(Note d’hier, postée de nouveau à cause d’un souci technique. Je saurais gré à l’hébergeur de répondre enfin à mes demandes d’aide!!)
L’avenir de l’industrie pharmaceutique s’annonce radieux. Même la CIA se met à lui servir de VRP, c’est dire…
Les tirs militaires seraient-ils remplacés par ceux symboliques ? 😉 Pas si simple…
Mais Pfizer pourra bientôt compléter la notice du Viagra par des allusions à ses vertus pacifiantes – faites l’amour, pas la guerre! – et d’incitation à la délation, pardon, à donner des informations sur ses amitiés traditionnelles, afin de s’en créer d’autres, plus intéressées. Avec de tels VRP, dont la capacité de persuasion est légendaire, on comprend mieux pourquoi la firme peut se permettre de tailler dans ses forces de vente habituelles…
Les traitements de l’impuissance, pardon, de la dysfonction érectile, deviendront-ils des armes de guerre ? Le numéro du 26 décembre du Washington Post rend compte des nouvelles tactiques des Américains pour obtenir des informations sur les talibans : « Little Blue Pills Among the Ways CIA Wins Friends in Afghanistan » (Les petits comprimés bleus, une autre façon de la CIA de se faire des amis en Afghanistan).
Pour l’anecdote: un officier de la CIA va voir un chef de clan dont il espère apprendre un certain nombre de choses et qui n’est pas très bavard. Il décèle vite fait le point névralgique en voyant cet homme âgé entouré de quatre épouses plus jeunes et lui fait cadeau de quatre petits comprimés bleus, en lui souhaitant de prendre son pied… Quelques jours plus tard, l’accueil est enthousiaste, l’homme est souriant – puisque sa virilité, son estime de lui-même, mais aussi son autorité sont gonflées à bloc – et déballe tout ce qu’il sait sur les talibans, en échange d’une nouvelle livraison de Viagra…
La corruption habituelle – argent et armes – ne fonctionne pas toujours, et les espions étrangers doivent trouver le moyen de corruption le plus adéquat, pour ne pas se faire damer le pion par d’autres corrupteurs (les talibans, les Iraniens, etc.) dont les cadeaux seraient plus appropriés…
De plus, le sexe est le moyen le plus ancien et le plus rodé dans les activités d’espionnage – il suffisait de l’adapter aux évolutions de l’industrie pharmaceutique, ce qui ne peut faire que des heureux, y compris parmi les actionnaires de Pfizer. De plus, il n’y a plus besoin d’infiltrer des femmes ou des hommes ; le Viagra minimise les risques. Enfin, jusqu’à ce qu’un chef de clan se retrouve avec un problème cardiovasculaire ou un autre effet secondaire… Là, la puissance symbolique pourrait ne plus maîtriser les atavismes, le recours au revolver d’antan…
Illustration : Pixdaus.com
Elena Pasca
Nous n’entendrions pas mieux au bistrot de l’angle de la rue.
Dommage de ridiculiser votre image avec une information aussi minable.
Le pire cotoit le meilleur sur votre site…
Mettez de l’eau dans votre vin. Vous n’en serez que plus objectif.
A bon entendeur.
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Bonjour,
Merci pour vos remarques! C’est intéressant de connaître les réactions des uns et des autres, et même touchant de voir que quelqu’un essaie de me défendre contre moi-même 😉
Je pourrais vous répondre qu’aborder de tels sujets est déjà une façon de mettre de l’eau dans mon vin… Non? Quant à l’image, franchement, ce n’est pas un problème, parce que ça n’a jamais été un souci. Pas pour moi.
C’est une préoccupation trop « post-moderne » pour une vieille peau comme moi, anachronique et rétive à la publicité ;-))) On a pas manqué de me le reprocher, d’ailleurs, même dans des termes fort exagérés et lancés à l’aveugle…
J’aime bien les blagues de bistrot, moi ;-))) D’ailleurs, vu la nature des sujets abordés par ici, si on ne rigole pas de temps en temps, on est bon pour grossir les rangs des consommateurs de psychotropes. Non merci!
Je pense que vous n’avez pas (encore) eu la curiosité de fouiller un peu dans ces pages, autrement vous auriez vu qu’il y a pas mal de caricatures, de vidéos parodiques, et qu’un de mes coups de coeur, c’est le site de satires, farces et parodies The Onion.
je devrais lister aussi le blog Sarkostique, d’ailleurs.
Et ça fait un bon moment que je n’ai plus trouvé de vidéos vraiment rigolo. J’en ai deux depuis un moment, mais avec trop de texte à traduire. Il y a aussi les soucis techniques du blog, qui m’empêchent d’y avoir recours trop souvent;
Il m’est arrivé de poster une vidéo un peu limite, que j’ai retirée suite aux critiques d’une lectrice (Annick) et après une enquête dans mon entourage sur les possibles interprétations déplacées.
Maintenant, à part le côté rigolo de cette info, il y a aussi un aspect très sérieux là-dedans. Pensez au fait que les services d’immigration américains imposent la vaccination par Gardasil aux jeunes filles voulant résider aux Etats-Unis, que des enseignants poussent à la médicalisation à outrance des gosses (ritaline, strattera, antidépresseurs, etc.) dès qu’ils ne se conforment pas à leurs standards de normalité, et puis que la CIA aussi sert de propagandiste des Big Pharma… il y a certainement d’autres exemples, mais ceux-là devraient suffire pour les besoins de cette réponse rapide.
Tout le monde s’improvise médecin VRP de l’industrie pharmaceutique?
Cette tendance me déplaît profondément, parce qu’elle traduit – par des exemples qui peuvent relever de la trivialité aussi – une banalisation du recours au médicament pour vraiment n’importe quoi.
j’imagine que des hommes peuvent ne pas aimer qu’on rigole sur les pannes sexuelles et les dysfonctions érectiles. Mais je ne crois pas que ce chef de clan afghan ait eu droit à un diagnostic médical.
Pourquoi aller créer des besoins artificiels même là où Big Pharma n’avait pas encore son mot à dire sur la surmédicalisation et l’interprétation des symptômes du vieillissement comme des maladies?
Vous voyez que l’exemple n’est pas si inutile que cela, en fin de compte…
Un mot encore quant à l’objectivité. Je n’ai pas de prétentions à l’objectivité, sachant qu’elle n’existe pas au sens où vous l’entendez. Je laisse cette prétention – tout comme celle à l’image et au sérieux – à ceux qui pensent qu’un comité de lecture et la neutralisation des aspérités de la subjectivité critique comme des mots les rendraient infaillibles, objectifs et détenteurs de LA vérité…
Un peu de rigolade et quelques informations « minables » ne sauraient pas nuire… Tant que l’éthique est saine et sauve…
Cordialement.
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