La Fondation Sciences Citoyennes vous invite le 23 janvier aux ateliers français du Forum Mondial Sciences et Démocratie

Je salue l’excellent travail de notre collègue Fabien Piasecki, cheville ouvrière du FMSD, dont je reprends la présentation.

Cette plateforme a pour objectif d’instaurer un dialogue permanent entre syndicats et associations de chercheurs, mouvements sociaux et ONG sur des enjeux cruciaux pour nos sociétés dans les années à venir : la place de la recherche scientifique dans un monde socialement et écologiquement plus juste, le statut des biens communs de la connaissance, la démocratisation des choix scientifiques et technologiques, le suivi voire le contrôle à mettre en place face à la montée en puissance des technologies de rupture (nanotechnologies et biologie synthétique notamment) ou encore l’éthique et la responsabilité sociale des chercheurs.

Le FMSD mise sur ces dialogues politiques pour que les sciences et les technologies trouvent une place dans le débat public et le champ démocratique à la hauteur des enjeux sociaux, économiques, écologiques et politiques qu’elles recouvrent.

La Fondation Sciences Citoyennes a un rôle à la fois politique et opérationnel dans cette initiative internationale dans la mesure où elle fait partie de l’International Initiating Council (IIC, comité de pilotage politique) et assure, avec l’Association Française des Petits Débrouillards, le secrétariat du processus.

Dans le but de faire connaître et d’ancrer ce processus international en France, la FSC, associée au SNESUP, à Espaces Marx, à VECAM, à Ars Industrialis, à l’Association Française des Petits Débrouillards et à ATTAC France, assure la coordination d’un événement majeur qui se déroulera le 23 janvier à Paris (à la Bourse du Travail, 3 rue du Château d’eau, Paris 10e) », de 9h30 à 18h.

Voici le programme. Pour tous les détails, ainsi que pour en savoir plus sur l’histoire de ce processus et le contexte dans lequel il s’inscrit, consultez le site du Forum Mondial Science et Démocratie ou écrivez aux contacts énumérés ci-après.

Matin

9h30 – 10h30 : Plénière d’ouverture

• Pourquoi et comment améliorer le dialogue entre les chercheurs et les mouvements sociaux ?

• Bilan de la rencontre de janvier 2009 de Belém et présentation du processus par Fabien Piasecki (Fondation Sciences Citoyennes)

• Présentations par Christelle Baunez (ATTAC) et André Jaeglé (Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques)

10h45 – 12h45 : 1ère session d’ateliers

• Questions posées par l’attitude de l’opinion publique vis-à-vis des luttes des chercheurs et des enseignants

• Biens communs de la connaissance

• Université : la démocratie cognitive comme dépassement du capitalisme cognitif

• Les nanotechnologies en débat

Après-midi

14h00 – 16h00 : 2nde session d’ateliers

• Une nouvelle démocratie pour donner tout son sens au travail des métiers de la recherche

• Être un chercheur engagé en 2010 (responsabilité, réseau et travail collaboratif avec la société civile)

• Le numérique, entre remède et poison

• Quelles conditions sociales et individuelles à son appropriation ?

• Innovation sociale et responsable : alternative à la technoscience ?

16h15 – 18h00 : Plénière de bilan des ateliers et perspectives pour le FMSD 2011

Présentations par Lionel Larqué (Association Française des Petits Débrouillards) et Moussa M’Baye (ENDA DIAPOL / CRID, sous réserve)

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1ère session d’ateliers : 10h45 – 12h45

Les ateliers se dérouleront simultanément et feront l’objet d’un compte-rendu lors de la plénière de clôture.

 

proposé par FMTS

Si le mouvement des chercheurs du secteur public en 2004 a rencontré un réel écho dans l’opinion, – encore que celle-ci ait adopté une attitude d’observation favorable sans s’engager au nom d’un quelconque intérêt public – il n’en a pas été de même pour l’action des enseignants et des étudiants début 2009.

Problème de communication ? Ignorance – voire contestation – du rôle de la recherche scientifique ? Domination du court terme ? Poids des idées quant aux « privilèges » des fonctionnaires ? Retombée des débats sur la décroissance et le développement durable ou soutenable ? Nature des objectifs (des revendications) poursuivis ? Divergences au sein même des communautés scientifiques et enseignantes ? Quoi d’autre encore ?

Echanger des vues et tenter de formuler des pistes de réflexion pour un travail en profondeur ultérieur à entreprendre. Tel est le but de cet atelier. Il n’est pas prévu de table ronde. Une introduction de quelques minutes sera immédiatement suivie, sans préséance, par les interventions des participants à l’atelier.

Contact : André Jaeglé (andre.jaegle@noos.fr)

 

proposé par Fac Verte

L’idée est de s’appuyer sur des notions développées au sein de l’écologie politique pour analyser les réformes universitaires actuelles (capitalisme cognitif, société de discipline, société de contrôle, productivisme, technoscientisme…) ainsi que les évolutions souhaitables (démocratie cognitive, modèle dialogique, autonomie, bien commun…) dans une optique d’émancipation des individus et de réponse à l’urgence écologique.

L’atelier sera basé sur une présentation de 30 à 45 minutes de deux articles auxquels nous avons contribué, publiés dans les revues Multitudes et Ecorev.

S’en suivra un débat sur les principales notions développées : le capitalisme et la démocratie cognitive.

Contact : Davy Cottet (davy_facverte@yahoo.fr)

 

proposé par VECAM avec C&F éditions, ATTAC France, Groupe A2K Europe (Access to knowledge), HNS-info

Le thème des biens communs de la connaissance était central au cours du Forum Mondial Sciences & Démocratie qui s’est déroulé à Belém en janvier 2009. Il a connu deux rebonds importants :

• une déclaration pour la « récupération des biens communs », signée par plus d’un millier de personnes ;

• le Prix Nobel d’économie attribué à Elinor Ostrom pour son travail sur la gouvernance des biens communs.

L’atelier proposé vise à :

• approfondir et partager la notion de biens communs de la connaissance ;

• souligner les impacts des divers mouvements sociaux qui ont fait de la construction des communs leur coeur (mouvement des logiciels libres, chercheurs pour le libre accès à la science, creative commons…) ;

• montrer l’impact de la théorie des biens communs pour résister à la marchandisation et à la taylorisation de la recherche scientifique.

Contact: Hervé Le Crosnier (herve@cfeditions.com)

 

proposé par Groupe 38, AITEC, BEDE, SNESUP et ATTAC

A l’occasion du débat national sur les Nanos qui se déroule en France d’octobre 2009 à février 2010, des membres du processus du Forum Mondial Sciences et Démocratie ont édité un cahier d’acteurs, première co-production écrite émanant du processus FMSD. A l’occasion de la conception de ce document, d’autres organisations du processus ont souhaité produire leur propre document, comme le SNESUP, ou n’ont pas souhaité s’associer à ce texte comme Espaces Marx, indiquant par là même des divergences réelles sur le texte.

Sur la base de ces différentes contributions, l’atelier s’attachera à la mise en évidence des points de convergence et de divergence sur le sujet Nanos, ainsi qu’à des échanges pour un enrichissement et une évolution des po
ints de vue. Les contributions écrites seront en ligne au plus tard le18 janvier et accessibles aux personnes souhaitant participer à cet atelier.

La question « Nanos » est aux yeux des promoteurs de l’atelier une opportunité de discuter de sujets plus larges, et donc non spécifiquement liés au sujet Nanos au sens strict.

Enfin, il sera discuté de la solidité de la méthode de co-construction de documents écrits collectifs, comme manière d’améliorer, de renforcer et d’approfondir le processus FMSD lui-même.

Contact: Lionel Larqué ( l.larque@lespetitsdebrouillards.org)

 

2ème session d’ateliers: 14h00 – 16h00

 

proposé par ATTAC, Espaces Marx et SNESUP

Une première partie consistera en des témoignages sur le travail des chercheurs et son sens (ou la perte de sens).

Partant de ces témoignages, une deuxième partie, impliquant un large échange avec la salle, portera sur les raisons pour lesquelles une nouvelle démocratie est nécessaire pour redonner sens au travail des chercheurs, et en quoi pourrait consister cette démocratie.

L’atelier sera animé par Philippe Brunet, sociologue à l’université d’Evry.

Contact : Janine Guespin (janine.guespin1@orange.fr)

 

proposé par Ars Industrialis, Skhole et Les Petits Débrouillards

A mesure que l’industrie numérique bâtit ses data centers et renforce son poids économique, et face aux tentatives de contrôler les échanges sur le Web, que penser des technologies de l’information et de la communication dans notre rapport au savoir comme dans nos manières de vivre et de créer des réseaux ? Comment ces techniques influencent-elles nos manières de vivre et de penser ? Leur structure tend-elle à se substituer à la réflexion, à l’instar des flux télévisuels, voire à contrôler l’attention ? Ars Industrialis, Les Petits Débrouillards et Skhole invitent à débattre de ces questions.

Du point de vue des acteurs des luttes sociales, également, ou de professions en relation avec les jeunes générations, comment s’approprier le média de manière critique ? Comment amplifier ses capacités de liens et de construction des cheminements personnels ou de groupe ? Nous préciserons ensemble les enjeux sociaux des pratiques numériques et pourrons envisager des prolongements à mettre en place.

Avec la participation d’Alain Giffard et Julien Gautier (Ars Industrialis), Philippe Aigrain (Sopinspace, La Quadrature du Net), Lionel Larqué (Les Petits Débrouillards), Emmanuel Saint-James (co-auteur de SPIP et pdt de SLR), RMLL, ASTS, HNS-info…

Contact : Cécile Cabantous (cabantousc@yahoo.fr)

 

proposé par Fondation Sciences Citoyennes, European Network of Scientists for Social and Environmental Responsibility (ENSSER) et ArkéoTopia une autre voie pour l’archéologie

Cet atelier propose de s’interroger sur la responsabilité et la déontologie du chercheur d’une part et sur son engagement et ses relations avec la société civile d’autre part. Ces sujets suscitent le débat aussi bien au sein de la communauté scientifique que dans l’opinion publique. Et pour cause : ce sont des notions qui touchent au coeur même du métier de chercheur, à son indépendance, à son autonomie et à son détachement nécessaires ou non vis-à-vis de la société. À partir d’expériences concrètes vécues par des chercheurs « lanceurs d’alerte » ou particulièrement sensibles aux questions d’éthique et de responsabilité sociale, les intervenants et le public seront invités à débattre sur les relations des chercheurs avec la société civile dans le cadre de projets coopératifs ou d’actions communes, sur la mise en oeuvre de codes de déontologie en sciences naturelles et en sciences humaines.

Témoigneront sur le sujet : Jacques Testart, Christian Vélot, Claudia Neubauer (Fondation Sciences Citoyennes et/ou ENSSER), Jean-Olivier Gransard-Desmond (ArkéoTopia – une autre voie pour l’archéologie).

Contact : Fabien Piasecki (fabien.piasecki@sciencescitoyennes.org)

 

proposé par VECAM, Vivagora, AITEC, AI2L et La Green Team

A l’heure où les marchés financiers et les institutions commencent à s’approprier le champ de l’innovation sociale et responsable, on se demandera comment les valeurs et outils méthodologiques qui se réfèrent à ce champ-là et qui émanent notamment de l’économie sociale et solidaire, de la green économie ou des sciences humaines et sociales, peuvent constituer une alternative à la technoscien
ce qui domine actuellement nos sociétés occidentales.

La technoscience est marquée par un productivisme effréné de la recherche scientifique, doublé d’une croyance dans les vertus inébranlables du progrès technique, moteur de la croissance. Mais d’autres modèles de production de l’innovation sont possibles. Que recouvre par exemple une « innovation à la demande » en lieu et place d’une vision « techno-push» ? Quels enseignements tirer des démarches d’innovations ouvertes et participatives issues des expérimentations d’hier et d’aujourd’hui ? Comment ces approches peuvent-elles s’articuler désormais avec l’économie de l’innovation sociale et responsable ? Un nécessaire dialogue entre tous les producteurs de ces savoirs et savoir-faire est lancé.

Contact : Claire Brossaud (claire.brossaud@gmail.com)

PLAN D’ACCES

 

CONTACTS

• La coordination de l’Initiative française du FMSD est assurée par Christelle Baunez (ATTAC France), Cécile Cabantous (Ars Industrialis), Marc Delepouve (SNESUP), Janine Guespin (Espaces Marx), Hervé Le Crosnier (VECAM), Lionel Larqué (Association française des petits débrouillards)

• et Fabien Piasecki (Fondation Sciences Citoyennes).

Vous pouvez les contacter à l’adresse : contact@fmsd-france.org

http://fmsd-france.org

Cet événement est proposé par :

ArkéoTopia – une autre voie pour l’archéologie, Ars Industrialis, Association Française des Petits Débrouillards (AFPD), Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs (AITEC), ATTAC France, Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), Centre de Recherche et d’Informations pour le Développement (CRID), Centre de recherche et d’information sur la démocratie et l’autonomie (CRIDA), Espaces Marx, Fac Verte, Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques (FMTS), Fondation Sciences Citoyennes (FSC), Groupe 38, Réseau des Scientifiques Européens Concernés par l’Environnement et la Société (ENSSER), Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (SNCS), Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP), Veille Européenne et Citoyenne sur les Autoroutes de l’information et le Multimédia (VECAM).