De la maladie à la rue… Ou comment, en tombant malade, on peut finir sans domicile fixe. Appel

NdlR: Le texte contient un appel à manifester contre l’expulsion, le dimanche 1er juillet à 15 h devant handicap dalo,syndrome ehlers-danlos,nguyêt-nga cao-thai,jean doubovetzky,handicap logement adapté,santé logement,manifestation solidarité,solidarité sociale,sans domicile fixe soins,invalidité conséquences,santé précarité pauvreté,droit au logement dalo,inégalités sociales en santé,handicap solidaritéla Mairie du 15ème arrondissement, au 31 rue Péclet – 75015 PARIS (M° Vaugirard (ligne 12); Bus: 70, 80, 88). Merci de diffuser largement et de transmettre toute idée, toute solution, tout encouragement à Mme […]. Soyons solidaires, mobilisons-nous pour contredire ce que dit l’image (tirée du blog FunnyFox)!

« De la maladie à la rue… Ou comment, en tombant malade, on peut finir sans domicile fixe »

Par le Dr […]

Contact: […]

[Texte, adresse de contact, nom, prénom et autres détails dans les commentaires effacés à la demande de la personne concernée]

MISE A JOUR du 27 novembre 2012, pour expliquer les modifications

Voici les raisons pour lesquelles j’efface cet article, car je dois une explication à toutes les personnes qui se sont manifestées à la suite de l’article, des mails et des coups de fil que j’ai passés afin de contribuer à aider la personne en question (que j’appellerai Mme X). 

C’est Mme X qui a demandé le retrait de l’article, parce qu’il ne lui sert plus (« il n’est plus efficace » [!?]) et pourrait même lui être nuisible dans ses nouvelles démarches telles que sa recherche d’emploi. [En fait, je la pensais handicapée en incapacité de travail.]  

Cela dit, si on m’avait demandé mon avis, j’aurais essayé de rendre ce texte totalement anonyme, en effaçant le nom ainsi que tout ce qui pourrait identifier la personne malade, mais en laissant le corps du texte parce qu’il dit ce que vivent beaucoup de malades chroniques et souffrant de handicaps.  Ma pensée et ma solidarité vont à tous ceux qui vivent une exclusion sociale en plus de l’exclusion et isolation entraînées par la maladie et le handicap, à tous ceux qui, du fait de leur situation de santé, vivent des discriminations et/ou ont des difficultés de logement, d’emploi, des difficultés relationnelles et autres.

Voici les grandes lignes de l’histoire, que je ne connais pas directement, exposée de façon anonyme :

J’ai été sollicitée par un médecin pour participer à une manifestation de soutien à une femme malade chronique qui était sous le coup d’une expulsion de son logement. Pour qu’il n’y ait pas de malentendu, ni quant à moi ni quant au médecin auteur de l’article, je précise que c’est la personne malade chronique en question qui avait appelé à un maximum d’échos autour de son cas, par elle-même sur les réseaux sociaux, puis à travers ses amis et ses connaissances, etc. C’est évidemment elle-même qui a donné son nom et voulu qu’il soit publié, avec tous les détails précis sur sa situation professionnelle, de santé, familiale, etc.

Je ne la connaissais pas et n’en avais même pas entendu parler. C’est par solidarité avec les malades et handicapés en général que j’ai réagi. Je lui ai proposé de faire partie des personnes qui pourraient l’héberger (au cas où l’expulsion se ferait) et qu’elle rédige son appel à manifester sous la forme d’un article que j’allais publier sur Pharmacritique. Elle a demandé au médecin d’écrire cet article, de servir de contact, etc. J’ai relu l’article et corrigé quelques détails; nous en avons discuté tous les trois, puis je l’ai publié après le feu vert de Mme X.

Et moi et le médecin avons demandé à d’autres blogueurs (médecins et autres) de publier le même texte (ou au moins un lien, un mot); ils ne l’ont pas fait; du coup, ils n’ont pas non plus été sollicités par la suite, ni en lien avec ce texte, ni pour d’autres questions et demandes. 

Par la suite, j’ai envoyé un mail collectif à des connaissances, j’ai passé des coups de fil et essayé d’imaginer une aide qui pourrait être apportée à Mme X. J’ai transmis à celle-ci et au médecin une idée de contact avec une association; certes, ce n’est pas l’idée du siècle, juste une piste. Mme X n’étant pas intéressée et ne souhaitant pas y aller, le médecin a contacté l’association. Je ne connais pas la suite.

Puisqu’un certain nombre des personnes que j’avais sollicitées m’ont demandé des nouvelles et que je n’en avais pas non plus, j’ai demandé à Mme X si elle avait échappé à l’expulsion et lui ai suggéré de poster quelques lignes donnant des nouvelles et remerciant ceux qui se sont mobilisés d’une façon ou d’une autre. Elle a posté un commentaire annonçant le report de l’expulsion.
Après avoir posté l’article, j’ai repondu aux autres sollicitations de Mme X, au téléphone et par mail, l’écoutant longuement et lui donnant toutes les informations que je pouvais avoir ou obtenir sur les divers aspects qu’elle a abordé.

Enfin, j’efface cet article qu’elle « souhaite voir disparaître ». J’ai relu aussi les commentaires et supprimé et son nom et le nom du médecin partout. Elle m’a recontacté pour me demander d’effacer un lien qui contenait son prénom, ce que j’ai fait le 4 décembre. Désolée pour ces modifications apportées aux commentaires, mais, compte tenu de certains détails dans les mails de Mme X, j’ai préféré tout effacer.

Bonne chance à Mme X.

J’exprime toute ma solidarité avec toutes les personnes malades et handicapées, en particulier avec celles qui sont isolées, qui sont moins entreprenantes ou ont honte d’insister auprès de leurs connaissances et des inconnus, qui ne peuvent pas faire entendre leur voix et n’ont personne pour se mobiliser pour elles, pour leur donner la parole et/ou les aider à la prendre. Si je garde le titre – une trace de l’ancien article -, c’est parce que je pense à elles et que c’était une façon de contribuer un tout petit peu à ce qu’on parle plus de leur situation.

4 réflexions au sujet de “De la maladie à la rue… Ou comment, en tombant malade, on peut finir sans domicile fixe. Appel”

  1. Quand une info comme celle ci vous tombe dessus , j’ai envie que l’on remette une guillotine en fonction ….ces propriétaires ,qui sont censés ètre à l’ecoute de leur locataire , doivent ètre PUNIS !!!!! sans plus de précautions ! Nous sommes dans une « drole de France  » , depuis quelques années…. Dr […], merci ,de faire connaittre de tels faits. Mes sincères Salutations .
    [NdR: Nom du médecin effacé par Pharmacritique le 27.11.2012, suite à la demande de la personne malade concernée qui souhaite que l’article soit effacé. Les raisons sont expliquées dans ma mise à jour].

    J’aime

  2. Pauvre France, aurais-tu vendu ton âme au diable ?
    Français, toi qui scrute les lointains horizons, ne vois-tu plus le monde proche qui t’entoure ?
    Comment, en 2012, alors qu’il n’y a jamais eu autant de richesse sur cette planète, pouvons-nous lire une telle histoire ? Il parait pourtant que nous sommes dans un pays « civilisé »……
    Je suis trop loin pour me rendre à l’Appel de Madame […], mais j’espère qu’il y aura du monde, beaucoup de monde, que les médias feront un vrai travail (il est permis de rêver), mais surtout que son problème est en passe d’être solutionné et que jamais elle ne passera une nuit dehors. Courage à elle et à ceux qui l’entourent.
    Merci de nous tenir informé Dr […].
    [NdR: Le nom du médecin et le nom de la personne malade ont été effacés le 27 novembre 2012, suite à la demande de celle-ci de retirer l’article. Les raisons sont données dans la mise à jour]

    J’aime

  3. Donc si je résume cette dame était cadre de haut niveau tout en vivant dans un logement insalubre depuis longtemps …
    (15 ans selon cet article : http://www.faire-face.fr/archive/2012/06/30/ […]
    Cette histoire est touchante, j’aimerais pouvoir penser que le témoignage est vrai et ne cherche pas à acheter notre pathos, mais des points incoherents comme celui-ci me font hélas douter de la véracité du propos.
    [NdR du 4 décembre 2012: Le lien donné par Aleph contenait le prénom de Mme X. Elle m’a demandé explicitement de le supprimer (!?), après m’avoir annoncé qu’elle « souhait[ait] voir disparaître » le texte, ce que j’ai fait le 27 novembre 2012. J’ai tout revu attentivement dans les commentaires et remplacé son nom partout par « Mme X ». J’espère qu’elle sera satisfaite désormais.
    Toute l’histoire est expliquée, de façon anonyme, dans la mise à jour qui remplace l’article. Toutes mes excuses à tout le monde pour les modifications dans les commentaires, pour ce désagrément qui n’est pas de mon fait.]

    J’aime

  4. Bonne nouvelle : le Préfet de police a suspendu la mesure d’expulsion. Cependant, il reste encore à trouver un logement social. Un grand merci à tous ceux qui ont manifesté ou se sont manifesté et qui ont demandé des nouvelles
    Merci !
    [NdR: Nom effacé par Pharmacritique, suite à la demande de Mme X de retirer l’article. Le retrait a été fait le 27 novembre 2012, pour les raisons données dans ma mise à jour].

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s