Jacques Poirier et les héparines : « conflit de travail » ou sécurité sanitaire négligée ?

Texte retiré le 27 novembre 2012 (fin de mon soutien à Jacques Poirier).

Explication sur cette page:

http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2012/06/20/heparines-lettre-de-jacques-poirier-a-la-ministre-de-la-sant.html

3 réflexions au sujet de “Jacques Poirier et les héparines : « conflit de travail » ou sécurité sanitaire négligée ?”

  1. De 2 choses l’une : – ou bien ce qui est écrit est exact et, dans ce cas, pourquoi les autorités continuent-elles de fermer les yeux sur ce qui est un véritable scandale sanitaire ; – ou bien ce que dénoncent Jacques POIRIER et Didier LEVIEUX n’est que pure affabulation et, dans ce cas, l’un et l’autre méritent des sanctions exemplaires.
    Dans les 2 cas, je ne voudrais pour rien au monde être à leur place. En effet, soit le récit de ce qu’ils affirment est véridique et, dans ce cas, ces deux véritables lanceurs d’alerte – notamment Jacques POIRIER – ont vécu et continuent de vivre un véritable enfer ; soit, leurs allégations ne sont que pures affabulations et, dans ce cas, ils devront être lourdement sanctionnés pour avoir mis en doute l’honnêteté d’honorables personnalités et pour avoir discrédité gravement le fleuron de notre industrie pharmaceutique : SANOFI-AVENTIS.

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  2. @ Louis: Un fleuron de l’industrie pharmaceutique ne veux pas dire qu’ils sont blanc comme neige!
    Regardez comment les laboratoires se sont rempli les poches en prétextant une épidémie de grippe H1N1!
    Je suis persuadé, même sans être impliqué dans l’industrie comme le Docteur Levieux, que ses dires sont bienfondé, il est impossible de concilier business et sécurité sanitaire, voilà tout.
    Demandez vous pourquoi aucun teste de dépistage des benzodiazepines n’est fait suite a un accident de la route. Il est pourtant indiqué sur la notice de ne pas conduire sous leurs effets, mais ça serait mettre en cause les « fleurons de l’industrie pharmaceutique » qui ne souhaite que nous vendre toujours plus de médicaments.
    La logique commerciale veux qu’un laboratoire pharmaceutique ai plus intérêt à voir des maladies se propager plutôt que de les voire éradiquer! Sinon ils tueraient la poule aux œufs d’or!

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  3. Louis: pour être précis, mon « coup de gueule » concerne essentiellement les agissements d’Aventis-Pharma dans les années 1996-2002, avant que ce « fleuron de notre industrie pharmaceutique » se fasse absorber par Sanofi-Synthélabo. Comme indiqué dans mon texte, Sanofi, contrairement à Aventis, a mis en place chez tous ses fournisseurs en un temps record les méthodes de sécurisation des matières premières qu’Aventis-Pharma (Dr Poirier) m’avait demandé de développer. Ce qui m’a amené à conclure pour cet autre fleuron : « une autre éthique, une vraie volonté de sécuriser ses approvisionnements ».
    Il est vraiment dommage que votre analyse s’arrête aussi facilement à du binaire : soit ce que j’écris est vrai, soit c’est faux et je dois être sanctionné. Dans le doute que vous exprimez, mon témoignage perd tout intérêt et l’on devine aisément à qui cela profite.
    Après quarante années passées comme chercheur à l’INRA, j’ai acquis le réflexe de ne rien écrire qui ne puisse être prouvé, c’est le propre du quotidien d’un scientifique.
    Croyez-vous un instant que je puisse prendre le risque d’écrire une seule ligne qui donnerait à Sanofi-Aventis la possibilité de m’attaquer devant les tribunaux si je ne possédais les preuves irréfutables de mes allégations ?
    Avez-vous pris la peine de lire les documents annexés à cette lettre qui prouvent qu’en 2003 je prévenais déjà le Sénateur Claude Saunier des risques liés à l’énoxaparine ou qu’Aventis (déjà « fleuron de notre industrie pharmaceutique ») se faisait épingler par la FDA en 2001 pour utiliser dans un vaccin des matières premières strictement interdites car susceptibles de transmettre le prion ?
    C’est le New-York Times qui l’écrit, pas moi, et l’affaire n’est pas moins grave que celle de l’énoxaparine car les deux produits sont injectables. La seule différence, c’est qu’Aventis a fait amende honorable devant la FDA.
    Quant à mettre en doute « l’honnêteté d’honorables personnalités » seul le Professeur Eloit, est nommément cité. Ai-je rêvé la plaquette très commerciale rédigée par cet expert, régulièrement financé par Aventis-Pharma (vérifiez ses déclarations d’intérêts sur le site de l’AFSSAPS) pour rassurer les pharmaciens hospitaliers sur la sécurité de l’énoxaparine ?
    Je réfute un certain nombre d’affirmations qu’elle contient avec des arguments qui sont hélas scientifiquement incontestables car s’appuyant sur des textes officiels qui font référence dans l’industrie du médicament et que je fournis ; il vous suffit de les lire pour savoir si j’affabule ou non. Ils s’appuient également sur des enquêtes effectuées en Chine par des journalistes du Wall Street Journal et accessibles sur le web, ou encore sur des faits réels facilement démontrables (la PCR n’était pas en oeuvre chez tous les fournisseurs en 2002).
    Enfin, avez-vous lu les textes de l’AFSSAPS qui annoncent aux industriels qu’ils ont maintenant la possibilité de fabriquer de l’héparine à partir d’intestins de bovins, même si vous ne pouvez en acheter 10 cm à l’abattoir car classé « materiau à risque spécifié » du fait de la présence possible de prions?
    Internet vous permet de tout vérifier, d’exercer votre esprit critique et de ne pas vous contenter d’un trop facile « c’est peut-être vrai, c’est peut-être faux ».
    Enfin, pour vous rassurer sur le risque que je prends, je dois vous rappeler que cette affaire de la sécurisation de l’énoxaparine a déjà fait l’objet d’un article de fond de Dorothée Benoît-Browaeys dans « La Recherche » (octobre 2004), repris par le « Canard enchaîné » (6 octobre 2004). La même journaliste a fait ensuite un long chapitre sur l’affaire Poirier et l’énoxaparine dans le livre « Alertes santé » co-rédigé avec André Cicollela (paru en mai 2005) puis un article dans « 60 Millions de consommateurs » (n° 399, novembre 2005). Pas la moindre attaque de la part d’Aventis-Pharma. Or l’essentiel y a été décrit.
    Je suis retraité de la fonction publique, je n’ai personnellement rien à gagner dans cette affaire et encore moins à discréditer notre industrie pharmaceutique. Je suis par ailleurs conscient que le moindre faux-pas de ma part peut m’envoyer devant les tribunaux. Je trouve cependant insupportable qu’on puisse nier, devant tant de preuves évidentes, que le licenciement du Dr Poirier est étroitement lié à son action chez Aventis-Pharma pour sécuriser l’énoxaparine.
    S’il faut, pour lui rendre justice, dévoiler d’autres pans de vérité qui écornent « d’honorables personnalités » ou ce « fleuron de l’industrie pharmaceutique » je n’hésiterai pas à le faire. Le Dr Irène Frachon a payé beaucoup plus cher de sa personne son attaque du Médiator de Servier, et son courage est un formidable exemple.

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