La revue Prescrire met en garde contre une prévention démesurée face à une grippe A H1N1 de gravité modérée

Voici enfin la position de la revue Prescrire (N° 312, octobre 2009).

« GRIPPE A/H1N1 : GRAVITÉ MODÉRÉE

L’expérience acquise dans le monde montre que la grippe A/H1N1 est de gravité clinique voisine de celle de certaines épidémies intenses de grippe saisonnière.

Des actions de prévention de grande ampleur ont été mises en oeuvre et d’autres sont annoncées contre la grippe A/H1N1. La gravité de cette épidémie est le premier élément à analyser pour déterminer la balance bénéfices-risques de ces interventions.

Dans son numéro d’octobre,Prescriresouligne que le taux de mortalité de 1 décès pour 2 000 cas de grippe notifiés, parfois donné pour les États-Unis d’Amérique et l’Europe, surestime ce taux car le nombre de cas de grippe notifiés est très inférieur au nombre de cas réels.

En Nouvelle-Zélande, après l’épidémie de grippe de l’hiver austral, le taux de mortalité de l’épidémie a été évalué par les épidémiologistes locaux à 1 décès pour 20 000 cas de grippe.

Une personne sur 330 a été hospitalisée, et une sur 2 700 a été hospitalisée en soins intensifs.

Les situations cliniques associées à un risque accru d’hospitalisation sont les mêmes que pour la grippe saisonnière : grossesse au cours du 3èmetrimestre, diabète, maladie respiratoire ou cardiaque sévère, immunodépression.

Les décès chez des personnes jeunes en bonne santé sont exceptionnels. Peu de cas ont été recensés chez des personnes âgées de plus de 65 ans, peut-être en raison d’une immunité acquise dans les années 1950.

Au total, cette grippe est de gravité comparable à une grippe saisonnière intense. Gare donc aux actions préventives aux conséquences démesurées : par exemple une trop large utilisation des antiviraux, une utilisation indiscriminée de vaccins trop peu évalués, des mesures coercitives injustifiées.

GRIPPE A/H1N1 : GARDER SON SANG-FROID

L’emballement politico-médiatique autour de la grippe A/H1N1 est démesuré par rapport à sa gravité sans particularité.

Durant tout l’été et la rentrée 2009, les préparatifs nationaux et internationaux en vue de la pandémie grippale A/H1N1 ont été omniprésents dans les médias. Dans son numéro d’octobre, Prescrires’interroge sur le raz-de-marée de dépêches, d’annonces, de plans, et de commentaires plus ou moins contradictoires, plus ou moins sous influences, qui a submergé grand public et professionnels, avec force promotion des antiviraux et des vaccins.

Pourtant, dans les premiers pays touchés, les données montrent qu’en réalité la gravité clinique de cette grippe pandémique est du même ordre de grandeur qu’une grippe de forte épidémie saisonnière, sans catastrophe.

Les antiviraux n’ont pas d’efficacité démontrée en termes de complications de la grippe saisonnière. Leur évaluation,mi-2009, était très pauvre dans la grippe pandémique, et aucun élément probant ne suggérait qu’ils en modifient de façon décisive l’évolution naturelle. Y compris l’oséltamivir(Tamiflu°), dont les effets indésirables graves sont de mieux en mieux connus, notamment neuropsychiques, cutanés et à type de saignements digestifs. »

Relations avec la Presse: Pierre Chirac – Tél : 01 49 23 72 63

5 réflexions au sujet de “La revue Prescrire met en garde contre une prévention démesurée face à une grippe A H1N1 de gravité modérée”

  1. Bravo pour votre blog . Je comprends l’anonymat vu la puissance et la dangeorosité des firmes pharmaceutiques dont le lobbying prouve son efficacité dans la gestion de la grippe H1N1
    [Lien commercial supprimé, conformément à la « politique » de Pharmacritique]

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  2. Je vous felicite pour ce blog, il est tres interessant pour l´information qui publie et surtout pour son independence.
    On sait bien (les medecins) que les vaccins avec adjuvants MF59 et ASO3 son plus reactogenes que les autres vaccins qui ne les contiennent pas.
    Dès ce moment l´administration de ces vaccins va a servir aux firmes pharmaceutiques comme un MEGA essai clinique pour bien connaitre les effets adverse graves de ses adjuvants.
    il ne faut pas oublié que l´information diffusé sur ces adjuvants sur internet accessible au grand publique reste tres limité.
    oú reste-t-il la transparence des firmes? de l´EMEA ? est ce que on a perdu le sens de l´ethique? pourquoi l´OMS reagit de cette maniere? est ce qu´il n´y a plus d´experts libres de conflit d´interets qui travaillent dans cette organisation.
    Excusez moi pour les fautes d´orthographie.

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  3. A quand un vrai article metaanalytique sur les effects indésirables des vaccins, notamment ceux utilisés contre la grippe A (deces d’un garçon de 9 ans apres injection de panenza) mais aussi le gardasil, vaccin sanofi dont les adjuvants ont déjà causé des décès….

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