Claude Béraud ou la négation de la morale en médecine

« La médicalisation de la santé et du mal-être » (III): « Les malades sans maladie »

Texte retiré le 7 janvier 2016.

Je posterai le vrai travail de Claude Béraud, sans ma réécriture.

Ajout posté le 29 octobre 2016: C’est une réaction spontanée, une première façon de faire ma mea culpa, parce que mon besoin de croire à l’existence de médecins qui seraient au-dessus de la mêlée, capables de mettre en oeuvre des principes moraux, m’a menée à croire le discours victimisant de Claude Béraud et à chercher des excuses à ses dérapages.

De plus, lorsque j’ai mené la campagne de communication – allant jusqu’à demander à des gens de poster des commentaires à ses textes, parce qu’il se plaignait de ne pas susciter de réactions -, je n’avais pas lu ce qu’il avait écrit auparavant, ce qui relève d’un sexisme de la pire espèce, caché sous des dehors de sollicitude. La logique comptable le poussait à limiter les examens au strict minimum et à déclarer qu’il s’agissait de névrose dès qu’il y avait des symptômes digestifs qui n’étaient pas immédiatement diagnosticables par lui, ce qui implique aussi un total manque d’humilité quant aux limites de ses connaissances et quant aux limites de la médecine en général.

J’ai retiré les autres textes et posté quelques autres réactions spontanées à leur place. J’ai d’autres impératifs pour les mois à venir, mais viendra le moment où l’image de Claude Béraud collera non pas à ce qu’il veut que l’on pense, mais à ce qu’il a vraiment fait et dit. Tout est documenté, ce qui permet de s’en tenir aux faits.

*

Je n’ai jamais donné à Claude Béraud l’accord d’utiliser mon travail sur ses textes en dehors de Pharmacritique et lui demande donc de faire disparaître toute trace de ce travail. Qu’il poste ce qu’il veut de ce qu’il a écrit lui, mais rien venant de moi.

J’ai eu tort de sortir Claude Béraud de l’oubli et de sa dépression (puisque plus personne ne le lisait et qu’il n’avait plus le pouvoir de semer la zizanie, comme il l’avait fait avec les médecins et dans ses livres qui psychologisent à outrance). J’ai eu tort de redorer son blason, de l’aider à se remettre à écrire, de réécrire ses textes et, surtout, de faire une telle campagne de communication parlant de lui comme d’un modèle, d’une référence, surtout en termes d’éthique et de morale. Par son comportement répété, mais aussi par ce qu’il a écrit avant le dernier livre très consensuel et dont les textes ont été retravaillés par d’autres personnes – et près d’un tiers du livre se compose du texte sur la surmédicalisation réécrit par moi -, Claude Béraud est l’exacte négation de la morale. Preuves à l’appui, ce qui me permettra de transcrire ses propres dires, montrant le vrai visage d’un homme qui pense en comptable, qui calcule comment exploiter encore plus quelqu’un qui peut encore lui servir. Lâchant quelques excuses de temps à autre, pour mieux renforcer la manipulation.

Le comportement de Claude Béraud me donne envie de vomir. Aussi au sens propre du terme, lorsqu’il a décrit très longuement sa déchéance, de façon répétitive et jusque dans des détails scabreux totalement indécents, pour se servir même de cela dans sa tentative de m’asservir à nouveau pour un livre dont apparemment personne ne veut sans une réécriture et une refonte des plus de 900 notes pour plus de 400 pages (en octobre 2015, car depuis, j’ai laissé tomber mon idée de lui donner une énième occasion de s’excuser, de rectifier le tir, de corriger au moins ce qui m’a été directement préjudiciable. La nausée est trop forte. Mais je dois en parler – et le ferai en détail, malgré la nausée – parce que j’ai induit les lecteurs en erreur et, en redorant son blason, j’ai permis à Claude Béraud de revenir sur le devant de la scène. Il en voulait plus, toujours plus, et j’aurais dû comprendre que quelqu’un d’aussi calculateur n’allait pas s’arrêter de lui-même alors qu’il avait à sa disposition quelqu’un comme moi, qui, en plus d’un altruisme versant dans la connerie par manque de limites, s’est laissé manipuler par le discours de victime, par l’âge et l’invocation de la déchéance, par cette image d’une oeuvre à transmettre.

*

Claude Béraud, je le demande à nouveau: retirez tout ce qui vient de moi, tout apport à vos textes. Affichez-vous avec ce que vous êtes, ce dont vous êtes capable tout seul. Et si vous n’êtes pas capable tout seul, alors appliquez-vous ce que vous avez dit des autres. J’ai assez donné.

Votre comportement et votre opportunisme me donnent envie de vomir.

Elena Pasca

5 réflexions au sujet de “Claude Béraud ou la négation de la morale en médecine”

  1. tout cela est vrai mais mais à la restriction près que l’on fait bien la différence entre un patient « fonctionnel » et une maladie de présentation atypique.
    Je pense que la recommandation de faire attention de ne pas passer à côté d’une pathologie organique répertoriée est bonne dans la mesure où elle est conduite de façon raisonnable et cela indépendamment de toute crainte médico-légale.
    Cela suppose de l’expérience, en dehors des hôpitaux, une qualité d’écoute et une capacité à recueillir des faits objectifs pour un patient qui a du mal souvent a démêlé ce qui est important ; il interprète souvent ses symptômes selon une représentation des choses loin de la réalité. C’est un travail d’attention et d’écoute important pour le médecin qui doit prendre du temps ; mais à 25 30 patients / jour cela semble difficile !

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  2. – Vaste programme que celui de l’éducation rééducation des professionnels de santé, mais aussi de la sensibilisation et l’information-éducation des patients.
    Mais indispensable si l’on veut sortir de l’obscurantisme médical actuel.
    – Les rapports de force sont incontournables; depuis « la toute puissance médicale » jusqu’aux exigences des « consommateurs ». A remettre en question.
    – Qui suis-je si je dois renoncer à être celui qui sait (« c’est vous le docteur, c’est vous qui savez ») et auprès duquel on vient chercher la prescription de la solution et qui sera fournie par le pharmacien ?
    Savoir se remettre en question.
    – Que vais-je devenir si on ne me donne pas de solution à mon problème de santé et que le médecin me renvoie à moi-même ?
    Se soigner et non être soigné.

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  3. bonjour,
    c’est fou comme tout cela est vrai.
    Je me dis souvent (par constatation) c’est incroyable! ces médecins ne font pas des études…mais subissent des lavages de cerveaux. Ils en ressortent effectivement avec les 3 caractéristiques que vous citez.
    Pour vécu, mon enfant à eu le malheur de parler d’un problème sentimental= anxiolytique…= après 7 jours…overdose= hospitalisation = non reconnaissance des effets paradoxaux, ne le désintoxiquent pas, font des tests(en l’état) = dépressif… sévére= antidépresseurs ect… malgré ce et nos dires sur les liens avec les médics, ils n’ont rien pris en compte. à chaque fois qu’ils lui donnaient un anxiolytique en 2,5mg il s’étranglait! jusqu’à ce qu’il meure réellement!
    Pensez vous qu’ils sont aveugles à ce point?
    Ceci est un SOS, Quel médecin OUVERT et OBJECTIF voudrait bien nous aider dans notre demande de justice et empêcher que cela se reproduise, car ça se produit tous les jours!

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  4. Bonjour ,
    c’est de la nature même des corporations « d’échapper aux contrôles décisionnaires des citoyens  » elles y échappent toutes.Si une institution n’échappe pas au contrôle de la loi , c’est que ce n’est pas , ou plus une corporation.
    Les experts psychiatres , au procès d’Outreau ont pourtant contaminé , et le juge d’instruction ,et le procureur , le tribunal , les journalistes et le pays tout entier.Ils sont les élements déclenchants , contaminants de l’affaire d’Outreau : les patients 0 , et n’ont eu de compte à rendre à personne, ni à la justice , ni au conseil de l’ordre (ils sont experts judiciaires ) car il appartiennent à la corporation médicale (mais aussi,qui pis est , psychiatrique.Ils sont sacrés .

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  5. Bonjour,
    Trouver le juste milieu, c’est ce qui manque à certaines personnes ayant l’inquiétude permanence d’avoir des maladies. Car tout se fait à l’excès, « Surmédicalisation, surdiagnostics, surtraitements », cela se présente lorsqu’on ne sait plus ce que l’on a et qu’on a recours à plusieurs examens.

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