Vaccin Gardasil : moratoire demandé au Québec aussi ! Incertitudes, risques potentiels.

« Nécessité d’un moratoire sur le programme de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) » Gardasil flacon en entier.jpg

 

Extraits: Montréal, le 26 septembre 2007.

 

« Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) considère qu’il est impératif de suspendre l’implantation du programme de vaccination contre le virus du papillome humain (VHP) (…). Selon l’avis de plusieurs ressources professionnelles de la santé, de groupes de femmes ainsi que de Mme Diane M. Harper, la chercheure principale qui a développé le « vaccin » Gardasil [1], il n’a pas été suffisamment testé pour en connaître les effets indésirables et négatifs sur les jeunes filles de 9 à 15 ans. Son efficacité a été démontrée sur les femmes âgées de 15 à 25 ans uniquement. Vacciner les jeunes filles du primaire et de secondaire 3 et 4, donc de 9 ans et plus comme le souhaite le programme, revient à signer un chèque en blanc sur la santé de nos jeunes filles.

Les prévisions pour 2007 indiquent qu’au Canada, 1350 femmes recevront un diagnostic de cancer du col de l’utérus et que 400 d’entre elles en mourront. Ce pourcentage n’évolue pas depuis des années. Selon les études, ces femmes sont issues de milieux économiquement défavorisés, ne sont pas suivies médicalement et ont des relations sexuelles non protégées. Or le programme de vaccination proposé ne les rejoindra pas. En quoi va-t-il améliorer leur santé? Au lieu de vacciner toute une génération de jeunes femmes peu à risques [2], pourquoi ne pas cibler celles qui en ont vraiment besoin en améliorant leurs conditions de vie et leurs habitudes de prévention?

Encore une fois, on décide d’investir sur la maladie et non sur la personne, et d’importants deniers publics sont investis sur la médicalisation plutôt que sur la prévention. Il existe déjà un moyen gratuit, efficace, accessible et largement utilisé pour prévenir tous les cancers reliés au VHP. Il s’agit du Pap test, que passent annuellement 70 % des femmes. Le programme de vaccination ne dispense absolument pas de l’utilisation de ce test. Il est fort probable que de jeunes personnes ayant reçu ce « vaccin » se sentiront à l’abri et abandonneront les pratiques de relations sexuelles protégées. Ce faux sentiment de sécurité risque au contraire de conduire à une augmentation des ITS [infections transmissibles sexuellement].

Compte tenu de l’absence d’épidémie et de l’absence d’urgence, un moratoire permettra de répondre aux nombreuses questions restées en suspens et de prendre une décision dans le meilleur intérêt du public.

[1] Gardasil n’est pas un vaccin dans le sens qu’il ne protège pas du cancer du col de l’utérus et qu’il ne vise que 4 souches du virus du papillome humain sur une centaine.

[2] Selon les études 90% des femmes porteuses du virus l’éliminent naturellement en deux ans. »

*

Puis un nouveau communiqué de plusieurs organisations, le 6.12.2007 :

« Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes, conjointement avec la Fédération du Québec pour le planning des naissances, le Réseau canadien pour la santé des femmes et Action pour la protection de la santé des femmes, a fait parvenir un communiqué de presse aux médias (…), en réponse aux recommandations contenues dans le rapport du Comité sur l’immunisation du Québec. Le communiqué réitère la nécessité d’un moratoire sur la campagne de vaccination contre le VPH ». Extraits :

« (…) Les données contenues dans le rapport que vient de publier le Comité de l’immunisation du Québec (CIQ)1 viennent confirmer les nombreux inconnus concernant l’efficacité d’une campagne de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) ainsi que la nécessité d’un moratoire sur sa mise en place, tel que réclamé par quatre organismes de promotion de la santé des femmes. »

[Le rapport qui porte sur les modalités d’une campagne de vaccination qui doit débuter à l’automne 2008 au Canada, met en évidence de multiples incertitudes] : « Plusieurs éléments expliquent cette difficulté, dont « les inconnues sur l’histoire naturelle de la maladie et sur le remplacement éventuel des VPH suite à la vaccination, sur le vaccin luimême et notamment la durée de protection conférée par celuici…» (Page 40). Le rapport fait également état d’au moins cinq études en cours qui seront nécessaires afin de faire des ajustements ou encore afin de mieux évaluer l’efficacité du vaccin et d’une telle campagne.

Le rapport recommande, entre autres, la vaccination des jeunes filles de 4e année selon un nouveau calendrier de vaccination (à deux doses seulement plutôt que trois), alors que ce calendrier est sous étude présentement2. Cet état de fait ne fait que renforcer la nécessité d’un moratoire avant de mobiliser de façon aussi importante autant de ressources et de fonds publics.

Le comité reconnaît que les effets de l’introduction de la vaccination sur la fidélité des femmes au dépistage par test de Pap devront aussi être évalués. Vaccinées ou non, les femmes devront recourir au test de Pap puisque le vaccin ne protège pas contre toutes les formes de cancer du col de l’utérus. » (…)

*

Une émission de Radio Canada résume la controverse : « La campagne de vaccination contre le VPH ne fait pas l’unanimité au Québec »… C’est le moins qu’on puisse dire. Il y a débat, preuve de la santé de la démocratie canadienne.

En France, personne n’en parle, c’est un suivisme généralisé, et les conflits d’intérêts y sont certainement pour beaucoup. Dans ces conditions d’ignorance sur l’efficacité, le profil de sécurité, etc., la vaccination généralisée revient à une expérimentation à grande échelle. Vaccinons à tout va, nos petit
es filles sont cobayes, et advienne que pourra! Dans 20 ans, on verra bien quels sont les effets secondaires. Et encore, à condition qu’on en parle à l’étranger… Parce que tout le monde sait qu’il ne faut pas compter sur l’agence française de sécurité sanitaire (Afssaps) pour dévoiler des effets indésirables et fâcher ceux qui la financent majoritairement… On ne mord pas la main qui nous nourrit…

Mise à jour

Le Pr Carlos Alvarez-Dardet a par ailleurs parlé d’expérimentation dans un entretien dont nous avons traduit plusieurs fragments : « Gardasil : le Pr Alvarez-Dardet dénonce les mensonges du lobby pharmaceutique sur un vaccin à efficacité non démontrée, expérimenté directement sur la population ».

Elena Pasca

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s