Gardasil: une prévention incertaine et des dégâts fort possibles. Juan Gérvas persiste et signe

Le chien de garde australien « Healthy Skepticism » vient de poster sur son site un résumé détaillé d’un texte de Juan Gérvas intitulé La Juan Gervas.jpgincierta prevención del cáncer de cuello de útero con la vacuna contra el virus del papiloma humano (« Prévention incertaine du cancer du col de l’utérus par le vaccin contre le HPV »). Le texte, disponible en espagnol comme en anglais, consiste en onze « questions élémentaires » à propos du Gardasil et de son utilité très incertaine dans la prévention du cancer du col de l’utérus impliquant les génotypes HPV 16 et 18. Questions restées sans réponses dignes de ce nom. L’aspect le plus intéressant du texte étant l’absence de corrélation immunologique entre taux d’anticorps dans le sang et immunité effective

Un tout petit hic, n’est-ce pas? Parce que tout ce qu’on sait pour le moment du Gardasil, c’est qu’il peut provoquer des anticorps. Mais il apparaît que l’immunité naturelle contre des génotypes de papillomavirus n’est pas associée aux anticorps, dans au moins la moitié des cas…

Rien d’étonnant, puisqu’il s’agit principalement d’une question d’immunité cellulaire et non pas humorale. Et il n’est pas du tout démontré que le taux d’anticorps serait un signe d’efficacité du vaccin.

On ne sait toujours pas grand-chose de l’histoire naturelle d’une infection par papillomavirus humain et du pourquoi du déclenchement d’un cancer. Ce qui veut dire aussi que l' »intervention » du vaccin dans cet « écosystème » risque de provoquer des dégâts en modifiant les équilibres naturels et la capacité du système immunitaire à éliminer 90% des infections. En modifiant aussi la capacité des infections par des génotypes à bas risque (tels les HPV 6 et 11, contre lesquels le Gardasil est aussi censé protéger) à prévenir des infections par des génotypes à haut risque, tels les HPV 16, 18 ou d’autres. Tous les bouleversements risquent de favoriser les infections persistantes et l’apparition de cancers du col de l’utérus.

L’histoire de la vaccinologie – dont Juan Gérvas est par ailleurs un partisan fervent – comprend des exemples où l’intervention humaine dans une pathologie très bien maîtrisée par le système immunitaire a créé des problèmes de santé publique là où il n’y en avait pas (mutation des virus, apparition de souches multirésistantes, donc de résistances aux traitements, pathologies plus sévères…). Parce que, même dans l’hypothèse où le Gardasil serait (temporairement) efficace, « nous ne savons pas si l’induction d’une immunité artificielle [contre deux génotypes à haut risque] n’inhibe pas l’immunité naturelle, menant à des infections oncogéniques graves et plus agressives (comme cela a été le cas avec le vaccin contre la varicelle). » Se pose aussi la question du remplacement sérologique: les génotypes vaccinaux seraient remplacés par d’autres, suite à la « sélection » qu’induit le Gardasil (et le Cervarix), avec des conséquences imprévisibles.

Le texte contient d’autres éléments intéressants, par exemple le fait que les participantes aux essais cliniques ont été très soigneusement sélectionnées et qu’elles n’ont pratiquement rien en commun avec les jeunes filles des régions effectivement exposées aux infections par des HPV à haut risque… Etc.

 

Rappelons qu’il existe une pétition lancée par les protestataires espagnols. Juan Gérvas, auteur d’un autre texte critique que nous avons cité dans cette note, en est l’un des initiateurs. Le Pr Miguel Porta, co-fondateur du mouvement de résistance au Gardasil, nous a laissé un message nous encourageant à signer la pétition espagnole que voici: « Razones para una moratoria en la aplicación de la vacuna del virus del papiloma humano en España« . Moi, j’ai signé depuis longtemps (la pétition italienne et celle allemande aussi).

 

Bonne continuation aux protestataires espagnols! Qui montrent l’exemple en Europe, au même titre que la revue allemande indépendante Arznei-Telegramm.

 

(Par ailleurs, c’est Pharmacritique qui a signalé à la revue allemande l’existence de la pétition espagnole, en début d’année. Il y a des moments où on aimerait qu’il n’y ait qu’une seule langue en Europe, quitte à réduire drastiquement la richesse culturelle… Cela faciliterait la mobilisation internationale et réduirait à coup sûr la trop grande richesse pharmaceutique, résultant trop souvent du pharmacommerce de la peur et non méritée du point de vue du très faible progrès thérapeutique, du nombre infime de molécules vraiment innovantes.)

 

Photo tirée de cette page du « Boletin Informativo de la Sanidad Publica », qui donne Juan Gervas comme un exemple à suivre d’intégrité médicale: en effet, celui-ci refuse de recevoir les visiteurs médicaux et d’avoir le moindre contact ou de recevoir le moindre financement de l’industrie pharmaceutique. Chapeau!

 

Elena Pasca

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