Ed Silverman, le prolifique auteur du blog Pharmalot, s’en va. Bon vent pour de nouvelles aventures!

Ed Silverman nous avait annoncé qu’il allait partir en vacances. Impatiente de retrouver le fil des nouvelles de l’industrie pharmaceutique, Silvermann.JPGj’allais sur son blog presque tous les jours. Jusqu’à apprendre le 5 janvier que c’était fini. J’ai cru d’abord à une blague…

Il a annoncé que le journal Star Ledger du New Jersey, qui finançait le blog, allait lui aussi réduire de 40% son personnel, sur la base de départs volontaires contre indemnités. Pour diverses raisons, Ed Silverman a décidé de saisir l’occasion et de mettre fin à Pharmalot, qui reste une expérience marquante, surtout grâce à l’interaction avec ses lecteurs, nous dit-il dans son dernier article. Comme nous l’avons appris sur le blog santé du Wall Street Journal, un concurrent direct, mais moins bien informé et plus lisse, le journaliste travaillera désormais pour l’éditeur scientifique Elsevier, et nous pourrons peut-être le retrouver occasionnellement sur un ou deux sites.

Ceux qui suivent l’actualité médico-pharmaceutique savent ce qu’est Pharmalot : l’une des meilleures sources sérieuses d’information, journalistique, pas grande gueule, mais qui ne manquait pas d’ironie, de grain de sel et de subtilités lorsqu’il en fallait. Une sérieuse épine dans le pied des Big Pharma, comme le reconnaissent certains commentateurs qui disent que le départ de celui qui n’a jamais raté la moindre de leurs bévues leur facilitera la vie…

C’est triste de voir l’un des piliers de la blogosphère anglophone s’en aller ; d’autant plus triste que l’arrêt de Pharmalot illustre une tendance générale à la raréfaction des sources d’information dignes d’intérêt. En France, l’information santé a toujours été et reste sinistrée, surtout lorsqu’il ne s’agit pas de faire les gros titres en annonçant je ne sais quel traitement révolutionnaire qui fera pschitt au bout de quelques mois.

Inutile de gloser à l’infini ou d’avoir trop de regrets ; faisons confiance à Ed, qui sait ce qu’il fait, et souhaitons-lui bonne route dans ces nouvelles aventures !

Avertissement à Elsevier : si vous le malmenez, vous aurez toute la blogosphère sur le dos !!

Hats off for a job well done, Ed!

Elena Pasca

Pharmacritique

14 réflexions au sujet de “Ed Silverman, le prolifique auteur du blog Pharmalot, s’en va. Bon vent pour de nouvelles aventures!”

  1. Les suggestions et commentaires étant les bienvenus, je me permets de laisser quelques mots à propos de cet article …
    – citation de votre présentation : « Et placer la loupe de la critique là où la nécessité se fait sentir et où mes outils de connaissance me le permettent. »
    Dans ce cas je me permets un éclaircissement sur un sujet d’ordre clinique et statistique à propos desquels votre boite à outil semble vide. Pour tout phénomène, quel qu’il soit, on trouve toujours des études dont les conclusions divergent ; dans ce cas il convient de faire une méta-analyse des résultats.
    Je comprends que l’envie de taper sur les big-pharma soit grande, malgré tout il m’apparaît peu rigoureux de souligner uniquement les sons de cloche négatifs sans les opposer aux certitudes positives et incontestables. (cf. le Gardasil qui vous fait tant parler)
    Cela va clairement dans le sens d’une tentative de convaincre et convertir le grand public, exactement ce que vous semblez reprocher aux industriels.
    Etre plus mesuré dans vos propos et vos articles ne pourrait que vous apporter plus de crédibilité.
    Bonne poursuite de ce blog, que je lis malgré tout régulièrement.

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  2. Les propos et articles de ce blog me conviennent pleinement, car les sons de cloche au niveau de big-pharma ne sont QUE négatifs.
    Une femme, empoisonnée, droguée, par 2 big-pharma, qui a rencontré l’un de ces ex PDG, et qui affirme haut et fort « ce sont tous des menteurs, profiteurs, voleurs, etc… ».

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  3. L’approche qui est la mienne est clairement définie dans la présentation de Pharmacritique.
    Il ne s’agit pas de donner des informations « positives » ou « négatives », car il faudrait d’abord définir ce qu’on entend par là. Je récuse donc fermement cette distinction et ne me place pas du tout dans cette dimension-là.
    La question n’est pas ce qui est « bon » ou « mauvais » – ceux qui s’y connaissent en philosophie morale savent que ces termes-là sont inopérants en déontologie. La définition du « positif » ou du « bon » varie d’une personne à l’autre, d’un groupe à l’autre et ainsi de suite. Ce qui est « bon » pour les uns peut être mauvais pour les autres, et cela se vérifie tous les jours en matière de médicaments, d’ailleurs. Et je comprends à quel point cette variabilité complique la tâche quotidienne des médecins.
    Le relativisme et l’imposition d’un point de vue particulier ne sont pas ma tasse de thé, même si je peux comprendre qu’on puisse se placer dans cette dimension-là.
    En tant que philosophe, ce serait une erreur majeure que de le faire.
    Ce dont il s’agit ici, ce n’est pas porter un jugement d’ensemble sur l’industrie pharmaceutique et/ou sur la médecine, qu’elle soit d’approche plus technique ou se percevant comme plus « naturelle ».
    Il s’agit – en principe, car on ne peut pas être exhaustif – de dénoncer les influences et les déformations de l’information en santé, la désinformation médicale et autres biais venus des conflits d’intérêts des professionnels de santé et des autorités sanitaires. Dénoncer aussi l’absence d’information grand public sur les risques de certains médicaments, contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis, par exemple. Critiquer l’absence d’un journalisme d’investigation, l’absence d’action de nos hommes politiques contre les dérapages du lobby pharmaceutique.
    Dénoncer les bulles publicitaires, les formes de corruption, les corporatismes qui se voudraient au-dessus du regard critique des usagers, etc.
    Je pense ne jamais avoir affirmé autre chose.
    Maintenant, chacun comprend que c’est un « programme » gigantesque et que Pharmacritique n’est qu’une toute petite goutte là-dedans, sans prétentions quelconques. Personne ne trouvera « la » vérité dans ces pages ni n’imposera la sienne.
    Je saurais gré à tous les lecteurs de le comprendre, pour éviter des discussions stériles, ainsi que des argumentations et des comparaisons fallacieuses, très faciles, certes, mais qui ne sortent pas du domaine du préjugé et ne font pas avancer le débat.
    Je le dis en général, sans montrer du doigt qui que ce soit. Mais puisque l’audience s’élargit, il est inévitable que de plus en plus de lecteurs trouvent dans Pharmacritique ce qu’ils y mettent, ce qu’ils y cherchent. Ce qui est parfaitement compréhensible.
    Sauf que… Une bataille des perspectives et de ce que chacun juge être « positif » ou « négatif » n’est pas la raison d’être de ce blog. Les relativismes quelconques non plus. Tous les avis ne se valent pas, du point de vue moral-déontologique. Et on voit encore, comme je le disais il y a des mois à un lecteur, que seul ce point de vue-là, normatif et non relativiste, peut nous éviter une bataille des vérités et la dispersion sans fin…
    C’est une occasion pour chacun d’essayer de laisser ses particularités de côté et de se placer du point de vue de l’intérêt général, celui que visent les principes moraux-déontologiques, contrairement aux « vérités » et aux « valeurs » relatives, c’est-à-dire particulières, individuelles.

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  4. En fin de compte, je retire le commentaire en réponse à Pharmastud, trop long, et vais en faire une note les jours à venir.
    Ce qui me permettra de répondre à plusieurs commentaires à la fois.

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  5. J’ai posté mon précédent commentaire pour vous signifier 2 points majeurs :
    – Mon commentaire était relativement court et composé, peut être à tort, de mots commun au sens vulgarisé. Ma volonté n’était en aucun de déclencher une discussion plus philosophique sur le bien, le mal, la vérité ou l’opinion…
    Le but était seulement de vous signifier qu’un patchwork d’articles critiques ne sert pas la cause publique. Elle renforce simplement les « Anti », les plus radicaux, ceux qui me font penser étroitement aux personnes défendant les théories conspirationnistes du 11 sept. 2001.
    NB : Le tout récent blog « pharma is business », que je suis tout autant régulièrement et dont la vocation est aussi de dénoncer certains abus de l’industrie pharmaceutique, dans son dernier article semble trouver certains article de ce blog un peu aguicheur et déformés par rapport à la réalité. (je ne veux surtout pas créer de guerre des blogs ; eux de leur côté reprennent contextuellement plusieurs sujets de pharmacritique ce qui n’est pas mieux non plus)
    – Et ceci faisait introduction à ma seconde remarque. J’ai bien remarqué dans la présentation de vos articles que vous vous efforcez de citer des chiffres et des sources pour étayer vos propos. Cependant (et je faisais notamment cette remarque concernant le gardasil), les études médicales sont un monde contradictoire et un tour sur Pubmed vous permettra de lire bien souvent des conclusions opposés. Dans ce cas la règle de bon-sens est de faire un méta-analyse et de faire confiance à la majorité si elle est tranchée … (sans pour autant jeter à la poubelle les autres études )
    Quant à la réflexion de Chantal, je tiens juste à dire que cela ne sert à rien de disserter sur de tel exemple …
    Compte tenu le nombre de patients, le nombre d’industrie, le nombre de boîtes vendues … il est bien normal, dans un science pour laquelle aucune certitude et aucune obligation de résultat ne peut être exigée, qu’il y ait des problèmes de ce type.
    Je suis bien d’accord, les lobbies sont une réalité, tout le monde souhaiterait un peu plus de transparence ; mais ce n’est pas cette quête de certification et de transparence qui empêchera les accidents médicamenteux.
    J’attends avec impatience un post dédié à ce sujet qui puisse être un lieu d’échange pour ce débat et sur lequel je pourrais plus largement m’étendre sur cette discussion.
    Pharmaceutiquement votre (ce qui apparaît comme une insulte pour plusieurs d’entre vous je suppose)
    Pharmastud

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  6. Bonjour Pharmastud,
    Mon commentaire précédent dit en quoi et pourquoi il ne s’agit pas de « positif » ou de « négatif » et en quoi mes outils de connaissance me permettent de parler du Gardasil, par exemple. D’une part parce qu’il s’agit de passer l’information, et non pas de l’inventer.
    Comme vous pouvez le voir en fouillant dans ces pages, je donne toujours mes sources, comme ça, chacun(e) est libre de juger de leur fiabilité, s’il/elle a du mal à croire ce qu’il/elle lit.
    D’autre part parce qu’il s’agit de critiquer ce qui contrevient aux principes moraux, et là, le Gardasil est un exemple parfait…
    Il n’y a pas besoin d’avoir des compétences techniques particulières, il suffit d’aller chercher l’information et de l’importer en France, en l’exposant en français. Quand le NEJM ou Gynecologic Oncology, Arznei-Telegramm, le Pr Carlos Alvarez-Dardet, No Gracias, No grazie, pago io et bien d’autres doutent de l’efficacité et de la nécessité du Gardasil et le disent en toutes lettres, ma « boîte à outils » suffit largement pour en rendre compte et commenter le tout en référence à la normativité morale…
    Et mes moyens de connaissance m’obligent à sauter au plafond – façon de parler – pour dénoncer une expérimentation grandeur nature du Gardasil, car cela va à l’encontre de tout principe moral interdisant explicitement d’instrumentaliser qui que ce soit et d’oublier la prudence qui devrait être le maître mot de toute initiative de santé publique, telle une vaccination massive de jeunes filles saines, par un Gardasil dont on ne sait pas grand-chose.
    Moralement d’abord, c’est inacceptable!
    Me voilà donc dans mon rôle et dans ma fonction sociale qui consistent à dénoncer toute démarche de ce type.
    Il est de mon devoir non pas de « convertir » – je ne suis pas un gourou et n’ai pas d’intérêts là-dedans, contrairement à l’industrie – mais d’avertir le grand public du fait que des spécialistes dénoncent une expérimentation aux issues incertaines, et d’ajouter ma propre critique des conflits d’intérêts et des autres manquements des décideurs politico-sanitaires aux principes, manquements qui permettent la mise en oeuvre d’une telle expérimentation grandeur nature sur la population (dixit Pr Carlos Alvarez-Dardet et d’autres)…
    Libre à chacun de se faire une opinion, en ayant aussi un point de vue différent – celui des critiques étrangers (ils sont étrangers pour la plupart, du moins) – pour pouvoir prendre une décision en connaissance de cause.
    En France, après Martin Winckler, qui a eu une position trop raisonnable, un peu durcie par la suite, je pense pouvoir dire que c’est Pharmacritique qui a commencé à offrir la possibilité de connaître in extenso les critiques étrangères et de comprendre que ce qu’on nous offre en France, c’est une soupe publicitaire qui est loin de faire l’unanimité.
    De fait, ce sont mes traductions et présentations qui permettent une approche plus « modérée », pas unanimiste au sens de la publicité française, si on y pense… N’êtes-vous pas d’accord?
    Où voulez-vous trouver l’information? Sur Doctissimo peut-être, où ceux qui citent Pharmacritique sont bannis et leurs messages – avec l’ensemble des discussions – supprimés?
    Cela en dit long, il me semble, lorsque vous voyez les publicités pour les vaccins sur les mêmes pages (dernièrement, c’était le Cervarix).
    Vous savez, je ne demande qu’à apprendre, là où vous dites que ma « boîte à outils semble vide ». En ce sens, je vous invite à expliquer, pour moi comme pour tous les lecteurs, toute question technique qui vous semble d’importance, telle les statistiques, etc.
    META – ANALYSE ?
    Chiche! Donnons-nous les moyens!
    Vous dites: « Pour tout phénomène, quel qu’il soit, on trouve toujours des études dont les conclusions divergent ; dans ce cas il convient de faire une méta-analyse des résultats ».
    Pas besoin d’être un professionnel de santé pour savoir ce qu’est une méta-analyse. Mais je pense que vous vous trompez quand vous en parlez dans ce cas précis. Pourquoi?
    Pour pouvoir faire une méta-analyse, il vous faut plusieurs études faites par des équipes différentes, avec des financements différents, des résultats différents, etc. De même, pas n’importe quelle étude se prête, méthodologiquement parlant, à une méta-analyse. Et je me demande si Future II remplirait les critères pour y être inclus, vu que Merck et Sanofi Pasteur MSD font de la rétention d’information, que des filles du groupe placebo ont elles aussi été vaccinées, etc.
    Comment voulez-vous faire une méta-analyse alors qu’il n’y a pas d’études INDEPENDANTES sur le Gardasil? (Nous n’avons que l’essai clinique financé par Merck).
    Et alors que les essais Future sont incapables de répondre à la question posée, à savoir la prévention des cancers du col de l’utérus dus aux génotypes 16 et 18.
    En effet, et les critiques l’ont souvent dit, il faudrait que l’essai dure 20 à 30 ans pour être concluant, en fonction du temps que met un éventuel cancer à apparaître suite à une infection et à une dysplasie qui ne disparaîtraient pas d’elles-mêmes.
    Ce n’est pas pour rien que la Finlande attend avant de se prononcer, comme vous pouvez le lire dans cette note sur Pharmacritique:
    « Cervarix et Gardasil sont-ils efficaces? On verra en 2020, grâce à une étude finlandaise. Il est urgent d’attendre »
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/06/13/le-cervarix-et-le-gardasil-sont-ils-efficaces-on-en-saura-un.html
    Vous voyez qu’on a pas de quoi faire une méta-analyse avant au moins 2020… La seule solution moralement acceptable est de ne pas vacciner massivement sans savoir ce que ça donne, surtout que le cancer du col de l’utérus et très, très loin d’être une épidémie…
    CERTITUDES POSITIVES ET INCONTESTABLES ?
    Ah bon?
    Donnez-moi les références de ce sur quoi vous vous basez pour affirmer l’existence de ces certitudes.
    Quant à votre affirmation selon laquelle il faudrait que j’oppose les « sons de cloche négatifs » aux « certitudes positives et incontestables », de quelle certitude parlez-vous?
    Celle donnée par Merck et Sanofi Pasteur MSD, tout en faisant de la désinformation sur les chiffres (prévalence des HPV 16 et 18 et des cancers du col de l’utérus, protection contre « le » cancer du col, responsabilité de ces deux génotypes-là pour 70% des cas de cancers du col, etc.)?
    La certitude donnée par Joseph Monsonego, membre du steering committee de Merck, comme Nubia Munoz et d’autres? La certitude des Drs Riethmuller, Prétet et consorts, consultants pour Sanofi Pasteur MSD?
    Revoyez vos outils 😉 et votre terminologie…

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  7. [Dorine, désolée, ce commentaire ne s’est pas affiché. Je le poste moi-même tel que je l’ai retrouvé dans la messagerie]
    Pharmastud, Vous ne trouvez pas votre attitude un peu ridicule? Juste un peu… « Pharmaceutiquement vôtre (ce qui apparaît comme une insulte) »… Vous êtes le martyre de la cause et venez vous exposer à des gens qui vous seraient opposés d’emblée? je ne peux parler qu’en mon nom, comme Chantal ne parlait qu’en son nom, et certainement pas au nom de Pharmacritique: il me semble que vous êtes à côté de la plaque dans vos appréciations de ce blog. Je n’y ai vu aucune théorie conspirationniste ou niant les attentats ou je ne sais quoi. Lisez avant de parler et de dire des choses qui n’ont rien à voir avec les contenus d’ici. Votre intention ne serait-elle pas par hasard de faire de la publicité à cet autre blog que vous citez? Je trouve vos propos à la limite de l’insulte et ne méritant pas qu’on s’étende là-dessus. Vous mettez les gens en demeure de se justifier. De quel droit? Pour reprendre ce que vous dites, « ça ne sert à rien de disserter » sur des propos comme les vôtres, qui voient ici des choses qui n’y sont pas. Appliquez-vous ce que vous demandez aux autres: la modération? La modération dans la compréhension, pour commencer? Si vous n’avez pas compris le sens de la réponse de Pharmacritique, le positionnement de la démarche, qui aurait dû vous faire comprendre qu’elle est très loin de je ne sais quelle conspiration, alors pourquoi aller plus loin? Revenez à votre premier commentaire et demandez-vous si vous avez les outils pour comprendre. Manifestement, ce n’est pas le cas. Alors vos envies de vous étendre encore là-dessus, sans avoir compris le BA ba… Allez lire un peu sur l’intérêt général, pour comprendre ce qui peut le servir, et vos commentaires seront autre chose que du verbiage.
    J’interviens peu, mais une telle mauvaise foi ne peut pas me laisser indifférente.

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  8. Le propos de pharmastud m’interpellent également. Certaines méta-anlyses sont biaisées par la qualité des études analysées, ce que dit très bien pharmacritique plus haut.
    Donc dans ces méta-analyses faut-il inclure les études des labos?
    Souvent une seule étude menée indépendamment met par terre de nombreuses études sujettes à caution.
    Faire une méta-analyses de produits comme les glitazones ne rend pas compte des nombreux cas signalés d’accidents non bénins, bien que la pharmacovigilence soit très faible. D’ailleurs les labos auraient tort de se gêner de cacher des données, étant donné l’indigence de cette pharmacovigilance en Europe.
    Après « quelques » années d’exercice j’ai vu passer pas mal de produits miracles, je vous en cite quelques uns : Accomplia, Isoméride, Vioxx (et encore Celebrex qui devrait être retiré, on l’espère), des statines mortelles, des Champix effrayants, des antidépresseurs inutiles, des neuroleptiques très chers et sans intérêt démontré, surtout non comparés aux anciens, connus, que l’on maitrisait, pas assez chers ou génériquables donc retirés de la pharmacopée, des antidiabétiques, etc.
    Pharmastud : où étaient les méta-analyses? Hormis une revue non accessible au quidam non-médecin ( Prescrire), où était l’information indépendante?
    Oui PHARMACRITIQUE me dérange car il me met le nez dedans, et ça pue! Sûr de ma science, il me remet en cause, me demande d’être partenaire avec mes patients, de ne plus émarger aux 25.000 euros consacrés par les firmes pour chaque médecin, pour le marketing des labos; bref de sortir de ce Disney-Land pharmaco-médical créé par les labos.
    Pharmastud, tu as raison d’attaquer ce blog clairement de parti pris pour les patients et autres usagers du système de santé. D’autres s’y essaient, tu n’es pas seul, tu as le soutien implicite de toute l’industrie du médicament.
    Oui, ce blog est critiquable car ce n’est pas un blog médical, sans prétention scientifique ou autres prétentions scientistes à détenir la vérité, j’entends bien, blog clairement engagé contre des intérêts énormes, une goutte de contre-pouvoir à notre vérité médicale.
    Je balaie devant ma porte car j’ai été pris dans ce système, sans m’en rendre compte, déprimé par les réformes incompréhensibles qui se succèdent sans rien apporter, comme la dernière mouture des génériques, louable intention d’économiser de ci, de là, quand en même temps l’industrie impose des médicaments hors de prix et dangereux à une commission d’AMM totalement vendue…
    Bref quand seuls les labos nous caressaient dans le sens du poil et nous manipulaient, qui était là?
    Un collègue

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  9. Bonsoir,
    un bref passage sur ce site, je n’ai malheureusement pas le temps de répondre dans l’immédiat.
    En tout cas je suis ravi de voir que je déchaine les critiques et les envies d’écrire … un peu plus et je me sentirai presque devenir un martyre ;).
    Le pire est que je suis quelqu’un de plutôt modéré sur le sujet des big-pharma (peut être ai-je une vision orientée me direz-vous : je suis « pharmastud » !), je prends le temps de lire ce blog de manière hebdomadaire, ce qui atteste bien de mon intérêt pour le sujet.
    J’ai eu l’envie de donner mon avis, de dire ce que je pensais et de me servir d’un article comme tribune (je remercie l’auteur de me publier d’ailleurs) ; en ai-je le droit ou faut il admettre ce type de site de contre-pouvoir comme des terres inviolables sur lesquelles on ne peut en aucun cas tenir ce genre de propos. Si j’étais né en 17 à Leindenstad, si j’avais publié un article tapant allègrement sur les big-pharma …. aurais-je eu des réactions aussi vive ou une tape sur l’épaule ?
    Il n’est jamais évident de débattre de telle façon sur le net, les joutes verbales pouvant être interminables et chaque point de vue justifiable …
    Quant à mes liens avec un blog concurrent, ils sont inexistants ! J’ai juste profité d’un article d’un blog à la fois concurrent, à la fois amis (puisqu’il a a peu de chose près la même ligne de conduite) qui pointait le côté un peu éxagéré de certains articles.
    Je m’excuse par ailleurs si j’ai manqué de diplomatie et de tact dans certaines de mes expressions mais je tiens à signifier à Dorine que non je ne me sens pas ridicule et que je n’ai jamais dit que ce blog présentait des théories conspirationnistes. J’y faisais seulement référence à titre d’analogie ; le côté « on nous ment tous » étant un phénomène sociétal de plus en plus fréquent.
    Et si je ne mérite pas que l’on s’étende sur mes commentaires… je vous en prie, je préfère des réponses éclairées comme celles de MGFRANC.
    Amicalement votre, version plus consensuelle …
    Pharmastud

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  10. Pharmastud,
    Je pense que vous avez très largement eu la possibilité de vous exprimer, y compris de façon proche de l’insulte – Dorine a raison -, alors, de grâce, ne venez pas demander maintenant si vous en avez le droit ou si l’expression est interdite sur « ce type de site de contre-pouvoir [qui se conçoit] comme des terres inviolables sur lesquelles on ne peut en aucun cas tenir ce genre de propos »…
    Le côté m’as-tu vu est un peu trop présent et si vous êtes ravi d’avoir déclenché des réactions, eh bien, tant mieux pour vous, mais nous n’allons justement pas tomber dans ces « joutes verbales » interminables dont vous parliez, ni nous épuiser à répondre à des critiques vides.
    je vous ai répondu sur le Gardasil, mais, au lieu de parler concret, au sujet, vous en revenez à des vagues reproches ou pseudo-critiques vides, rapportant ce que disent d’autres.
    Je ne connais pas le blog que vous citez, mais j’espère pour eux qu’ils ont d’autres contenus et d’autres choses à faire que de s’en prendre à Pharmacritique sous des prétextes fallacieux.
    C’est un peu tape à l’oeil comme méthode, comme la vôtre: faire parler de vous, et vous voilà ravi si on vous répond, mais toujours disant, après trois longs messages, pas trop au sujet, que peut-être que l’expression libre n’est pas pas permise par ici.
    je pense qu’on a largement compris le message et qu’on peut passer à autre chose. Si vous avez des commentaires FACTUELS, concrets, sur tel sujet, vous pouvez les poster. Pour le reste, si c’est juste dire que les autres ne savent rien (« boîte à outil vide »), contester le positionnement moral de Pharmacritique parce que vous ne comprenez pas les questions d’intérêt général, et surtout si c’est pour colporter ce que disent d’autres, alors vous feriez mieux de réfléchir avant de parler.
    Réfléchir aussi à vos contradictions lorsque vous parlez une fois de « certitudes positives et incontestables », puis, dans le commentaire suivant, du fait qu’il s’agit d’une science qui n’a aucune certitude.
    Je pense que Dorine a saisi une dimension essentielle, qui se confirme lorsque vous vous donnez un peu trop d’importance, pensant que vos seuls mots seraient de nature à « déclencher une guerre de blogs »…
    Bref, contente que Pharmacritique ait pu vous faire plaisir en vous laissant vous exprimer largement, même hors sujet, contente que vous soyez « ravi » des réactions des autres, mais nous ne sommes pas là pour le plaisir d’un commentateur, ni pour le colportage.
    Je vous conseille d’apprendre, de comprendre la démarche de ce blog – si vous voulez, sinon, il y en a tellement d’autres… – et de revenir discuter après, lorsque vous serez en mesure d’aller au-delà du plaisir qu’on parle de vous (je ne fais que vous citer).
    Bien à vous.

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  11. bonsoir Pharmacritique,
    Je m’excuse d’abord d’être parti dans de tels débats ; cependant, essayez juste de vous mettre à ma place : j’ai posté un article et les réponses ont été des mises en cause assez vives, cela me parait compréhensible d’avoir répondu sur le domaine du personnel.
    Je précise que ces excuses, sincères, ne sont en aucun cas un désaveux de ce que je pense.
    Je prends note de tous vos conseils, merci, et à une prochaine fois.
    Pharmastud

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  12. Bonjour Pharmastud,
    Vous avez posté un commentaire, et non un article. Ce commentaire contenait une critique concernant ma façon de couvrir le Gardasil, par ailleurs très appréciée par d’autres, qui s’en inspirent beaucoup, compte tenu de son caractère argumenté et du fait qu’il s’agit d’informations de première importance que je ne fais que traduire et « passer en France ».
    A cette critique on pouvait répondre factuellement, ce que j’ai fait. Mais vous n’avez pas poursuivi dans cette voie de la factualité, et les « réactions vives » ont été motivées par vos étiquettes sans fondement.
    a part le factuel, dont il s’est avéré qu’il ne vous intéressait pas en fin de compte, tout le reste n’avait pas lieu d’être, ni insinuations, ni colportage, ni mise en doute de la démarche d’ensemble de Pharmacritique ou de sa supposée absence d’outils. Et encore moins les histoires de conspirationnisme, etc.
    Ce n’est pas de cette façon – pseudo-critiques, insinuations, colportage de ce que disent les autres, leçons données hors sujet, etc. que vous pourrez susciter un débat vraiment constructif sur quelque blog ou quelque site que ce soit.
    Mais vous semblez l’avoir compris, avoir compris qu’il fallait sortir des outils trop techniques et des pseudo-critiques visant des aspects plus personnels, pour essayer de comprendre le comment et le pourquoi de ces pages, et si c’est sincère, c’est tant mieux.
    A une prochaine fois, alors, dans du factuel.

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