Antidépresseurs : nombreux risques pour une efficacité controversée dans une dépression marchandisée

Antidépresseurs : l’overdose

Aldous Huxley imaginait dès les années 30 le médicament parfait, appelé Soma, qui crée un bonheur artificiel, émousse les émotions et pensées inadaptées par rapport aux normes sociales et devient ainsi un outil efficace de contrôle social. C’est le moyen idéal pour les tenants de la biocratie, l’une des formes de biopolitique (Michel Foucault) qui implique la médicalisation de l’existence, pour discipliner corps et esprits, normaliser les individus « déviants » à coups de camisoles chimiques et de bonheur standardisé. La psychiatrie ainsi dévoyée devient une gardienne de l’ordre socio-économique [1].

Marchandisation de la dépression

La dépression est « une construction historique » (Monique Debauche), depuis l’ancrage du terme dans le langage médical vers le milieu du 19ème siècle, pour désigner des états sévères tels que mélancolies, « dépressions vitales »… Il fallait élargir ce marché, trop étroit pour convenir aux objectifs de profit de l’industrie et à une psychiatrie qui voulait échapper aux psychanalystes. Pour ce faire, le marketing pharmaceutique commence par redéfinir et banaliser la dépression. Et l’on assiste à une « marchandisation de la dépression » en plusieurs étapes [2], en même temps que s’impose la psychopharmacologie, depuis la mise sur le marché de la Thorazine en 1953. Par la suite, l’arrivée des tranquillisants et des premiers antidépresseurs (IMAO, tricycliques) permettra de mettre au point les recettes publicitaires les plus performantes [3].

Tout est fait pour élargir les critères de la dépression, assimilée à la dysphorie (tristesse) et rendue socialement acceptable, alors que le discours général passe de la « folie » aux « troubles mentaux ». De plus en plus de bien-portants se retrouvent dans les descriptions délibérément vagues et deviennent éligibles aux « traitements » de toute sorte de « troubles » vaguement associées à la dépression…

Le DSM – Manuel statistique et diagnostique des troubles mentaux -, rédigé par des leaders d’opinion grevés de conflits d’intérêts, a largement contribué à la création de ce marché. Sans oublier l’OMS, qui, sous l’influence des pharmas, a fortement promu la dépression, étiquetée maladie du 21ème siècle. L’OMS a aussi changé sa définition de la santé pour y inclure un vague « bien-être complet » des individus, ce qui légitime la publicité des firmes pour les « pilules du bonheur » et les médicaments de confort (lifestyle drugs) présentés comme indispensables [4].

Avec le Prozac débute en 1987 une série d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), qui entérinent la psychopharmacologie et la psychiatrie comme des sciences. Dès lors qu’on les conçoit de la sorte, l’ascension des ISRS est irrésistible. Avant, on parlait de 100 cas de dépression par million. Après, les estimations vont de 50 000 à 100 000 par million. Et autour de 80% des ordonnances pour mal-être aboutissent à une prescription d’antidépresseurs. Ne pas prescrire serait perçu comme « négligeant, voire indéfendable sur le plan juridique » (Janet Currie).

 

Me-too, extensions d’indication et disease mongering 

Depuis une quinzaine d’années, le marketing prend le pas sur la recherche, car il faut faire du profit même s’il n’y a plus de médicaments innovants, plus de progrès thérapeutique [5]. Les laboratoires recyclent d’anciennes molécules présentées comme révolutionnaires, obtiennent des extensions d’indication, se lancent tous sur les quelques marchés rentables, pour avoir une part du gâteau sans les aléa de la recherche. On appelle ces médicaments « me-too » : une dizaine de tranquillisants, tous pareils, une dizaine d’antipsychotiques atypiques pareils, une quinzaine d’ISRS pareils…

D’édition en édition, le DSM multiplie les « troubles » liés à la dépression pour que les antidépresseurs soient prescrits automatiquement avec d’autres psychotropes. De 106 maladies répertoriées dans la première édition de 1952, on est passé à plus de 350 « troubles » dans le DSM-IV. Et le DSM-V, prévu pour 2012, ira encore plus loin dans ce qu’on appelle disease mongering : façonnage, redéfinition, voire invention de maladies, afin de vendre des médicaments. [6]

Lorsqu’un antidépresseur commence à décliner ou que son brevet expire, les firmes cherchent à le « repositionner » sur le marché, à l’aide d’essais cliniques censés montrer son efficacité dans d’autres indications : trouble d’anxiété sociale, trouble panique, trouble dysphorique prémenstruel, trouble d’anxiété généralisée… Ce qui permet de prolonger le brevet, qui va de pair avec l’exclusivité et la rentabilité maximale. L’extension d’indication des antidépresseurs au traitement des douleurs n’a pas été remise en cause, malgré la fraude de Scott Reuben, chercheur qui, payé par plusieurs labos, a falsifié les résultats d’au moins 21 des 72 études qui devaient prouver l’efficacité de médicaments tels que l’Effexor… [7]

L’emprise sur les moyens d’information et de formation médicale continue permet de contrôler l’information et étouffer les scandales. Les laboratoires ne publient que les études qui, réellement ou suite à la manipulation des données, présentent leurs médicaments comme efficaces et bien tolérés. C’est ce qu’on appelle le « biais de publication », aux conséquences redoutables en termes de désinformation des usagers et des professionnels de santé, puisque l’ensemble de la littérature médicale s’en trouve déformée et biaisée. Ainsi, si l’on regarde uniquement les études publiées sur les ISRS, l’on peut penser que plus de 90% ont des résultats favorables aux antidépresseurs en question. Mais prises en totalité, seules 51% d’entre elles sont favorables, dont certaines ont été « embellies » pour devenir « acceptables pour le commerce » [8].

Une méta-analyse de 2008 confirme que les essais cliniques ne montrent qu’une supériorité faible des antidépresseurs par rapport au placebo. Et lorsque les essais non publiés sont pris en compte, les bénéfices des antidépresseurs n’atteignent même plus le seuil d’une efficacité statistiquement significative [9]. Selon la plupart des auteurs, les antidépresseurs n’ont d’effet que dans les dépressions graves – et ce sont d’ailleurs les seules qui devraient être appelées ainsi, pas les « déprimes » passagères et autres vagues à l’âme. Cela dit, même cet effet constaté chez les personnes souffrant de dépressions sévères « semble dû à une réponse au placebo plus faible chez des patients souffrant de dépressions graves, plutôt qu’à un impact plus fort des médicaments administrés » [idem].

Cette analyse diffère en tous points des discours marketing des laboratoires pharmaceutiques, qui oublient aussi de préciser que les études comparatives n’ont jamais pu prouver une efficacité supérieure des antidépresseurs nouveaux (Seropram, Cymbalta, Déroxat / Seroxat, Zoloft…) sur les anciens.  De plus, ces derniers n’ont pas d’effet sur à peu près 40% des patients. Ces chiffres jadis contestés ont été confirmés depuis 2005 [10].

 

Effets indésirables tels que suicides, violence, manie, accidents vasculaires cérébraux, glaucome…

« Antidépresseurs : des placebos potentiellement mortels ? », titrait la revue allemande indépendante Arznei-Telegramm (a-t 2005 ; 36 :45). Rien ne permet d’affirmer que les antidépresseurs protègeraient des idées suicidaires ; au contraire, les essais bien menés montrent que les ISRS déclenchent de telles idées – voire des passages à l’acte – chez des volontaires sains, ou alors les renforcent chez les personnes en souffrance psychique. Les tricycliques ne sont pas moins risqués. Lorsqu’on compare les résultats obtenus avec des ISRS sur l’échelle Hamilton (qui codifie les critères de dépression), le bénéfice apporté dépasse à peine l’effet placebo. Et même cet effet minime peut résulter de biais et de variables des essais en question.

Malgré la pléthore d’études et une utilisation intensive pendant des décennies, à l’heure actuelle, on ne peut fonder scientifiquement ni l’utilité, ni l’efficacité, ni la sécurité d’emploi des antidépresseurs. Il n’est donc pas possible d’affirmer un rapport bénéfices-risques favorable, surtout au vu du nombre d’effets indésirables qui ne cesse d’augmenter.

Sachant que, lorsqu’on parle du nombre d’effets secondaires, il faut toujours avoir à l’esprit la sous-notification chronique : seuls 1% à 5% des effets indésirables des médicaments sont signalés à la pharmacovigilance [11].

Plus de 2.000 suicides liés au Prozac (fluoxétine) ont été signalés jusqu’à l’automne 1999 à l’agence états-unienne du médicament (FDA). Ce risque était connu des laboratoires, et lors de procès intentés aux Etats-Unis à la firme GSK, on a appris l’occultation délibérée du risque suicidaire du Déroxat (paroxétine), majoré chez les enfants. Depuis, les antidépresseurs portent un « label noir » (black box warning, voir l’image) aux Etats-Unis, qui est le niveau le plus fort de mise en garde ; et ils ne peuvent être prescrits en ville qu’aux personnes âgées de plus de 24 ans. En France, certaines estimations parlent de 3.000 à 4.000 suicides par an, liés aux antidépresseurs [12].

Informations sur les risques de suicide induits par la paroxétine, commercialisée sous le nom de marque Deroxat, Seroxat ou alors Paxil aux États-Unis.

Une étude de mars 2011 révèle un risque significatif de glaucome aigu à angle fermé – une urgence ophtalmologique au vu du risque de cécité – chez des personnes de plus de 66 ans ayant pris des antidépresseurs dans les semaines précédant l’apparition de la maladie [13].

Nombreux sont les effets indésirables neurologiques – tels que la neuropathie périphérique sous tricycliques tels que l’amitriptyline / Laroxyl, largement prescrite comme antalgique, et notamment comme traitement de la douleur neuropathique.

Et nombreux sont aussi les effets indésirables cardiovasculaires, métaboliques, de même que les troubles de la libido, les troubles neuropsychologiques tels que la nervosité, les sautes d’humeur, l’agitation allant jusqu’à l’akathisie, les crises psychotiques…

En décembre 2009, une étude à grande échelle nous apprenait que les femmes ménopausées sous antidépresseurs tricycliques (Laroxyl…) ou ISRS (Déroxat, Zoloft, Seropram…) avaient un risque légèrement augmenté de faire un accident vasculaire cérébral par hémorragie et de décéder (toutes causes confondues) [14]. Ces résultats sont confirmés (aussi chez les hommes) par une étude de mars 2011, qui démontre sur plus de 24.000 patients une causalité probable entre la prise d’antidépresseurs et des accidents vasculaires cérébraux (AVC) pendant les premières semaines [15]. Et plus l’inhibition de la recapture de la sérotonine est forte, plus le risque d’AVC de type ischémique augmente. Le risque semble dose-dépendant et intervenir en début du traitement, là où le risque de suicide est lui aussi élevé, du fait de la désinhibition provoquée par les antidépresseurs.

Mais au lieu de réserver la prescription d’antidépresseurs aux cas les plus graves, où le rapport bénéfices – risques semble rester favorable, les médecins ajoutent des tranquillisants et des somnifères, surtout en début de traitement, pour diminuer le risque de passage à l’acte, et ces derniers ont à leur tour des effets secondaires… Ceci est un exemple de cascade de prescription.

Une étude suédoise de 2008 estime à 3% le taux de décès par effets indésirables des médicaments. En troisième position arrivent les antidépresseurs, mis en cause dans 14% des 1574 cas de décès liés aux médicaments. [16]

Et pensons aux actes de folie meurtrière commis aux Etats-Unis par des adolescents sous inhibiteurs de la recapture de la sérotonine ISRS (parfois associés à d’autres psychotropes) et ayant accès à des armes. Ce qui est facile dans un tel pays. Une étude récente des notifications d’effets indésirables à la pharmacovigilance américaine place onze antidépresseurs, six sédatifs / hypnotiques et trois médicaments prescrits dans le TDAH (trouble de l’attention avec hyperactivité) parmi les médicaments qui déclenchent le plus d’actes de violence, allant jusqu’à commettre des crimes et des agressions sexuelles et viols [17].

N’oublions pas le risque de surdose accidentelle ou de prise cumulée de médicaments ayant un impact sur la sérotonine, qui peut déboucher sur un syndrome sérotoninergique aux conséquences neurologiques et cardiovasculaires sévères, voire mortelles. Un autre risque passé sous silence est celui de la dépendance et du syndrome de sevrage [18]. 

 

Un déséquilibre biochimique dans le cerveau serait la cause de la dépression, corrigée par les ISRS ?

C’est une trouvaille marketing qui donne un habillage scientifique permettant de comparer les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine dans la dépression à l’insuline dans le diabète… Il n’a jamais été prouvé qu’il existerait un déséquilibre des neurotransmetteurs, en particulier de la sérotonine, ou une carence en sérotonine, et qu’augmenter son taux ou sa durée dans les synapses guérirait la dépression. Les taux de sérotonine, noradrénaline et dopamine ne sont par ailleurs pas les mêmes à la périphérie et dans le système nerveux central. Et l’on ne sait rien de ces derniers, mesurables uniquement après le décès…

Outre les cas de dépression sévère, le traitement chimique n’est qu’un « mythe », fort rentable pour les firmes pharmaceutiques qui l’ont créé, rappelle la psychiatre britannique Joanna Moncrieff [19]. 

Une question s’impose : au vu de l’absence de fondement scientifique, du poids du marketing et du profit dans l’avènement de cette « épidémie » artificielle de dépression, parfaitement décrite par Robert Whitaker dans un livre choc [20], au vu de l’efficacité limitée aux dépressions graves et des effets indésirables, pourquoi courir autant de risques en prescrivant massivement ? A quand un usage rationnel des antidépresseurs et une évaluation méthodologiquement fiable et dénuée de biais et de conflits d’intérêts?

 

[Encadré]

Voici quelques autres effets indésirables des antidépresseurs, communs ou spécifiques à une classe, et dont la fréquence est très variable : 

  • troubles cardiaques (troubles du rythme cardiaque, palpitations, syncope, tachycardie, insuffisance cardiaque, infarctus, arrêt cardiaque…), hypertension ou hypotension ;
  • troubles neurologiques et neuromusculaires (troubles de l’équilibre, vertiges, contractures ou spasmes musculaires, myoclonie, hyperesthésie, névralgie, états épileptiques, neuropathie, parésie, nystagmus, pertes de connaissance, douleurs musculaires ou articulaires, asthénie, fatigue…) ;
  • troubles gastro-intestinaux (hépatite, stomatites, gingivites, ulcérations, hémorragies gastro-intestinales, ulcères, troubles du transit…) ;
  • troubles urinaires ;
  • troubles sexuels (dysfonction érectile, éjaculation précoce…) ;
  • troubles métaboliques, prise de poids ou perte de poids ; troubles du comportement alimentaire (anorexie…) ;
  • hausse du cholestérol, des triglycérides, de la créatinine, du calcium…; hypoglycémie ou hyperglycémie;
  • troubles hématologiques (anémie, thrombocytopénie…) ; ecchymoses, purpura, rash ;
  • troubles des sens (baisse de la vision, vision double, mydriase, photosensibilité, hémorragies rétiniennes, sclérite, uvéite, hyperacousie, acouphènes, baisse de l’audition, altérations du goût et de l’odorat) ;
  • troubles neuropsychologiques incluant psychose, akathisie, ataxie, hallucinations, dépersonnalisation… ;
  • troubles respiratoires (dyspnée, hyperventilation…) ;
  • troubles allergiques et cutanés (oedèmes, urticaire, dermatites, eczéma, éruptions cutanées, érythèmes, hirsutisme, atrophie cutanée…) ;
  • troubles endocriniens (dysfonctions de la thyroïde…)

Notes et références

[1] Roland Gori, Marie-José del Volgo, La Santé totalitaire. Essai sur la médicalisation de l’existence. Denoël 2005.

Michel Foucault, L’Histoire de la folie à l’âge classique, Plon 1961.

[2] Janet Currie, La marchandisation de la dépression. La prescription des ISRS aux femmes. Action pour la protection de la santé des femmes, mai 2005.

[3] David Healy, The Creation of Psychopharmacology. Harvard UP Cambridge 2002.

Et aussi : David Healy, Le Temps des antidépresseurs, Empêcheurs de penser en rond, 2002.

Peter Kramer, Le bonheur sur ordonnance, Ed. First 2004.

[4] Edouard Zarifian, Le Prix du bien-être. Odile Jacob 1996.

[5] Déclaration de l’ISDB sur le Progrès Thérapeutique dans le domaine du médicament, 2001.

[6] Ray Moynihan / Alan Cassels, Selling Sickness : How the World’s Biggest Pharmaceutical Companies Are turning Us All into Patients, Greystone Books, Vancouver 2005.

Jörg Blech, Les Inventeurs de maladies, Actes Sud 2005.

Et les articles de la catégorie « Disease mongering » du blog Pharmacritique.

[7] Elena Pasca, Séisme en algologie et en anesthésie : fraude scientifique majeure de Scott Reuben, blog Pharmacritique 13 mars 2009.

[8] Arznei-Telegramm, « Le financement par les firmes crée un potentiel considérable de manipulation de la recherche ». Janvier 2010 (a-t 2010; 41: 1-3).

[9] Irving Kirsch et al., Initial Severity and Antidepressant Benefits: a Meta-analysis of Data Submitted to the Food and Drug Administration, 2008: PLoS Med 5(2): e45.

[10] Turner EH, Selective Publication of Antidepressant Trials and its Influence on apparent Efficacy, NEJM 2008 ; 358 : 252-60.

Richard A. Hansen, Efficacy and Safety of Second Generation Antidepressants in the Treatment of Major Depressive Disorder. Ann Int Med, September 20, 2005 vol. 143 no. 6 415-426.

Et les articles de Pharmacritique (catégories « Dépression, antidépresseurs », « Psychiatrie… ».

[11] International Society of Drug Bulletins : Déclaration de Berlin sur la pharmacovigilance, 2005.

[12] Selon le psychiatre Jean-Yves Pérol, cité par Guy Hugnet, Antidépresseurs : mensonges sur ordonnance. Ed. Thierry Souccar 2010, p. 105.

[13] Dallas P. Seitz, Antidepressants and Risk of Acute Angle Closure Glaucoma in Older Adults. American Association for Geriatric Psychiatry, 2011 Annual Meeting.

[14] Smoller, J.W. Antidepressant Use and Risk of Incident Cardiovascular Morbidity and Mortality Among Postmenopausal Women in the Women’s Health Initiative Study, Arch Int Med, December 2009;169(22):2128-2139.

[15] Chi-Shin Wu et al., Association of Cerebrovascular Events With Antidepressant Use: A Case-Crossover Study. Am J Psychiatry 15 mars 2011, doi: 10.1176/appi.ajp.2010.10071064.

[16] Karin Wester et al, Incidence of fatal adverse drug reactions: a population based study. British Journal of Clinical Pharmacology, Volume 65 Issue 4 Page 573-579, April 2008.

[17] Moore TJ et al. Prescription Drugs Associated with Reports of Violence Towards Others. PLoS One, December 2010 5(12): e15337.

[18] Charles Medawar, Medicine Out of Control, Aksant 2004.

Medawar C, Herxheimer A. A comparison of adverse drug reaction reports from professionals and users, relating to risk of dependence and suicidal behaviour with paroxetine. Int J Risk Safety Medicine 2003/2004;16:5-19.

[19] Joanna Moncrieff, The Myth of the Chemical Cure. A Critique of Psychiatric Drug Treatment, Palgrave MacMillan 2007;

Elliot Valenstein, Blaming the Brain. The Free Press 1998.

[20] Robert Whitaker, Anatomy of an Epidemic. Magic Bullets, Psychiatric Drugs and the Astonishing Rise of Mental Illness, Random House 2009.

 

Elena Pasca

Philosophe, fondatrice du blog Pharmacritique et administratrice de la Fondation Sciences Citoyennes

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29 réflexions au sujet de “Antidépresseurs : nombreux risques pour une efficacité controversée dans une dépression marchandisée”

  1. bien d’accord… les anti-dépresseurs sont de la m… bien sûr médicament rime avec argent… mais comment faire quand on en a vraiment besoin. Je ne peux m’en passer, je chute et rechute. Trop simple de dire que le prozac conduit au suicide. Le suicide sans prozac est-il comptabiisé? Marre de certain discours

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  2. Bonjour Elena,
    Article intéressant, très vrai sur le fond mais trop orienté anti antidépresseur avec le risque de créer l’effet inverse de celui recherché, cad la non utilisation du bon traitement pour la bonne pathologie.
    En effet il existe une étude célèbre dans le monde des soins psychiatriques sur l’utilisation des anxiolytiques et des antidépresseurs sur toute l’Europe qui montre la mauvaise utilisation des 2. Par exemple les dépressifs sévères uniquement traités par anxiolytiques et inversement des névroses d’angoisse traitées uniquement par antidépresseur.
    Hors les médias ont tendance a diabolisé la surconsommation des anxiolytiques et des antidépresseurs créant un réflexe de crainte voir de rejet chez les vrais patients potentiels et aussi chez certains praticiens.
    Le problème montré par l’étude est la mauvaise distribution des traitements. Non dépressif traité par antidépresseur, dépressif non traité, dépressif maltraité par anxiolytique seul, anxieux non traité, anxieux maltraité par antidépresseur seul,non anxieux traité par anxiolytique.
    Je suis très loin d’être un fan de l’industrie pharmaceutique (voir mes avis sur la grippe A) et il est vrai que l’efficacité des antidépresseur est moins claire que celle des anxiolytiques (mécanismes physiologiques mieux compris). De plus son but est principalement de vendre et non pas de s’inquiéter si le traitement va aux bonnes indications.
    Le problème de fond à mettre sur le devant de la scène est le bon traitement pour la bonne pathologie. Ce qui est loin d’être le cas!
    En caricaturant à l’extrême les non malades sont traités et les malades (anxieux et/ou dépressifs) ne le sont pas!

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  3. il me semble avoir envoyer un commentaire hier, vous ne l’avez pas publié?
    Dr Lionel FROMONT
    PS il doit être lu par un modérateur avant , d’ou le retard je suppose.

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  4. Bonjour Lionel,
    Je ne peux pas répondre en détail pour le moment, mais, à des nuances près, votre position ne semble pas si différente de la mienne. (A moins que j’aie mal lu).
    Cordialement

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  5. A Marcellin:
    Bonjour,
    Je comprends que vous puissiez en avoir « marre de certains discours ».
    Pour ce qui concerne Pharmacritique, je ne diabolise pas l’ensemble des médicaments et de la médecine, ne propose rien d’autre et n’appelle personne à interrompre des traitements, voire à se tourner vers des méthodes alternatives.
    Ce que je fais, c’est donner des informations, basées sur des arguments solides. Le nombre et la qualité des références au cours du texte et à la fin en témoignent.
    Certes, le texte est comprimé parce que le nombre de signes est limité et qu’il est difficile d’aborder autant de dimensions – du disease mongering au biais de publication et aux étapes historiques majeures dans la marchandisation de la dépression – tout en gardant une cohérence et un fil conducteur autour des effets indésirables.
    J’ai dit, dans ce texte comme dans les autres traitant de la dépression et des antidépresseurs, que les prescriptions devraient être réservées aux cas sévères, où elles sont justifiées et où le rapport bénéfices/risques semblent rester favorable.
    Donc si dans votre cas, la prescription se justifie, si un antidépresseur vous fait du bien sans avoir trop d’effets indésirables, si vous avez été bien informé et que vous le prenez en connaissance de cause, il n’y a à mes yeux aucun problème – et personne ne peux raisonnablement contester une telle prescription.
    Ce contre quoi je proteste, c’est la prescription massive, sans justification, sans un diagnostic de dépression clinique, etc. On est très loin du « réflexe de crainte » et du « rejet » de ces médicaments évoqué par le Dr Fromont… Car 80% des antidépresseurs sont prescrits par des médecins généralistes, au bout de 10 à 15 minutes de consultation, ce qui est ridiculement court s’agissant d’un souci psychique, où la principale demande du patient, c’est de pouvoir parler, d’être écouté avec empathie, ou du moins avec une « neutralité bienveillante », pour utiliser l’expression consacrée en psychanalyse.
    On suppose que ces prescriptions sont majoritairement injustifiées, faites par commodité et pour gagner du temps, et/ou parce que les praticiens sont désinformés. La qualité, la pertinence et les résultats ne sont jamais évalués.
    Ces prescriptions se font la plupart du temps sans en référer à un psychiatre qui pourrait prendre plus de temps et mettre en place une psychothérapie régulière. (D’ailleurs, je pense que si les généralistes pensaient vraiment qu’il s’agit à chaque fois de dépressions au sens clinique du terme, les seuls qui méritent de s’appeler ainsi, ils ne manqueraient pas d’adresser ces patients aux psychiatres, pour une prise en charge adéquate et de qualité. C’est ainsi que tout est « traité » de la même façon, tout est mis dans le même sac: les déprimes comme les dépressions, et c’est aussi l’une des raisons qui expliquent pourquoi ces dernières ne sont pas traitées comme il faut…)
    Si vous avez lu mes autres billets et commentaires sur la dépression (mais aussi la conduite à tenir face aux soucis psychiques qui n’en sont pas mais demandent une écoute, tels que les déprimes, vagues à l’âme, tristesses, les retentissements psychiques de problèmes socio-économiques, relationnels, etc.), vous avez certainement vu que j’insiste sur la psychothérapie dans tous ces cas. Peut-être est-ce une déformation de ma part, à cause de ma formation… Mais peu importe. Il en faut une, avec un psychiatre, de préférence.
    Je n’ai pas eu assez de place pour évoquer cet aspect-là dans l’article: la nécessité de la « verbalisation », de la psychothérapie, quitte à chercher longuement et à changer de psychiatre jusqu’à trouver le bon. Peut-être est-ce quelque chose que vous devriez envisager, puisque vous parlez de rechutes. Les médicaments seuls ne suffisent pas; la première chose à faire, c’est la psychothérapie.
    Au Dr Fromont
    Je pense que ces précisions permettent de répondre aussi à vos remarques, Lionel. Je ne fais pas dans la diabolisation, ni des antidépresseurs, ni de quoi que ce soit. D’ailleurs, l’une des raisons de la « modération » que vous évoquez, c’est pour éviter les récupérations par la scientologie – qui diabolise la psychiatrie et les psychotropes – et me prémunir contre les tentatives de toute sorte d’inonder Pharmacritique par des discours, des liens et des publicités menant vers des sites directement ou indirectement reliés à la scientologie.
    C’est aussi l’une des raisons du copyright, après que j’ai constaté moult récupérations et instrumentalisations de mes textes (ou de fragments déformés et extraits de leur contexte). Je ne veux être récupérée par qui que ce soit, par les médecines alternatives non plus. La critique ne veut pas dire diabolisation, ni promouvoir autre chose à la place.
    Ce qui m’intéresse, c’est qu’il y ait des informations transparentes et accessibles publiquement, permettant un débat et des décisions en connaissance de cause – mais ce n’est pas ce qui se passe de nos jours…
    Et puis, lorsque j’ai commencé Pharmacritique, il n’y avait pas encore la mode du scoop « médicament » dans la presse… Personne n’en parlait. Regardez les débuts du blog, les articles sur Avandia et les autres glitazones, ceux sur Gardasil, etc. Regardez aussi les réactions de rejet – et vous n’imaginez même pas les insultes que j’ai reçues…
    Entre-temps, Avandia a été retiré, les glitazones sont montrés du doigt (Actos a fait les gros titres), beaucoup de monde a repris les informations sur le Gardasil, etc.
    Maintenant, nous risquons effectivement de voir l’autre extrême, de la part de media qui n’ont pas fait leur travail lorsqu’il le fallait – et qui le font mal aujourd’hui. On l’a vu par exemple avec le tramadol; j’en parlerai si je trouve le temps. Ca m’a fait rigoler de voir un article dans lequel le journaliste parle du risque de mésusage et cite un médecin disant qu’il l’a « prescrit, mais avec prudence ». Pourquoi? La prudence n’est-elle pas la conduite à tenir avec tous les médicaments? Ce n’est pas les diaboliser que de dire qu’il ne s’agit pas de bonbons, quand même.
    Et pour ce qui est des antidépresseurs, le fait est qu’il n’y a pas de preuves quant à la cause, ni quant à l’efficacité des antidépresseurs agissant sur cette même cause. De telles informations doivent être données et non pas être retenues pour ne pas faire peur ou ne pas risquer de se voir reprocher une « diabolisation ».
    Il faut trouver une attitude raisonnable et rationnelle, qui tranche avec le paternalisme de la médecine, selon lequel le patient n’a pas à tout savoir. Parce que vous voyez que lorsque les usagers se rendent comptent des tromperies du système, la réaction peuvent vite tomber dans l’autre extrême, tout aussi déraisonnable. Il faut avoir toutes les informations pour qu’il y ait une décision partagée (shared decision making), en connaissance de cause. C’est le terme que j’utilise, car « consentement éclairé », c’est une illusion et une tromperie de plus, comme je l’ai souvent dit: c’est amener le patient à consentir à ce que le médecin a décidé à sa place.
    Je ne pense pas que nos positions de principe soient différentes.
    Cordialement

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  6. Bonjour Elena,
    Effectivement nos positions de principe sont identiques.
    L’intéret primordial de la psychothérapie est évident mais l’effet placébo fonctionne réellement donc: comment le créer si le patient est au courant de l’inefficacité supposé de son antidepresseur (il doit y croire pour que l’effet placébo agisse!)?
    bon we

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  7. Le Dr David Healy que vous citer deux fois en référence sort un livre « Pharmageddon »…pour lequel il est lancé dans une campagne de promo mondiale ,qui le mène aujourd’hui à Lyon ( pour une conférence sur ” La manie ” et ” Le suicide ” )
    Le Dr Healy dispose d’un blog : http://davidhealy.org/blog

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  8. Merci pour les informations et le lien vers le blog de David Healy.
    J’ai reçu d’autres informations récentes sur ses activités et ferai un billet pour en parler. C’est sur la très très longue liste de sujets à aborder…
    Lionel, bien évidemment, lorsqu’on peut utiliser l’effet placebo, pourquoi s’en priver ? Mais il me semble qu’il faut le faire avec des médicaments moins risqués, quand même… Lorsqu’il y a des risques, il faut informer, il n’y a pas d’autre choix, d’abord éthiquement et déontologiquement parlant. Si la démystification empêche l’effet placebo, c’est tant pis.
    Pour exploiter l’effet placebo, il faut, comme vous dites, des patients qui y croient. Donc on en trouve facilement parmi ceux qui croient à l’homéopathie, vu que le seul effet de celle-ci, c’est la croyance qui l’induit.
    Alors les médecins qui pensent qu’un effet placebo suffit dans tel cas de souci psychique mineur peuvent prescrire de l’homéopathie et tenir le discours qui va avec (rassurer, vanter les qualités du produit, etc.), discours qui est, lui aussi, constitutif de l’effet placebo, au moins tout autant que ce comprimé lui-même.
    D’ailleurs, vous savez que le comprimé n’a pas d’importance dans le placebo. Peu importe ce que c’est. Il faut prendre quelque chose, de façon assez ritualisée – et plus c’est formalisé, plus c’est efficace – donc un produit que le médecin a présenté comme paré de toutes les vertus, etc.
    Si on pense à tout ce qui a été mis en évidence récemment à propos du placebo, il faudrait aussi, lorsqu’on le prescrit, dire que c’est un produit nouveau, dernier cri de la technologie médicale, mais fait sur la base d’extraits de plantes, qu’il est cher (plus le placebo est cher, plus il est efficace…), qu’il est de marque (pas un générique), etc. Il faut avoir recours à tous les clichés et user des techniques de persuasion connues depuis la nuit des temps, et le produit ainsi investi affectivement grâce au discours aura des chances d’être efficace, peu importe sa nature…
    Je renvoie vers un billet rendant compte des recherches de Dan Ariely sur le placebo, et notamment sur l’influence du prix sur la croyance en son efficacité.
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/11/11/plus-le-placebo-est-cher-plus-il-est-efficace-dan-ariely-nou.html
    C’est la preuve la plus patente que ces personnes ont parfaitement bien internalisé les standards du capitalisme: la valeur d’échange d’un produit (l’image, la communication autour, le prix, la marque…) prime sur la valeur d’usage. C’est un comble que ça se vérifie à ce point-là même en santé…
    Les consommateurs d’homéopathie savent-ils à quel point ils donnent raison à Marx? ;))
    Pourtant, on trouve beaucoup de consommateurs d’homéopathie parmi les contestataires du capitalisme, parmi les écologistes, etc. Leurs pratiques de consommation montrent à quel point ils sont dans la contradiction. Ils pensent consommer moins et se comporter en usagers, et pourtant, l’homéopathie, c’est tout le contraire. Et en plus, la croyance est forte, la conviction est profonde et on en voit beaucoup prêts à se mobiliser pour défendre cette croyance.
    Sans parler du fait que Boiron n’est pas un artisan désargenté et qu’il y a tout un empire de produits alternatifs, tout aussi opaque que l’industrie pharmaceutique et misant et usant lui aussi des mêmes techniques marketing. J’ai évoqué ces questions dans une interview à ResPublica (Gauche républicaine):
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2011/07/23/scientisme-et-irrationalisme-dogmes-symetriques-deleteres-po.html
    (Suite dans le prochain commentaire)

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  9. (Suite)
    Si les antidépresseurs ne servent que pour l’effet placebo, c’est un aveu d’inefficacité totale, selon les critères scientifiques, j’entends. Et cela va bien plus loin que ce que je dis dans l’article, où je cite quand même le consensus sur un effet thérapeutique chez des personnes souffrant de dépression grave, même s’il y a des doutes là-dessus aussi (ce serait une plus grande ouverture à l’efficacité placebo de l’antidépresseur qui expliquerait pourquoi ça marche…)
    En fait, nous nous retrouvons dans la même situation que pour les médicaments prescrits dans l’Alzheimer (anticholinestérasiques et mémantine), où après des multiples critiques basées sur les multiples preuves scientifiques d’inefficacité, les leaders d’opinion et tous ceux qui, jusqu’en bas de la pyramide, les prescrivent et y croient, finissent par admettre que ces médicaments sont des placebos, mais disent qu’il faut les garder pour leur « effet structurant ». Selon cette spéculation, les médicaments sont centraux: ce sont eux qui permettraient le diagnostic (?) de l’Alzheimer et la prise en charge médicale, alors que sans eux, on en reviendrait à l’exclusion des malades et à leur stigmatisation (« le gâtisme d’antan », texto). Et il y a aussi l’espoir, qu’il ne faut pas enlever: il faut pouvoir dire aux malades qu’il y a des médicaments.
    C’est stupéfiant.
    J’ai pris des notes de tout cela en vue d’un billet, en lisant ce qui a été dit lors de la journée Alzheimer l’automne dernier, mais la pause pour des raisons de santé ne m’a pas permis d’écrire le billet en question. Mais cette question (efficacité des médicaments égale à l’effet placebo, mais utilité pour les pseudo-raisons citées plus haut) est revenue sur le tapis lors du débat auquel j’ai participé le 2 décembre dernier sur France Culture, dans l’émission « Science publique », sur les causes de l’explosion des maladies neurodégénératives. Il a été question surtout de l’Alzheimer.
    Bon, j’arrête de divaguer. Si quelqu’un est intéressé, l’émission peut être écoutée sur le site de France Culture.
    Simplement, la similitude dans l’argumentation m’est venue au cours de la réponse et me semble intéressante: gardons les médicaments, même risqués, continuons à les prescrire pour leur effet placebo…
    Certes, la motivation n’est pas la même dans les deux cas, puisque je ne vous prête aucune intention de défense des intérêts de l’industrie pharmaceutique, Lionel.
    🙂
    Cordialement

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  10. Très intéressant, merci Eléna.
    Plus rien ne me surprend. Le « trou » de la Sécu est lui bien réel, mais pas d’effet placebo, plus on répète que la Sécu va mal, plus les gens grognent parce que des médicaments sont déremboursés, et même s’il y a eu effets secondaires sérieux, ils continuent de plus belle avec un autre médicament.
    Surtout, ne jamais se poser de questions…..

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  11. Bonjour ELENA
    merci pour cet article qui est une fois de plus très intéressant.
    Les français prennent trop d’antidépresseurs à qui la faute ? aux médecins qui ne prennent pas le temps de vérifier si il s’agit d’une dépression ou d’une déprime. La faute également aux patients mais c’est un choix enfin pas pour tout le monde il y a malheureusement de vraies dépressions qui mènent au suicide…………………
    EFFECTIVEMENT : Une étude suédoise de 2008 estime à 3% le taux de décès par effets indésirables des médicaments. En troisième position arrivent les antidépresseurs, mis en cause dans 14% des 1574 cas de décès liés aux médicaments. [16] Et pensons aux actes de folie meurtrière commis aux Etats-Unis par des adolescents sous ISRS (parfois avec d’autres psychotropes) et ayant accès à des armes… Une étude récente des notifications d’effets indésirables à la pharmacovigilance américaine place onze antidépresseurs, six sédatifs / hypnotiques et trois médicaments prescrits dans l’hyperactivité parmi les médicaments qui déclenchent le plus d’actes de violence, allant jusqu’au crime et à l’abus sexuel [17].
    CELA EST VALABLE POUR TOUS LES MEDICAMENTS c’est un choix beaucoup de personnes préfèrent avaler un médicament rembourser par la SS plutôt que de faire un effort alimentaire…………………..lorsque cela est possible il ne faut donc pas se plaindre après nous avons un cerveau que nous ne laissons pas dans la salle d’attente du médecin………….
    CORDIALEMENT
    Martine

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  12. je suis une victime du syndrôme de sevrage prolongé du au déroxat/paroxétine (antidépresseur)qui m’a été prescrit pendant des années inutilement
    Merci Elena pour le blog et les articles

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  13. bonjour,
    les meilleurs psychotropes sont les opiacés dont le chef de file la morphine, tous ceux qui souffrent de douleur morale vous le diront et De Quincey, à condition de le lire vous le démontrera(ou sa traduction par Charles Baudelaire dans Les paradis artificiels); en 200 ans nous avons régressé de millions d’années où les opiacés étaient utilisés empiriquement et avec succès (voir l’herbe de la joie des sumériens)
    pourquoi croyez-vous que ces substances (les opiacés) soient si recherchées si elles n’étaient pas remarquablement efficaces?

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  14. Evidemment c’est efficace, mais le pendant, ce sont les horribles effets secondaires quand ils sont utilisés à tort et à travers.
    Mon prof de fac avait l’habitude de dire  » quand vous donnez de la morphine, augmentez graduellement jusqu’à ce que la douleur cesse. Dés que le malade somnole un peu c’est qu’il est trop dosé, vous le baissez donc graduellement ( sous peine de sevrage penible). Il faut que des médecins expérimentés supervisent.

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  15. Je termine maintenant, enfin, mon traitement d’un an sur l’Effexor (c’est moi qui ai demandé l’arrêt). Pour le peu d’aide que cela m’a apporté, je subis maintenant les conséquences de la prise quotidienne de ce « médicament »(les effets secondaires ne sont pas reconnus par mon médecin): prise de poids anormale, acouphènes auparavant inexistants et légère instabilité émotionnelle qui n’existait également pas auparavant……..

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  16. il est probable que les anti-dépresseurs agissent comme un super placebo…
    Comment expliquer que tant de molécules différentes (IMAO, bi- et tricycliques, inhibiteur de le recapture de la sérotonine (quelle connerie cette pseudo science), adrénergique et j’en passe) est la même (in-)efficacité, d’ailleurs presque toujours comparées à l’Anafranil quand il y a comparaison.
    Seul un placebo donnera toujours le même taux d’efficacité dans toute études bien menées, avec évidemment moins d’effets secondaires (mais il y en a… effets nocebo);
    évidemment les anti-dépresseurs ont beaucoup plus d’effets secondaires, et c’est en cela qu’ils sont un peu plus anti-dépresseur que le placebo car l’effet physique est bien ressenti, abrasion des sensations, effets sédatifs, sensation d’imprégnation physique impossible à décrire. Ces sensations renforcent l’effet placebo, mais de peu.
    J’ai testé le paracetamol, 1 g matin et soir, ibuprofen également, et l’efficacité est similaire, avec diminution d’une grande partie de la souffrance physique due à l’état dépressif, meilleur sommeil également, sans prescription de sédatifs, accompagnée d’une thérapie de soutien inspirée et pompée des TTC et de la philosophie et beaucoup d’écoute, avec une remarquable efficacité… mais très « chronophage », 1h chaque consultation, mais SURTOUT et JAMAIS dans le cadre d’une consultation prétendument à visée de psychothérapie… ça gâche tout! L’efficacité est notable sur les petites déprimes, la majorité des cas.
    Si l’on acceptait également que c’est normal d’être de temps en temps déprimés, angoissés, fatigués (personnellement c’est très souvent), enrhumés, d’avoir tout un tas de petites douleurs banales (moi c’est permanent à près de 60 ans), je fermerais boutique.
    Le meilleur des conseils pour prévenir ces états là : COUCHEZ VOUS TÔT! comme les anciens, et arrêtez de regarder votre stupide télé, le meilleur et puissant des dépressogènes.

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  17. Bravo pour cet article très bien écrit et très intéressant. J’ai été traité par antidépresseurs pendant 1 an cela ne m’a apporté plus de problèmes qu’autre chose prise de poids (avec alimentation saine pourtant) perte de mémoire, perte de cheveux, somnolence, maux de ventre, fatigue intense, perte de libido, trouble de la vue et plus aucunes émotions!
    Je rebondi sur le commentaire de Mgfranc: se coucher tôt change bien des choses en positif 🙂

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  18. Une belle somme de bétises tout de même sur cette page parmi quelques vérités ou lieux communs. Faire des raccourcis comparatifs avec les années ’50 est une abérration totale! la société, la médecine, les mœurs ont évolué (pas toujours en bien je vous l’accorde). À l’époque quand quelqu’un mourrait d’un cancer, personne ne savait de quoi il était mort… Alzheimer, dépression, schizophrénie, etc. tout ça n’existait effectivement pas, il y avait juste des « dingos » qu’on enfermait à l’asile, loin de la ville, quand ils ne s’étaient pas encore foutu sous un train. Sans compter que le mode de vie d’aujourd’hui est ‘légèrement’ plus stressant que celui des années ’50. Alors dire que les médecins et les lobbies pharma ont inventée la dépression (et les dépressifs) pour pouvoir vendre des médocs, ça me paraît très limité quand même. La dépression n’est pas une simple mélancolie ou un manque de volonté, elle ne se soigne pas avec des plantes ni par la méthode couet. C’est une vraie maladie qui a mis du temps à être reconnue, comprise et prise en charge correctement par le corps médical, et du côté de la populasse, le chemin risque d’être encore long, entre ceux qui vous conseillent un bon whisky tous les soirs, fumer de l’herbe ou simplement être fort et courageux, que « tout ça c’est dans la tête »… On est loin du compte. Non traitée, la dépression mène presque toujours au suicide. Maintenant malheureusement beaucoup de déprimés tombent bêtement dans l’excès inverse et s’en remettent corps et âme aux molécules, ce qu’il ne faut surtout pas faire, car là on rentre vraiment dans la spirale addictive. Les AD sont une aide, un support et c’est comme ça que le présente la plupart des praticiens. Ils aident le cerveau à trier, à inhiber les idées noires et inutiles, et de ce fait à récupérer l’énergie nécessaire pour prendre soi même le dessus sur son mal-être. Bien sûr, ils doivent être accompagné d’un suivi psycho, d’activités physiques, de relaxation, et de tout ce qui peut faire du bien en général. Je suis moi aussi contre la prescription automatique en première intention par les généralistes. Selon l’intensité du trouble, une psychothérapie peut suffire… Ou pas.

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  19. bjr, suis sous anafranil depuis 7 ans bon pas une grosse dose débuté à 75 mg pour descendre à 50 mg/jour; j’ai été en pré ménopause en 2011 et ménopausée en 2012; de janvier à aujourd’hui juillet 2014 j’ai fait trois épisodes douloureux type névralgie pudentale (douleurs horribles vagin, anus). et douleurs très invalidantes avec arrêt de travail fréquents, les deux premiers épisodes sont apparus d’un seul coup et ont duré quatre mois de souffrance, là je vis le 3ème épisode. J’ai arrêté l’anafranil est que ces symptomes névralgiques peuvent disparaître si j’arrête anafranil, merci de me renseigner car je ne sais plus quoi faire pour me soulger je souffre le martyr à me foutre en l’air, aidez moi

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  20. J’ai connu des situations pénibles dans ma vie mais je n’ai jamais pris quoi que ce soit. Je suis sous psychothérapie depuis dix ans et j’ai réussi à remonter la pente et à reprendre mes études . Après avoir validé un master cet été j’ai commencé à ne pas aller. J’ai vu mon médecin généraliste qui ma prescrit un IRSS. J’en suis à 48h . Cela me fait le même effet que mettre une crème antalgique sur une foulure. Il est certain que cela ne règle en rien l’enchainement qui m’a mené au crash mais Je n’ai plus mal.
    Je ne suis pas pro  » big pharma », ni de ces médicaments qui ne remplacent pas la parole. Si ça va pas cela peut être un adjuvant nécessaire. La DSM IV est critiquable oui sûrement. Tout mal s’intègre dans une nosologie en lien avec une construction histoire. On peut la critiquer mais les symptômes eux sont réels .

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  21. bonjour
    je prends des antidépresseurs PAROXETHINE ET ALPRAZOLAM depuis maintenant 7 ans.
    Je souhaiterai arrêter car j’ai de plus en plus de mal à me déplacer du fait de grosses douleurs articulaires dans tout le corps.
    Est ce que mes douleurs viennent de ce traitement que je prends depuis si longtemps.?
    Merci de votre réponse.

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  22. Bonjour,
    J’ai pris des AD [NdR: AD = antidépresseurs] pendant pres de dix pour traiter des problèmes d’anxieté généralisée,anxiété sociale etc …et je m’interroge sur les effets à long termes de ses médicaments car deux ans après avoir décidé d’arrêter le traitement progressivement,j’ai fait un énorme burn out(2012).
    Le problème avec les AD c’est qu’ils fonctionnent comme une béquille avec une jambe cassée et je pense qu’avec les traitements à long terme ,le cerveau perd sa capacité de gerer les déséquilibre par lui-même, pouvant survenir de difficultés sociales affectives etc…Car il ne faut pas se leurre la face les ad sont des médicaments extrement puissants,des neurostimulents hyperpuissants,en effet durant mon traitement j’ai pu observé sur moi-même les effets:resistance accrue à la fatigue,endurance accrue,insensibilité aus petits désagréments de l’existence,tout semble couler de source,on se sent en mesure de résoudre tous les problèmes qui se présentent à soi,une certaine désihibition sociale,on a l’impression d’aimer tout le monde et réciproquement…
    Quand vous vivez dans ce confort psychologique pendant plusieurs année,il faut s’attendre à des moments difficiles à l’arrêt du traitement même si ce dernier se fait de manière progressive car le cerveau continue pendant un certain de fonctionner comme avec les AD mais cela ne dure pas.
    Evidemment les labo n’exposent que les effets à courts terme qui souvent disparaissent au bout de quelques semaines mais certains peuvent persister même longtemps après l’arrêt du traitements, c’est mon cas avec la transpiration excessive dont je ne souffrait nullement avant la prise d’AD et qui aujourd’hui m’empoisonne la vie.Je suis persuadé qu’il existe un lien entre la survenue de burn out et la prise d’AD sur du long terme.
    Bref mon conseil est d’eviter ses médicaments ou alors d’en prendre sur une période la plus courte possible.

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  23. Bonjour Thor et bonjour à tous les lecteurs et commentateurs,
    Mes excuses pour avoir tardé autant à lire et à faire passer les commentaires.
    Je n’ai que très peu de temps pour Pharmacritique, à cause de soucis de santé qui durent depuis des années et dont certains se sont aggravés depuis quelque temps.
    De plus, les éternels problèmes techniques de Pharmacritique sont démotivants: outre les soucis d’affichage, régulièrement, les commentaires sont automatiquement fermés, parfois à l’exception de ceux qui concernent le tout dernier article. Ce qui veut dire beaucoup de travail pour comprendre d’où vient le problème et pour les rouvrir quasiment article par article.
    J’ai aussi concentré le peu d’énergie sur des activités autres, associatives et d’aide directe à des personnes victimes de iatrogénie médicale et médicamenteuse, aux victimes de la « maltraitance ordinaire » de la part des soignants, etc.
    J’ai accumulé beaucoup de matériaux pour une longue série d’articles et d’initiatives dont je parlerai quand je pourrai les porter de façon plus continue.
    Bon courage à toutes et à tous!
    E. Pasca

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  24. Bonjour j’ai pris de la Sertraline 75mg pendant 8mois et 2 jours après la 1 ère prise j’ai commencé à avoir des vertiges, des troubles de l’équilibre,je ne marche que très peu,juste quelques pas.je précise que j’ai 41 ans et que je marché très bien avant, mon spécialiste ne trouve pas le lien,j’ai changé de docteur qui me la fait arrêté, ça fait 15 j que je n’ en prend plus,je n’est plus de vertiges mais toujours autant de problème pour marché.Quand pensez vous, je suis désespéré ça dure depuis mars 2015.merci de votre aide,chaque réponse sera la bienvenue

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  25. 1 an de traitement à la paroxetine avec des résultats mitigés : humeur colérique, absence d’émotion, disparition totale de libido, anxiété aggravée dans un premier temps et qui a nécessité la prescription simultanée d’anxiolytique dont je n’avais pas besoin avant malgré mes crises de tétanie.
    Sevrage : diminution de la moitié de la dose et maintient d’un palier de 3 semaine, puis plus rien… 1 semaine après arrêt total. Des attaques de panique comme je n’en n’avais encore jamais eu… j’ai cru plusieurs fois que j’allais mourir… Il suffisait d’une lumière un peu trop forte pour déclencher les crises. Avis du psy : pas possible avec une si faible dose… et pourtant…
    Solution : prescription d’Effexor 75 mg… Résultat : perte de cheveux, crise de colère, insomnie, horribles douleurs musculaires (attribuée à une hernie discale qui s’était pourtant résorbée seule, faute d’avoir trouvé une autre cause visible)… Les effet sur l’humeur se sont atténués très vite, mais pas les douleurs musculaires => Abandon de mes hobbys et arrêt de travail de 1 an…Maintient du traitement durant 3 ans…
    Reprise du boulot… insomnie fréquente et épuisements fréquents… Les insomnies ont été faussement attribuées à de l’anxiété et les épuisements faussement diagnostiqués comme de la dépression… Allez, on double la dose : Effexor 150 mg…3 ans de traitement à cette dose et résultats catastrophiques : insomnie aggravée, tremblements, raideurs musculaires (attribuées à l’anxiété), burn-out sur burn-out… J’ai du réduire mon travail à mi-temps…
    Pour améliorer la chose : le psy a supprimé l’effexor (du jour au lendemain !!!) et l’a remplacé par du Wellbutrin. Résultat : crises d’épilepsie, vomissements… reprise de l’Effexor après 10 jours… Depuis, je souffre de trouble de la vision (vision floue, et flotteurs dans l’humeur aqueuse, diminution de ma vision dans le noir).
    Pour améliorer l’insomnie, le psy ajoute du Mirtazapine 30 mg le soir… Résultat : 4 kg de pris en 3 semaines. Après un mois, j’avais du diabète et des douleurs musculaires atroces… à tel point que je n’arrivais pas à marcher plus de 30 minutes. Articulations des hanches et genoux douloureuses… Le psy décide alors d’arrêter le médicament (en 15 jours)… Résultat : nouveau problème de sevrage. Troubles de la vision aggravé, crise de colère sans raison, crises de larmes sans raison, fièvre… Tout se calme après 3 semaines… Il décide alors de diminuer l’Effexor, car après tout, c’est peut-être çà la source des insomnies… J’accepte mais avec un sevrage très lent (vu l’échec des sevrages antérieurs selon « sa » méthode)…
    9 mois de sevrage… j’ai du démonter les capsules et compter les billes à l’intérieur pour diminuer progressivement les doses car le passage de 150 mg à 75mg m’a occasionné durant plusieurs mois : des problèmes de mémoire à court terme et une hypersensibilité au bruit… Après 3 mois, cela est passé (pour le bruit) et on a continué à diminuer les doses progressivement… Le sommeil est redevenu normal (miracle !), toutes les raideurs et douleurs musculaires ont disparus (miracle !)… c’était donc bien des effets secondaires du médicaments… J’y ai cru… jusqu’à ce qu’on passe de 5 mg à zéro… durant 1 mois : crises de colère, fièvre et symptômes grippaux… Puis çà a été mieux… 2 mois plus tard, problèmes d’anxiété, qui ont disparus après 1 mois… Puis troubles très curieux : paralysie momentanée de la moitié gauche du visage… et sujet à l’hypoglycémie (alors que pas de problème avant)… Les symptomes ont disparus et tout a été mieux durant 1 mois… Après cela, crash total du jour au lendemain !!!
    Cela fait à présent un an que je ne peux plus du tout travailler en raison des symptomes très invalidants que j’ai rencontré : anxiété avec dépersonnalisation et attaques de panique (jamais eu de telles attaques, c’est inédit), fièvre, épuisement total, gastroparésie et perte de poids (9 kg en 2 mois…), diarrhée, paresthésies, arrythmie cardiaque, réactions paradoxales nombreuses à plusieurs médicaments que je prenais sans soucis avant (spray nasal à la dexamethasone, anxiolytiques, certaines vitamines…).
    Ensuite sont venus les dyspnées et les apnées du sommeil, avec la bradycardie et la chute de la tension artérielle… essoufflements au moindre effort (j’ai consulté un cardiologue car j’ai cru que je devenais cardiaque). Ensuite, rétention d’eau et soif intense en alternance avec des pertes de liquides importantes et des malaises…
    Je me suis retrouvé aux urgences plusieurs fois…sans qu’on puisse comprendre ce qui se passe car la prise de sang n’a rien montré d’anormal ni dans la glycémie ni dans les électrolytes… Par contre, marqueurs inflammatoires très élevés (sans cause apparente).
    Les idées suicidaires (que je n’avais jamais eu) sont venues par la suite… J’ai du être hospitalisé et remis sous paroxétine 30 mg et anxiolytiques… Cela a accru mon anxiété au départ, ainsi que les paresthésies… J’ai développé le syndrome des jambes sans repos (diagnostiqué comme tel mais en réalité un effet secondaire de début de traitement qui a diminué progressivement par la suite : il a fallu 4 mois). Hélas, retour des insomnies, malgré des hypnotiques… Ai perdu des muscles et pris du gras… Ai les cheveux qui tombent. Asthénie, apathie, zéro motivation, zéro émotion (super d’être transformé en zombie) mais l’anxiété à fini par disparaître… J’ai également gagné de l’anémie… super… Je ne tolère plus du tout le café ni le thé (sinon je me mets à trembler de la tête au pied), même le décafféiné ne passe plus… Appétit zéro. Alternance constipation et diarrhée.. reflux gastro-oesophagien (pas top). Des phases où çà va (j’arrive à m’activer un peu) et des phases où je suis tellement crevé que même me lever pour prendre une douche c’est difficile… Bien sûr, impossible de travailler dans cet état… Au niveau cognitif, çà ne s’est pas arrangé, mes troubles de la mémoire se sont aggravés… J’ai changé de psy suite à l’hospitalisation. Il a demandé une IRM : dégats vasculaires diffus au niveau cérébral…
    Je pense que ces médocs ont bousillé ma vie. Je ne sais pas si je pourrais jamais vivre comme je vivais avant, c’est-à-dire avec de l’anxiété sociale et une bonne santé, la capacité de pouvoir travailler et la capacité de faire du sport et de jouer du violon…
    Aujourd’hui je me sens comme une épave, avec un corps en ruine et des projets ruinés…La ruine est bien sûr aussi dans le portefeuille puisque je ne suis plus capable de travailler…
    Ce n’est qu’après avoir fait de longues recherches sur internet (Medscape, Medline) et lu les témoignages d’autres personnes ayant pris des antidépresseurs que j’en suis venu à la conclusion que je suis victime d’un syndrome de sevrage prolongé : dysautonomie et dérégulation totale du système neuro-endocrinien…
    Quant aux psys, eh bien, ils ne croient tout simplement pas à cela… Le mien a fini par admettre que c’était possible, lorsque je lui ai mis sous le nez l’équivalent d’un classeur remplis d’articles scientifiques montrant les effets désastreux des antidépresseurs sur certaines personnes… La meilleure : ils ne savent pas vraiment ce qui se produit pour ces patients car il manque de recherches sur le sujet (ce n’est certainement pas les compagnies pharmaceutiques qui vont les financer) et donc il m’a avoué ne pas savoir quoi faire…
    Il me reste donc à prier pour que mon état s’améliore et que je puisse, au moins, retrouver du boulot et par la même occasion une vie sociale et la capacité de pouvoir survivre sans m’endetter.
    Alors oui, je pense que, vraiment, il y a des abus dans les prescriptions (je n’avais sans doute pas besoin de médicaments aussi puissants), il y a de la négligence dans les suivis (mes problèmes n’ont jamais été reconnus comme des effets secondaires possibles des médicaments…pourtant tout était inscrit dans les notices) et le seule réajustement n’a été, à chaque fois, qu’une escalade dans les dosages ou l’ajout de nouveau médicaments qui ont fait des ravages supplémentaires… Les sevrages n’ont pas été géré convenablement non plus…Et les symptomes de sevrages n’ont pas été reconnus à temps comme des symptomes de sevrages… Les médecins semblent bien mal informés sur le sujet, c’est assez hallucinant je trouve !
    Bref, les médecins devraient prêter plus de crédits au ressenti des patients pour se faire une expérience clinique réaliste et moins croire les représentants des firmes pharmaceutiques qui ne veulent que vendre leur pilule miracle… Il y a des milliers de gens dont la vie a été brisée par ces traitements. Triste médecine…

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  26. Pour répondre au commentaire du dessus, de « alchimix » :
    -> Je suis un homme de 36 ans, et on m’a filé du « déroxat » depuis l’âge de 19 ans, pour de la « colopathie fonctionnelle ». Oui oui, pour des maux de ventre. Quand on ne sait pas, on refile un antidepresseur…
    -> Début 2015, soit plus de 15 ans de prise, j’ai diminué la dose car j’allais bien…
    Et là, ma vie s’est transformée en enfer : nausées permanentes depuis 2 ans, vertiges, acouphènes, etc. Plus de travail, plus capable de rien faire… Ma vie est totalement détruite.

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  27. Bonjour,
    ayant recherché des compléments d’information sur votre référence à la fraude de Scott Reuben, j’ai trouvé l’article suivant qui récapitule longuement le cas : http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2009/03/13/seisme-dans-l-algologie-et-l-anesthesie-fraude-scientifique.html
    A noter que ce que vous indiquez, « Scott Reuben, chercheur qui, payé par plusieurs labos, a falsifié les résultats d’au moins 21 des 72 études qui devaient prouver l’efficacité de médicaments tels que l’Effexor… » peut faire penser qu’il a participé à l’autorisation de mise sur le marché pour les indications primaires de dépression.
    Or on lit dans cet article
    – « Scott Reuben a aussi falsifié des données concernant l’efficacité de l’antidépresseur EFFEXOR (venlafaxine) dans les douleurs neuropathiques et post-opératoires. » (donc pas dans les indications primaire de mise sur le marché)
    –  » les études ne faisaient pas partie des dossiers soumis pour l’obtention des AMM (autorisation de mise sur le marché dans diverses indications). »
    Même si cette fraude est terrifiante, le discrédit est moindre….

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  28. J’ai pris de la PAROXETHINE pendant un mois et demi, et bien qu’ayant arrêté ce traitement depuis plus de 3 mois, je souffre de problème de transpiration très désagréable. Mes prises de sang ne révèlent rien et tout me laisse penser qu’il s’agit d’un effet indésirable qui perdure même après l’arrêt du traitement. Je ne saurais le dire exactement aujourd’hui, mais il est possible que je ne sache plus gérer mon stress aussi bien qu’avant. D’où ces manifestations qui s’expriment sur mon corps (transpiration, sueur froide).
    Thor, J’aurais voulu savoir si vous alliez mieux maintenant, et plus particulièrement au niveau de la transpiration ?

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