endroit tel que le square du 8 Mai 1945. Il suffirait d'éliminer le parking pour mettre des arbres à la place, installer des bancs ici ou là, renforcer les dispositifs bloquant l'entrée d'engins tels que les scooters et paver l'allée qui existe déjà. Cela ne coûterait pas grand-chose, serait adapté à l'endroit et n'engendrerait aucune violence supplémentaire. Une telle rénovation n'exposerait pas plus les locataires aux incivilités, aux actes de violence sous forme multiple, à l'agressivité des parents et à la tendance à la provocation qu'ont les enfants grandissant sans se soucier du fait que, en zone urbaine, les aires de jeu doivent suivre des règles pour limiter les nuisances. Connaissant les Malassis et les mentalités peu soucieuses du respect des libertés et de la tranquillité des autres, qui se manifestent au quotidien, je parie que ni parents ni enfants ne supporteront qu'on leur rappelle que les installations de jeu ne sont pas dans un champ, mais à côté d'un immeuble dans lequel des centaines de personnes souhaitent vivre, se reposer, dormir, ce qui n'est pas compatible avec des cris, hurlements et autres expressions de l'enfance sans limites telle qu'on la constate déjà à Bagnolet (aussi). * J'ai étayé tout cela dans des posts sur mon mur Facebook, relayant aussi la mobilisation d'Eric Legros, fromager qui a dénoncé les conditions d'insécurité dans un quartier proche des Malassis, à cheval entre Bagnolet et Montreuil. Et que fait le maire de Bagnolet, Tony Di Martino, lorsqu'une élue de sa propre majorité, Marie-Laure Brossier, soutient Eric le fromager et répond au Parisien à propos de ces problèmes d'insécurité de Montreuil et de Bagnolet? Il lui envoie un mail pour lui annoncer son exclusion de la majorité socialiste et le retrait de ses délégations. Oui, vous avez bien lu. Au lieu de saisir lui-même l'occasion.
Car, vu que la médiatisation aide beaucoup de nos jours, Tony Di Martino aurait dû saisir la perche et parler lui-même au Parisien pour lancer une campagne médiatique visant l’obtention des fonds nécessaires à l’ouverture d’un commissariat de police de plein exercice à Bagnolet. Un commissariat qui resterait ouvert le soir et le week-end. Puisque, à l’heure actuelle, Bagnolet ne dispose pas de police le soir et le week-end… Et ce sont quelques patrouilles de police venant du commissariat des Lilas qui doivent couvrir un bassin de population d’environ 100.000 habitants. Sachant que nous ne parlons pas de coins tranquilles et que les policiers ne peuvent pas rentrer dans certains quartiers sans renforts, puisqu’ils prennent beaucoup de risques.
Que Tony Di Martino réagisse de la sorte face à Marie-Laure Brossier est d’autant plus étonnant que celle-ci est un véritable atout pour cette équipe municipale. Elle a redonné confiance à certains habitants qui se sentaient totalement lassés, qui se disaient que tous les élus étaient pareils. Elle a agi a propos d’un autre problème majeur à Bagnolet, lié à tous les problèmes évoqués, car source d’insécurité, surtout pour les femmes, et source de problèmes typiques des « territoires perdus de la République »: le non respect de la laïcité et la remise en question des droits des femmes. Chapeau bas à Marie-Laure Brossier et à tous ceux qui se mobilisent et essaient de faire bouger les choses! Je reviendrai sur ces questions.
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Le témoignage montre ce qu’est la vie dans le quartier des Malassis. Paris Habitat nous parle de résidentialisation, exposée à grand renfort de panneaux et d’illustrations qui semblent montrer des immeubles d’un autre monde… Comme lors de la réunion publique qui a eu lieu fin octobre 2016 en présence du maire de Bagnolet. Monsieur Bruno Nerbollier, directeur de l’agence Ménilmontant de Paris Habitat, qui gère plusieurs rues d’immeubles aux Malassis, était pour une fois présent, alors que les habitants qui demandent un rendez-vous se font balader par la secrétaire et que même leur demande par lettre recommandée ne reçoit aucune réponse. Zéro. Nada.
Concernant le cas de cette personne handicapée qui témoigne ici, Bruno Nerbollier s’est engagé (comment aurait-il pu dire autre chose?) à ce que le nécessaire soit fait rapidement. Zéro suite. Aucun signe de vie. Et lorsqu’elle a rappelé les engagements, la gardienne (Asma Belkebir) s’est défaussée sur le gérant, l’engueulant comme à son habitude pour qu’elle cesse de la solliciter; le gérant, Monsieur Clément Jullien a dit être nouveau (pourtant en poste depuis plusieurs mois au mois de juin 2017), lui a servi les mêmes discours et l’a interrompue très vite après l’exposé de quelques problèmes du voisinage, avant qu’elle ait pu ne serait-ce qu’aborder les multiples problèmes de son logement. Depuis, Clément Jullien n’est jamais joignable et ne répond à aucun mail, pourtant détaillant les mêmes problèmes de toujours, photos à l’appui, et évoquant des comportements intolérables de discrimination de la part de la gardienne. (Qui dit d’ailleurs ne même pas écouter les messages téléphoniques laissés pour signaler des problèmes ou rappeler des signalements antérieurs). Et ainsi de suite.
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Le train de vie fastueux de la direction » (de l’Office HLM Paris Habitat)
La locataire est allée jusqu’à demander, dans un mail, à quoi servent les personnels, si c’est pour dire, les rares fois où ils sont joignables et acceptent de parler, ne rien pouvoir faire, car il n’y aurait pas d’argent, ou alors dire que tout problème serait causé par les locataires ou que des réparations ont déjà été faites (du rafistolage, tout au plus), ou évoquer d’autres façons de balader les gens de l’un à l’autre: du gardien vers le gérant et vice-versa…
Il n’y a pas d’argent? Mais certains articles de la presse nationale ont montré où va l’argent. Le hall d’entrée du siège social de Paris Habitat contient des sièges à 4.000 euros. Vous appelez pour prendre un rendez-vous, et déjà l’hôtesse d’accueil juge votre cas (il y eu des réparations, que’est-ce que vous voulez de plus?) avant de vous dire que les dirigeants de l’Office HLM Paris Habitat ne donnent pas de rendez-vous aux locataires. Vous avez dit « traités comme de la merde »?
Il y a une grande opacité quant à certaines parties de la comptabilité, il y a des dirigeants qui ont utilisé la régie pour des travaux ailleurs, et gageons que les matériaux utilisés n’ont pas été de la même qualité… Un article du Monde nous apprenait en juin 2016 la démission forcée de l’ancien directeur général, Stéphane Dambrine, après des révélations des media sur « le train de vie fastueux de la direction ». Extrait:
« Réuni jeudi 16 juin, le conseil d’administration de Paris Habitat, un des plus importants organismes HLM de France avec ses 122 000 logements, a acté le « départ volontaire » de son directeur, Stéphane Dambrine. Départ qui prendra effet le 13 juillet. Les administrateurs ont approuvé à la quasi-unanimité – à l’exception du représentant de Droit au logement – l’accord de rupture conventionnelle qui permet à Paris Habitat de se défaire de M. Dambrine en lui versant une indemnité certes généreuse mais, selon Roger Madec, conseiller de Paris (PS) et président de Paris Habitat, « moitié moindre par rapport à celle de 600 000 euros prévue à son contrat de travail, soit trente mois de salaire ». (…) M. Dambrine s’en va après plusieurs mois d’attaques, par médias interposés, sur les avantages et salaires accordés à l’équipe dirigeante de 31 directeurs et chargés de mission, sur la présence, dans les logements, de hauts fonctionnaires dont les revenus dépassent largement les plafonds, comme l’a révélé Le Parisien, sur des surfacturations de travaux par la régie interne et l’achat pour 130 000 euros de meubles de bureau d’abord disparus puis retrouvés, comme l’a raconté Marianne. »
« Salaries élevés, parachute doré. Les dérives de Paris Habitat », titrait Le Figaro en janvier 2016.
« HLM: Les surprenantes largesses de Paris Habitat, titrait Le Parisien le 30 janvier 2016. Extrait de cet article qui vaut le détour. C’est moi qui souligne en rouge:
« A regarder de près ses chiffres et bilans, on est loin de la disette budgétaire. Ses quelque 3 000 salariés ? Rémunérations élevées, congés payés, RTT (prises ou payées à prix d’or)… cet office public HLM, qui a le statut d’Epic*, rivalise d’imagination pour être toujours plus attractif. Dernier exemple : en 2015, chaque salarié a touché une prime de 200 € pour le féliciter de la certification ISO de Paris Habitat.
Plus on escalade l’échelle salariale, plus les chiffres s’affolent. Ici, un salaire de directeur avoisine 7 000 €, un DG adjoint émarge aux alentours de 9 000 € net, voire plus. Quant au directeur général, Stéphane Dambrine, dont le salaire atteint des niveaux quasi inconnus dans le public, il bénéficie aussi d’un discret parachute doré — 500 000 € — en cas de licenciement. Cette disposition de son contrat de travail avait ému les administrateurs de la maison lors de son arrivée en 2011. »
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Bravo à Pierre Mathon et à Hélène Zanier pour avoir eu le courage de laisser paraître ce témoignage sur leur blog. La locataire les a contactés en privé pour donner son nom.
Voici le post, tel quel, puisqu’elle n’a pas souhaité corriger l’orthographe. Voilà ce qui sort des tripes, spontanément, au bout de huit ans de « vie dans la merde et être traité comme une merde ».
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« Bonjour,
J’aimerais entrer en contact avec Monsieur Broche. Peut-être peut-on faire quelque chose avant que les travaux [dans le parc du 8 Mai 1945] soient finis, pour demander que des arbres soient plantés, qu’il y ait aussi une haie d’arbres et d’arbustes comme avant, mais aussi que l’on cesse de faire des installations de jeux d’enfants (ou de quoi que ce soit d’autre en hauteur) juste sous les fenêtres des habitants ! La nouvelle clôture fait environ 1,5 mètres… C’est rien. Je viens de prendre une photo d’un gosse d’environ 10 ans en train d’escalader la clôture beaucoup plus haute située au fond…
Avant, la haie d’arbres et d’arbustes ainsi qu’une clôture plus haute, à plus de 20 mètres de l’immeuble et des fenêtres, protégeaient tant soit peu les habitants des méfaits des bandes de jeunes, des ivrognes, des dealers qui occupent ce parc jour et nuit. (il y avait déjà des installations de jeux, mais aucun enfant, vu les fréquentations…) Lorsqu’ils m’ont menacée de mort, en jetant leurs bouteilles de bière et tout ce qui leur tombait sous la main, ils n’ont pas pu me blesser (j’étais à la fenêtre, au RdC) seulement à cause de la distance et de la haie et la clôture en question. Maintenant, cette pseudo-cloture est tout au plus à 5 mètres de distance des fenêtres. Et derrière, il y aura les installations… Autrement dit, ils pourront grimper (et, avec les installations, ils auront d’autres choses à détruire, comme tout ce qui leur tombe sous la main) et pourront viser directement les habitants.
C’est une mise en danger de la vie d’autrui. Déjà que la façade de l’immeuble comporte une niche qui sert de marche-pied, surtout si l’on se tient aux tuyaux de canalisations externes… J’ai été cambriolée trois fois, sachant que j’étais là, lumière allumée… En deux minutes depuis l’ouverture d’une fenêtre, à 4h45 du matin, le temps d’aller aux toilettes…
Il était question, lors d’une réunion publique, d’étendre le parc, pas de le détruire !
Contrairement à ce qui est dit dans BajoMag, jamais la population n’a été consultée sur les détails du projet, sur le fait que cela se rapprocherait de l’immeuble de la rue Fontenelle. Installations de jeux, cela sonne bien pour espérer vendre des logements de l’autre côté, mais c’est juste ridicule sachant qui occupe ce parc et sachant que la population ne changera pas, qu’il n’y a pas de police, que personne ne se déplace, que les habitants sont totalement laissés de côté par tout le monde…
Ce n’est que par le dernier numéro du BajoMag que j’ai vu le schéma et la légende, montrant des emplacements d’installation de jeux juste sous les fenêtres. J’ai compris pourquoi ils ont saccagé les arbres et arbustes. ( Ils n’ont pas arraché des arbres malades ! J’ai des photos. Le seul arbre désseché est toujours là. J’ai des photos, d’ailleurs.) C’est une véritable sauvagerie qui s’est produite sous mes yeux.
Puis j’ai vu la progression, vers l’immeuble, et appelé la mairie pour une mise en garde. J’ai enfin eu un rdv téléphonique avec Sajjar Khokhard, adjoint en charge de la sécurité, qui m’a interrompue à un moment donné lorsque je lui ai raconté l’épisode des menaces de mort et du jet de bouteilles, etc. pour dire, texto, sur un ton de minimisation « oui, il y a des jeunes, il y a des incivilités »… Incivilités ? Entre manquer de politesse ou cracher par terre et menacer de mort quelqu’un et jeter des projectiles, faut-il expliquer la différence ?
Il paraît que les statistiques sont meilleures à Bagnolet ? Quel f* de gueule ! Je n’ai jamais porté plainte, ni main courante ou autre, et la police n’est jamais venue. J’aurais pu porter 3 mains courantes par semaine. Parce qu’ils disent clairement que ça ne sert à rien. En plus, ils se rappellent et il arrive qu’ils se moquent : ah oui, la dame qui a appelé parce que des jeunes ont fait un barbecue… (ça, c’était mon appel lorsque des jeunes ont brûlé des pneus et/ ou autres choses qui donnent une fumée particulièrement épaisse, puante, etc. A 5 mètres, qu’est-ce que ça va être, si déjà les feux à distance intoxiquaient les gens … Ils font aussi des barbecues, sur une poubelle en métal sur un socle en béton. Et à tour de rôle, donc il y a de la fumée jour et nuit. Ils sont assis sur ces espèces d’immenses ellipses en béton, qui n’ont pas été enlevées, situées près du chemin qui traverse le parc, à peu près au milieu (d’où la distance protectrice).
Maintenant, ils pourront s’asseoir bien plus près, sur les installations de jeux. Le temps de les casser. Car ce parc, c’est aussi un endroit où ils amènent des choses à détruire. J’ai vu un garçonnet un jour amener un vélib et le lancer sur un arbre, puis sauter dessus pour le détruire. Voilà les enfants dans ce parc. Les garçons qui se croient en droit et même en devoir de conspuer les femmes, de se mettre en bande à des endroits de passage obligé pour s’en prendre à celles dont les vêtements ne leur plaisent pas ou qui leurs demandent de ramasser ce qu’ils ont jeté, d’amener leur chien ailleurs, etc.
La mairie est totalement déconnectée de la réalité du terrain et de ce que vivent les habitants. Voilà qu’elle dépense de l’argent pour augmenter les risques et les nuisances.. . Par contre, les habitants bien organisés de la rue Anna ont obtenu que le bus ne passe plus par cette rue, quitte à dépenser pour bétonner et le faire passer ailleurs, rajoutant d’autres nuisances à des centaines de personnes, qui les ont déjà toutes. Et savent que ce n’est même pas la peine de dire quelque chose.
C’est une destruction, plus dépense inutile des deniers publics, pour du mobilier urbain qui sera détruit lui aussi en moins de deux, pour bétonner encore plus, mais surtout, c’est une mise en danger (supplémentaire) des habitants.
IRRESPONSABLE !
Sajjar Khokhard (adjoint chargé de la sécurité) me dit de faire un courrier quant au passé avec les bandes, et un autre courrier quant à la rénovation, car cela relève de la voirie, pas de lui. Voilà, c’est comme ça qu’on nous met en danger et qu’on dépense l’argent public pour rien: personne ne regarde l’ensemble, chacun regarde son morceau…
J’ai écrit sur la page FB de la ville, mais on ne peut le faire que dans les commentaires, et personne ne regarde. Là, c’était à propos des belles illuminations de Noël.
Punaise, ma rue est au moins 90% du temps dans le noir. Aucune ampoule sur toute la rue Fontenelle. Et le trottoir et la chaussée sont tellement défoncés qu’on se casse la gueule presque à chaque pas. Aucun agent de la voirie (ni sous la précédente municipalité, ni sous l’actuelle) n’a jamais daigné se déplacer.
On ne peut pas éviter les trous, car beaucoup de voitures sont garées sur le trottoir. Mais les ASVP ne viennent pas non plus.
Un fauteuil roulant, c’est pas la peine. Je devrais en avoir un, par périodes, et ce depuis des années, mais il ne pourrait pas servir. Donc quand je ne peux pas marcher, je reste au lit. Merci, Monsieur le maire et merci à toute la municipalité et aux services sociaux. Merci aux services sociaux qui m’ont laissée, il y a quelques années, sans aucune aide et sans nouvelles, après des engagements à agir. Preuves à l’appui.
Lorsque j’ai dit, lors de la même réunion publique parlant des multiples problèmes avec des services municipaux, parlant aussi de problèmes de sécurité de sécurité, notamment à cause de ce qui se passe dans le parc, bref, lorsque j’ai dit que « les services municipaux, c’est le désastre », une majorité de personnes présentes s’est mise à m’applaudir spontanément.
J’ai tellement, tellement de choses à raconter… Aucune sollicitation d’un agent des services de la mairie ne s’est déroulé correctement.
Avant, j’habitais aux Lilas, après Paris et d’autres banlieues du 91 et du 94. Bagnolet, c’est un autre monde.
Il faut un audit sur l’activité des services municipaux.
Il faudrait raconter comment ils baladent les gens, de l’un à l’autre, entre voirie et espaces verts, comment le service des espaces verts ne savait pas, en 2010, que c’est à lui (et non pas à l’office HLM Paris Habitat) de nettoyer le coin de verdure au croisement de la rue Fontenelle et de la rue Daumier, celui qui longeait le parking et a été lui aussi rasé… Ce qui veut dire qu’il n’avait jamais été nettoyé avant que je passe des mois à insister auprès des deux pour qu’ils se parlent et décident…
Quant au service d’hygiène et de salubrité, son ancien responsable qui me dit (il y a quelques années) que ce n’est pas à la ville, mais à l’agglomération de dératiser, quant à son succésseur que j’attends toujours sur place depuis… janvier 2015, etc.
Mais il y a des choses beaucoup plus graves, des agissements de personnes employées par un service municipal en particulier, et avec des conséquences graves, que j’exposerai en détails, puisque tout a été enregistré.
Là, l’urgence est DE NE PAS METTRE LA VIE DES HABITANTS EN DANGER. Pas plus qu’elle ne l’est déjà… Ça commence par se casser la gueule en sortant dans le noir, en mettant les pieds dans une flaque couverte par de l’eau de pluie, puisque c’est impossible de la voir dans le noir, et même si on voit qu’il y a un dénivellement, impossible de l’éviter, puisque les voitures occupent l’espace, ainsi que les scooters garés le long des murs. Même un caddie a du mal à passer par endroits. Sur la chaussée, pas mieux.
Dans le parc, il faut rétablir la distance par rapport aux immeubles, refaire une haie dense, comme avant, et une clôture haute. La vidéo surveillance, eh bien, ce sera pour le centre ville pour la rue Anna, et puis, tout est dans le noir, dans le parc aussi, alors quand Monsieur Khokhard me parle de la vidéo… Aussi pour trouver qui lance les ordures par les fenêtres. Mais tout le monde le sait. Demandez à Paris Habitat, ils ont la liste, mais les personnels préfèrent donner l’identité des locataires qui font des démarches pour le respect du règlement intérieur et des lois, disant que sans eux, il n’y aurait pas de soucis. Pareil pour les promeneurs de chien, dans le parc et ailleurs. Photos à l’appui. La bonne blague du « on ne sait pas ». Réponse à tout du maire et des élus. Comme s’agissant des jeunes en scooter,dans les rues comme dans le parc. (Ils montreront toute leur habileté en slalomant entre les installations pour enfants mais sans enfants…). Lors des réunions publiques, on entend que la police ne les poursuit pas pour éviter les accidents. On comprend donc qu’on s’intéresse à ça et on voudrait, mais bon, ces jeunes pourraient se faire mal si la police les prend en chasse. Mais tout le monde sait qui ils sont. Les scooters ne disparaissent pas comme par magie, quand même.
Je divague, mais toujours quant au quartier. Que voulez-vous, toutes ces années de f* de gueule… Puis entendre des réponses à côté…
Pour l’immeuble rue Fontenelle donnant sur le parc du 8 Mai 1945, il faut mettre des barbelés sur la niche dans le mur (qui sert de marche-pied) et des barreaux aux fenêtres du RdC. L’office HLM Paris Habitat, qui gère certains immeubles, ne répond pas ou nie les problèmes, calomnie, ne respecte pas les rendez-vous, etc. La gardienne, Madame Asma Belkebir, n’hésite pas à utiliser des méthodes de harcèlement et de discrimination d’une personne à cause de sa santé, pour se débarrasser et éviter les sollicitations passant par elle…
Paris Habitat et les services municipaux ont des méthodes en commun : ne pas se déplacer, ne pas constater, chercher à donner la faute aux gens, nier l’existence des problèmes (ou au moins minimiser lorsqu’il est impossible de nier), faire un travail incomplet, ne pas tenir compte des avis des premiers concernés, dire ne pas savoir, balader à l’infini d’un interlocuteur à un autre, jusqu’à ce que les demandeurs abandonnent, inverser la charge de la preuve, etc.
D’ailleurs, on ne s’étonne pas d’entendre, lors des réunions publiques, le maire et d’autres responsables dire qu’ils ne peuvent rien faire quant à ceci ou cela, parce que cela relève des offices HLM. Et inversement… Encore en 2017, se défausser quant au nettoyage de la pelouse (payée par les habitants, qui paient aussi pour la pléthore de personnels chargés de leur dire (lorsqu’ils sont joignables…) qu’ils ne peuvent rien faire, sous prétexte qu’il n’est pas clair de qui cela ça relève. Et que l’équipe de nettoyage est démoralisé de devoir nettoyer, alors les déchets s’accumulent et les habitants paient loyer et charges pour vivre dans une décharge à ciel ouvert. Et perdre leur temps dans des démarches.
Vivre dans la merde, dans l’insécurité, dans le noir, dans la peur, dans la saleté, perdre son temps pendant des années à faire des démarches sans fin, à être baladé, parce que tout le monde se défausser de ses responsabilités et cherche des noises aux… demandeurs, vivre comme cela, mais aussi être traité comme de la merde, c’est le sort de certains êtres humains à Bagnolet.
On parle de différents excréments: merde humaine à cause de canalisations défectueuses, merde qui infiltre les murs et peut tomber sur la tête en pluie, faire des flaques sur lesquelles on glisse, ou alors couler sur les murs de la cuisine jusqu’à l’évier, sur la vaisselle, l’égouttoir avec vos assiettes et cuillères. Bon appétit ! Aussi quand vous ouvrez et que vous avez les odeurs de pourriture de toutes sortes.
Ouvrir les fenêtres ? Vous avez les jets des voisins qui vous tombent sur la tête, les odeurs de pourriture de tout ce qui se décompose à divers stades (les ordures jetées par les fenêtres, déposées là, jetées par les jeunes dans le parc et depuis le parc), les odeurs de merdes de chiens, les cadavres de rongeurs en décomposition, vous avez les fumées des feux faits par les jeunes dans le parc (imaginez ce que ça donnera à 5 mètres), vous avez les cris, les hurlements des jeunes, les scooters, les cris de ceux qui ne s’entendent pas sur les affaires (et le parc est un haut lieu des affaires), vous avez les ivrognes qui seront désormais à 5 mètres, tout au plus, les odeurs de moteurs réparés juste là, etc.
En 2013, nous avons eu un camion stationné rue Daumier qui a laissé son moteur en marche de environ 17h00 jusqu’au lendemain matin, pendant les deux semaines de la canicule… Ni mairie ni police, ni HLM, personne n’a voulu intervenir. Des milliers de personnes ont subi des nuisances sonores. On nous répond toujours qu’on n’est pas dans le 16ème…
Retour à la réalité, qui n’est effectivement pas celle du 16ème. Parce qu’on laisse faire.
Merde humaine à cause des jets de couches sales et d’autres ordures par les fenêtres. J’ai trouvé un jour un tas de merde sur du papier hygiénique sur le rebord de ma chambre. Et je ne compte pas les dépôts sur les fenêtres: cela sèche et doit être raclé. Comme tous les restes de nourriture, jusqu’aux nouilles séchées et collées. Je dois payer pour le nettoyage.
Merde des rongeurs, dans les logements et à l’extérieur. Merde des chiens, puisque, avant les travaux, la pelouse qui séparait l’immeuble de la rue Fontenelle du parc était la promenade des chiens de tout le quartier, pour pisser et chier juste sous les fenêtres. (Maintenant, ce sera encore plus près, puisque la pelouse rétrécit). Au RdC, en particulier, c’est synesthésique. Tous les sens sont pris. Il y a le spectacle divers, entre nature morte et les gens… La vue, les échanges entre promeneurs, les insultes ou justifications lorsqu’on dit quelque chose (mais je ne peux pas l’arrêter, dit un passant quant à son chien…), la vue des excréments, mais aussi les odeurs. De quoi étudier les étapes de la décomposition.
Paris Habitat est parfaitement informé de tout, mais ne fait rien. La gardienne, Madame Belkebir, « agent de proximité » selon la définition par Paris Habitat, m’a même poursuivie dans la rue il y a quelques années, en me criant dessus, depuis la loge (l’ancien emplacement, rue Fontenelle) jusqu’à l’entrée dans le hall, pour me crier dessus. Les habitants aux fenêtres ont donc entendu que… ce serait moi le problème, qu’ils ont des contraventions à cause de moi, qu’on m’a vu poster des affiches demandant le respect des lois quant aux voitures, quant aux jets d’ordures par les fenêtres, etc.
Selon la gardienne, le problème de cet immeuble, c’est moi. Et elle applique les méthodes de harcèlement neuf fois sur dix, lorsque je l’appelle. Ce serait pour m’en prendre à elle et en faire mon « souffre douleur ». Enregistrements à l’appui, depuis des années. Elle le sait, car j’ai toujours dit enregistrer tous les échanges, depuis les premiers dérapages et compte tenu de tout ce que l’on m’a fait vivre depuis huit ans. Elle dit que cela ne sert pas de preuves. Et que Paris Habitat la soutient. L’office n’a jamais réagi lorsque j’ ai évoqué ces comportements et en particulier les indiscrétions, moqueries et propos insultants quant à ma santé.
[Apparemment, en voulant rajouter un fragment, j’ai effacé un fragment et mélangé d’autres…]
Infiltration par la façade, joints en caoutchouc tout au long de l’immeuble, là où les plaques de béton se rejoignent, joints d’ailleurs pleins de trous. Crevasses dans les murs, trous et traces de rafistolage, ce qui pose d’ailleurs plein de questions de sécurité de l’immeuble, puisque entre crevasses et eau de pluie accumulée, l’immeuble peut s’effondrer. J’ai écrit à la préfecture, parce qu’il y a un architecte de sécurité (en théorie) sans aucune réponse. Les trois gardiens successifs, les trois gérants successifs, le directeur d’agence (Bruno Nerbollier) et la directrice de la filière Est de Paris Habitat (Emmanuelle Copin) n’ont jamais rien fait. Les lettres recommandées restent sans réponse. Personne ne se déplace pour voir. Pour la pourriture de l’intérieur non plus.
Lors d’une réunion publique avec le directeur d’agence Bruno Nerbollier, en présence du maire de Bagnolet, en octobre 2016, on a appris les projets de résidentialisation de plusieurs immeubles, dont celui qui forme la rue Fontenelle. Alors que les habitants présents disaient qu’il fallait les démolir. Ils se plaignaient des mêmes choses que moi. Vivre dans des conditions indescriptibles et être mal traités par les personnels, lorsqu’il est possible de les joindre, puisque tout le monde s’accordait à dire que la gérante d’alors, Madame Darty, « n’est jamais là ».
Bruno Nerbollier s’est engagé à ce que les problèmes à l’intérieur de mon logement (qui ont quasiment tous des conséquences pour l’ensemble) comme à l’extérieur soient résolus. Je n’ ai jamais eu le moindre signe de vie… Le gérant qui a succédé à Madame Darty, Clément Jullien, m’a dit, lors de la seule fois où j’ai réussi à le joindre, qu’il ne serait pas plus joignable.
Ces personnels sont tellement habitués à tout se permettre, pour tout au plus être affectés ailleurs, si jamais il y a trop de plaintes, qu’ils n’hésitent pas à parler librement. Il faudra un jour poster tout ce que j’ai enregistré pendant des années, aussi avec des personnels de la direction Est. Madame Nathalie Morin en train de me raconter que c’est de l’argent public, que Paris Habitat ne va pas dépenser pour des réparations et que les locataires peuvent bien faire au moins ça, etc. Que Paris Habitat n’aurait rien fait dans mon cas parce que je n’avais pas parlé à mon assurance, or l’office ne fait rien sans… Sachant qu’il s’agit de problèmes existant avant mon arrivée.
Incroyable, le talent qu’ils ont à esquiver, à trouver de quoi nier, dire que ce serait locatif, la faute du voisin, votre faute, à voir avec l’assurance, que ça n’existe pas, que ça a été réparé (rafistolage d’une couche de silicone au lieu d’un changement d’une installation, obtenu après un an de démarche, par exemple), trouver de quoi ne pas faire ce qu’il faut. Un talent partagé par certains agents des services municipaux, qui ont aussi un répertoire supplémentaire : ils ont des urgences, des vrais problèmes, pas comme votre cas. Ils sont surchargés, vous leur faites perdre leur temps et privez les gens en besoin urgent de leur intervention. Etc.
Monsieur Clément Jullien, actuel gérant, m’a dit qu’il était nouveau, car à peine là depuis… six mois. C’est une tactique, de les changer souvent. Le locataire doit tout recommencer… J’ai à peine parlé des jets d’ordures et des chiens, parce qu’il n’a pas eu le temps pour autre chose.
Tous mes mails sont restés sans réponse. La gardienne, Madame Belkebir, m’a encore engueulée, provoquée, calomniée, discriminée en raison de mon handicap, pendant une demi-heure la dernière fois que je l’ai appelée (le 5 octobre) pour finalement promettre qu’elle parlerait d’un rendez-vous chez moi avec le gérant. Aucune nouvelle depuis le 5 octobre. Elle affirme texto ne même pas écouter mes messages. Il y a trop de choses me dit-elle, et c’est ma faute de ne pas aller droit au but. Si je vais à la loge, je ne dois pas, et c’ est pour m’en prendre à elle. Si je ne le fais plus, mais fait ce qu’elle m’a poussée à faire en m’engueulant, c’est ça le problème. Typique du harcèlement qui, au lieu de résoudre les problèmes, s’en prend au messager.
La dame est aller jusqu’à évoquer mes problèmes de santé devant quelqu’un d’autre pour en nier l’existence. Chose qui s’est répétée.
J’ai demandé depuis des années un rendez-vous avec la gardienne, comme avec tout le monde. J’ai redemandé un rendez-vous en urgence, puisque (outre la canalisation vétuste qui crée des écoulements d’eau viciée sur tous les murs, outre les rongeurs, outre l’infiltration par la façade, outre ce cloaque infect qu’est la gaine technique au beau milieu du logement, outre la cuisine inutilisable, outre tout ce qui est pourri et défectueux, etc.), il y a la colonne montante (l’approvisionnement en eau de l’immeuble) qui pose problème. Je vis dans la peur que ça cède et j’ai demandé que l’on me montre où est le robinet et comment le couper, au moment où la colonne montante cédera et l’inondation arrivera. Personne ne répond. Madame Belkebir m’engueule.
Les coulées de merde (les eaux usées de l’immeuble) se font toujours aux mêmes endroits, et ils étaient là avant mon arrivée. Sur deux murs, les coulées se font le long des installations électriques. J’entre dans la cuisine (enfin, lorsque je réussis à forcer la porte coulissante, bloquée et gonflée à cause des années de merde accumulée), et il arrive que des gouttes de merde me tombent sur la tête et forment une flaque d’eau dans laquelle je marche. Cela tombe le long des fils électriques et sur la gaine de l’ampoule, juste au-dessus de la porte. Et, en même temps que je glisse sur la flaque d’eau, je mets les doigts dans les fils électriques de l’ancien interrupteur, à nu, pour allumer la lumière…
Voilà quelques exemples. Inondation et court-circuit sont juste une question de temps, et le problème ira évidemment bien au-delà de mon logement.
J’ai laissé des messages et envoyé des mails avec URGENT dans l’objet. Zéro réponse. J’appelle Madame Belkebir, elle m’engueule, me dit de m’adresser à l’agence, ne rappelle pas, etc.
J’ai fait un signalement début septembre, en retrouvant plusieurs espèces de souris partout dans le logement au retour des vacances. (si j’avais pu fermer les portes… Mais deux sur quatre ne ferment pas). Les souris entrent par les aérations (sachant que l’aération est une nuisance sonore pour rien, et même contre-productive: j’ai les odeurs de la cuisine ailleurs dans l’appartement, ainsi que les odeurs des voisins partout: de leur lessive aux odeurs de plats cuisinés et de désodorisants de WC). Deux sur trois grilles en plastique des aérations sont tombées depuis longtemps, puisqu’elles étaient pour la forme et fixées avec des bouts de pâte… Elles sont trop larges et les souris passent. Elles ont pourri ma cuisine, et j’attends depuis des années que Paris Habitat bouche les trous, nettoie la gaine technique, bouche les passages vers les étages, et que quelqu’un vienne défaire le meuble sous l’évier, parce qu’il y a une plaque en bas à environ 5 cm du sol, sous laquelle vous imaginez ce qu’on peut trouver… Les ont fait leur nid à l’arrière du frigo, dans l’entrelacs de fils, impossible à nettoyer.)
Signalement début septembre quant aux souris. Zéro réponse. J’appelle Madame Belkebir pour demander ce qu’il en est. Elle dit qu’elle n’a pas de comptes à me rendre, m’accuse de me comporter en chef, parce que je lui demande si elle a pris en compte mon message, si quelque chose sera fait ou pas. Elle n’a pas à me dire ce qu’elle a fait ou pas fait, si elle a dit quelque chose ou pas à la gérance, etc. Elle m’accuse de l’appeler trop souvent, et même publiquement, elle affirme que n’aurais rien à faire qu’à la solliciter et embêter tout le monde…
Ce que cette dame a fait (enregistrements à l’appui) pour se débarrasser de moi… N’aurait-il pas été infiniment plus facile qu’elle vienne voir ce que je lui demande de regarder, qu’elle note et transmette ? C’ est à dire ce qu’elle est supposée faire ?
Appeler le gérant directement, je veux bien, mais l’accueil bloque. On peut rester 20 ou 30 minutes en attente, s’entendre dire qu’il faut appeler le gardien, puis, encore de l’attente, parce qu’il y a un autre coup de fil, puis… On vous oublie en attente. Ou: on vous dit, après l’attente, que le gérant n’est pas là, appelez plus tard. Puis, il vient juste de partir, où il n’est pas là aujourd’hui. Vous pouvez passer votre vie au téléphone, pour rien.
Mails. Zéro réponse. Lettres recommandées, pareil. La médiatrice: pas d’intervention, car Paris Habitat agit. Emmanuelle Copin (directrice de toute la filière Est) répond un mois après le délai, en disant : mes équipes sont à votre écoute et des interventions sont en cours. Vous savez quelles interventions ? Changer les serrures / poignées de porte, car aucune porte ne fermait. D’où un incident : rester bloqué dans les toilettes, la poignée dans la main… Et après de telles interventions, Paris Habitat affirme avoir fait maintes réparations. Un bout de canalisation changé après 6 ans de bataille, très largement insuffisant. Etc.
Huit ans qu’on me fait vivre dans la merde et que je dois faire des démarches et me heurter à des gens qui ne viennent pas constater, disent que ça n’existe pas, ou alors, lorsqu’il y a une réparation après des années de demandes,c’est un rafistolage et il faut recommencer… Je n’en peux plus. J’avais signé un état des lieux pré-remplie, après avoir visité le logement dans le noir et entendu que des réparations étaient prévues. Et signalé l’insalubrité dès mon arrivée. On m’a dit : d’abord, le plus urgent, mais c’est prévu. Puis: non, c’est locatif, contactez votre assurance. Vous n’imaginez pas les batailles. Trois mois de bataille pour que l’accès à la chambre soit dégagé. On me disait que je n’avais qu’à introduire les meubles par la fenêtre. Etc.
C’est ahurissant. Et ils profitent de la moindre faiblesse, exactement comme les agents des services municipaux, notamment l’incapacité à persister et recommencer encore et encore et à tenir face au harcèlement et aux indiscrétions qui mènent à des menaces par les voisins ne voulant pas être dérangés dans leurs habitudes. Comme me disait un promeneur de chien qui remplit parc et rues d’excréments jamais ramassés: je suis là depuis des années, tout le monde m’a vu et me connaît à Paris Habitat, et personne ne l’a jamais dit quoi que ce soit. C’est vous, on a bien compris. Vous allez arrêter de me chercher des ennuis. Voilà. C’est moi le problème.
Et Madame Barthélemy, du service d’hygiène et de salubrité de la Mairie, ne doit pas avoir le temps de venir constater les problèmes d’insalubrité de tout l’immeuble. .. Je lui ai demandé depuis janvier 2015 de venir faire les constats à l’intérieur et à l’extérieur, sachant que son prédécesseur est venu, mais n’a pas pris la peine de tout noter, donc devait revenir … et sachant qu’il est question aussi de la pourriture de tous les murs, de rongeurs, des pourritures de la gaine technique (dont les murs ont des trous bouchés par des vieux chiffons et des vieux journaux), sans oublier les dysfonctionnements énormes du chauffage au sol, aussi dans le logement mitoyen, et puis les crevasses et pourritures à cause de la façade, etc. Un problème pour tout l’immeuble…
Vivre dans la merde, l’insécurité, la peur, avoir peur d’ouvrir les fenêtres à cause des cambrioleurs et des jets, être traité comme de la merde, voilà la réalité d’un habitant à Bagnolet, en 2017…
Désolée pour la forme. Je n’en peux plus.
Et lorsque vous apprendrez ce qui est enregistré des agissements d’un autre service social, vous comprendrez encore mieux.
Vous avez mon nom dans l’adresse mail. Je voudrais contacter Monsieur Broche, puisque j’ai une période pas trop mauvaise côté santé.
Si vous avez lu jusqu’au bout, merci !
Bonne journée !
Cordialement,
Une habitante des Malassis
Quelle tristesse et surtout quelle horreur ! Comment peut-on laisser vivre des gens dans de telles conditions ? C’est une honte !!
J’ai beaucoup lu sur Paris Habitat, pas de belles choses, pas d’honnêtes choses, je suis choquée. (J’ai encore les liens des journaux dans mon ordinateur). Paris Habitat exploite tout le monde apparemment !
Je ne comprends pas que l’on puisse lire tout ceci en 2018. Je suis née dans une famille pauvre, même mes tantes et oncles habitaient en HLM, mais la propreté y régnait. Jamais je n’ai vu de telles choses.
Il me semble que Que Choisir a écrit sur Paris Habitat, mais je n’ai trouvé qu’une information. Il y a quand même une adresse mail en bas de page, et l’information date de 2012.
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Rue de Tolbiac à Paris,une colonne de cars de CRS stationne en permanence depuis plusieurs semaines après l’évacuation musclée du site universitaire,toute la zone a été placée sous haute surveillance,patrouille armée et « périmètre de sécurité » sont à l’ordre du jour ;il n’y a pourtant aucun problème d’insécurité mais des étudiants pacifiques et revendicatifs (qui aiment les graffitis semble-t-il)cela inquiète le pouvoir (pour des raisons strictement politiques ou électoralistes…).Usage disproportionnée de la force et affichage de la « fermeté » sont donc en usage rue de Tolbiac à Paris.
Et ailleurs ??
A Bagnolet depuis 3 semaines dans l’indifférence générale (où est BFM TV ??)différents quartiers sont en proie à de sérieux problèmes d’insécurité : des fusillades, des voitures brûlées, de graves incidents mettant la vie de nombreux habitants en danger……L’insécurité y est évidente.Le pouvoir ne fait RIEN, aucune mesure de sécurité particulière ou exceptionnelle n’est prise jusqu’à peu. Alors les habitants se mobilisent,se manifestent, les élus locaux relaient leur colère.Si bien que quelques mesures de sécurité viennent d’être prises.
Cette INEGALITE de traitement n’est pas acceptable.Autoritarisme dans un cas,laxisme et complaisance pour les dealers de drogue dans l’autre cas.
La « fermeté » serait à géométrie variable en fonction des besoins du pouvoir en place.Les populations quant à elles paraissent négligeables.Les populations sont maltraitées.Il faudrait d’avantage d’égalité,de justice et de respect pour les habitants. Il faudrait davantage de « fermeté »à l’encontre du business des délinquants/criminels qui détruisent des quartiers déjà en difficulté.
La discrimination positive (complaisance & pitié)pour ces quartiers en difficulté est une stupidité anti-républicaine.Ces quartiers (comme une grande partie de la France d’ailleurs)ont un immense besoin d’égalité et de justice.Les politiques fondées sur la discrimination positive sont coûteuses et inefficaces.Cela ne marche pas: il faut expliquer cela à M.Borloo….
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