La presse médicale adressée gratuitement aux médecins, en particulier aux généralistes, se vante d’être le premier pourvoyeur de formation médicale continue (FMC).
« Chaque semaine, votre FMC au quotidien », dit Le Quotidien du médecin du 22 septembre. Et il ajoute qu’il « remercie pour leur soutien institutionnel dans la réalisation des pages spéciales du FMC du Quotidien du Médecin : Altana Groupe Nycomed, Amgen, Astra Zeneca, Bristol-Myers Squibb, Eisai, Galderma, Glaxo Smith Kline, Ipsen, la Ligue nationale contre le cancer (ministère de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées, l’assurance-maladie, l’assurance-maladie des professions indépendantes), [Eli] Lilly France, Lundbeck, Merck Sharp & Dohme-Chibret, Roche Nicholas, Menarini, Novartis, Organon, Pfizer, Sanofi Aventis, Sanofi Pasteur MSD, Schering-Plough, Schwarz Pharma, Servier, Takeda, Thérabel Lucien Pharma, Urgo, Wyeth. » A noter que la firme Pierre Fabre a aussi offert son « soutien institutionnel » (sic) à la réalisation du supplément du 22 septembre sur les maladies parodontales.
Nous verrons ce que pense Gérard Kouchner – à la tête d’un empire de presse et de communication qui comprend aussi le journal susmentionné, ainsi que Le Quotidien du Pharmacien, Le Généraliste, etc. – des reproches faits à cette presse cadeau…
C’est un sacré soutien qu’a la presse médicale, et solide qui plus est, vu les profits record des firmes et les sommes investies dans la formation et l’information des médecins généralistes, estimées à 23.000 euros (par an et par généraliste) par les rapports de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) ! Aucun usager ne pourra plus dire qu’il ne sait pas pourquoi son médecin lui prescrit le dernier médicament miracle, hyper cher, certes, mais ré-vo-lu-tion-naire ! Puisque cette liste – qui n’est pas complète, car elle ne porte que sur cette série de pages spéciales – nous dit qui porte la culotte, tire les ficelles et chaperonne attentivement nos soignants, à coups de publicités dans le Quotidien du Médecin et autres Panorama du médecin, Le Généraliste, Impact médecine, etc.
Investissement et retour sur investissement
Chaque euro investi en rapporte beaucoup d’autres, puisque, comme on dit en anglais, « there’s no free lunch »… C’est même le nom du réseau international de lutte contre la corruption en médecine, parti de l’association états-unienne No free lunch. Littéralement, cela veut dire qu’il n’y pas de déjeuner gratuit, que la bouffe qu’apportent les visiteurs médicaux à des services entiers à l’hôpital ou qu’ils paient dans des restaurants plus ou moins luxueux – selon la position du médecin dans la chaîne alimentaire – est un investissement qui doit être non seulement amorti, mais aboutir à une maximisation des profits. Au sens figuré, « no free lunch » signifie que rien n’est gratuit. Celui qui paie propose et dispose. En les nourrissant, en les gavant de nourritures terrestres comme d’ « informations » qui intoxiquent leur esprit critique, les laboratoires sont sûrs que ces chers médecins ne font rien qui puisse faire chuter le cours des actions en bourse, bien au contraire. On ne mord pas la main qui nous nourrit…
Grosses ficelles, marionnettes consentantes et patients acceptant l’ illusionnisme en partie par ignorance, en partie par facilité
L’image accompagnant le début du texte est tirée du British Medical Journal, et même si elle illustre autre chose dans son contexte initial, elle traduit très bien ces remerciements serviles du Quotidien du Médecin. L’image ci-contre vient de la même source et nous a servi d’illustration lorsque nous avons parlé de ces pantins du pharmacommerce que sont les leaders d’opinion. Mais tous les médecins qui acceptent l’intoxication par la désinformation sont des marionnettes des firmes, puisque l’influence de celles-ci s’exerce de façon consciente ou non, comme le disent les études qui se sont penchées sur la question. Et Peter Mansfield, fondateur de l’autre réseau qui proteste contre les publicités trompeuses en médecine, Healthy Skepticism (parti, lui, de l’Australie), n’hésitait pas à dire, à juste titre, que plus un médecin pense être immunisé contre l’influence, plus elle est forte, puisqu’elle n’est même plus perçue comme telle. Nous avons rendu compte des arguments de Mansfield dans cette note ou encore dans celle-ci, plus détaillée : « Peter Mansfield: « Influence de l’industrie pharmaceutique sur l’exercice de la médecine » ».
L’influence s’exerce par la formation continue, avec les leaders d’opinion et autres formateurs payés pour embobiner les confrères dans le sens voulu, par la visite médicale (cf. la catégorie de notes à ce sujet) ou par cette presse asservie aux intérêts commerciaux des laboratoires et gratuite parce que vivant des publicités et parce que peu de praticiens seraient disposés à payer pour ce qu’elle apporte…
Une anecdote sur la gratuité, qui en dit long sur cette presse-là…
Au printemps, je voulais savoir si la publicité pour un certain antipsychotique était monnaie courante en France aussi et j’ai demandé à des médecins quel genre de publicités ils recevaient des laboratoires pharmaceutiques. A voir Le quotidien du médecin, Impact médecine et d’autres, on peine à distinguer l’information de la publicité…
J’ai feuilleté et lu quelques-uns de ces journaux assez régulièrement.
J’en ouvre un: dès le départ, une publicité sur une page entière sur le Gardasil, plus loin une autre sur Evista, puis d’autres sur le Stablon (un antidépresseur), les antidiabétiques, les autres médicaments contre l’ostéoporose et les antihypertenseurs. Aucune déclaration d’intérêts ou de conflits d’intérêts, malgré l’existence de l’article 26 de la loi Kouchner de 2002. Et un tas d’ « articles » portant à la fin la mention « d’après une communication des laboratoires » XYZ.
Communication. Le mot est dit.
(Pour les noms des laboratoires, vous avez la liste au début, pas la peine de la répéter, il faudrait juste la compléter, parce que moi, par exemple, je suis révoltée contre le fait que d’autres firmes telles Abbott, Janssen Cilag, Johnson & Johnson, etc. ne figurent pas sur la liste. Serait-ce parce qu’elles n’offrent pas leur « soutien institutionnel » à la presse et à la formation médicales ? Ce n’est pas possible ! Si c’est le cas, je suis prête à protester contre une telle indifférence vis-à-vis du devoir de philanthropie et de générosité désintéressée dont font preuve les autres firmes – et en tout honneur, bien entendu, puisque cela se fait en accord avec le très pragmatique code de déontologie du syndicat de l’industrie pharmaceutique, à savoir le vénérable L€€M, dont toutes les actions sont désintéressées… (un peu d’humour sur des actions désintéressées… )
Au départ, j’étais stupéfaite à voir ces publicités, surtout que je n’ai jamais caché ce que je pense du Gardasil, des traitements contre l’ostéoporose, de certains médicaments antidiabétiques, etc. Et que, franchement, voir une publicité pour le Competact (pioglitazone) alors que toute la famille des glitazones est fortement contestée, m’a (presque) choquée. C’est avec stupéfaction que j’ai demandé à des médecins s’ils paient pour cette euhh… Et c’est ainsi que j’ai appris que cette presse est gratuite, que tous les médecins reçoivent au moins deux ou trois journaux de ce type. Mais trop rares sont ceux qui la traitent comme il se doit (direction poubelle).
Comme j’ai l’esprit mal tourné et que je peux me permettre de m’exposer aux influences pharmaceutiques, vu que je ne prescris rien, j’ai lu régulièrement ces journaux, histoire de m’ « informer »…
Qui est Gérard Kouchner ?
Je n’ai pas raconté cette anecdote pour rien. Un correspdant m’a envoyé un lien que j’ai creusé avec des résultats fort intéressants.
Gérard Kouchner, frère de Bernard Kouchner dans cette République censée avoir aboli les dynasties, est le président du Syndicat national de la presse médicale (SNPM), mais aussi le président du Medec, que Pharmacritique considère comme un parangon de vertus d’indépendance… Je renvoie à notre note très claire au sujet du Medec et de sa raison d’être, avec mes excuses pour ne pas avoir nommé M. Kouchner, dont je ne connaissais pas l’existence à cette époque. Mauvais travail, autant pour Pharmacritique ! 😉
Mais commençons par les présentations, parce qu’elles montrent de quel empire de business et de communication la presse cadeau fait partie : Thermalies, composante du groupe de Kouchner, présente celui-ci : médecin, puis « chef des informations médicales au Quotidien du Médecin, avant de fonder, en 1983, les Éditions de l’Interligne (Éditions médicales et scientifiques) ». Depuis 2004, Kouchner est président de CMP Medica France. « Ce groupe, filiale du groupe anglais coté en bourse, UBM (United Business Media) est le leader français de la communication médicale B to B. Ses activités extrêmement diversifiées sont organisées autour de trois grands pôles de compétences :
– les bases de données de Médicaments, avec le VIDAL,
– un pôle presse médicale et pharmaceutique, éditeurs de 3 titres majeurs : Le Quotidien du Médecin, Le Quotidien du Pharmacien et Le Généraliste.
– un pôle « évènements » qui regroupe à la fois Le MEDEC, 1er congrès français de Médecine Générale, Hôpital Expo et Géront Expo, et le salon des THERMALIES ».
Gérard Kouchner défend la qualité, l’indépendance et le prix de la presse cadeau
Au vu de tous ces éléments, c’est certainement un hasard si c’est dans la revue Pharmaceutiques (« l’information de référence du secteur pharmaceutique », d’où est tirée sa photo) que Gérard Kouchner a choisi de s’indigner des reproches faits en 2006 par une commission sénatoriale à la presse médicale gratuite. Celle-ci serait pourvoyeuse de désinformation et d’intoxication pharmaceutique et contribuerait largement à la domination de l’industrie sur la médecine, à ces 98% de la formation médicale continue qu’assurent les firmes, avec toutes les conséquences néfastes sur la santé des usagers. Ce sont les sénateurs qui le disent, amis traditionnels de tout ce qui est entreprise et profit, et non pas un groupe de gauchistes anticapitalistes. Ils en parlent dans le rapport du Sénat sur la filière du médicament et ses dérapages incontrôlés en France : « Les conditions de mise sur le marché et de suivi des médicaments – Médicament : restaurer la confiance ».
Ô misère pour Gérard Kouchner : il n’y a plus de confiance ! Et sa presse aurait contribué à sa disparition ! Il choisit l’organe officiel de presse de la maison-mère ;-), à savoir l’industrie pharmaceutique dont il parle en majuscule dans l’article en question, pour se dire « atterré par la médiocrité et l’absence de pertinence du rapport de la Commission Sénatoriale des Affaires Sociales », par ces sénateurs, habituellement sages et pharma-amicaux, qui se mettent à « colporter des informations aussi peu rigoureuses et aussi dénuées de vérité ».
Drapé dans sa dignité économique et parlant au nom du conseil d’administration du syndicat de la presse médicale, (le SNPM susmentionné), Kouchner « somme les membres de la Commission Sénatoriale de rétablir la vérité et exige des explications publiques ».
La presse cadeau serait indépendante de l’industrie pharmaceutique, oui, bien entendu ! C’est juste par bonté d’âme que le Quotidien du médecin fait de la publicité pour un annuaire qu’il édite lui-même : je vous le donne en mille, il s’agit de l’Annuaire de l’Industrie Pharmaceutique, « la référence de la profession » (QM du 22 septembre, parce que je n’ai pas encore lu tous les numéros. Mais vous voyez qu’un seul numéro renferme une mine d’informations, même si Gérard Kouchner ne donnerait probablement pas sa bénédiction à l’usage qu’en fait Pharmacritique. Mais bon, les bénédictions, on s’en passe par ici).
Entre ce que dit G. Kouchner et la réalité, il y a un monde : celui de l’industrie pharmaceutique
Donnons la parole à Gérard Kouchner, pour pouvoir comparer ce qu’il disait en juin 2006 avec ce que j’ai constaté dans la presse cadeau depuis plusieurs mois, donc deux ans après les protestations d’innocence et d’indépendance du syndicat de la presse cadeau :
« La Presse Médicale est en effet soumise, comme tous les organes de presse, aux contrôles de la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse (CPPAP). Elle a, dans son ensemble, été contrôlée très strictement il y a cinq ans, et va subir un nouveau contrôle dans les mois à venir. Les lecteurs de la Presse Médicale sont abonnés payants à plus de 50%, selon la loi. Les autres sont des prospects qui reçoivent les journaux, de manière aléatoire et temporaire, au titre de la prospection d’abonnement.
La Presse Médicale est indépendante de l’Industrie pharmaceutique, comme l’atteste la Charte à laquelle adhèrent tous les membres du Syndicat. A ce titre, les experts qui y collaborent font état de leurs conflits d’intérêt éventuels. Chaque information médicale est sourcée, qu’il s’agisse des plus grandes revues médicales du monde ou d’un laboratoire pharmaceutique. La Presse Médicale constitue désormais le principal instrument de Formation Médicale Continue des médecins, qui y trouvent tout à la fois les informations objectives et crédibles qu’ils exigent. »
Un contrôle il y a 5 ans ?? Et par la CPPAP, qui n’a rien à voir avec la médecine ? C’est ça la garantie de qualité ? Et une prospection d’abonnement qui dure des années, ma foi, je veux bien. Je vais faire une liste de journaux qui m’intéressent.
Information sourcée : oui, comme je le disais, il y a la liste des laboratoires que le Quotidien du Médecin remercie, puis des publicités où les noms des laboratoires apparaissent en grand, puis les articles tel celui du Panorama du Médecin, lui aussi en date du 22 septembre, qui parlent des « promesses » d’une classe de médicaments, pour spécifier à la fin, mais en tout petit : « d’après un symposium organisé par les laboratoires Novartis » (p. 41) ou par Boehringer-Ingelheim (p. 48), etc. Il y a plein de mentions de ce type, dans cette presse-là : d’après la communication ou le communiqué de presse du laboratoire untel. En toute indépendance…
Quant aux conflits d’intérêts, si jamais ils sont déclarés dans le Panorama, ça doit être à l’encre invisible, puisque je n’ai vu aucune déclaration. Oui, il y en a quelques-unes dans certains journaux, comme il y a aussi des brèves qui rendent compte de tel ou tel essai clinique en mentionnant les grandes revues médicales internationales qui ont publié les études.
On est mal barrés si c’est cela l’indépendance. ..Liens financiers inextricables entre presse médicale cadeau et industrie pharmaceutique, dans l’empire de la communication, puisque c’est le marketing qui compte de nos jours, pas la qualité de l’information, et certainement pas la qualité des médicaments, vu la panne d’innovation des firmes… La communication pour cache-misère, oui, c’est manifestement une bonne stratégie, puisque les profits se portent bien, même lorsqu’il s’agit de vendre une image… Ce ne sera pas facile de désinfecter et de trancher dans le vif dans ces relations incestueuses, si tant est que ça puisse se faire un jour… En attendant, on peut quand même ouvrir les yeux sur la réalité des conflits d’intérêts et aiguiser notre esprit critique. Il ne manquera pas d’objets sur lesquels s’exercer…
POUR EN SAVOIR PLUS
Voir aussi les autres articles de la catégorie « Media, presse médicale, organe publicitaire, lobbying« , qui rendent compte du difficile commerce des revues médicales avec l’industrie pharmaceutique, dans un équilibrisme entre science et merde, comme l’affirmait un blogueur commentant la quantité de publicités dans le British Medical Journal (voir cet article et la caricature édifiante)…
Mais il y a aussi un vent de rébellion qui souffle depuis quelques années, appelant à plus de transparence, à une gestion rigoureuse des conflits d’intérêts – inutile de rappeller que ce n’est pas ça qui va régler le problème -, mais aussi des voix parlant d’éliminer les conflits d’intérêts et les publicités, de scruter à la loupe les auteurs, pour y débusquer d’éventuels ghostwriters (rédacteurs fantôme) ou auteurs « invités », etc.
Elena Pasca
Copyright Pharmacritique
Il y a quelques revues indépendantes : Vous citez Prescrire . A ce sujet vous trouverez le rapport de l’IGAS ( oh combien modéré, mais c’est mieux que rien ) dans le numéro 299 ( septembre 2008).
Médecine : financé par l’éphémère FOPIM qui devait financer une information indépendante, mais a rapidement disparu en raison de la gêne qu’il provoquait
Minerva : revue belge en ligne, gratuite , à financement ministériel et universitaire .
La presse gratuite que nous recevons massivement n’est qu’un support publicitaire pour les labo, et rien d’autre : sa seule place est dans une poubelle!!
Quant aux associations de formation continue et aux sociétés savantes, elles sont largement subventionnées par l’industrie . Seules émergent la Société Française de Médecine Généralise et la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste dont je suis membre du conseil scientifique.
Mais il ne faut pas réver: il est impossible d’être complétement indépendant de l’industrie pharmaceutique, pour une raison très simple : la démission des pouvoirs publics pour la recherche médicale . Tous les grands essais randomisés qui constituent la source principale d’information doivent répondre aux objectifs commerciaux des firmes : par exemple la spironolactone a fait la preuve de son efficacité dans les insuffisances cardiaques évoluées ( Essai CAST ) . Une imitation de ce produit , l’Eplérénone a été utilisée dans l’insuffisance cardiaque du post-infarctus avec succés . La Spironolactone convenait tout aussi bien ayant déjà fait sa preuve dans l’essai précédent . Mais voilà, le labo Pfizer n’avait aucun intéret à utiliser un générique vendu 14€27 la boite de 90 comprimés, alors que l’Eplérénone (Inspra) me too du précédent coute 70€22 la boite de 50 comprimés .
Seul le second a obtenu l’Autorisation de Mise sur le Marché ( AMM)dans la 2 ème indication
Autre exemple, l’un des rares essais à financement essentiellement public ( ALLHAT) a montré l’intéretr majeur d’un diurétique , la Chlortalidone dans le traitement de l’HTA. Mais ce produit commercialisé sous le nom d’Hygroton a été retiré du marché, car d’un prix dérisoire, alors que les nouvelles classes d’anti-HTA qui ne sont pas plus efficaces sont mises systématiquement en avant par les leaders d’opinion, pour un prix bien plus élevé.
Donc, l’indépendance est impossible dans l’état actuel des choses . La seule possibilité est d’utiliser l’arme de la critique et de soutenir les revues et les rares associations indépendantes. Actuellement la formation conventionnelle est indépendante, mais pour combien de temps?
Bon courage
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bonjour Siary,
d’accord avec vous sur l’intérêt majeur des essais CAST et ALLHAT, tous deux négatifs et de financement public.
(l’essai CAST testait les antiarythmiques dont le flécaïnidine et pas la spironolactone)
cordialement
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Effectivement, c’est de l’essai RALE dont je voulais parler .
Cordialement
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« Vous me dites qu’elle a été retiré du marché? Ils ont quand même dû invoquer une raison pour le faire? »
elle a été retirée du marché parce que le labo la fabricant l’a décidé. Elle n’était pas prescrite, pourtant la moins chère et la meilleure d’après l’essai ALLHAT.
Donc je résume; le meilleur médicament antihypertenseur est aussi le moins cher et il n’est plus disponible; et lorsqu’il était disponible il n’était pas prescrit par les médecins.
(jusqu’à l’essai ALLHAT les médecins ne savaient d’ailleurs pas qu’il était le meilleur)
Pour le revue Prescrire je vous trouve bien sévère. Il faut que la revue fasse preuve de prudence et de modération car sinon serait l’objet de procès des firmes. Je n’ai pas le courage de lire Arznei telegram.
cordialement
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Le 02 02 2009
LONDON -(Dow Jones)- GlaxoSmithKline said Monday James Murdoch has been appointed a Non-Executive Director and will join the Board of the Company with effect from May 20.
On appointment, Murdoch will also become a member of GlaxoSmithKline’s Corporate Responsibility Committee. Murdoch is Chairman and Chief Executive of News Corporation Europe and Asia, owner of this newswire.
News Corp. owns Dow Jones, publisher of this newswire.
L’info est ancienne -plus de 7 mois – certes mais de poids ! ( pas de trace de « murdoch » sur votre site !?)
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Juste un petit commentaire sur les revues médicales.
l’indépendance et l’objectivité des ces revues est de fait compromises par le financement publicitaire. Au moins il est affiché, chacun peut donc interpréter les données en connaissances de cause.
Mais que dire des revues scientifiques avec comité de lecture! Les miracles de certains produits plus alimentaire peuvent se retrouver dans des journaux de bon IF, parce que le reviewer de l’article scientifique a également été rémunérer pour rédiger cet article. Evidemment il ne va pas critiquer sa propre prose…
Un petit tour dans les méandres de ces revues, sur les accointances des rédacteurs et reviewers des ces revues avec les industries pharmaceutiques et agro alimentaires seraient je pense très intéressante…
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Facile de dire que ce sont les généralistes dont on lave le cerveau. Beaucoup de prescriptions de ces produits nouveaux peu innovants et très chers sont faites dans des services hospitaliers et après vous voulez que le généraliste dise au patient « mais le traitement du Pr Machin, c’est de la merde je vais vous le changer »? Et qui décide de la mise sur le marché et du remboursement de ces produits? Le généraliste?
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A « Ras le bol »
Bonjour,
Vous avez raison, bien entendu. Mais je ne parlais ici que les méthodes de lavage de cerveau au moyen de cette presse-là, qui est adressée gratuitement aux généralistes.
Je n’ai en aucun cas dit qu’ils seraient les seuls sous influence ou responsables de tous les maux, etc…
Par ailleurs, si vous faites un tour dans ces pages, si vous lisez quelques articles, vous verrez comment je parle de ceux que vous appelez « Pr Machin », c’est-à-dire des leaders d’opinion ou dealers d’opinion, experts sous influence, autorités d'(in)sécurité sanitaire, etc. Et comment je critique les modalités de formation, d’information, d’évaluation et de contrôle: AMM, pharmacovigilance, financement de la formation médicale continue, recommandations de bonne pratique, etc. – tout est perverti par des conflits d’intérêts à tous les niveaux
Je ne vois pas comment je pourrais être plus claire sur le fait que c’est tout un système qui est vicié, toute l’expertise actuelle qui est grippée.
Cela dit, si vous pensez que tel traitement est inapproprié, vous devriez peut-être en parler au patient, non? Et peu importe qui l’a prescrit.
Parce que si personne ne le fait, si tout le monde ferme les yeux à son niveau sur telle ou telle question, comment les choses pourraient-elles changer ?
Cordialement,
Elena
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