Le syndicat infirmier du Québec conteste la vaccination par le Gardasil et s’inquiète de ses possibles effets pervers

Par la voix de sa présidente, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) dénonce dans un communiqué de presse du 9 Gardasil Slate.jpgseptembre la campagne précipitée de vaccination des jeunes filles canadiennes par le Gardasil. Le syndicat conteste l’utilité du vaccin et la nécessité d’une telle campagne, en l’absence de toute épidémie qui la justifierait. La FIQ ne manque pas de rappeler les incertitudes scientifiques autour du Gardasil et de s’inquiéter de ses « dangers potentiels » et « ses effets pervers » – notamment la pression de sélection -, alors que les autorités sanitaires ne sont même pas d’accord quant à son efficacité…

A noter que le syndicat souligne lui aussi ce qui inquiète le plus les médecins qui ne sont pas à la solde de Merck et Sanofi Pasteur MSD, à savoir la possibilité que le Gardasil et le Cervarix favorisent l’apparition d’infections persistantes, de dysplasies de haut grade et finalement de cancers du col de l’utérus dus à des souches de papillomavirus humains autres que les HPV 16 et 18 contre lesquelles ces vaccins sont censés protéger. C’est ce que les spécialistes appellent une « pression de sélection » ou encore « replacement » sérologique, lorsqu’une vaccination contre deux souches de virus papilloma (sur les 16 à haut risque de cancer) neutralise l’action naturelle du système immunitaire et crée une « niche écologique » qui attire les autres souches de virus et facilite les infections durables.

 

Rappelons ici que la revue allemande indépendante Arznei-Telegramm avait déjà constaté dans son analyse des essais cliniques Future I et II qu’il y avait plus de dysplasies – dues aux sérotypes HPV autres que ceux contenus dans le Gardasil – chez les jeunes filles vaccinées que chez les non vaccinées… Et la rédaction avait reproché aux firmes Merck et Sanofi Pasteur MSD de faire de la rétention d’information sur cet effet contre-productif du Gardasil, rétention qui s’ajoute à la désinformation des labos sur la prévalence des sérotypes 16 et 18 et celle du cancer du col de l’utérus dans les pays occidentaux.

 

 

Le communiqué succinct de la Fédération interprofessionnelle du Québec renvoie à l’argumentaire plus détaillé du Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF), très critique envers le Gardasil et qui a été l’un des premiers à demander un moratoire, dès le mois de septembre 2007. Nous avons rendu compte de cette initiative dans la note « Le vaccin Gardasil : moratoire demandé au Québec aussi ! Incertitudes, risques potentiels ».

 

Au Québec, on utilise l’abréviation VPH (virus du papillome humain), qui traduit le HPV (human papillomavirus).

 

Le « remplacement éventuel des VPH suite à la vaccination », dont il est question dans le texte du RQASF, renvoie à ce que nous venons de dire : favorisation des infections par des souches virales autres, facilitation de leur persistance et de leur transformation en dysplasies de haut grade (lésions précancéreuses), puisque le système immunitaire ne serait plus en mesure de faire son travail d’élimination naturelle de 90% des infections.

 

Cet aspect a été souligné par tous les critiques du Gardasil et de la vaccination massive, et il faut rappeler les mises en garde très précoces de Carlos Alvarez-Dardet et de Juan Gervas, qui donnent l’exemple du vaccin antipneumococcique : administré alors qu’il n’était pas nécessaire (puisque les défenses immunitaires suffisaient dans la plupart des cas), ce vaccin a abouti à l’apparition de souches résistantes aux traitements. Ainsi, l’intervention humaine dans un domaine où le système immunitaire était largement compétent auparavant a créé un problème de santé publique là où il n’y en avait pas

 

Les arguments d’Alvarez-Dardet et des autres critiques espagnols sont résumés dans la note « Des médecins espagnols réclament un moratoire pour l’utilisation du Gardasil. Raisons et pétition ». Occasion de rappeler qu’il faut signer la pétition espagnole, soutenue par plus de 6.700 personnes ; tout le monde peut signer en bas de cette page: http://www.caps.pangea.org/declaracion/. Merci de faire connaître cette pétition, qui peut être signée par tout le monde, comme nous le rappelait Miquel Porta, spécialiste de santé publique à l’Université de Barcelone, l’un des co-initiateurs de la protestation.

 

Et voici enfin le communiqué de presse de la FIQ :

 

« Campagne de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH). La FIQ émet des réserves quant à la nécessité d’une telle campagne »

 

« Montréal, le 9 septembre 2008  —  À l’aube du début de la campagne de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) et à l’instar du Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ émet certaines réserves quant à la nécessité de mener une telle campagne.

 

« Cette campagne de vaccination vise toutes les fillettes de quatrième année du primaire ainsi que celles de troisième secondaire. Alors que les autorités médicales ne s’entendent pas sur l’efficacité et les dangers potentiels d’un tel vaccin, il nous apparaît prématuré de mener une telle campagne », de dire Lina Bonamie, présidente de la FIQ.

 

La Fédération est également préoccupée par les effets pervers d’un tel vaccin. En effet, selon certains chercheurs, en plus de donner un faux sentiment de sécurité, ce vaccin pourrait réduire la réponse immunitaire contre d’autres souches VPH tout aussi dangereuses. « Les cas de cancer du col de l’utérus ne cessent de diminuer au cours des dernières années. Pourquoi exposer ces jeunes filles aux risques d’un vaccin dont on ne connaît pas tous les tenants et aboutissants? », de questionner madame Bonamie.

 

Pour la Fédération, le gouvernement du Québec semble avoir précipité les choses, et ce, sous la pression du lobby pharmaceutique, faisant fi du principe de précaution. « Annuellement, cinquante millions de dollars seront investis dans ce programme alors que nous sommes toujours en attente d’un programme généralisé de dépistage du cancer du col de l’utérus par le test de Pap. Pourquoi ne pas investir ces sommes dans un programme plus large en matière de dépistage et d’éducation sexuelle auprès des jeunes? L’éducation demeure la meilleure prévention », de poursuivre la présidente. »

 

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Elena Pasca

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