Cocaïne, héroïne, opium, alcool… Médicaments et autres remèdes de grand-mère en images

Un ami canadien m’a envoyé ce rappel des plaisirs médicamenteux de nos grands-parents et arrière grand-parents, du temps où les politiques hygiénistes n’avaient pas encore tout aseptisé ni déclaré illégales un certain nombre de substances qui avaient de quoi les rendre heureux, voire euphoriques, du berceau jusqu’au tombeau… C’est peut-être pour compenser l’absence de ces substances présentes alors dans des médicaments et « alicaments » (cocaïne, héroïne, opium sous diverses formes, alcools…) que nous prenons actuellement autant d’antidépresseurs et autres psychotropes… Nos arrière grand-parents avaient leur ritaline à eux: 5 gouttes d’opium chez un nouveau-né de 5 jours un peu agité, de la cocaïne contre les maux de dents et en prévention de la grippe, etc.

Les affiches publicitaires pour ces produits sont hilarantes ; à voir le pape Léon XIII faire de la publicité pour un « vin de coca » (Bordeaux et extrait de feuilles de coca) dont il a récompensé l’inventeur et qu’il appréciait particulièrement… Bref, de quoi passer un bon moment alors que l’actualité pharmaceutique n’est pas rose. Voici le texte et les images:

« Pourquoi nos arrière-grands-parents se souviennent autant de leur jeunesse. (Je suis même surpris qu’ils se souviennent de quoi que ce soit !!)

 

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Un flacon d’Héroïne Bayer’s : Entre les années 1890 et 1910 de l’héroïne était vendue comme substitut à la morphine ne causant pas de dépendance. Elle a été aussi utilisée pour traiter les enfants souffrant de fortes toux.


Qui veut du vin de Coca ?

Le vin «Coca Wine» a été l’une des nombreuses variétés de vin à la cocaïne sur le marché. On disait à l’époque que ce vin rendait heureux et qu’il aurait été efficace comme traitement médicinal.

 

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Mariani Wine

Mariani wine (1875) était la marque de vin de coca la plus populaire de cette époque. Le pape Léon XIII avait l’habitude de toujours en transporter un petit flacon sur lui. Il a même récompensé le fabricant d’une médaille d’or du  Vatican.

 

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Maltine

Fabriqué par Maltine Manufacturing Company of New York. On suggérait que vous deviez en boire un plein verre après chaque repas. Les enfants ne devaient en prendre qu’un demi-verre.

 

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Le poids de la publicité :

Un article promotionnel distribué par C.F. Boehringer & Soehne Mannheim, Allemagne.  Ils étaient fiers d’être le plus grand producteur de produits contenant de la quinine et de la cocaïne.

 

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L’Opium pour soulager l’asthme :

À une teneur de 40% en alcool plus 3 grammes d’opium par comprimé,  ça ne guérissait pas vraiment, mais on s’en foutait un peu…

 

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Cocaïne en comprimés (1900).

Tous les acteurs de théâtre, chanteurs, professeurs et prédicateurs ou curés se devaient d’en consommer pour offrir une performance maximale. Parfait pour adoucir la voix.

 

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Gouttes de Cocaïne pour maux de dents

Très populaire pour les enfants en 1885. Non seulement il soulageait la douleur, il rendait les enfants très joyeux !

 

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Opium pour les nouveaux-nés
Je suis convaincu que ça devait les faire dormir très profondément (pas seulement à cause de l’opium, mais aussi des 46% d’alcool) !

Pas de surprises qu’on dit de cette époque «C’était le bon temps» !!  Du berceau à la tombe… Tout le monde était stone !!! »

 

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12 réflexions au sujet de “Cocaïne, héroïne, opium, alcool… Médicaments et autres remèdes de grand-mère en images”

  1. J’ ai un cancer: ma rate augmente plus vite que ne le fait son enveloppe protectrice, me causant, sans antalgique, des douleurs aigües qui m’ empêchent de marcher et de respirer, de dormir…
    La morphine, (oxynorm, oxycontin LP), me fait revivre. J’ ai la parfaite sensation d’ être guéri pour quelques heures, ce qui me permet de continuer à travailler à temps plein, de continuer à avoir un tas d’ émotions à travers mes malades difficiles mais aussi avec un partenariat technique que m’ offrent mes confrères spécialistes que je peux solliciter n’ importe quand, assuré de leur parfait dévouement… et même d’ apprécier les conflits avec la Direction, source de changements.
    Mais tout ceci est anecdotique: le fait est que:
    Sans la morphine, je serais une loque en arrêt de travail, et je bénis cette drogue, tout en sachant que la COCAINE est encore plus efficace, entraine moins de nausée et de constipatipn.
    Quand la COCAINE pourra-t-elle faire partie de la pharmacopée des médecins?
    On en discute depuis plus de 20 ans!

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  2. En fait la cocaïne était bien inscrite à la pharmacopée il y a plus de 20 ans (d’ailleurs la pharmacopée n’est pas la propriété des médecins, elle est le registre listant et décrivant les remèdes existants sous toutes leurs formes, et historiquement est donc liée aux pharmaciens et non aux médecins 😉 ), et la cocaïne en a été retirée. Les raisons exactes me sont inconnues, mais j’imagine que le rapport bénéfice/risque n’était pas satisfaisant! Notamment le craving qui peut etre assez violent et provoquer des épisodes dépressifs majeurs, d’autant plus en utilisation pour des douleurs tres importantes avec un terrain prédisposant à ce genre d’épisodes. Sans oublier que chez de nombreux utilisateurs on observe une agressivité et des troubles du comportement, paranoïa, pertes de mémoires, etc.
    Un autre point négatif, c’est le risque d’overdose bien plus important et rapide qu’avec la morphine: là où on peut administrer de manière répétée des doses élevées de morphine dans la journée en cas de besoin, on ne peut pas le faire avec la cocaïne.
    Des effets peu prévisibles, des risques importants, une descente très difficile, une dose maximale quotidienne limitée: voilà sans doute quelques raisons qui ont motivé le retrait de la cocaïne de la pharmacopée il y a environ 20 ans!

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  3. Bonjour Bibi,
    Merci pour ces détails très intéressants et pour vos commentaires en général, que je lis avec beaucoup d’intérêt.
    Mes excuses de ne pas pouvoir répondre; je le fais rarement, car j’ai très peu de temps et d’énergie, à cause d’autres sollicitations et de soucis de santé (que je ne souhaite pas détailler).
    Cordialement

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  4. Salut !
    Cela prouve que le contrôle est nécessaire et que l’avidité au gain peut déraper ! Mais le contrôle n’étant pas un pouvoir , il ne peut pas être exercé pour soi-même par soi-même ! comme notre assemblée qui contrôle elle-même ses dépenses 🙂 !
    Je vais publier , si vous permettez , en sous-page sur la section appropriée de mon site

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  5. ces médicaments (car toute drogue est à la fois remède et poison (Nicole Maestracci) sont pour moi les meilleurs médicaments au monde et c’est un crime , je dis bien un crime de les interdire, je pense ne particulier aux opiacés (je connais moins les propriétés de la cocaine)

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  6. Pour l’ asthme et l’ opium, je me demande! Je cherchais un lien entre les deux.. Traité pour une gastrite je prenais du lamaline (paracétamol + poudre d’opium + caféine ) et après les repas je n’avais aucun souci respiratoire!
    J’ai changé pour du tramadol/paracétamol, parce que la caféine me faisait des palpitations brutales et me donnait du speed.. Et là je retrouve des difficultés respiratoires après le repas.. Alors soit la caféine, soit l’ opium agit sur l’ asthme… Je serais tenté de dire que c’est l’opium, vu que les litres de café que je buvais avant ma gastrite n’ ont jamais empêché l’ asthme….

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