Le patron de l’industrie pharmaceutique, Christian Lajoux, défend les laboratoires, les autorités sanitaires, la visite médicale…

Dans le numéro du 16 juin du journal Le Quotidien du Médecin, Christian Lajoux, président de l’organisation patronale de l’industrie LEEM euros.jpgpharmaceutique (LEEM: Les entreprises du médicament) et président de Sanofi-Aventis France, se livre à une charge virulente contre les critiques des dérapages de l’industrie pharmaceutique. Il parle d’un « procès en sorcellerie d’un autre temps » (lire le résumé). Signe que les critiques commencent à déranger?

Selon le journal, le président du LEEM « affronte la critique« , et ce en répondant à cinq questions dont l’élaboration a nécessité l’effort conjoint de deux journalistes. Questions qui n’ont, elles, rien de critique. Les deux côtés sont héroïques, en effet… Mais y a-t-il encore des gens assez naïfs pour attendre une information équilibrée de ce type de journal, gratuit, plein de publicités et sans aucune déclaration de conflits d’intérêts (voir cette note)?

Voici les extraits les plus édifiants de l’interview et un résumé du reste. Lajoux défend tellement bien tous les médecins et experts qui ont des conflits d’intérêts, ainsi que les autorités sanitaires et la visite médicale, que cette défense elle-même devrait suffire à éveiller les soupçons des usagers. En effet, si le patron des patrons des industriels est tellement satisfait du système dans son ensemble, si des intérêts privés du genre de ceux de l’industrie pharmaceutique sont à ce point satisfaits, on peut avoir quelques doutes sur l’état de l’intérêt général… Et puis on apprend que le LEEM a quelques intentions belliqueuses.

Illustration: logo du LEEM, modifié par Pharmacritique

Des « attaques », rien que des attaques perçues comme non justifiées

Les journalistes demandent à Lajoux s’il pense que les nombreuses « attaques » que subit l’industrie pharmaceutique sont dues au hasard ou alors résultent d’une « volonté délibérée« ? (Volonté délibérée de quoi? Ce n’est pas dit. Formule un peu bizarre… Ces journalistes penseraient-ils que les critiques seraient des actes involontaires, faits dans un état de somnambulisme ou relevant d’une sorte d’écriture automatique dans le genre surréaliste?)

Selon Christian Lajoux, ces « attaques » répétitives prennent la forme d’un « véritable procès« , que l’industrie regarde toutefois avec sérénité, puisque ce sont toujours les mêmes qui critiquent, et qu’ils n’ont que « des arguments éculés« . Sans parler du fait qu’ils disent des choses inexactes, par exemple en parlant des cadeaux aux médecins, alors que la loi anti-cadeaux remonte à 1994.

L’usagère lamda que je suis aimerait bien que ce soit aussi simple…

Il y a des insinuations qui cherchent à présenter indirectement les critiques comme des marginaux, voire des gens compromis par le passé. Mais c’est une tactique habituelle, selon la déclaration de l’ISDB (International Society of Drug Bulletins) sur la pharmacovigilance, qui nous dit entre autres que l’industrie pharmaceutique lance des campagnes visant à discréditer les critiques.

Lajoux ne ménage pas sa peine pour présenter l’industrie pharmaceutique comme une victime innocente de persécutions sans objet:

« Ce sont les mêmes procès d’intention et les mêmes caricatures, qui viennent du siècle dernier. » Un « procès en sorcellerie » (!)

Jusque-là, il n’a rien dit de concret, mais le voilà qui s’éloigne encore plus du sujet, en disant que cette nouvelle attaque « vise plus les autorités [sanitaires] elles-mêmes que l’industrie du médicament« . Et il se pose en défenseur de la HAS (Haute autorité de santé) et de l’AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé)!

Je pense vraiment qu’un tel satisfecit de l’industrie fait plus pour jeter le doute sur ces instances que toutes les critiques réunies… Désormais, je ne vais plus parler d' »autorités d'(in)sécurité sanitaire » (voir les notes de cette catégorie), mais me contenter de dire que leurs activités satisfont les patrons de l’industrie pharmaceutique. C’est plus simple et plus facile.

Ainsi, dit Christian Lajoux, « nous avons l’une des meilleurs agences [du médicament, c’est-à-dire l’AFSSAPS] d’Europe« , sans parler du Comité économique des produits de santé (CEPS) et de la qualité de la HAS, qui fait avancer un certain nombre de dossiers. Il faut apprécier la modernisation que ces instances apportent, et la qualité de leur travail, même s’il arrive que l’industrie pharmaceutique en critique certains aspects. Il en va de même pour l’UNCAM (Union nationale des caisses d’assurance-maladie).

Selon le patron des patrons des laboratoires pharmaceutiques français, « globalement, le système fonctionne bien, et (…) la qualité et l’intégrité de ses personnels ne peuvent pas être mises en doute« .

La façon des journalistes du Quotidien du Médecin de formuler la question suivante montre que, pour eux, les réponses de Lajoux ont réglé les problèmes abordés. Il en reste quelques-uns, toutefois:

Conflits d’intérêts, liens entre médecins/ chercheurs / experts et industrie

Question: « Il reste plusieurs accusations, dont les conflits d’intérêts qui peuvent exister entre l’industrie pharmaceutique et les autorités de santé… »

Voici un sujet qui doit être abordé « en toute transparence« , nous dit Christian Lajoux. Mais avant, « il faut d’abord définir ce que c’est » [les conflits d’intérêt] et tenir compte du fait que les personnes qui travaillent avec l’industrie du médicament déclarent « ce qui pourrait potentiellement constituer un conflit d’intérêts« . Il renvoie au site de l’AFSSAPS, comme si ce site était exhaustif, comme s’il y avait la moindre vérification de ces déclarations publiques d’intérêt et comme si les déclarations étaient une solution au problème des biais de l’information. (Voir les notes de la catégorie « Déclaration des conflits d’intérêts: la panacée?« ).

Et ajoute, en utilisant un argument, qui mérite largement le qualificatif d' »éculé« :

« Il est difficile, dans le monde où nous vivons, d’éviter que de grands experts et de grands spécialistes travaillent aussi avec les industriels pour développer les médicaments. Il vaut mieux développer des médicaments avec de grands experts qu’avec des mécaniciens, et il vaut mieux faire évaluer ces médicaments par des experts que par des mécaniciens ou des informaticiens. C’est une situation logique qu’il faut aborder dans sa complexité pour la faire évoluer sans rien perdre des compétences nécessaires« .

Qu’est-ce que moi, usagère lambda du système de santé, dois entendre par là? Que tous les médecins et chercheurs qui interviennent dans une étape quelconque de la vie d’un médicament, depuis sa conception jusqu’à l’évaluation, sont payés par l’industrie et ont des conflits d’intérêts? Est-ce ce message que Christian Lajoux veut faire passer? Défendre quelques-uns en jetant le soupçon sur la réputation de tous? Puisqu’il parle aussi de ceux qui ont « un rôle d’évaluateur dans les agences« . Or il y a aussi des chercheurs dans des institutions publiques, des évaluateurs a priori sans conflits d’intérêts… Non? Suis-je encore trop naïve?

Corruption par les honneurs

Dans mes discussions avec certains leaders d’opinion – ces grands pontes qui servent de pantins du pharmacommerce -, j’ai effectivement entendu ce genre d’argument: les critiques seraient le fait de médecins ou chercheurs frustrés, marginaux, jaloux du succès des autres. Puisque seuls les meilleurs seraient demandés par l’industrie pharmaceutique, et qu’il était « normal » qu’ils les soient, selon la formule d’un professeur de médecine fort bien placé. Outre le peu de considération pour les confrères de la grande famille médicale, cette argumentation n’est rien d’autre q
u’une rationalisation et un mécanisme de défense. Mais elle mérite l’attention, parce que le fait que cet argument-là revienne aussi souvent montre la finesse psychologique de l’industrie pharmaceutique. Elle sait créer, lors des grandes foires publicitaires que sont les congrès, par exemple, un sens de l’appartenance à une élite, de récompense et de reconnaissance du travail, doublé de facilités réelles ou imaginaires d’avancement dans la carrière, grâce aux contacts et aux réseaux. C’est ce que j’appelle corruption par les honneurs.

(Je noterais ici, quitte à divaguer encore plus, que l’AFSSAPS s’inspire de cette méthode dans son travail avec les associations de patients, dont les responsables sont attirés dans une collaboration en trompe l’oeil au moyen de promesses de reconnaissance, de valorisation. les présidents pourront faire partie du groupe de travail XY, être invités à telle ou telle manifestation officielle, etc. La contrepartie? Il faut calmer la base et ne rien revendiquer).

Retour à l’interview.

Il n’y a ni ici ni ailleurs un quelconque questionnement de la part des journalistes du Quotidien. Aucun « contre-interrogatoire », si je puis utiliser ce terme. Et la question suivante est tout aussi critique et de nature à pousser Lajoux à dévoiler le fond de sa pensée…

Les visiteurs médicaux

Question: « Et la visite médicale?« 

Réponse: « Attaquer la visite médicale équivaut véritablement à tirer sur une ambulance, vu le contexte actuel. De plus, dire que les visiteurs médicaux seraient essentiellement des jeunes et jolies filles, avec les sous-entendus faciles à imaginer, c’est du sexisme. Ces accusations sont scandaleuses et diffamatoires, et nous étudions la possibilité juridique de saisir la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) car nous ne pouvons pas laisser dire ça. Les visiteurs médicaux se sentent déjà en difficulté dans le contexte actuel, ils se sentent parfois abandonnés par leur entreprise dans la mutation internationale, et ils se sentent salis par ces assertions; je vous rappelle que, si les visiteurs médicaux ont bien évidemment une fonction commerciale que nous ne nions nullement, ils constituent également le vecteur par lequel remonte la moitié des informations de pharmacovigilance relative aux médicaments« .

Vu la sous-notification chronique dont souffre la France aussi, on peu dire que ce travail-là est très mal fait, et n’a de loin pas l’efficacité de la dimension commerciale. Mais je ne pense pas que ce soit le fait des visiteurs médicaux, puisqu’on sait très bien que la plupart des médecins ne déclarent pas les effets secondaires. (Ils ont pourtant l’obligation légale de le faire, selon le Code de la santé publique. Sans aucune obligation de prouver quoi que ce soit, d’ailleurs. Un soupçon suffit).

Selon Lajoux, la visite médicale est « une profession très encadrée« , exercée selon une charte par des personnes diplômées de niveau licence. « Bref, le visiteur médical ne raconte pas n’importe quoi au médecin. »

Non, certes! Il ne pourrait pas vendre s’il racontait n’importe quoi. Non, les méthodes sont plus subtiles. Je suis persuadée, par exemple, que les visiteurs médicaux qui ont distribué les fausses revues médicales éditées par Elsevier pour plusieurs laboratoires pharmaceutiques (voir cette note qui parle en détail de l’affaire Merck et du contrôle total de l’information / ghost management) ne savaient pas qu’elles étaient fausses. Ce n’est pas les visiteurs médicaux qu’il faut viser, même si, là encore, Lajoux fait tout pour détourner l’attention vers des cibles faciles, pour pouvoir se poser par la suite en défenseur de ces victimes sans défense. Non, ce sont les donneurs d’ordre qui sont responsables, pas les visiteurs médicaux qui font ce travail pour vivre. Ce sont aussi les médecins, puisque, en principe, leur code de déontologie stipule que la médecine n’est pas un commerce.

J’ai bien dit en principe.

Implication affective, manipulation par les tripes?

Quant à la séduction au sens très large du terme, à la manipulation à travers des liens affectifs, il y a des anciens visiteurs médicaux qui affirment qu’elle existe bel et bien, et que l’aspect physique fait partie des critères de sélection. Voir les notes de la catégorie « Des visiteurs médicaux et de leur impact« , et surtout le témoignage de Shahram Ahari devant le Sénat américain sidéré, dans cette note. Shahram Ahari est un homme, il ne s’agit donc pas de sexisme à l’encontre des femmes, mais de dénonciation d’une tactique qui peut être employée.

Cette enquête diligentée par les laboratoires eux-mêmes a évalué l’efficacité commerciale de l' »engagement affectif » du médecin, de sa « réaction émotionnelle » dans l’interaction avec les visiteurs médicaux. Cela est carrément vendu par des sociétés travaillant pour l’industrie pharmaceutique comme une méthode marketing. Entre les Etats-Unis et la France, ce sont les mêmes laboratoires, Christian Lajoux ne devrait donc avoir aucun mal à manifester son indignation morale.

Le Dr Peter Mansfield, fondateur de l’association internationale Healthy Skepticism, dont je fais partie, l’énumère en parlant des tactiques des visiteurs médicaux et de l’importance du « facteur humain ».

Comment ne pas être tenté par l’ironie, dans ces conditions? Doit-on rester indifférent lorsqu’on apprend que notre médecin nous prescrit un médicament parce qu’il apprécie le visiteur médical/ ou la visiteuse médicale? Qu’il il y a là non pas de la science, de la médecine fondée sur le niveau de preuves (EBM: evidence-based medicine), mais une « implication émotionnelle », selon le terme de PeopleMetrics dans l’enquête mentionnée?

Philippe Lamoureux et le pantouflage

La dernière question que les journalistes du Quotidien posent à Lajoux revient sur un exemple criant de pantouflage, qui devrait être interdit par la loi :

Question: « Quid de votre directeur général, Philippe Lamoureux, qui a exercé des responsabilités à l’agence du
médicament?
« 

Réponse de C. Lajoux: « Les attaques proférées contre lui déshonorent leurs auteurs. Les qualités, l’honnêteté et l’intégrité de Philippe Lamoureux ne sont ignorées de personne. Quand le LEEM lui a proposé de le rejoindre pour mettre ses compétences au service de la santé, Philippe l’a fait avec le souci de l’intérêt général. En mettant une personnalité aussi incontestable à un poste clé des Entreprises du médicament, le LEEM donne clairement un message d’évolution de ses relations avec l’ensemble du monde de la santé. »

(Fin de l’interview).

Commentaires

Sapristi!! Voilà une définition bien élastique de l’intérêt général. Et une évolution qui ressemble fort à une régression sur tous les plans de la démocratie et de la République. Les républicains ont décidément perdu la bataille, puisque la « chose publique » en est arrivée là, à être confondue avec des intérêts privés de ce genre, sans que quiconque hurle au loup.

J’affirme le contraire de ce que dit Lajoux : tous ceux qui ont dénoncé ce pantouflage – ce passage de Lamoureux au privé, avec son carnet d’adresses et sa connaissance parfaite des rouages étatiques en santé – ont fait leur devoir de citoyen. Il ne s’agit nullement d’une attaque (terme répétitif employé dans l’interview) à la personne, mais de la critique d’un acte contraire aux principes républicains. Je me sens concernée, puisqu’une recherche « Philippe Lamoureux pantouflage » et « Philippe Lamoureux » « conflits d’intérêts » donne (aujourd’hui, en tout cas) la note de Pharmacritique en toute première position. En septembre 2008, seul le Canard enchaîné avait dénoncé ce scandale et ne s’est pas contenté de dire qu’un tel est passé de telle institution à telle autre. Bravo à notre volatile de garde, qui oeuvre, lui, réellement pour l’intérêt général! J’espère que personne de cette rédaction-là ne suivra l’exemple de Philippe Val…

A propos, Philippe Lamoureux avait dirigé l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation à la santé) depuis sa création en 2002, et non pas l’agence du médicament (AFSSAPS), comme l’affirment les deux journalistes. A ma connaissance du moins, confortée par une recherche rapide.

Nous pouvons être sûrs qu’il va pouvoir conseiller les laboratoires sur leur stratégie marketing… Ne prétendent-ils pas pouvoir faire eux aussi de l' »éducation à la santé« , de l’éducation thérapeutique? Sans parler des prétentions à être des sources fiables d’information santé? N’est-ce pas là l’un des enjeux majeurs de la bataille toujours en cours au niveau européen? (Voir les notes des catégories « Publicité directe pour les médicaments« , « Education thérapeutique« , ainsi que certains billets de la catégorie « Autorités d'(in)sécurité sanitaire« .

PS

Le logo du LEEM a été modifié par moi, pour avoir une meilleure lisibilité. Que voulez-vous, les philosophes ont le souci de l’essence des choses, et les euros du L€€M la traduisent assez bien, compte tenu des profits, qui n’ont d’ailleurs pas été affectés par la crise. Cette illustration-ci n’est pas une mauvaise traduction non plus; elle interprète le code de déontologie (sic) et de bonne conduite du LEEM et de l’industrie du médicament dans son ensemble. Les industriels parlent de chartes, sur des sujets de santé, donc touchant à notre intégrité physique et mentale, alors on est non seulement en droit, mais on a le devoir de se demander sur quel type de papier elles sont écrites. Parce que, franchement, après tous les Distilbène, les Vioxx, les Agréal, les Enantone, les Zyprexa, les Di-Antalvic, les Avandia et autres douceurs qu’on a gobées en disant « merci, docteur! », il est grand temps que nous nous réveillions, nous, les usagers. Nous ne pouvons pas nous dire victimes éternellement. Si nous n’apprenons toujours pas de nos erreurs et que nous répétons les mêmes, nous sommes co-responsables de ce qui arrive.

Elena Pasca

3 réflexions au sujet de “Le patron de l’industrie pharmaceutique, Christian Lajoux, défend les laboratoires, les autorités sanitaires, la visite médicale…”

  1. Vu de l’extérieur c’est presque in-croyable mais je vous assure que vécut de l’intérieur alors là …c’est carrément un système sectaire et mafieux que vous découvrez!
    Comme l’auteur de cet article je suis scandalisée de la bonne conscience et de la soi-disant bonne conduite affichée par l’industrie pharmaceutique! Ayant vécut 10 années au coeur même de plusieurs entreprises j’ai pu en découvrir tous les systèmes. ce qui est plus incroyable c’est que quand vous travaillez pour ces firmes vous êtes entièrement sous la coupe psychologique et sans esprit critique pour se rendre compte de ce qui se pratique sur vous et ce que vous pratiquez sur les médecins: il faut dire que les salaires mirobolants et avantages divers que vous touchez sont pour beaucoup dans le fait que vous marchez dans le système: on achète votre naïveté et le peu de sens éthique qui reste . Dans un premier laboratoire j’ai d’abord fait l’objet d’une enquête personnelle : amis, famille , engagement politique …
    Pendant 5 années on a essayé de modeler ma personnalité , jusqu’à ma voix qui n’était pas suffisamment aux yeux de mon hiérarchique : « chaleureuse , évocatrice…  » .
    Pour un second laboratoire c’était des heures à répéter les mêmes phrases commerciales pour accentuer tel ou tel mot plus vendeur que d’autres… aucun discours au hasard tous les mots sont ciselés et tournés vers le maximum d’efficacité : on apprend à ne pas laisser le choix au médecin.
    les congrès, soirées médicales et autres déjeuners de travail sont certes encadrés par la loi DMOS de 1994 avec un programme scientifique pour couverture.
    Quels sont les médecins qui suivent réellement ces moments de soi disant formation? Bien peu . Beaucoup préferent profiter des structures hôtelières mises à disposition, des sites et découvertes touristiques…ou profiter tout bonnement de la dégustation de vins qui a lieu en 2 eme partie de soirée en oubliant de se présenter à la partie  » formation  » du début … et tout est à l’avenant!
    Les échantillons médicaux viennent d’être interdits : Jusqu’alors combien de cartons entiers gratuits ont servi à alimenter des établissements médicaux …dispensés ainsi de commandes et donc bénéficiaires;
    La contre partie : le malade ressort de l’établissement avec son traitement qu’il va par contre continuer en ville … et par conséquent assurance de prescription médicale sur de nombreuses semaines et parfois de longs mois pour le laboratoire. Vous marchez dans ce système vous ferez partie des Top Ten, vous faites preuve d’un tantinet de personnalité et de sens des valeurs , vous serez très vitre broyé et éjecté du fonctionnement.
    Tout le système pharmaceutique est basé sur le gain au dépend de l’éthique. Et tant que le milieu médical sera lié au secteur privé de l’industrie pharmaceutique, les conduites mafieuses, scandales et perversions seront la règle.

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  2. Totalement caricatural !!! Vous avez visiblement échoué dans votre carrière professionnelle,et vous essayez de régler vos comptes avec l’industrie pharmaceutique.C’est la réaction habituelle de certains laissés pour compte,aigris d’être des ratés..
    Vous prenez les médecins,ou pour des idiots,incapables de juger,ou pour des corrompus..
    Je vous plains,pour votre personnalité,votre passé de looser,votre avenir qui sera bien sombre lui aussi…
    gm

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  3. Gérard Morel, vous trouvez que Pharmacritique a échoué dans sa carrière professionnelle, je trouve au contraire que sa carrière est merveilleusement réussie….. et je remercie ce blog de nous fournir d’excellentes et véridiques informations.
    En effet, il y a des médecins idiots, incapables et corrompus, j’en ai fait l’objet !!
    Je vous plains !!!

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