Bébé Pharmacritique a désormais l’âge respectable de six mois !! Précoce pour son âge, surtout qu’il a déjà toutes ses dents (disent les parents fiers de leur progéniture ;-)). Pour illustrer de façon imagée ses activités préférées, voici une vidéo qui montre un bébé mort de rire lorsqu’il déchire des revues et des journaux… (Il n’a bien entendu rien à voir avec le blog). Mais imaginez le bébé Pharmacritique en train de réduire en charpie les publicités des firmes pharmaceutiques, les revues et journaux qu’elles financent pour faire passer leur marketing pour de l’information médicale… Et puis le même bébé déchirer joyeusement les études médicales – celles financées par l’industrie pour qu’elles disent ce que veut cette dernière – ainsi que les articles des leaders d’opinion qui vantent les mérites du dernier médicament de confort ou du tout nouveau « me too » dont l’efficacité se perd dans les chaussettes mais dont le prix se perd dans les nuages…
Bébé Pharmacritique a appris à déchirer grâce aux cercles critiques anglo-saxons (médecins et chiens de garde) et à la revue allemande indépendante Arznei-Telegramm. Tirer sur une maille pour défaire l’ensemble, ça, un bébé le capte tout de suite 😉 Facile de faire des confettis à partir des sophismes et autres scories de médi-pharma… Et de cette médecine un peu trop fixée sur ce qui lui est présenté par les visiteurs médicaux sur du papier glacé, qu’il s’agisse de publicités directes pour des médicaments ou pour la dernière maladie inventée. Ou encore de publicités pour le prochain congrès dans tel palace luxueux au soleil…
Bébé Pharmacritique essaie à sa façon de déchirer, rompre, briser, casser, tacher, jeter, décrier tout ce qui sert de support aux conflits d’intérêts, autrement dit à la corruption… Avec l’innocence de celui qui peut dire qu’il n’a jamais rien reçu de l’industrie et n’a donc pas été corrompu… C’est très rare de nos jours… Et puis la joie, la rigolade, l’ironie et le sarcasme contrecarrent parfaitement le pharmacommerce de la peur que l’industrie nous sert en s’adressant à nos tripes. C’est tellement cousu de fil blanc que même un bébé peut comprendre… A fortiori bébé Pharmacritique, qui a toutes ses dents pour mordre et des griffes pour bien saisir et faire des trous… ;-))) Y compris les griffes du concept, au sens étymologique du terme…
Bon anniversaire et bravo pour les dents et les griffes!
J’aimeJ’aime
Bravo à l’auteure de pharmacritique !
Mon bébé-blog perso aura bientôt six mois aussi et il est encore loin d’avoir autant de dents.
Excellente, la vidéo. Je l’avais déjà aperçue une fois, et elle est vraiment toujours aussi irrésistible.
Continue avec le même courage.
Mon soutien t’est acquis, même de loin.
A bientôt, n’est-ce pas ?
J’aimeJ’aime
felicidades por el bebe, eres la mejor, que siga la revolucion !!!!!!!!!!!!
J’aimeJ’aime
Féliciltations pour tous les efforts et les résultats.
J’aimeJ’aime
Bonjour Clarinesse,
Merci beaucoup ! Et toute mon admiration pour ton blog. Pour la qualité de l’écriture ET de la réflexion. Bébé-blog précoce, pour maîtriser tout ça à six mois… Pharmacritique ne sait pas écrire, ça gueule et tape du poing sur la table. Sans aucune subtilité, mais il faut dire que lorsque j’ai essayé – dans un contexte différent – d’aborder les choses d’une façon plus théorique, conceptuelle, en ayant recours à une argumentation issue des sciences humaines, je ne me suis pas fait comprendre.
Et je t’en (re)parlerai. Peut-être as-tu un conseil sur la façon de faire, de faire passer un certain nombre de concepts éthiques de base, parce que je dois dire que j’ai laissé tomber pour le moment, vu ce que cela a donné. J’en étais même venue à me demander si la spécialisation que j’ai par ailleurs toujours critiquée n’est pas justifiée, en grande partie du moins. Il est quand même curieux de voir que l’interdisciplinarité n’a pas beaucoup de crédit auprès des médecins, qui pensent faire de l’éthique à l’intérieur de leur discipline, et en réfléchissant seulement sur un aspect bien délimité, pas sur l’ensemble. Avec Wikipédia pour référence, par exemple.
Comme si l’éthique (j’utilise le terme pour simplifier) était divisible en petits morceaux et qu’on pouvait en choisir certains, alors que d’autres seraient « hors sujet ».
Comment faire ? Jusqu’ici, tous ceux auxquels j’ai parlé m’ont dit préférer ne même pas essayer de remédier à cette situation, tellement cela paraît impossible. Que je reste dans la théorie, vu le peu de succès des tentatives d’interdisciplinarité. En somme, ce serait bien que chacun fasse ce qu’il sait faire et apprenne des autres pour ce qui est des aspects ne relevant pas de sa compétence. Oui mais…
Pour forcer le trait: il existe un exercice illégal de la médecine, mais il n’existe pas un exercice illégal de l’éthique. Ce qui est une bonne chose, dans l’ensemble. Et pourtant, je pense qu’on voit plus de médecins vouloir faire de la philosophie – sans s’en donner les outils conceptuels et avec des conséquences délicates, j’entends – que de philosophes ou sociologues voulant faire de la médecine… Et ce n’est pas toujours bon pour la santé. L’histoire a montré plutôt le contraire.
Bon, j’arrête là. On m’a déjà reproché de souhaiter une « domination » de la médecine par les sciences sociales – tellement la compréhension est grande…
A bientôt et bonne continuation!
J’aimeJ’aime
Merci beaucoup à tous pour vos encouragements, ici ou par courriel!
J’aimeJ’aime
Es ist ein Unterschied, ob man von Kindheit an lernt, die Hände zu falten oder sie zur Faust zu ballen.
Hellmut Walters (1930-85), écrivain allemand
Que le bébé fasse son chemin, poings levés!
Bravo pour le parcours!
J’aimeJ’aime
Standup,
je suis très touchée et honorée par ce message!! Merci!
Traduction libre de l’esprit de la phrase, pour ceux qui ne parlent pas allemand: Il y a une grande différence entre ceux qui ont appris la discipline dès l’enfance et n’utilisent leurs mains que pour la prière ou d’autres actes d’humilité – et ceux qui ont appris tôt à lever le poing pour se révolter.
En tapant du poing sur la table. En se forgeant une pensée critique qu’ils expriment sans compromissions.
J’essaierai d’être digne de cette injonction! Nous tous, d’ailleurs.
Merci encore!
J’aimeJ’aime