Une loi pour supprimer la publicité pour les vaccins? Les relations Sanofi – Sarkozy et les conflits d’intérêts du Gardasil vaincront

Le 15 janvier 2009, un groupe de sénateurs a déposé une « Proposition de loi visant à la suppression de la publicité pour les vaccins auprès du Pub TV Wegotideas.jpgpublic ». Nous y viendrons après avoir esquissé brièvement le contexte réglementaire en la matière.

Mais commençons par le contexte publicitaire d’une intensité jamais atteinte, couplé d’une censure elle aussi sans précédent. Et la proximité entre Jean-François Dehecq, le patron de Sanofi, et Nicolas Sarkozy n’est a priori pas de nature à les atténuer…

Illustration : Wegotideas

Publicité partout, esprit critique nulle part

Le matraquage publicitaire s’intensifie, puisque et TF1 et France 2 ont consacré des longues minutes à la vaccination par Gardasil ou Cervarix, présentée comme indispensable, sans un mot pour l’efficacité globale très faible (17%) sur les dysplasies modérées ou sévères et donc sur l’incertitude d’autant plus importante quant à la protection contre un cancer qui se déclarerait 20 à 30 ans plus tard. Sur TF1, une gynécologue parlait carrément de protection contre 84% des cancers du col de l’utérus en France ( !!), chiffres sortis du chapeau de magicien de Sanofi Pasteur MSD, avec le vernis scientifique donné par les médecins qui sont à sa solde. Et il y en a, comme nous l’avons dévoilé en exclusivité dans cette note.  Et puis il y a les spots à la radio, les pubs dans des magazines féminins, dans la presse médicale gratuite, les encarts géants dans les vitrines de certaines pharmacies, les vidéos sur Dailymotion, les initiatives politiques locales de sensibilisation à la vaccination, etc.

Je ne donne volontairement pas les liens vers les pubs télévisées et autres vidéos, pour ne pas contribuer à cette « hystérie vaccinale », selon le mot très juste d’un journal allemand.

Tout cela s’accompagne d’un durcissement de la censure, dont plusieurs lecteurs ont fait les frais, par exemple en voulant poster des liens vers des articles de Pharmacritique sur Doctissimo ou d’autres forums. Des mois entiers de messages et des discussions entières ont été supprimés, les critiques qui pouvaient donner des arguments et n’étaient pas dans un discours antivaccinaliste d’ensemble – facile à réfuter – ont été définitivement bannis. Curieusement, la censure s’est intensifiée depuis le billet de Pharmacritique qui rend compte des conflits d’intérêts de certains spécialistes français (voir la note citée plus haut). Mais il s’agit peut-être d’une coïncidence. Une coïncidence aussi si Doctissimo faisait encore très récemment de la publicité pour ces vaccins, sous le slogan « J’aime mon utérus », je me fais vacciner ! Très scientifique comme discours, rien à dire ! Ca s’adresse tout droit aux tripes, et surtout pas à la raison.

Et nous avons évoqué brièvement la censure tentée par Sanofi Pasteur MSD à la Réunion, pour museler les généralistes de l’URML (union régionale des médecins libéraux) qui ont mis en place un projet de dé désinformation (DDI) incluant une contre-publicité dans Le Monde et d’autres supports. C’est un comble que d’envoyer le « responsable des affaires médicales » d’une firme pharmaceutique –  le Dr Yann Leocmach – jouer l’inquisiteur qui rétablit le dogme, en tandem avec le Pr Jean-Charles Boulanger. Il suffit d’une recherche rudimentaire pour voir que celui-ci s’affiche partout dans des congrès et autres grandes messes dites par des consultants de Sanofi et pour le profit de cette firme comme de GSK. Oui, de GSK aussi, parce qu’un congrès dans le genre d’Eurogin ne fait pas dans le détail : toutes les firmes qui financent doivent y trouver leur compte, y compris celles qui contribuent techniquement à la réalisation du vaccin et des tests de typage HPV, telles Codépharma, Qiagen / Digene, Roche diagnostics, Cytyc France, Meda, comme on peut le voir sur cette page de cette grande sauterie industrielle annuelle qu’est Progin / Eurogin. (Quant à la liste des participants d’Eurogin, pour le moment le fichier PDF ne s’ouvre pas, mais son début est lisible sur cette page Html).

Comment s’étonner dès lors du succès de cette inquisition et de l’aveuglement quasi généralisé en France, contrairement à ce qui se passe à l’étranger ? Surtout lorsque notre firme nationale (Sanofi) est impliquée et que Sarkozy en personne manifeste sa proximité avec son patron – Jean-François Dehecq – et ses intérêts en le nommant président du conseil d’orientation du « fonds souverain à la française », doté de 20 milliards d’euros pour faire face à la crise financière ? Le destin de la nation entre les mains d’une firme, et on s’étonne qu’on doive gober ses produits sans pouvoir piper mot ? Un conflit d’intérêts abyssal. Sanofi-Aventis et sa filiale Sanofi Pasteur MSD (détenue à 50% par Sanofi et à 50% par Merck) peuvent faire ce qu’ils veulent, et cela se voit parfaitement. Comme on sent parfaitement les effets des « méthodes de choc » et de la « marche forcée » qui définissent Dehecq selon un article de L’Express intitulé La potion Dehecq. Pour l’anecdote, on apprend qu’il fait partie, avec ses 3,084 millions d’euros, des dix patrons français les mieux payés. (Pas étonnant, d’ailleurs, puisque ce sont ceux que Sarkozy côtoie habituellement, comme on l’a vu avec Lagardère ou Bolloré).

Dans ces conditions, quelles chances donnez-vous au citoyen lambda qu’est Pharmacritique ou à quelques médecins critiques de faire entendre leurs voix ? Aucune ? Nous sommes d’accord.

Réglementations en matière de publicité pour les vaccins

La revue Prescrire se prononce dans son numéro du 15 octobre 2008 sur la déformation des restrictions à la publicité. Citons un fragment de la une, qui esquisse d’abord les règles définies par les autorités sanitaires : « Selon l’Afssaps [agence de sécurité sanitaire] (…), les recommandations du Comité technique des vaccinations (CTV) (b) concernant les catégories de population à vacciner, doivent figurer de façon lisible et en totalité sur tous les supports promotionnels des publicités grand public des vaccins depuis 2004 (c)(2). Mais la retranscription totale des recommandations du CTV, parfois volumineuses, peut s’avérer problématique avec certains supports publicitaires, notamment télévisuels et radiophoniques. Aussi, les pouvoirs publics ont fait le choix d’autoriser l’insertion de « recommandations abrégées », définies par le CTV (d) (1). Pour les autres supports publicitaires, les recommandations du CTV doivent toujours être retranscrites entièrement (e).

En somme, les pouvoirs publics ont fait le choix du message publicitaire, au détriment de la réelle information des patients. Une autre option aurait été de reconnaître que la brièveté des messages publicitaires audiovisuels ne permet pas une information suffisante du public. Lorsqu’une vaccination est une mesure préventive de santé publique, la promotion par les autorités sanitaires reste plus appropriée que celle des firmes, qui ont un fort conflit d’intérêts. » (C’est Pharmacritique qui souligne en rouge).

L’instance chargée d’encadrer cette publicité est le Haut Conseil de la santé publique. Comme le rappellent les sénateurs, « La loi n° 2007-1786 du 19 décembre 2007 de financement de la sécurité sociale pour 2008 a, par son article 73, posé certaines conditions pour la diffusion radio-télévisuelle des publicités pour les vaccins. Selon cet article, «sauf pour les campagnes vaccinales institutionnelles, les campagnes publicitaires auprès du public pour des vaccins obligatoires ou recommandés, sous la forme de messages télévisuels ou radiodiffusés, ne sont autorisées que si elles sont assorties, de façon clairement identifiée, des mentions minimales obligatoires que le Haut Conseil de la santé publique détermine en prenant en compte les caractéristiques de tels messages publicitaires audiovisuels ». » Le texte original figure dans le Code de santé publique, sur cette page.

Or, dans son « Avis relatif aux mentions minimales obligatoires pour les messages publicitaires télévisuels et radiodiffusés sur les vaccins contre les papillomavirus« , en date du 17 octobre, il est clairement dit que « Le Haut Conseil de la santé publique déplore que les firmes productrices de vaccins soient autorisées à faire des publicités télévisuelles ou radiodiffusées pour le grand public. » C’est en bon français et parfaitement lisible. Mais apparemment, les intérêts particuliers – économiques – des laboratoires l’emportent sur la santé publique, qui reste une quantité négligeable en France. Cela n’a pas changé depuis l’époque du Distilbène ou depuis le Vioxx… Côté information, l’effet Tchernobyl est toujours de mise : les autorités sanitaires font un bouclier pour ne pas nous effrayer et risquer d’enrayer la prospérité économique de la firme nationale.

A noter que le Gardasil et le Cervarix ne sont en aucun cas de telles mesures préventives, puisque le cancer du col de l’utérus n’est pas un problème de santé publique. Et même à supposer qu’il le soit, il ne faudrait pas perdre de vue qu’il y a 16 génotypes de papillomavirus qui peuvent être impliqués dans l’apparition à long terme d’un tel cancer, alors que les vaccins ne ciblent que deux de ces sérotypes (HPV 16 et 18). D’où aussi la très faible efficacité du Gardasil, de l’ordre de 17% uniquement, comme l’ont souligné les analyses parues dès 2007 dans les revues New England Journal of Medicine (voir ici et ici) ou Arznei-Telegramm (dont nous avons traduit l’excellente analyse dans cette note). Ces chiffres ont été réaffirmes par la suite dans d’autres débats ou articles, par exemple dans le CMAJ, dans un autre article assorti d’un éditorial du NEJM (dont nous avons traduit des fragments), ou encore dans Gynecologic Oncology (voir la traduction dans cette note).

Si l’on applique au Gardasil et au Cervarix les restrictions en matière de publicité pour les médicaments, on se rend compte qu’aucune n’est respectée par les publicités pour ces vaccins…

« Le décret n° 96-531 du 14 juin 1996 précise les formes que la publicité ne doit pas emprunter, par exemple la publicité ne doit pas suggérer que l’effet du médicament est assuré ou qu’il est sans effets indésirables », nous dit un texte explicatif du même Haut Conseil de la santé publique, en date de juin 1999. Or avez-vous vu quelque part dans les publicités pour ces deux vaccins la mention d’une efficacité non certaine contre les génotypes 16 et 18 ? Ou la mention d’effets secondaires possibles ? Sans parler de l’autre exigence non respectée : « présenter le médicament ou produit de façon objective ». Mais qui peut croire que Sanofi Pasteur MSD ou GSK ou toute autre firme productrice de médicaments et de vaccins fait autre chose que justement ce dont il est question ici, à savoir de la publicité ? Rien ne distingue la publicité des firmes de celle de n’importe quel producteur de lessive qui dit que c’est sa lessive qui lave le plus blanc. Elle blanchit la matière grise, c’est certain.

Mais nous avons largement abordé les questions liées à l’efficacité, à l’utilité, à la fréquence des génotypes HPV et au possible effet contre-productif de la vaccination – qui augmente numériquement de 44,6% le nombre de dysplasies chez les femmes déjà contaminées évaluées dans un sous-groupe – dans les divers billets rassemblés sous les catégories « Gardasil, très critiqué à l’étranger » et « Gardasil (divers)« .

Objections quant aux données scientifiques utilisées par les sénateurs

Ils ont été malheureusement mal conseillés sur le nombre de génotypes que ciblent ces vaccins, puisqu’ils pensent que le vaccin quadrivalent – le Gardasil – ciblerait quatre souches oncogènes de papillomavirus humains. Or ils ne sont que deux (les HPV 16 et 18), les deux autres (les HPV 6 et 11) n’étant pas oncogènes, puisqu’ils ne provoquent dans le pire des cas que des verrues génitales non cancérigènes. D’ailleurs, des revues médicales – dont Arznei-Telegramm dans l’analyse des essais de GSK sur le Cervarix traduite par nous – ont dit que les HPV 6 et 11 pourraient offrir une immunité naturelle contre le développement de dysplasies CIN 2 / CIN 3 (lésions de sévérité moyenne et importante, pour traduire le jargon) et de cancers du col de l’utérus.

Une autre erreur des sénateurs consiste à considérer que ces quatre génotypes – ou du moins deux, comme on l’a vu – seraient les plus cancérigènes. Rien de tel n’a été prouvé, comme nous l’avons dit dans les diverses notes parlant de la prévalence des génotypes HPV, et surtout de la variation géographique de leur distribution. Dans des pays tels l’Espagne, les Etats-Unis ou même le Brésil, les génotypes 16 et 18 sont très rares. Voir à ce sujet nos notes de la catégorie « Gardasil (divers)« . Ces affirmations sont étayées non seulement par les études indépendantes, mais même par la monographie du CIRC (Centre international de recherche sur le cancer, IARC en anglais), qui est une agence de l’OMS, donc en tant que telle certainement pas indépendante des laboratoires et des intérêts économiques…

Du coup, l’affirmation d’une prévention de 70% des cancers du col de l’utérus ne repose sur strictement rien – c’est précisément un message publicitaire. Et n’oublions pas que les chiffres avancés pour la France sont pile poil les mêmes que ceux donnés par les laboratoires au niveau mondial, or on sait qu’entre la France et les pays pauvres, il n’y a ni les mêmes génotypes ni les mêmes façons de dépister et de traiter les éventuelles dysplasies avant qu’elles n’évoluent vers des cancers (si d’autres co-facteurs sont présents, cf. notre note qui liste les autres causes mentionnées par le CIRC / IARC).

Les autorités sanitaires ont repris ces chiffres sans aucune critique et sans aucune vérification par des études indépendantes. Et pourtant, celles-ci seraient plus que nécessaires lorsque l’on sait que les seules données dont on dispose quant à la France sont issues de recherches publiées directement par des employés de Sanofi Pasteur MSD et par des chercheurs qui sont consultants pour cette firme, tels le Pr Didier Riethmuller ou le Dr Jean-Luc Prétet. Quant à Joseph Monsonego, qui chaperonne toutes les manifestations publicitaires de grande envergure pour le Gardasil et le Cervarix – les congrès, colloques, publications et autres, sponsorisés par toute la kyrielle de firmes impliquées dans la production des vaccins et dans leur commercialisation -, on sait qu’il fait partie du « comité de pilotage » (steering committee) de la firme Merck, tout comme la Pre Nubia Muñoz ou la Pre Margaret Stanley pour GSK. Ces deux professeures sont elles aussi considérées comme des autorités en la matière… En tout cas, tous ces experts savent impulser le commerce, vu l’écran de fumée pseudo-scientifique qui règne en France autour du Gardasil et du Cervarix, et que la plupart des médecins ne remettent pas en cause. Même pas Prescrire, dont l’aveuglement contraste fortement avec les positions critiques de tous les journaux et groupes indépendants avec lesquels elle collabore au sein de l’ISDB (International Society of Drug Bulletins). Le palmarès de la Pilule d’or, c’est une pilule difficile à avaler.

Sachant que le rôle d’un comité de pilotage est de tout faire pour que la stratégie commerciale des firmes soit appliquée de la façon la plus profitable possible, on comprend à quel point nous sommes soumis à la désinformation la plus totale, puisque aucun de ces chercheurs ne déclare ses liens d’intérêts dans des publications françaises ou lors de toute autre manifestation ayant lieu en France. (On ne leur demande rien, alors pourquoi le feraient-ils?) Il faut chercher dans les publications étrangères pour le savoir.

En attendant, l’opinion française – médecins compris – a l’impression que l’étude EDiTH reflète des résultats obtenus en toute indépendance… Sur ces questions, voir les notes de Pharmacritique réunies sous la catégorie « Gardasil – Cervarix : conflits d’intérêts » et tout particulièrement la note intitulée Gardasil: « Conflits d’intérêts du Pr Riethmuller, du Dr Prétet et de l’étude EDiTH, LA référence française intangible« , déjà citée.

Cela dit, les erreurs des sénateurs dans ce texte ne sont pas rédhibitoires, puisqu’il ne s’agit pas pour eux d’entrer dans une argumentation scientifique, mais de défendre des principes élémentaires de prudence, ainsi que l’intérêt général, qui interdit qu’on fasse des expérimentations grandeur nature sur la population au nom d’un prétendu problème de santé publique, inventé pour le profit de Merck et autres Sanofi Pasteur MSD ou GSK. Il ne s’agit pas de minimiser la souffrance des femmes qui développent un tel cancer, mais il est certain que la grande majorité de ces femmes n’ont pas été dépistées correctement et/ou présentent d’autres co-facteurs qui met leurs défenses naturelles hors service. Il est certain aussi que la composante émotionnelle empêche souvent un discours rationnel dès que le mot cancer est prononcé, et on peut le comprendre, sans le cautionner pour autant.

Extraits de la proposition de loi des sénateurs

(Le texte intégral peut être lu sur cette page)

 » (…) Ces spots publicitaires financés par l’industrie pharmaceutique et diffusés très largement sur nos écrans télévisés et de cinéma au cours de l’année 2008 mettent en scène des femmes de tout âge et encouragent de façon insidieuse les mères à protéger leurs filles contre le cancer du col de l’utérus. Jouant ainsi sur la peur et la culpabilité des parents vis-à-vis de leurs enfants, le laboratoire pharmaceutique présente le vaccin comme le remède absolu contre le cancer du col de l’utérus.

Or rien n’est moins sûr. Il existe en effet plus de cent génotypes de papillomavirus humains (HPV), tous différents par leur pouvoir cancérogène. Bien que ce vaccin recombinant contienne les quatre génotypes les plus cancérogènes, la Haute Autorité de Santé, dans sa fiche de bon usage du médicament d’août 2007, estime que « 70 % des cancers du col de l’utérus sont liés à ces [quatre génotypes] : leur prévention est attendue, mais non démontrée. Le vaccin ne peut prévenir les 30 % de cancers du col liés à d’autres types ». Elle ajoute que ce « vaccin ne résout pas tout », et que « si les femmes vaccinées se faisaient moins dépister, une augmentation de l’incidence et de la mortalité de ces cancers serait probable ».

D’autre part, à l’inverse de la publicité laissant entendre une protection définitive pour toutes celles ayant choisi de se faire vacciner, la Haute Autorité de Santé fait état d’un manque de recul pour évaluer le maintien de l’efficacité vaccinale au-delà de cinq ans, en estimant que « l’effet préventif de Gardasil® sur les cancers du col ne pourra être démontré qu’à long terme, puisque le délai entre l’infection à HPV et la survenue d’un cancer invasif est de 15 à 25 ans ». De même, des chercheurs danois de l’Institut for rationel farmakoterapi estimaient en 2006 « [qu’] il n’y a pas encore de données sur l’efficacité à long terme ou les effets indésirables à long terme du Gardasil®. Les données de prévention du développement de cancer du col sont préliminaires et basées sur des critères intermédiaires. Les essais avec des critères cliniques de jugement nécessitent des durées d’observation plus longues, et pourraient poser des problèmes éthiques ».

Enfin, cette publicité pour les vaccins autorisée dans le but d’assurer une plus grande efficience aux dépenses de l’assurance maladie n’est que très relative. En effet, du fait de l’insuffisance constatée du vaccin, le laboratoire qui le commercialise recommande très fortement le dépistage. Dès lors, on peut craindre un progrès très marginal pour un coût très élevé (406,77 euros par vaccination) entre le groupe des femmes bien dépistées et le groupe des femmes bien dépistées et vaccinées. (…)

La publicité auprès du public réalisée par les firmes productrices de vaccins est guidée par des intérêts commerciaux incompatibles avec une information des patients objective et indépendante. Seules les autorités de santé sont en mesure de garantir cette indépendance nécessaire à la sauvegarde de la santé publique. »

*

Elena Pasca

7 réflexions au sujet de “Une loi pour supprimer la publicité pour les vaccins? Les relations Sanofi – Sarkozy et les conflits d’intérêts du Gardasil vaincront”

  1. Merci pour cet article vraiment très complet !
    Un point m’intrigue, à ma connaissance le vaccin a le statut de médicament.
    Dans ces conditions la loi française qui autorise, de façon dérogatoire, la publicité pour les vaccins par des intervenants privés est en violation flagrante de la directive européenne de 2001 confirmée en 2004 qui interdit toujours la publicité directe pour les médicaments de prescription (malgré les mauvaises intentions de la Commission Européenne dans ce domaine que vous nous avez exposés récemment). Or cette directive s’impose en droit interne.
    L’argumentaire centrale et le plus solide des sénateurs, imparable, sauf erreur de ma part, ne devrait-il pas être de nous mettre en conformité avec les directives européennes sur le médicament ?
    Merci d’avance si vous pouvez clarifier ce point et de me détromper si je fais fausse route…
    bien cordialement.

    J’aime

  2. La publicité pour les vaccins est autorisée – à ma connaissance – partout en Europe comme sur le continent nord-américain ou en Australie. Je ne parle pas d’autres régions, parce que je n’ai pas d’informations. Partout dans ces régions, il y a une distinction nette entre médicaments et vaccins, et le régime qui les gouverne est différent, probablement dans l’optique d’un bénéfice de santé publique résultant de la prévention. François Autain et les autres sénateurs parlent de la « publicité pour les vaccins autorisée dans le but d’assurer une plus grande efficience aux dépenses de l’assurance maladie ».
    Je ne connais pas le droit européen, ni le droit tout court, d’ailleurs, mais seulement des parties de philosophie du droit… Inextricablement liée aux questions de philosophie politique et morale comme à l’esthétique, d’ailleurs. Ce n’est pas pour rien qu’entendre des médecins définir la médecine comme de l’art et penser pouvoir décider en autarcie médico-médicale sur l’objet comme sur les objectifs et les limites de la médecine me révolte. Je reviendrai là-dessus, parce qu’il faut que quelqu’un le dise, quitte à froisser la bien-pensance.
    Je ne peux donc pas vous répondre en citant des lois, à part souligner cette différence de traitement législatif que François Autain et les autres sénateurs aimeraient justement supprimer.
    Le Code de la santé publique fait cette même distinction
    http://legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=44F28F984967A518A90001325EB588BA.tpdjo09v_3?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006689939&dateTexte=20090125&categorieLien=cid
    je pense – par simple déduction – que les sénateurs sont mieux informés quant à la conformité d’une éventuelle loi nationale avec les directives qu’ils ne le sont quant au Gardasil et aux papillomavirus oncogènes. A priori, ils ne proposeraient pas un projet immédiatement recalé.
    Cela semble donc être une question de définition, puis de régime différent. La machinerie des autorités publiques d'(in)sécurité sanitaire a elle aussi des rouages différents pour les recommandations, l’évaluation, le recueil des effets secondaires (les fameux plans de gestion de risques, très foireux, car ne permettant aucune évaluation sérieuse, comme me le disait récemment un connaisseur).
    D’un autre point de vue, quand on pense que le VAERS (système de recueil des effets secondaires des vaccins aux Etats-Unis) est à 100% privé, et que la firme Constella Group (ou Constella Pharma) est une CRO (contract research organisation ou SRC: société de recherche sous contrat) qui travaille en même temps pour le gouvernement fédéral (CDC, FDA) et pour les firmes pharmaceutiques, il y a de quoi douter.
    Sachant que c’est Constella / Future (en fonction des rachats) qui a été chargée par les autorités publiques états-uniennes d’actualiser la liste des agents carcinogènes et y a introduit les papillomavirus alors même qu’elle avait parmi ses clients et commanditaires Merck et GSK, on peut se poser des questions.
    Constella a un contrôle total sur la question, du début jusqu’à la fin. Elle ne déclare plus ses clients privés, comme je le soulignais dans la note parlant de tout cela.
    « Les conflits d’intérêts, tares héréditaires du Gardasil. Le sous-traitant Constella travaillait à la fois pour le privé et pour Merck et GSK »
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/06/03/les-conflits-d-interets-tares-hereditaires-du-gardasil-a-l-e.html
    Quant le CDC fait une analyse disant qu’il n’y pas lieu de s’inquiéter, on pense que c’est une autorité publique qui a accès aux données brutes et les interprète. Non, c’est Constella avec son VAERS.
    Je voudrais rappeler ici que je ne suis pas antivaccinaliste. Au contraire, il faut à mon sens critiquer les aspects douteux justement pour défendre la cause, le principe de la prévention par la vaccination. (L’idée de prévention ne s’applique pas au Gardasil / Cervarix, de l’avis de la majorité des indépendants). Un tel aspect douteux est aussi l’hydroxyde d’aluminium, mais ce n’est pas le lieu pour s’étendre là-dessus.
    Je considère que ce qui est inacceptable l’est partout. Et cette mainmise privée l’est.
    C’est au nom de cette même idée que je n’ai pas l’intention de ne critiquer que les firmes et passer sous silence les actes ou conceptions des cercles indépendants qui me semblent indéfendables. Aussi, je peux très bien – et dans le même billet – citer la revue Prescrire sur un point et en contester l’attitude sur un autre. On ne rend pas service à la cause de la pensée critique par l’idolâtrie ou par l’endogamie. La pensée même d’en faire une bible devrait faire bondir tous ceux qui la lisent et / ou la font.
    Cordialement.

    J’aime

  3. Deux précisions
    Lien ajouté: la revue Arznei-Telegramm parle d’une possible immunité naturelle – possible, qui ne veut pas dire certaine – dans l’article analysant le Cervarix, pas le Gardasil. Je me suis rendue compte que ma remarque n’a pas été assez précise, alors j’ai rajouté le lien (au début du paragraphe sur les objections aux données scientifiques utilisées par les sénateurs). A ouvrir aussi à partir de la catégorie Cervarix.
    Face à l’avalanche publicitaire, j’ai dû avoir recours à la modération depuis une dizaine de jours. Et je me retrouve moi-même modérée, enfin, façon de parler ;-))). Je dois approuver mes propres messages. Il faut le dire pour les lecteurs qui n’ont pas l’habitude, pensent que les commentaires ne passent pas et les postent plusieurs fois.
    c’est assez dingue que je doive m’approuver moi-même, au cas où j’aurais changé d’avis en trois minutes, en plus de corriger manuellement les déformations que le blog inflige aux textes, même écrits directement à l’aide d’un éditeur html, sans aucun traitement de texte.
    Dès qu’il y a un saut de ligne, ça se brouille. Le seul bon côté des choses, c’est d’avoir appris quelques commandes html.
    Je voudrais dire un grand merci aux informaticiens et à tous les lecteurs qui m’ont aidée. (Ce ne sont pas les informaticiens de l’hébergeur.) Ca n’a pas été facile, vu mon absence totale de talent technique, donc la nécessité de longues explications et de répétitions.

    J’aime

  4. ca va péter, de toutes manières, déjà les vaccins sont inutiles et en plus toxiques; les lobbies doivent être interdits d’être au gouvernement car leurs intérêts vont à l’encontre du peuple, c’est comme le député pic conseil faut les virer ces mecs la.
    Le peuple peut plus continuer a être la vache à lait de l’etat et des actionnaires, ça ferme de partout, le conflit est inévitable.

    J’aime

  5. C’est assez étonnant de voir des journalistes et blogueurs français parler d’Arznei-Telegramm comme s’ils connaissaient la revue depuis toujours, et aussi ses analyses sur le Gardasil (du moins l’une d’entre elle, puisque c’est la seule mentionnée, avec un lien vers le texte allemand). Quel dommage qu’ils n’en aient pas parlé plus tôt!
    J’en suis très contente, puisque je la cite depuis longtemps et que c’est une excellente source d’information. Ma principale référence, même, comme je le dis dans la présentation du blog.
    Avant Pharmacritique, il n’y avait pas grand monde pour la citer, compte tenu de la barrière linguistique. La revue Prescrire – qui fait partie de l’ISDB, comme Arznei-Telegramm – cite de temps en temps des extraits de certains articles (Mais ce n’était pas le cas pour l’analyse de juin 2007 des essais Future I et II de Merck sur le Gardasil, traduite dans ces pages). Et mon expérience sur des listes de diffusion de médecins indépendants montre qu’elle n’était pratiquement pas plus qu’un nom pour la plupart d’entre eux non plus.
    Alors oui, quelle bonne surprise!
    J’espère qu’il y aura de plus en plus de journalistes et de blogueurs qui auront recours d’eux-mêmes à d’autres articles d’Arznei-Telegramm et feront connaître ses positions critiques.
    Plus on est nombreux, mieux c’est.

    J’aime

  6. Il serait grand temps qu’on interdise la publicité pour les vaccins dans les médias, dans la rue, dans les transports publics, dans les revues de certains conseils généraux ou mairies. Il y en a partout sous prétexte de prévention. Elle émane toujours, clairement ou le plus souvent de façon insidieuse, des fabricants. Qu’ils cherchent à vendre ce qu’ils fabriquent est normal. C’est la loi du marché. On peut la regretter, mais elle existe. Mais on ne peut pas accepter, lorsqu’il s’agit de santé publique, qu’on vende des produits de santé comme on vend de la mayonnaise. Il y a une déontologie. Elle s’applique aux médecins. Elle doit s’appliquer également aux milieux pharmaceutiques.

    J’aime

  7. C’est la rééducation des citoyens qu’il faudrait refaire de fond en comble. L’industrie médico-pharmaceutique a instauré un régime de « peur » et simultanément une « mentalité d’assistés » dans les populations.
    Ces deux paramètres sont parfaitement identifiés dans tous les cas de manipulation mentale (lavages de cerveau dans les sectes et aussi dans les services de renseignements gouvernementaux). On y ajoute un troisième paramètre pour parvenir à ses fins (laver le cerveau et le reprogrammer….) c’est une forme de violence (physique ou psychique). Ces trois « ingrédients » alternés savamment permettent de déconditionner puis reconditionner l’esprit de façon à lui faire faire ce que l’on veut.
    C’est exactement ces moyens qu’emploient (via les médias) les lobbies médico-pharmaceutiques.
    Ces derniers tiennent le haut du pavé, quasi sans « contre-pouvoir »… Il nous appartient donc (à tous ceux qui sont conscients de cette manipulation) d’INFORMER autant que faire se peut chacun autour de nous des DANGERS réels et potentiels que fait courir à notre intégrité les vaccinations mais aussi ce que j’appelle « l’erreur pasteurienne » au sujet du méchant microbe agressif par rapport au terrain (système immunitaire notemment) en bon état, capable de se défendre par lui-même contre TOUTE agression et SANS « aide » extérieure (vaccin). La vaccination telle qu’elle est pratiquée est une HERESIE, un non-sens biologique. Non seulement les souches vaccinales sont faites sur des cultures cellulaires animales (dont on ignore si elles sont porteuses d’autres germes pathogènes « dormants » que ceux qu’on y incorpore), mais de plus on y ajoute de l’aluminium ou du mercure pour « stimuler » la réponse immunitaire….
    J’ai une question béotienne : on prétend aider l’organisme à fabriquer des anticorps avec la souche vaccinale recherchée (diphtérie par ex.). Mais ceci selon certains chercheurs serait insuffisant (tiens, tiens…) il faudrait donc y ajouter un adjuvant (en même temps stabilisant….ça peut donc évoluer….) pour « exciter » le système immunitaire…..
    Ca ressemble à du bricolage de bas étage….
    A part aux finances des promoteurs de cet empoisonnement de masse, ça ne peut que faire du mal à tous ceux qui se laissent berner.

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s