L’article d’hier du Wall Street Journal, Bush Rule Changes Could Block Product-Safety Suits (Les changements administratifs voulus par Bush pourraient bloquer les procès pour produits défectueux), nous apprend que la bataille contre la préemption fédérale est loin d’être gagnée.
Appliquée aux médicaments et autres produits de santé, la préemption voudrait dire qu’une fois que l’agence fédérale américaine du médicament (FDA) a autorisé un produit, les laboratoires pharmaceutiques ne peuvent plus être attaqués en justice par les Etats locaux ou par des (groupes de) victimes, et ce peu importe les dégâts causés par tel médicament défectueux ou les mensonges et manipulations des firmes. Pour mieux comprendre la dangérosité de la préemption, qui mettrait les firmes au-dessus des lois et priverait les citoyens de leurs droits et les consommateurs de toute protection, vous pouvez lire les notes de la catégorie Boucliers juridiques pour les firmes.
On apprend que Bush fait tout pour modifier la législation, afin que les multinationales et autres grosses compagnies ne fassent plus l’objet d’imputations de responsabilité en justice. Et même à supposer qu’Obama gagne, ces réglementations ne pourraient pas être défaites avant des années. Encore moins celles concernant la FDA, puisque les dirigeants de l’agence du médicament militent eux-mêmes – pour le compte des firmes qui la et les financent – en faveur de la préemption…
J’ai présenté dans cette note la pétition qu’il faut signer : FDA Preemption = Bad Medicine (la préemption fédérale de la FDA = mauvaise médecine (et mauvais médicaments)).
Elena Pasca